REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 FEVRIER 2009

3 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 FEVRIER 2009





Nouvelle page 1










Présidentielle : Soro assure que le processus électoral avance
bien
  




Fraternité Matin
 – «
Le
Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a reçu, hier, en sa résidence privée
de Bouaké, l'ambassadeur de France, André Janier et le Général Philippe Houbron,
commandant en chef de la force Licorne. A leur sortie d'audience, l'ambassadeur
de France a déclaré que leur visite à Bouaké a pour but d'informer le Premier
ministre sur les détails de la décision qui a été prise à Paris de modifier la
structure du dispositif de la force Licorne sans en changer les missions. Ils
ont aussi profité pour faire un tour d'horizon de l'évolution de la situation en
Côte d'Ivoire. Le Premier ministre les a assurés que le processus électoral
avance très bien. Mais qu'il allait œuvrer pour l'accélérer et que les choses
progressaient normalement. De même, pour l'unicité des caisses de l'Etat, il
leur a expliqué que c'est la raison de sa présence depuis quelques jours à
Bouaké et que là aussi les choses étaient bien engagées. [...] ».
 




 






Election en Côte d'Ivoire: voici la nouvelle date de la
présidentielle


Soir Info  – « La date de l'organisation du premier tour de l'élection
présidentielle en Côte d'Ivoire sera connue bientôt. Probablement à l'issue de
la cinquième réunion du cadre permanent de concertation (CPC) qui se tiendra fin
février-début mars 2009. Des informations provenant des milieux diplomatiques,
révèlent que cette élection qui est considérée comme la clé de la sortie de
crise en Côte d'Ivoire, se tiendra le dimanche 28 juin 2009. Cette date que la
communauté internationale souhaite la dernière après plusieurs reports, aurait
été soufflée aux principaux acteurs politiques ivoiriens. La Commission
électorale indépendante (CEI), selon notre source, devrait communiquer
officiellement cette date au chef de l'Etat Laurent Gbagbo et au Premier
ministre Guillaume Soro avant la prochaine réunion du CPC. A cette cinquième
rencontre entre le Facilitateur du dialogue interivoirien (le Chef de l'Etat
burkinabé, Blaise Compaoré), Laurent Gbagbo (Chef de l'Etat ivoirien), Guillaume
Soro (Secrétaire général des Forces nouvelles), Henri Konan Bédié (Président du
Pdci) et Alassane Dramane Ouattara (Président du Rdr), la date du 28 juin 2009
pourrait être entérinée. C'est après que le gouvernement organisera un conseil
de ministre à la suite duquel, il publiera l'information. Nos sources
soutiennent que le choix de la date du 28 juin 2009 n'est pas un fait du hasard.
Elle est consécutive à la mise en place officieuse d'un chronogramme de travail
qui aiguillonnera ceux qui ont en charge l'organisation des élections. [...] ».




 






Présidentielle/Fologo : "Il est hasardeux de fixer des dates"
 




Fraternité Matin
 – « 
Depuis
Sinématiali, où il s'est fait enrôler ce dimanche 1er février, à la mission
catholique Sainte Odile, le président Laurent Dona-Fologo a demandé à la Cei de
prendre le temps qu'il faut pour l'opération d'enrôlement afin qu'il ne se
trouve d'Ivoiriens qui n'aient pas de papiers. Car, a-t-il expliqué, il s'agit
d'une opération dont on ne peut apprécier «l'ampleur et la complexité ni à
partir de New York aux Nations Unies ni à partir de Londres ni même à partir
d'Abidjan parce qu'il y a des paramètres sur le terrain qu'ignorent ceux qui
proposent les dates.» Pour lui, compte tenu des difficultés du terrain, «nul ne
peut avec exactitude dire quand prendra fin l'opération. J'ai donc dit au
président de la Cei, qu'il était hasardeux de fixer des dates». Pour la réussite
totale de cette opération, le président du Conseil économique et social pense
que les cadres ont un rôle très important à jouer. Il leur appartient, a-t-il
conseillé, de convaincre les paysans de sa nécessité, de les aider. Il a déploré
que certains Ivoiriens appellent l'étranger à venir organiser les élections pour
nous. «Je suis contre cela ; un pays qui a 50 ans d'indépendance ne peut
accepter une telle humiliation.» [...] ».




 






Amani N'Guessan à propos du départ de 1100 soldats français :
"Ouaga marche !"




Fraternité Matin
 – « 
Le
ministre de la Défense, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire et le général
Houbron ont développé le sujet au cours d'une conférence de presse. Le ministre
de la Défense, Amani N'Guessan Michel, a dit hier à son cabinet sa fierté, à
l'annonce de la réduction des effectifs de la Licorne et des Casques bleus. «Je
m'en réjoui. Nous en sommes satisfaits», a-t-il déclaré. «La décision de Paris
est une bonne note attribuée à la Côte d'Ivoire. C'est un témoignage fort que ça
va beaucoup mieux. Que tout le monde sache que la Côte d'Ivoire fait des progrès
avec Ouaga (l'Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 entre la
Présidence de la République et les Forces nouvelles, à l'issue du dialogue
direct initié par le Président de la République, Laurent Gbagbo. Ndlr)», a
commenté le ministre. «La France vient de nous donner la preuve que Ouaga
marche», a-t-il insisté. Il répondait à la question d'un journaliste qui
s'étonnait que l'Etat ivoirien n'ait pas réagi officiellement après la décision
de la France, le 28 janvier, de réduire de 1 100 soldats ses effectifs
militaires qui en compte 1 800 en Côte d'Ivoire. Le ministre de la Défense a
précisé qu'il n'était pas encore informé officiellement du dossier avant la
visite de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier, chez lui, hier
après-midi. [...] ».




 






Ce que cache la décision de Paris




L'inter  – « Dans
5 mois, l'effectif de la force Licorne sera réduit de 1100 hommes. A compter du
mois de juin, il ne restera plus que 900 soldats français de cette force
déployée sur le sol ivoirien aux premières heures des événements de septembre
2002.[...] Au dire de certains analystes, cette réduction d'effectif est l'une des
conséquences de la crise financière, qui n'épargne pas la France. L'entretien
des troupes en Côte d'Ivoire revient cher au trésor public français, aussi les
autorités françaises ont-elles choisi de prendre cette mesure, crise financière
oblige. Le souci de réduire les dépenses militaires n'expliquerait pas tout.
Selon le confrère Jeune Afrique, dans sa dernière édition du 1er au 7 février
2009, la décision de Paris a un rapport avec les prochaines élections. La
réduction des éléments de la Licorne vise à faire pression sur les candidats à
l'élection présidentielle afin qu'ils travaillent à accélérer le processus de
paix devant conduire à l'organisation de l'élection présidentielle. En effet, la
France ne supporte plus la situation de ni paix ni guerre dans laquelle se
complaisent tous les acteurs politiques, au point de faire traîner en longueur
la transition. Une situation qui prolonge le séjour à Abidjan des soldats
français et donc accroît les dépenses militaires de Paris. Par ailleurs, le
retrait progressif des militaires français de la Côte d'Ivoire, croit savoir
Jeune Afrique, est une façon de mettre les Ivoiriens face à leurs
responsabilités. [...] ».




 






Redéploiement de l'administration : Fn et populations réclament
l'ouverture des tribunaux




Fraternité Matin
 – «
Le
Comité national de pilotage du redéploiement de l'administration (Cnpra) dont
l'une des missions essentielles est la cohésion sociale, a initié, dans le cadre
du retour des magistrats dans les zones centre, nord et ouest, une tournée de
sensibilisation. Le but visé : informer la population d'accueil sur la notion de
« nation » et ses implications dans la recherche de la cohésion sociale après la
crise ; amener les chefs traditionnels, les religieux, tous les leaders
d'opinion et de communauté, à adopter des comportements favorisant une meilleure
intégration des magistrats ; sensibiliser la population à un accueil des plus
chaleureux de l'administration judiciaire. Afin d'asseoir les bases d'une
cohésion sociale réussie. A Béoumi, Dabakala, Katiola...où l'équipe du Cnpra est
passée, les populations et les autorités administratives déjà redéployées ont
exprimé leur impatience de revoir les magistrats reprendre du service dans leurs
zones. Pour mettre fin à des actions qu'elles qualifient d'arbitraires. A
Béoumi, le conseiller pédagogique, Blimo Béyra Benoît, le chef Yao Barthélemy
(prétendant au trône de chef de canton), le surveillant de la Cour cantonale,
Kouamé Raphaël et le représentant du Conseil général de Béoumi au sein du comité
de reconstitution des registres perdus ou détruits du fait de la guerre,
appellent, de tous leurs vœux, l'ouverture des tribunaux. Ils estiment que le
redéploiement des magistrats est salutaire surtout qu'il intervient au moment où
l'opération de reconstitution des registres commence véritablement. [...]».




 






Démarrage effectif de l'unicité des caisses de l'Etat à Bouaké




Fn-ci.com
 – «Annoncée
le samedi dernier lors de la phase de sensibilisation, l'unicité des caisses de
l'Etat est devenue active ce lundi 02 février 2009 à la Direction des Douanes de
Bouaké. Les bureaux de la Douane, installées dans l'enceinte de la Lonaci à
Bouaké ont refusé du monde ce matin. La raison de cette forte mobilisation, ce
n'est nullement une horde de manifestants, c'est la manifestation de
l'engouement suscité par les populations à l'appel du Secrétaire général des
Forces nouvelles, Premier ministre de Côte d'Ivoire de rendre effective
l'unicité des caisses de l'Etat. En effet les usagers des véhicules de deux et
quatre roues se sont rendus massivement dans les bureaux de la Lonaci pour
régulariser leurs engins dépourvus de plaques d'immatriculation. Selon le
Directeur du guichet unique Abidjan –Bouaké, M. Laurent Tchagba, les documents
exigés pour être admis au guichet doivent contenir les caractéristiques de
l'engin,  de la carte nationale d'Identité, du propriétaire ou toute autre pièce
justificative. Face à l'affluence constatée devant les locaux transformés pour
la circonstance en bureaux annexes, il a été décidé par les responsables à
charge de cette opération, de procéder en premier lieu avec les engins à deux
roues : « Dans le souci d'éviter l'engorgement, nous avons procédé par les deux
roues. Les usagers de motos seront reçus le matin et ceux des véhicules, le
soir. » a indiqué M. Tchagba. Ce qu'il faut souligner c'est la présence, selon
le Directeur général du guichet unique, «  des  douanes, des impôts et du trésor
quasiment prêts pour accueillir le guichet unique ». [...] ».




 




A ce sujet : Le
Jour plus  
note :
« 
Bouaké
a démarré, Korhogo attend encore »




 




Démarrage de
l'unicité des caisses de l'Etat : Affrontement entre Forces Nouvelles à Man




Le Jour plus  –

« Des éléments des FN de la localité de Man, opposés à l'unicité des caisses de
l'Etat ses ont attaqués dans la nuit du dimanche à lundi à une équipe de
patrouille. La riposte a été systématique et elle a fait trois morts dans le
camp des assaillants. [...]




 






Fusillades à Man- 3 morts chez les Forces nouvelles: La
population dans la psychose. La ville paralysée. Les Forces impartiales alertées




L'inter  – « La
journée d'hier lundi 2 février, a été mouvementée à Man. En effet, elle a été
marquée par un soulèvement au sein des Forces nouvelles. Soulèvement qui s'est
soldé par trois morts au sein des éléments du commandant Losséni Fofana. Les
faits remontent à la nuit du vendredi 30 janvier dernier. Cette nuit, quatre
cours ont été attaquées au quartier Grand Gbapleu, à la sortie de la ville de
Man sur l'axe menant à Facobly. Le lendemain samedi, une autre cour est la cible
des malfrats, qui, cette fois-ci, ont la malchance de se faire identifier par la
famille victime comme étant des éléments issus des Forces nouvelles. Des
investigations, menées par les éléments du chef de sécurité des Forces
nouvelles, vont permettre d'appréhender systématiquement l'un des malfaiteurs.
Mais, c'était méconnaître la baraka de ses complices qui, en revanche, jettent
leur dévolu sur la famille qui les a dénoncés. Celle-ci, harcelée, fait encore
appel à la direction locale des Forces nouvelles qui procède à l'arrestation des
éléments véreux, aussitôt incarcérés à la prison civile de Man. Cette détention
ne sera point du goût du responsable des malfaiteurs, un certain ''Lamco'' qui
se donne le pari de recouvrer par tous les moyens, la liberté de ses hommes
détenus. Une épreuve de force s'engage entre lui et les hommes du commandant
Fofana. Le Commandant adjoint des Forces nouvelles à Man monte au créneau. Une
expédition est menée dans le quartier Grand Gbapleu dans la nuit du dimanche
01er à hier lundi 02 Février. Elle se termine par des échanges de tirs nourris
entre les éléments de ''Lamco'' et ceux de la troupe ''Cobra''. Le bilan est
triste. Trois morts sur le coup dont un parmi les éléments du commandant adjoint
de la zone et deux du côté de ''Lamco'' et ses hommes. Même le chef de la troupe
''Cobra'' n'est pas sorti indemne de cette fusillade. Il a été grièvement
blessé, contrairement à ''Lamco'', qui a pris la poudre d'escampette. Lancés à
sa poursuite, les éléments des Forces Nouvelles, soutenus par les soldats de
l'ONUCI (opération des nations unies en Côte d'Ivoire) alertés, ont organisé une
patrouille dans la ville de Man où les activités ont été paralysées hier. [...] ».




Yamoussoukro :
les miliciens et le PNR-RC s'empoignent




Le Jour plus   -

« L'ambiance qui a régné dans la salle de mariage de la mairie de Yamoussoukro
était électrique. Les miliciens présents ce jour qui n'avaient qu'une seule
ambition, celle d'intégrer la nouvelle armée ne sont pas passés par mille chemin
pour cracher leurs vérités aux membres de la délégation du PNR-RC qui avaient
convoqués la réunion. [...] ».




 






Lancement du profilage du PNRRC à Yamoussoukro / Les miliciens
intransigeants: "Nous voulons appartenir à la nouvelle armée"
 




Le Patriote
– « Avant la phase pratique du profilage qui démarre le 10 février prochain sur
le terrain, l'équipe du Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation
Communautaire (PNRRC) conduite par le coordonnateur adjoint, Inza Diomandé,
Gnelbin Nicaise de la cellule de formation civique citoyenne et le Lieutenant
colonel Attoungblé chef de la cellule planification des opérations
Démantèlement, Démobilisation des Milices (DDM) ont rencontré hier à la salle de
mariage de l'hôtel de Ville de Yamoussoukro, les différents groupes d'auto-défense
de la région et villes environnantes. A l'ordre du jour, la sensibilisation de
ces ex-combattants aux côtés des Forces de défense et de sécurité sur le
profilage. C'est-à-dire, selon les explications du Lieutenant colonel Attoungblé,
«le dressage du portrait social, économique, professionnel, ainsi que le recueil
des attentes et besoins de la cible estimée environ à 30.000. Ainsi, le CCI en
collaboration avec le PNRRC entreprend maintenant la phase de sensibilisation et
est accompagné dans le processus par les Forces impartiales dont l'ONU et la
Licorne représentés au sein du CCI ainsi que des bailleurs de fonds, notamment
les Nations-Unies. Le coordonnateur adjoint du PNRRC, Inza Diomandé, a été très
clair dans la présentation du programme. Il a indiqué que le PNRRC créé par
arrêté 146 du 25 juin 2007 par le Premier ministre dans le cadre du programme de
sortie de crise issu de l'Accord politique de Ouagadougou, est l'outil de
consolidation de la sécurité, de restauration de la paix et la cohésion sociale.
Tout ceci, dans le but de faire comprendre le bien-fondé du programme de sortie
de crise aux ex-combattants. La finalité des actions de ce programme est
d'aboutir au démantèlement de tous les groupes d'auto-défense. Tous après
l'opération, vont appartenir à des structures telles que le Programme national
de réinsertion et réhabilitation communautaire (PNRRC) et le Programme de
service civique national (PSCN) pour sa réinsertion. C'est cette décision qui a
été balayée du revers de la main au cours des débats par les ex-combattants.
«Nous ne voulons pas d'argent. On veut être intégré dans la nouvelle armée. Si
vous avez eu à donner 5000 places à ceux qui ont pris des armes pour couper le
pays en deux et tuer, ce n'est pas nous qui avons défendu la patrie qui allons
être jetés ou laissés pour compte en nous proposant des miettes», ont soutenu
tour à tour les différents chefs des miliciens arrivés de Yamoussoukro, Toumodi,
Bouaflé et Zuénoula. Le Lieutenant colonel Attoungblé dit reconnaître les griefs
reprochés à l'armée et assume la pleine responsabilité puisqu'il représente la
hiérarchie au sein de ce programme. «En tant que représentant de la hiérarchie
militaire, j'endosse la responsabilité» s'est-il exprimé hier.