REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 AVRIL 2012

3 avr 2012

REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 AVRIL 2012







La
CEDEAO a activé hier ses sanctions contre le Mali/ ADO aux putschistes : "Aidez
le pays, retournez en casernes"




 




Le
Patriote

- En marge de la cérémonie d'investiture du nouveau président du Sénégal, Macky
Sall, les chefs d'Etat de la CEDEAO ont tenu hier dans la capitale sénégalaise,
une réunion extraordinaire sur la situation au Mali. Le président de
l'organisation sous-régionale, le président ivoirien, Alassane Ouattara qui a
regagné le pays, juste après le sommet, a levé un coin du voile sur la rencontre
à sa descente d'avion. Selon lui, les sanctions indiquées par la CEDEAO le jeudi
dernier au terme d'un premier sommet tenu à Abidjan, ont été activées pour
obtenir la départ des putschistes de Bamako du pouvoir. La rébellion touareg qui
progresse dans le Nord du pays est également dans le viseur de la CEDEAO, et l'ECOMOG
est en alerte pour intervenir à tout moment. "J'étais à Dakar à l'invitation du
président Macky Sall, le nouveau président du Sénégal. Nous avons été bien
reçus. Le peuple sénégalais est reconnu par la qualité de son hospitalité.
C'était une très belle cérémonie et surtout, le message était fort. Puisque
c'est la deuxième alternance au Sénégal. D'abord entre le président Abdou Diouf
et le président Wade et maintenant entre le président Wade et le président Macky
Sall. C'est un témoignage de la maturité du peuple sénégalais, de son
attachement à la démocratie. Je pense que c'est une leçon pour l'Afrique. C'est
un message fort pour tous les démocrates que nous sommes. Nous avons bien
profité de cette occasion pour aller saluer le président Wade qui a toujours été
proche de nous et qui a suivi de près, la crise ivoirienne, qui a tenté de nous
aider à maintes occasions. C'est un grand homme d'Etat et la manière donc il a
décidé de téléphoner le soir des élections, est quelque chose qui est également
une leçon à retenir pour toutes les échéances électorales africaines. Nous
espérons que de plus en plus en Afrique, on se comportera de cette manière : que
le perdant puisse téléphoner à la personne élue par le peuple pour que la
volonté du peuple soit ainsi immédiatement reconnue. A l'occasion de cette
cérémonie d'investiture, nous avons organisé une réunion extraordinaire de la
CEDEAO. Chose intéressante, sur les 14 pays, puisque le Mali est exclu pour
quelques temps de la CEDEAO, 12 chefs d'Etat étaient présents. Le sommet a été
l'occasion de revoir la situation au Mali et de rendre compte des décisions qui
ont été prises le jeudi dernier par les six chefs d'Etat qui devraient aller à
Bamako en urgence. C'est à l'unanimité que les chefs d'Etat ont à nouveau
insisté sur la nécessité d'implanter de manière définitive la démocratie en
Afrique. Les chefs d'Etat à l'unanimité ont exprimé qu'il n'était plus question
d'accepter un coup d'Etat dans un pays de l'Afrique de l'Ouest. C'est ainsi
qu'ils ont décidé d'activer toutes les sanctions qui avaient été indiquées le
jeudi dernier, c'est-à dire : les sanctions diplomatiques, personnelles,
économiques, financières. Nous espérons dans un temps très court, demander à la
junte de se retirer du pouvoir. Si elle persiste à ne pas le faire, cela
causerait, malheureusement, une grande souffrance aux Maliens, ce que nous
déplorions. Mais nous pensons qu'ils ont à cœur d'aider le peuple malien et par
conséquent, dans les 24 h ou 48 h, ils cèderont le pouvoir aux institutions
démocratiques. Et qu'à partir de là, une transition sera mise en place pour
organiser les élections. Nous avons noté que la menace était sérieuse par
rapport à l'intégrité territoriale du Mali. En quelques jours, les mouvements
armés ont pris Kidhal, Gao et maintenant Tombouctou. C'est une situation que
nous ne pouvons pas accepter. Nous réaffirmons notre attachement à l'intégrité
territoriale du Mali. Nous condamnons cette agression des mouvements armés. Nous
avons demandé à tous les pays voisins de respecter l'embargo. De les priver de
carburant, de minutions afin qu'ils arrêtent cette agression. Nous avons aussi
considéré qu'il fallait activer très rapidement la force en attente de la CEDEAO
qui doit passer de 2000 à 3000 hommes. La communauté internationale a accepté
d'apporter son appui militaire, financier et matériel pour nous permettre, si
cela était nécessaire, d'aller plus loin. Ce serait mieux qu'il y ait des
négociations pour que ces mouvements armés se retirent du territoire, pour ceux
qui ne sont pas maliens et laisser les maliens discuter entre eux, la meilleure
manière de renforcer la cohésion nationale. Toutes ces questions seront suivies
par le président de la commission en relation avec la commission de l'UA, le
conseil de paix et de sécurité de l'UA. J'en appelle à la junte de quitter le
pouvoir. Ce n'est pas leur place. Nous n'accepterons plus de coup d'Etat en
Afrique de l'Ouest. Pour revenir à la prestation de serment du président Macky
Sall, je voudrais le féliciter. Je lui ai dit que la Côte d'Ivoire et le Sénégal
ont des liens forts, anciens, historiques. Je dirais même d'affection. Et qu'il
pouvait compter sur la Côte d'Ivoire et son peuple. Il m'a promis que très
rapidement, il viendrait en Côte d'Ivoire pour nous rendre visite».




 




 




A Abidjan depuis
hier : Les dessous du tête-à-tête de la Procureure de la Cpi avec Ouattara




 




Soir Info -
La
Procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda est arrivée à
Abidjan, le lundi 2 avril 2012. Elle échange aujourd'hui mardi 3 avril 2012 au
Palais présidentiel au Plateau, avec le président de la République, Alassane
Ouattara. Le tête-à-tête entre les deux personnalités va essentiellement porter
sur les questions judiciaires liées à la crise en Côte d'Ivoire. Selon des
sources concordantes, la Procureure de la Cpi, qui prend officiellement fonction
dans deux mois, est arrivée sur les bords de la lagune Ebrié avec trois
préoccupations. Premièrement, Fatou Bensouda va chercher à savoir la position
exacte du chef de l'Etat ivoirien sur le cas de l'ex-première Dame de Côte
d'Ivoire détenue à Odienné, et contre qui un mandat international de la Cpi
serait bouclé. Des langues soutiennent même que le mandat en question a été
signifié à son destinataire. Alassane Ouattara, ne manquera certainement pas de
réitérer à son hôte, sa volonté de voir l'ex-première Dame, comme tous ceux qui
seront visés par les mandats de la Cpi, jugés en Côte d'Ivoire. Pour lui, la
justice ivoirienne est suffisamment prête pour les juger. Cette position, le
numéro un ivoirien l'avait fait savoir en janvier lors de sa visite d'Etat en
France. Il l'a réaffirmée dans son interview télévisée avec la Rti et Fraternité
Matin, le vendredi 30 mars 2012. ''Je préfère les juger ici en Côte d'Ivoire
mais peut-être, ils voudront aller à La Haye'', avait-il soutenu concernant
Simone Gbagbo et Blé Goudé Charles, l'ex leader de la galaxie patriotique,
soutenant l'ancien président Laurent Gbagbo. Deuxièmement, la Procureur de la
Cpi, dans le cadre de l'audience de confirmation des charges contre Laurent
Gbagbo, le 18 juin prochain à La Haye, pourrait demander au chef de l'Etat de
l'éclairer sur certaines questions précises relatives à la crise
post-électorale, pour avoir vécu cette période au cours de laquelle,
officiellement, 3000 personnes ont été massacrées. Alassane Ouattara nul doute,
s'emploiera à donner des éléments en sa possession. Enfin, troisièmement, Fatou
Bensouda, va informer le président ivoirien, de ce qu'elle est venue plaider
auprès du Procureur de la République, l'autorisation d'exhumer des corps dans la
région de Duékoué en vue de procéder à des analyses dans le cadre des tueries
qui y ont eu lieu lors de la crise post-électorale. Par ailleurs, la situation
des droits de l'homme en Côte d'Ivoire sera inéluctablement abordée par les deux
personnalités.




 





Fatou Bensouda à Abidjan depuis hier




 




Le
Patriote

- La procureure de la cour pénale internationale, la gambienne Fatou Ben Souda
est depuis hier sur les bords de la lagune Ebrié. Elle est arrivée à Abidjan en
fin de soirée et a été accueillie à l'aéroport internationale Félix Houphouët
Boigny par le ministre délégué à la Justice, Matto Cissé. Une rencontre prévue
entre la première responsable de la CPI et le président de la République,
Alassane Ouattara a été reportée à ce jour.




 





Audiences du Premier ministre : Les Usa et l'Ue apportent leur soutien à
Ahoussou




 




Le
Nouveau Réveil

-
Le chef du Gouvernement ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio, a accordé plusieurs
audiences, hier, à son cabinet. Le Premier ministre s'est ainsi entretenu à 11h
avec l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Côte d'Ivoire, Philipp Carter 3.
Le diplomate américain a déclaré, à sa sortie d'audience, être allé réitérer la
disponibilité de son pays à soutenir le nouveau chef du Gouvernement ivoirien. «
Je suis venu féliciter le Premier ministre pour sa nomination et faire avec lui,
un petit tour d'horizon de notre assistance à la Côte d'Ivoire. J'ai parlé avec
lui de 4 choses pour lesquelles nous sommes bien engagés. D'abord, nous allons
continuer notre programme de lutte contre le Vih/Sida. C'est un montant de 30
millions de dollars qui est dégagé cette année. Ensuite, nous avons parlé de
notre programme d'aide au Gouvernement dans trois secteurs : La réforme de la
sécurité, la bonne gouvernance et la réconciliation et la question de la
croissance économique. J'ai expliqué tout le programme que nous sommes en train
de mettre en place en partenariat avec le Gouvernement. Avec le Premier
ministre, nous devons tout coordonner pour rendre ce programme efficace. Nous
avons aussi parlé de notre assistance au ministère de la Justice, notre
assistance technique et aussi des équipements des tribunaux » a indiqué à la
presse, Philipp Carter 3 après ses échanges avec le chef du Gouvernement
ivoirien.  Jeannot Ahoussou-Kouadio s'est ensuite entretenu avec Thierry de
Saint Maurice, Ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne. Cette
visite, la toute première du représentant de l'Ue en Côte d'Ivoire au Premier
ministre, selon le diplomate européen, répondait à un seul besoin, féliciter le
nouveau chef du gouvernement ivoirien. «On avait beaucoup travaillé avec lui
quand il était ministre d'Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux. On est
sûr de poursuivre cette collaboration très étroite entre l'Union européenne et
la Côte d'Ivoire sous sa direction. On a évoqué ce matin avec le Premier
ministre, les grands sujets de l'heure. Il rentre d'un voyage dans l'ouest. On a
évoqué avec lui la situation des populations dans cette région, les questions de
stabilité politique du pays, les questions de réconciliation, de justice. Tous
ces sujets sont des sujets majeurs pour l'avenir de la Côte d'Ivoire et auxquels
l'Union européenne souhaite apporter son soutien politique, matériel et cherche
à être utile pour les populations ivoiriennes», propos de Thierry de Saint
Maurice.




 





Poursuites contre l'ex-1ère Dame: Les avocats de Simone Gbagbo ont rencontré le
Procureur, hier




 





Soir Info -

Les
avocats de l'ex-Première Dame de Côte d'Ivoire, en détention à Odienné, ont
rencontré, le lundi 2 avril 2012, à Abidjan, le Procureur général près la Cour
d'Appel d'Abidjan, Fofana Ibrahim. Les conseils de Simone Ehivet Gbagbo ont
cherché à  avoir « des informations » au sujet de leur cliente. Même si rien n'a
filtré officiellement de cette rencontre -le communiqué de presse ou la
conférence de presse ayant été ajourné-, on a appris que d'autres rencontres
sont prévues entre les deux parties. Les avocats de Mme Gbagbo, faut-il le
rappeler, sont revenus d'Odienné le jeudi 29 mars 2012. Ils y séjournaient
depuis le mardi 27 mars 2012 pour une rencontre avec le Parquet. Un rendez-vous
manqué, si l'on s'en tient à ce que les avocats de Mme Gbagbo ont confié à la
presse. C'est revenu à Abidjan, qu'ils ont été reçus, hier, par le Procureur
général près la Cour d'Appel d'Abidjan. Existe-t-il un mandat d'arrêt de la Cour
pénale internationale (Cpi) contre l'épouse de l'ex-chef de l'Etat ivoirien ?
Des sources l'annonce. Même si sur la question, le chef de l'Etat s'est voulu
clair. Alassane Ouattara a réaffirmé, vendredi 30 mars 2012, au cours d'un
entretien télévisé, qu'il ne veut plus de transfèrement, après celui de Laurent
Gbagbo, d'Ivoiriens à la prison de Scheveningen près de la Haye en Hollande.




 





Sécurisation des fêtes de Pâques : FRCI, gendarmerie et police déploient la
grande artillerie




 




Le
Patriote

-


Autant on ne change pas une équipe qui gagne, autant on ne change pas un
dispositif qui donne des résultats escomptés. A la faveur des fêtes de Pâques,
la gendarmerie, la police et les FRCI ont décidé de traquer les malfrats jusque
dans leur dernier retranchement et permettre aux populations de fêter en toute
tranquillité. Hier, la hiérarchie militaire a eu une rencontre avec Paul Koffi
Koffi, ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense. La
rencontre, selon Paul Koffi Koffi est une initiative du président de la
République qui voulait s'enquérir des dispositifs mis en place pour sécuriser
les fêtes de Pâques. « Le président de la République, chef suprême des Armées,
nous a demandé de bien vouloir prendre les dispositions pour que nous puissions
sécuriser cette fête », a-t-il. A l'occasion, le commandement supérieur de la
gendarmerie, représenté par le général de brigade Ouégnin Jean-Jacques, le
colonel Chérif, représentant le chef d'état-major général des FRCI et le général
Kamara, directeur général adjoint de la police, ont rassuré les Ivoiriens. Au
niveau de la gendarmerie, l'on annonce la réactivation de l'opération « Araignée
» qui consiste à déployer le maximum de personne sur le terrain et dans les
endroits où il a eu une forte densité de la criminalité. Il y'aura aussi le
renforcement de l'opération « Renard », qui consiste à traquer les coupeurs de
route. Une opération qui, à en croire le général Ouegnin porte déjà ses fruits.
Pour ce qui est de la police, il s'agira de veiller sur certains lieux de
cultes. Les espaces publics que sont les marchés, les centres commerciaux, les
maquis et autres gares routières. Des groupes d'interventions seront constitués
pour intervenir en cas d'urgence. Pour y arriver, 1500 éléments seront déployés
pour la cause.  Les FRCI ne seront pas en reste. A leur niveau et de concert
avec la gendarmerie et la police, l'opération « Zidra » a été mise en place. Sa
première cible, ce sont les coupeurs de route, a expliqué le colonel Cherif.
Pour les fêtes de Pâques, la capacité de ces unités sera renforcée, surtout dans
la région centre et les zones forestières. Les invités de Paul Koffi Koffi, pour
la réussite totale de ces opérations, ont évoqué un problème de mobilité et de
moyens de communication. Le ministre les a assurés de ce que tout sera fait pour
qu'ils travaillent dans des bonnes conditions. « J'invite donc les populations à
passer d'agréables fêtes. Votre sécurité sera assurée », a-t-il dit pour
terminer.