REVUE DE PRESSE DU MARDI 28 AVRIL 2009

28 avr 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 28 AVRIL 2009

Sortie de crise / nouvelle résolution sur la Côte d'Ivoire : Ce que les Ivoiriens attendent du Conseil de Sécurité
Le Temps
- « C'est aujourd'hui qu'ont lieu les consultations des 15 membres du Conseil de Sécurité sur l'Onuci et sur les sanctions imposées au pays. [...] En effet YJ Choi et sa structure comptent tenir compte des mesures énoncées dans le 4e accord complémentaire à l'APO qui met en avant les opérations de désarmement. [...] Avec ce qu'il est donné de constater cette option ne semble pas intéresser les FN. [...] Voici donc les points d'achoppement qui nécessitent un examen rationnel de la part du Conseil de Sécurité. Si tel est que l'ONU ambitionne toujours d'aider à sortir la Côte d'Ivoire de sa situation de ni paix ni guerre. [...] on s'attend à ce que les sanctions contre Blé, Fofié et Djué soient levées. [...] ».

Notre Voie annonce à sa Une – « Bouaké fief de la rébellion : la prostitution fait rage, les soldats de l'Onuci, meilleurs clients - dépravation des mœurs : Bouaké, la prostitution fait rage »

Fraternité Matin annonce : « Nesbitt chez Gbagbo, Janier chez Affi. Les USA et la France disent leur impatience »

Identification/Choix de la Sagem- Soro rassure et fait des aveux : " La facture de la confiance revient cher à l'Etat "
L'inter
– « ''Ce qui coûte cher à la Côte d'Ivoire, c'est la facture de la confiance. Si vous voyez la cohabitation de la Sagem avec l'INS aujourd'hui, c'est à cause du manque de confiance entre les Ivoiriens. Il en est de même pour le CCI qu'on a dû mettre en place pour établir la confiance entre les FDS (Forces de Défense et de Sécurité) et les FAFN (Forces Armées des Forces nouvelles) '', a avoué hier Guillaume Soro, à l'occasion de la cérémonie du 90è anniversaire de l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Faut-il le rappeler, la facture de la Sagem pour opérer dans l'identification et l'enrôlement des Ivoiriens a été estimée à 60 milliards de fcfa. Pour la même opération, l'Institut National de la Statistique (INS) proposait 19 milliards fcfa. Certains leaders ivoiriens, pour, selon eux crédibiliser l'opération, ont exigé l'implication de la Sagem auprès de l'INS. Chose que Guillaume Soro dénonce aujourd'hui et met au compte du manque de confiance entre les Ivoiriens. Idem pour la mise en place du Centre de Commandement Intégré (CCI), qui n'est pas encore pleinement opérationnel et dont le fonctionnement nécessite également plusieurs milliards de fcfa. Pour le Premier ministre, le CCI aussi a été mis en place comme gage de confiance entre les militaires. Ces deux opérations dont les factures reviennent cher à l'Etat, sont les fruits du manque de confiance entre les Ivoiriens. Toutefois, Guillaume Soro a assuré que les élections qui devront mettre fin à la crise, se tiendront en cette année 2009. Il a souligné que la date est connue, et que tous attendent la signature du décret par le chef de l'Etat. [...]»

Fraude sur l'identité : Le préfet d'Adzopé dénonce la vente de la nationalité
Fraternité Matin
– « Le premier responsable du département a fait une révélation concernant la délivrance des actes de naissance. Arrêtez de vendre la nationalité ivoirienne en délivrant de faux extraits d'actes de naissance, moyennant 10 000 à 500 000 Fcfa à des personnes qui n'en ont pas la qualité». Cette révélation, le préfet du département d'Adzopé, Paul Méo Dérou, l'a faite, vendredi dernier, à l'occasion de la passation des charges entre le sous-préfet sortant Kokora Mauni, promu secrétaire général de la préfecture de Dimbokro et le nouveau, Mme Kamelan née Ahui Solange dont Adzopé est le premier poste. La cérémonie a eu lieu, à la salle de mariage de la mairie d'Adzopé. L'administrateur civil a même déploré que des personnes qui n'en ont pas droit, aient en leur possession des cachets d'état civil avec lesquels, elles opèrent. «Arrêtez cette autre forme de criminalité», a-t-il lancé aux agents de l'Etat et à tous ceux qui interviennent dans la délivrance des extraits d'actes de naissance ou de jugements supplétifs. Aussi, a-t-il exhorté les uns et les autres, notamment tous ceux qui interviennent dans la chaîne de délivrance de ces papiers administratifs à travailler en toute honnêteté. Par ailleurs, à Adzopé, a-t-il déploré, les malfrats n'hésitent pas à tuer. Le préfet faisait allusion au vieux Ghanéen Yao Mensah, récemment abattu devant sa famille. Très inquiet, devant la montée en puissance des attaques à main armée des opérateurs économiques, étant légion ces derniers temps, il a exhorté la population, dans la recherche de voies et moyens, à une franche collaboration avec les Fds. »

Sortie de crise : Le Cdt Chérif Ousmane dénonce le comportement de ses éléments
Fraternité Matin
– « Le commandant de la zone 3 de Bouaké ne veut pas que les Forces nouvelles soient discréditées aux yeux de l'opinion à cause des actes posés par certains de leurs membres.Des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) qui voulaient obtenir des facilités de paiement au guichet unique de Bouaké, ont molesté et traîné la responsable de cette structure étatique. Raison invoquée, la non satisfaction de leur demande. Pour sa sécurité, elle a été rappelée à Abidjan et remplacée par quelqu'un d'autre. Cette façon de se comporter envers les agents des structures étatiques redéployés en zones Cno a été dénoncée par le commandant de la zone 3, le chef de bataillon Chérif Ousmane. C'était au cours de la prise d'armes qui a eu pour cadre le 3e bataillon d'infanterie de Bouaké. "Que des éléments Fn prennent cette dame, la tabassent et la traînent devant ses collaborateurs avant de la mettre dans le coffre de leur voiture pour l'emmener où ils voulaient et la relâcher après, n'est pas normal", a-t-il fait observer. Après cette dénonciation, il a demandé au délégué des Forces nouvelles de la zone 3 de prendre contact avec les agresseurs et les témoins oculaires de cette barbarie, et de dresser d'un rapport afin que les responsabilités soient situées. Car le commandant de la zone3 soutient que la grande famille des Forces nouvelles ne veut plus être comptable du mauvais comportement de certains d'entre eux. »

Processus de paix : La société civile réclame le désarmement avant les élections
Fraternité Matin
– « Les organisations membres des Ong et de la société civile veulent jouer pleinement leur rôle pour la réussite des prochaines élections.
La société civile ivoirienne veut prendre sa part et toute sa part dans le processus de paix. Ainsi, elle multiplie les occasions et les partenaires pour renforcer ses capacités. Dans ses différentes composantes, elle a récemment participé à Gorée au Sénégal à une rencontre organisée par Gorée Institute sur le thème : «Quelle contribution de la société civile et des médias au processus électoral et à la consolidation de la paix en Côte d'Ivoire ?» Ce forum qui a réuni autour d'une même table membres de la société civile, journalistes et représentants des partis politiques a été perçu comme un creuset de la réconciliation entre d'une part les différentes composantes de la société civile et d'autre part entre les politiques, les journalistes et la société civile, comme l'ont reconnu les membres de cette délégation. Lesquels ont animé hier, au siège de l'Association des femmes juristes, une conférence de presse. [...] Mais ces échéances ne pourront avoir lieu que si les conditions précises de sécurité, de confiance sont remplies. Les organisations de la société civile exigent donc le désarmement avant la tenue de toute élection, puis la sécurisation de tout le processus électoral. Cette structure, qui a été déjà très présente pendant la phase pilote de l'identification et le processus d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs, ne cesse de multiplier les séances de travail avec les structures techniques engagées dans le processus électoral. Aussi, fidèle à sa méthodologie, le collectif des organisations de la société civile, a-t-il assorti le séminaire de Gorée d'un plan d'action à exécuter au travers d'un chronogramme à titre indicatif. Ce chronogramme court d'avril à juillet 2009, D'un coût estimatif de 63 millions de francs, il sera financé en partie par des partenaires et grâce à la contribution de chacune des organisations du collectif de la société civile. »

Lutte contre les armes légères : Les élus locaux s'approprient la campagne de sensibilisation
Fraternité Matin
– « A l'initiative du Réseau d'action sur les armes légères en Afrique de l'ouest, section Côte d'Ivoire (Rasalao-ci), les maires, députés et présidents des Conseils généraux planchent sur le thème : «Mécanismes de lutte et de contrôle des armes légères et de petit calibre (Alpc)». En acceptant de prendre part à cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la campagne nationale d'information et de sensibilisation sur les dangers de la prolifération et de l'utilisation abusive des armes légères et de petit calibre, les élus locaux prennent l'engagement de s'approprier le combat que mène le Rasalao. Mieux, le président de l'Association des Districts et Départements de Côte d'Ivoire (Addci), Jean-Claude Kouassi, président dudit séminaire, les y a conviés, après avoir fait remarquer que partout où sévissent les armes légères, elles ne sèment que mort et désolation. Le député Akoun Laurent qui représentait le Président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, parrain, est allé droit au but : «Les élus doivent s'approprier cette campagne de sensibilisation». Il a, auparavant, condamné les activités lugubres des marchands d'armes. Qui, selon lui, sont à la base de la prolifération des armes légères et de petit calibre. Le Directeur- pays du Pnud, André Carvallo, a exprimé le soutien de son institution à ce combat on ne peut plus noble contre la prolifération des armes légères. Quant à la présidente du Rasalao-ci, Michèle Pépé, elle a, encore une fois, insisté sur les objectifs que sa structure s'est assignés : le plaidoyer pour la signature du décret de ratification de la Convention de la Cedeao sur les armes légères par le Chef de l'Etat, la création et l'installation effective de la Commission nationale de lutte contre les Alpc et le soutien, par le gouvernement ivoirien, du Traité international sur les armes légères. [...] ».

PROCESSUS DE DEMANTELEMENT Les miliciens du sud menacent : " Nous ne déposerons pas les armes "- Voici nos conditions
L'inter
– « A savoir qu'ils ne déposeront pas les armes tant qu'ils n'auront pas obtenu un rendez-vous avec le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo. " Nous ne déposerons pas les armes tant que le président Gbagbo et le Premier ministre ne nous reçoivent pas ", ont-ils déclaré. Pour le porte-parole de ces miliciens, Téhé Olivier alias " le Zoulou " il faut reconnaître la place qui est la leur dans cette sortie de crise. " C'est nous qui avons lutté pour maintenir les institutions de la République en place. Et la première institution de ce pays, c'est la présidence. Nous avons contribué à sauver le pouvoir en place. D'ailleurs, le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan, ne cesse de le dire ", a-t-il déclaré. Tout ce qu'ils recherchent, a-t-il relevé, c'est la reconnaissance de la nation qu'incarne le chef de l'Etat, plutôt que de voir en eux des mercenaires. Revenant sur les raisons de leur point de presse, Téhé Olivier a annoncé officiellement la destitution de Zan Bi Honoré alias Jimmy Willy, précédemment président de l'UMAS, au profit du président du GPP (Groupement des Patriotes pour la Paix), Bouazo Yokoyoko. Ce dernier prend ainsi la tête du groupement des miliciens du sud qui regroupe le GPP, la FLP (Force de Libération du Peuple), la FAT (Force Anti-terroriste), le MI-24, la FICP (Force d'Intervention Commando Patriotique) et le GCLCI dirigé par Jimmy Willy. Ce réaménagement technique obéit, selon Tehe Olivier, au besoin d'assainir leur milieu. Il est reproché au désormais ex-président de l'UMAS de saboter les réunions ; de prendre des décisions unilatérales sans associer ni rendre compte aux autres membres du groupe ; de garder par devers lui les informations issues de sa rencontre avec les autorités ; et enfin d'être de moralité douteuse. Les miliciens ont décidé, à la suite de cette destitution et pour ramener la cohésion en leur sein, de restituer à Watchard Kédjébo, aujourd'hui DDC (Directeur Départemental de Campagne) du président Gbagbo à Diabo, tout le matériel roulant et militaire confisqué lors de sa bastonnade. »

Appui financier : La Banque mondiale fait don de 9 milliards de Fcfa à la Côte d'Ivoire
Fraternité Matin
– « [...] Pour la Côte d'Ivoire, la journée de samedi a été moissonneuse, en plus de l'honneur de co-animer au nom de l'Afrique la conférence sus-indiquée. Car la Banque mondiale a fait don de 18 millions de dollars (environ 9 milliards de Fcfa) au pays en vue d'apurer une partie de l'échéance de la dette due à ladite institution jusqu'en 2010. Ce don dont les documents ont été paraphés par le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby et le directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani M. Tall vient comme une bouffée d'oxygène pour le Trésor public ivoirien. Pour l'argentier du gouvernement de Côte d'Ivoire, c'est une possibilité supplémentaire offerte au pays pour faire face aux paiements des arriérés intérieurs. [...] ».

AFFAIRE KIEFFER : La France réagit à l'audition de Simone Gbagbo
L'inter
– « Paris fait de la disparition de ce journaliste franco-canadien, en avril 2004 en terre ivoirienne, une ''affaire d'Etat'', au point d'apporter tout le soutien qu'il faut aux juges français en charge d'enquêter sur ce dossier. "Nous souhaitons que toute la lumière puisse être faite sur les circonstances et les responsabilités dans le décès de Guy-André Kieffer. Pour cela, nous apportons au juge français tout notre appui et toute notre assistance, notamment matérielle, par l'intermédiaire de notre ambassade, afin qu'il accomplisse sa mission. Nous lui avons offert ce soutien à plusieurs reprises ", telle est la position des autorités françaises au lendemain de l'audition de Simone Gbagbo dans l'affaire Kieffer. C'est une déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères et européennes, déclaration que nous avons reçue hier lundi, de la part du Service Presse de l'Ambassade de France à Abidjan. L'épouse du chef de l'Etat ivoirien, faut-il le rappeler, a été entendue jeudi 23 avril 2009 à Abidjan par les juges français enquêtant sur la disparition du journaliste franco-canadien. L'audition de la Première dame ivoirienne par les magistrats français, Patrick Ramaël et Nicolas Blot, dans les locaux de la Cour suprême ivoirienne, avait duré plus de trois heures. Mme Gbagbo a toujours démenti toute implication dans cette affaire. Dans sa déclaration de vendredi dernier, le porte-parole du quai d'Orsay a indiqué qu'après l'audition de l'épouse du Président Gbagbo, ''l'instruction judiciaire se poursuit'' dans le dossier Kieffer. Outre Simone Gbagbo, les juges français ont également entendu le ministre d'Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ''pendant quatre heures'', a précisé Georges Kiejman, un des deux avocats français du ministre et de la Première dame. Au cours de l'audition de Bohoun Bouabré, les juges ont cherché un motif que le ministre ivoirien aurait eu de ''vouloir éliminer Kieffer'', mais M. Bohoun Bouabré ''a souligné qu'il était complètement étranger à cette affaire''. Les enquêteurs français, soulignons-le, ne soupçonnent pas le couple présidentiel ivoirien d'être lié directement à la disparition du journaliste Guy-André Kieffer, mais certains cadres du régime liés aux milieux économiques. »