REVUE DE PRESSE DU MARDI 24 JUIN 2008

24 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU MARDI 24 JUIN 2008

Crise alimentaire, prix du pétrole : La CEDEAO préconise la solidarité
Fraternité Matin
- La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a tenu, hier à Abuja, son 34e session ordinaire. Les participants ont appelé à améliorer la marche de l'organisation...Tous ont reconnu que la CEDEAO, dans la construction de la région de l'Afrique de l'Ouest, joue un rôle utilitaire mais doit encore améliorer son fonctionnement dans sa marche en avant...Le président en exercice de la CEDEAO, le Chef de l'Etat burkinabè a mis en lumière les hypothèques qui pèsent sur la réalisation de l'intégration, selon la vision de la CEDEAO qui veut devenir un véritable marché commun...Le président de la CEDEAO a tout aussi reconnu que le trafic de la drogue menace gravement la stabilité de la région. Tous ces effets conjugués avec la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures et les effets de la crise alimentaire induisent une situation sécuritaire déstabilisante à laquelle font face tous les pays de la CEDEAO...Il a souligné la nécessité pour les Etats membres d'entreprendre une offensive régionale pour la production alimentaire et la lutte contre la faim...Le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Saïd Djannit, a traduit le soutien de Ban-Ki Moon à la CEDEAO et s'est dit solidaire d'elle pour les combats à mener pour la stabilité sécuritaire et contre le dérèglement social, économique et politique né de la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité et des prix des produits pétroliers...Le président de la Commission de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas, a rendu hommage au leadership exemplaire de Blaise compaoré pour la paix en Côte d'Ivoire et en Guinée et a souhaité que les acquis de la paix dans la région du Mano River soient consolidés. Le Président Laurent Gbagbo a été reçu, hier, par son homologue du Nigeria. Puis M. Gbagbo a reçu les cadres ivoiriens de la CEDEAO, au nombre de trois, et les membres de l'ambassade de Côte d'Ivoire au Nigeria. »

Processus de sortie de crise - Le gouvernement à la recherche de 80 milliards de FCFA
Le Patriote
–« 80 milliards de FCFA. C'est le besoin en financement du programme de sortie de crise pour le reste de l'année 2008. Cette information a été donnée samedi dernier par le ministre des Affaires étrangères, M. Youssouf Bakayoko. C'était au cours de la réunion relative au point de financement du processus de sortie de crise convoquée par la Primature. Représentant le Premier ministre Guillaume Soro , le ministre Youssouf Bakayoko a fait le point du financement de sortie de crise pour les deux dernières années aux représentants des partenaires au développement et des Etats de la sous région. Selon le lui , sur un budget de178 milliards prévu pour l'année 2007 , seuls 31 milliards de F CFA dont 6,6 milliards financés par l'Union européenne ont été exécutés. Pour l'année 2008, selon le point fait par le ministre Youssouf Bakayoko, sur 121 milliards attendus des partenaires au développement, ce sont environ 64 milliards de FCFA qui ont été financés par les bailleurs de fonds. L'Etat de Côte d'Ivoire dont la contribution s'élève à 99 milliards de FCFA a déjà exécuté 32 milliards. Dont 20 milliards de FCFA pour l'opérateur technique SAGEM sur les 40 milliards prévus pour 2008. Certaines activités majeures, selon Yousouf Bakayoko, restent encore à financer. A savoir le processus électoral (9 milliards) et le service civique (30 milliards). Au total, le besoin de financement du programme de sortie de crise pour le reste de l'année 2008 est d'environ 80 milliards de FCFA que nous soumettons à votre contribution», a tenu à souligner le représentant du chef du gouvernement... Pour le représentant du patron de l'ONUCI, M. Georges Charpentier, compte tenu des contraintes budgétaires de l'Etat de Côte d'Ivoire , il urge d'accompagner la phase de mise en œuvre de manière concrète et rapide du processus de paix . Tout en saluant les efforts déjà consentis, il a lancé un appel aux uns et aux autres de faire plus. «Ces initiatives sont heureuses, mais nous devons faire plus. C'est pourquoi, je me permets, de lancer un appel ici, pour que les engagements déjà pris par les uns et les autres se traduisent en disponibilités financières rapidement pour qu'ensemble nous puissions trouver des solutions concrètes afin d'augmenter la part des contributions extérieures au processus de paix en général et au processus électoral en particulier», a-t-il conseillé. [...] ».

Sortie de Crise Gbagbo et Soro coincés
Le Jour plus
–« L'exécution du programme de sortie de crise coince. Les signataires de l'accord politique de Ouagadougou semble pris dans le piège de la communauté internationale ; qui traine les pas a assurer son rôle d'accompagnement...Selon une source, la communauté internationale traine les pas pour voir les limites des signataires de l'Accord de Ouaga. Ainsi, si a l'expiration des délais prescrits, rien n'est fait, la communauté internationale écartée jusque là pourrait reprendre la main. En effet selon certaines sources, c'est la première fois que l'ONU est impliquée dans une crise sans y prendre une part active. D'ailleurs à l'ONUCI on estime que la crise ivoirienne est devenue foncièrement budgétaire et qu'il faut exécuter le programme avec plus de célérité et de diligence pour atteindre le cap des élections, synonyme de fin de crise. Si on a crié sur tous les toits qu'on est souverain c'est l'occasion de le démontrer. »

Désarmement-démobilisation encore des tirs a Séguéla
L'Intelligent d'Abidjan
–« La situation n'est pas prête de se stabiliser sereinement dans les zones contrôlées par les Forces Nouvelles. Après les violents évènements de Bouaké, c'est dans la zone dirigée anciennement par Koné Zakaria que des coups de feu ont été entendus. Théâtre d'un mouvement d'humeur qui a bien failli embraser toute la zone entre Nord et Ouest Séguéla a renoué avec des coups de feu consécutifs à des sauts d'humeur. Dans la nuit du dimanche à lundi, les ex-combattants encasernés dans le plus importants des camps de Séguéla ont débrayé, exprimant leur colère contre le processus de démobilisation. [...] ».

Coups de feu, pillages à Bouaké, Man, Séguéla/ BAKAYOKO À SES HOMMES: "PLUS JAMAIS ÇA !"
Fraternité Matin
–« [...] Le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) a rencontré, hier, à la 3ème région militaire de Bouaké, les ex-combattants des FN, volontaires pour l'armée nouvelle (VAN). Qui, pour le non paiement de leur prime d'allocation forfaitaire de 90.000 Fcfa, avaient paralysé à deux reprises, la semaine dernière, la ville de Bouaké. Pour éviter que de tels événements se reproduisent, le général Soumaïla Bakayoko, au non du secrétaire général des Forces nouvelles, a tenu à les rassurer que le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour que chaque ex-combattant puisse percevoir pendant 3 mois sa prime d'allocation forfaitaire de 90.000 F, soit 270.000 Fcfa...Il a profité de cette occasion pour exprimer son mécontentement et condamner avec fermeté le comportement regrettable que ces éléments ont adopté la semaine dernière, en troublant deux fois successivement la tranquillité des paisibles populations de la ville de Bouaké, à travers des manifestations de rue pour réclamer le paiement de leur prime d'allocation forfaitaire de 90.000F. «Quand on est militaire, on ne manifeste pas comme vous avez fait», a-t-il fait observer...Le chef d'état-major des FAFN a demandé à ses hommes de faire en sorte qu'à l'avenir, ils puissent montrer aux yeux de la communauté internationale et aux populations de la ville de Bouaké que les Forces nouvelles ont des militaires dignes de ce nom qui peuvent servir dans l'armée de demain avec fierté et dignité. [...] ».

Simone Gbagbo répond à Bernard Kouchner
Soir Info
–« « Pour aller aux élections, il faut la totalité du désarmement », a affirmé hier lundi 23 Juin 2008, Simone Ehivet Gbagbo, 1ère Dame de Côte d'Ivoire, lors de la première étape de sa tournée dans la région du Zanzan, au Nord-Est de la Côte d'Ivoire. Face aux populations du département de Nassian, à 102 km de Bondoukou, Mme Gbagbo a répondu au ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui avait déclaré, récemment, de passage à Abidjan, qu'il n'était pas « nécessaire que le processus de désarmement et de démantèlement des milices soit mené à son terme avant l'organisation des élections ». Mme Gbagbo a soutenu, contrairement au patron du Quai d'Orsai, « qu'aujourd'hui, il faut que tous les rebelles qui ont des armes, soient regroupés et désarmés », et que par ailleurs, « les FDS soient déployés sur l'ensemble du territoire, y compris en zone CNO ». Selon elle, c'est une condition sine qua non pour avoir « des élections tranquilles, sereines et transparentes ». La 3ème vice-présidente du Front Populaire Ivoirien(FPI) était venu, de la part du chef de l'état, présenter le message de celui-ci aux populations de cette région. « Le président vous demande de soutenir son action et aller aux élections le 30 novembre 2008 ». Elle a indiqué que le pays a besoin de s'organiser pour repartir sur des « bases solides que nous espérons définitives ». Simone Ehivet Gbagbo a, du reste, encouragé les cadres et les chefs traditionnels de Nassian, à « faire pression sur leur voisin rebelle » de Bouna, de sorte qu'ils puissent déposer les armes, et que la Côte d'Ivoire aille aux élections. « Qui sait, peut-être vous écouterons-ils, parce que nous, ils nous faut aller aux élections ». [...] ».

Enquête sur la filière café-cacao: De nouvelles arrestations
Soir Info
–« Hier, lundi dernier 23 juin, de nouvelles arrestations ont encore été effectuées dans le cadre de l'enquête de la filière café-cacao diligentée par le Procureur de la République Tchimou Raymond sur ordre du Président Gbagbo, depuis le 7 août 2007. Souanga Koffi Saraka (SMATP), Gnako Sokori Alfred du FGCCC et Digbeu Toh Lambert (FDPCC) ont tous été entendus et transférés à la MACA (Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan) comme les autres cadres de la filière qui les ont précédés. Alors qu'ils étaient attendus, Bayou Jean Claude (FGCCC) et Mangoua Koffi Saraka Jacques (FGCCC) n'ont pas été entendus par le juge d'instruction. Leur audition n'est pour autant pas annulée, selon des sources judiciaires. Ses sources indiquent que le premier qui est DG ne s'étant pas présenté alors qu'il devait être entendu avant son collaborateur, les avocats de Mangoua Koffi ont demandé à respecter cet ordre d'audition. Ce que le juge d'instruction aurait accepté. Finalement, les auditions de Bayou Jean Claude et de Mangoua Koffi ont été reportées à aujourd'hui mardi 24 juin 2008 dans l'après-midi. Depuis le mercredi 18 juin, ce sont 13 personnes qui ont été arrêtées et incarcérées dans le cadre de l'enquête ouverte dans la filière. Et qui vise la filière café-cacao depuis sa libéralisation ainsi que la circulation des ressources et des flux financiers de chacune des structures dirigeantes dans la filière, notamment le FDPCC (Fonds de Développement et de Promotion des activités des Producteurs de café et de cacao), la BCC (Bourse du Café et du Cacao), le FGCCC (Fonds de garantie des coopératives de café et de cacao) et le FRC (Fonds de Régulation et de Contrôle du Café et du Cacao). Sur la liste « non exhaustive » des 23 inculpés annoncée par le Procureur Tchimou Raymond, il reste 10 personnes à entendre. [...] ».

Des jeunes patriotes veulent paralyser le palais de justice du plateau.
Soir Info
–« Des jeunes patriotes, notamment ceux qui fréquentent les agoras et les parlements veulent paralyser le palais de justice du plateau. « [...] Nous allons mobiliser tous les agoras et parlements pour demander la mise en liberté de tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur la filière café-cacao...Ceux qui ont été arrêté sont des gens qui ont financé la résistance. Si les ex-rebelles sont en liberté ceux qui ont aidé à la résistance doivent également l'être. Au plus fort de la crise, dix milliards de francs ont été débloqué par les planteurs pour éviter l'augmentation des droits d'inscription à l'université...N'eût été leur intervention il y aurait une crise entre les étudiants et les autorités. [...] ».