REVUE DE PRESSE DU MARDI 27 AOÛT 2013
Dialogue républicain : Face à face gouvernement – opposition le 6 septembre
Le
Mandat -
Le
gouvernement et l'opposition réunis au sein du Cadre de dia- logue permanent
(CPD) se retrouveront le 6 septembre prochain, à la Primature, dans le cadre du
dialogue républicain. Sauf changement de dernière heure, cette rencontre devrait
per- mettre aux deux parties de renouer le contact rompu dernièrement.
L'on
se souvient, le dialogue entre le Gouvernement et l'opposition, menée par le FPI
n'avait pu se tenir. La raison, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo avait
émis des préalables. Le FPI réclamait, entre autres choses la libération des
«prisonniers politiques». Cette demande étant satisfaite en partie, les
responsables du parti avaient annoncé récemment leur volonté de participer à la
vie politique notamment au processus de réconciliation en cours.
Avec
cette reprise du dialogue coïncidant avec la fin des vacances pour le
gouvernement, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, tentera en à point
douter de convaincre le FPI à participer pleinement au processus de
réconciliation en rejoignant le gouvernement. Le dialogue républicain a été
initié sous l'ère du Premier ministre Ahousssou Jeannot Kouadio en vue de créer
les conditions d'une vraie réconciliation et d'une paix durable.
Un
affrontement évité de justesse entre communautés à Duékoué
L'Inter -
Un
affrontement entre des jeunes des communautés Malinké et Guéré a été évité de
justesse, ce lundi à Duékoué, grâce à une prompte intervention des autorités
préfectorales et des forces de police, a constaté l'AIP. Une agression à la
machette, dans la nuit de dimanche, d'un ressortissant peulh au quartier
carrefour, habité en majorité par les autochtones Guéré, aurait tout déclenché,
selon les informations recueillies sur place. Des jeunes du quartier Kokoma,
peuplé majoritairement de malinkés, attribuant cette attaque aux habitants de
"carrefour" s'organisent alors et décident d'aller en découdre avec ceux-ci.
L'information parvient aux autorités préfectorales qui se dépêchent sur les
lieux et avec l'appui des forces de l'ordre, les jeunes Malinké, qui avaient
déjà pris la direction de "carrefour", sont persuadés de renoncer à leur projet.
Le
CC se dit "incompétent" d'une saisine de la société civile
AIP -
Le Conseil constitutionnel (CC) se déclare "incompétent" pour connaître la
requête présentée par la Convention de la Société civile ivoirienne (CSCI) et
l'ONG "SOS Exclusion" en vue du report du vote du projet de loi d'autorisation
de ratification de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie
par le parlement ivoirien.
Dans
une décision rendue le 20 août dont copie est parvenue lundi à l'AIP, le Conseil
constitutionnel relève que les deux organisations n'ont pas qualité pour
demander du report du vote du projet de loi alors en discussion devant
l'Assemblée nationale, tout en estimant que "sa compétence en matière de
contrôle de constitutionnalité de loi ne peut s'exercer qu'à l'égard d'une loi
votée, avant sa promulgation".
Les
organisations de défense de droits de l'homme justifient leur démarche, à
travers leur courrier de saisine en date du 23 juillet, par le fait que leur
participation au débat pouvait "légitimer le projet de loi et surtout faire
baisser les tensions autour de la question de la nationalité et contribuer à la
cohésion sociale".
Les
députés ivoiriens, à la majorité, ont voté en plénière le projet de loi
d'autorisation de ratification de la Convention de 1961 sur la réduction des cas
d'apatridie, lors de la session extraordinaire qui s'est achevée vendredi,
a-t-on noté.
Nationalité- Foncier / Laurent Dona Fologo (Rpp) : «Ces lois ont été votées un
peu trop rapidement...»
Soir Info -
Le
vote aux "forceps" de deux lois sur la nationalité et sur la propriété foncière,
censé régler les questions identitaires et de terres en Côte d'Ivoire, constitue
une "bombe à retardement", a estimé lundi à Abidjan un opposant ivoirien. "Ces
lois ont été votées un peu trop rapidement par une Assemblée nationale
boiteuse", a déploré auprès de l'AFP Laurent Dona Fologo, président du
Rassemblement pour le progrès, la paix et le partage (RPP, un parti
d'opposition).
"Les
problèmes fonciers se posent avec acuité dans le bastion électoral du Front
populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir, ndlr) qui n'est pas représenté à
l'Assemblée", après le boycottage du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo aux
législatives de 2011.
"Je
crains que ces votes faciles et rapides ne soient que des bombes à retardement",
a poursuivi M. Fologo, ex-président du Conseil économique et social, vétéran de
la politique ivoirienne et proche de M. Gbagbo. Il a souhaité "une longue
campagne d'explication" pour éviter que "certains aspects de cette loi ne soient
remis en cause sous une prochaine législature".
La
loi sur la propriété foncière propose un nouveau délai de dix ans aux
propriétaires terriens pour se faire établir des titres fonciers. Ce titre
foncier ne peut être délivré qu'à un Ivoirien. La loi sur la nationalité permet
aux requérants de bénéficier de la nationalité ivoirienne "par déclaration" en
lieu et place de la procédure de naturalisation qui était jusque-là en vigueur.
"C'est une loi dangereuse qui ne reflète pas la volonté des Ivoiriens", a
affirmé à l'AFP, Gouagnon Séri, chargé de la Justice et des Droits de l'homme au
FPI.
"On
veut augmenter par un coup de baguette magique la population des Ivoiriens à des
fins de les exproprier de leurs terres. Cela est très grave!", a souligné M.
Séri. L'acquisition de la nationalité ivoirienne étant désormais plus facile,
les immigrés propriétaires de terres devenus ivoiriens pourront se faire établir
des titres fonciers et conserver leurs terres.
Les
deux questions de nationalité et de propriété foncière sont au cœur de la crise
traversée depuis une décennie par la Côte d'Ivoire, pays de forte et ancienne
immigration où la plus grande anarchie règne concernant les titres de propriété
foncière. [...].
CDVR: "La phase qualitative" a débuté, selon Sran Kouassi
Fratmat.info -
La
phase qualitative des consultations nationales, seconde étape du plan d'action
opérationnelle de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), a
débuté depuis mercredi dernier sur l'ensemble du territoire.
L'information a été donnée, ce lundi 26 août, au cours d'un point de presse par
Franck Kouassi Sran, porte-parole du président de la Cdvr, Charles Konan Banny.
Cette étape fait suite à la formation de 296 acteurs ou organisateurs issus des
commissions locales et des plates-formes de la société civile du 28 mai au 16
juin 2013.
Au
cours de cette phase qui va durer 4 semaines, il s'agira d'écouter attentivement
les populations avec pour enjeu majeur, la prise en compte de leurs avis dans la
conduite du processus de réconciliation nationale. Elle se décline en quatre
types de rencontre. Après cette étape, trois autres, notamment les auditions des
victimes, des enquêtes et audiences publiques, et enfin la phase de rédaction
suivie de la remise du rapport final au Chef de l'État.
Franck Kouassi Sran encourage les populations à prendre massivement part à ces
rencontres. « La Cdvr fait confiance aux autorités politiques, administratives,
traditionnelles, militaires et religieuses pour appuyer cette activité et lui
garantir toutes ses chances de succès », a-t-il précisé.
Secrétariat général du FPI / Isolé par une décision judiciaire depuis un an :
Comment Akoun prépare son retour fracassant et très attendu sur la scène
politique
L'intelligent d'Abidjan -
Condamné en première instance puis en appel en septembre 2012 après une
arrestation presqu'inattendue le 28 août 2012 à Adzopé, la fin de la réclusion
prend fin pour le bouillant secrétaire général du Fpi le 28 août 2013. Son parti
lui réserve un accueil triomphal ce jour-là puisqu'il reprend son fauteuil de
secrétaire général du parti, perdu depuis un an. Un retour qu'il a préparé entre
les quatre murs d'une résidence familiale des Deux-Plateaux à Abidjan. C'est là
que le 28 février 2013, sous escorte policière, il est descendu pour purger le
reste de sa peine : un an de privation de droits civiques doublé d'une
interdiction de paraître sur le territoire national autre que son village.
Cependant Laurent Akoun n'a pas été à Memni. C'est dans une cour familiale à
Abidjan qu'il achève le mercredi 28 août 2013 sa peine. Six mois qu'il a passés
là sans sortir, ni prendre de risque de pointer le nez dehors. ''Je n'aime pas
cette décision mais je la respecte parce que c'est une décision de justice'',
confie-t-il au reporter de l'IA passé le saluer un samedi après-midi. Ni
interview, ni déclaration telles qu'il les affectionnait n'ont été émises de sa
part tout ce temps. Il n'a pas cédé à la tentation malgré la cour assidue que
lui faisait aussi bien la presse nationale que la presse internationale. [...]
Enquête-express / Bouake / Autorité pour le désarmement et la démobilisation :
Indignés, des ex-combattants crient leur colère contre l'Addr
Soir Info -
Après
la lune de miel entre les ex-combattants démobilisés et l'autorité pour le
désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr), c'est désormais la lune
de fiel. En tout cas, les premiers cités soutiennent aujourd'hui en vouloir
sérieusement à cette entité mise sur pieds par le premier des Ivoiriens, le
président de la république, Alassane Ouattara. Selon ceux des démobilisés que
nous avons approchés pour élucider ce qu'il convient d'appeler désormais « le
problème des démobilisés », il ne faut pas jeter la pierre à M. Fidèle
Sarassoro. A les en croire, tout se passe comme si « ce pompier » venu pour
sauver la maison en feu est une marionnette. « M. Addr ignore assez de choses.
Pour moi, c'est un homme honnête que l'on vient de jeter en pâture. Le cas
ivoirien est beaucoup trop complexe », croit savoir Diabaté Sekou, ex-combattant
des ex-Forces nouvelles.
Selon
des sources dignes de foi, il se passerait des choses pas trop catholiques du
côté de la représentation de l'Addr de Bouaké, sise au quartier Kennedy. Pour
nous situer sur d'éventuelles « magouilles » qui se déroulerait dans ce bureau
local, un exemple palpable à même été cité. « Je vous assure que le grand patron
devrait jeter un coup d'œil sur ce qui se passe ici à Bouaké. Si je vous dis que
des places sont vendues ici, vous n'allez pas croire. Et pourtant c'est la
triste réalité. Nous avons un collègue qui a été licencié de façon abusive parce
qu'il voulait voir clair dans toutes ces histoires. Aujourd'hui, il se retrouve
sur le carreau, sans emploi. Il ne s'entendait jamais avec notre patronne,
responsable bureau Addr Boauké. Vu qu'elle a des ramifications avec des
responsables d'Abidjan, le collègue, empêcheur de tourner en rond a été purement
et simplement remercié », a accusé un employé du bureau local sous le sceau de
l'anonymat.
Joint
par téléphone pour être situé, l'employé licencié, répondant au nom de Coulibaly
Moussa, a effectivement reconnu qu'il se passait des choses pas trop justes dans
le bureau de Bouaké, là ou il a servi. « C'est vrai ce qu'ils vous ont dit. Je
ne m'entendais jamais avec Mme Sanou Thérèse, responsable de l'Addr à Bouaké. Je
ne vais pas rentrer dans tous les détails, mais sachez simplement que j'ai
déposé une lettre de démission adressée directement à M. Fidèle Sarassoro. Je ne
voulais pas faire plaisir à Mme Sanou Thérèse et M. Ago Christian, chef de la
division administration et finances. Les deux savent très bien de quoi je veux
parler. Et tôt ou tard, tout le monde découvrira ce qui se passe entre eux. Pour
m'a part, je ne fais plus partie de ce personnel, donc je ne sais plus ce qui se
passe aujourd'hui » a indiqué Coulibaly Moussa, ex chargé de communication de
l'Addr bureau de Bouaké. [...]
Grève des taxis-compteurs hier : Quand le double langage des transporteurs
paralyse Abidjan
Le
Patriote -
Ils
ont mis finalement à exécution leur mot d'ordre de grève. En effet, l'arrêt de
travail annoncé par les transporteurs, pour la période allant du 26 au 30 août,
a été largement suivi dans le district d'Abidjan. Conséquence : de nombreux
Abidjanais ont eu d'énormes difficultés à rallier leur lieu de travail. Ils
étaient amassés aux abords des routes, dans l'espoir d'avoir un taxi pour se
rendre à leur lieu de travail ou pour vaquer à leurs occupations.
Mais
leur attente a été veine car les quelques chauffeurs qui ont voulu ruser avec la
grève ont vite revu leur position au risque de se faire agresser par ceux qui
tiennent au respect scrupuleux du mouvement d'humeur. Les populations
abidjanaises ne s'attendaient pas à cette grève. Puisque dimanche dernier, au
journal de 20h de la Rti 1, ceux qui prétendent être les initiateurs du
mouvement ont annoncé la suspension de la grève. Et appelé leurs camarades à
travailler. «Le directeur de cabinet du ministre des Transports devrait lire un
communiqué appelant au respect du protocole d'accord. Mais nous avons été
surpris de voir à la télé, notre seule déclaration qui a été diffusée au journal
de 20h.
Face
donc à cette situation, nous avons demandé à nos camarades d'entamer la grève»,
explique Touré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières
de Côte d'Ivoire. Du côté du ministère, on soutient que le communiqué est connu
de tous. C'est celui relatif au protocole d'accord de novembre 2012.
Quant
aux usagers, les plus gros perdants dans cette affaire, ils désapprouvent le
double langage des transporteurs. «Ils ont annoncé à la télé que la grève est
suspendue mais à ma grande surprise, je constate qu'ils n'ont pas tenu parole»,
grogne Dago Pauline, employée de banque. «Il faut qu'on nous respecte. On dit
une chose et on fait le contraire. Ce n'est vraiment pas sérieux de la part des
transporteurs», renchérit Michel Ouattara, agent de sécurité. Les grévistes
dénoncent le maintien des taxis inter communaux dans le transport urbain, au
motif que ces véhicules ne remplissent pas les conditions pour exercer cette
activité. [...]