REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 MARS 2011

22 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 MARS 2011

Côte d'Ivoire : le Conseil de sécurité indigné par les tirs à l'arme lourde à Abobo
UN News Centre
- Le Conseil de sécurité a exprimé son indignation au sujet des tirs à l'arme lourde qui ont causé la mort de 30 personnes la semaine dernière sur un marché du quartier d'Abobo, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, et a prévenu que les auteurs de ces tirs devraient rendre des comptes. Trente civils ont été tués et 60 autres blessés lors d'une attaque à l'arme lourde jeudi contre le marché d'Abobo par des forces loyales à l'ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo, selon l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). S'exprimant devant la presse lundi, la Présidence du Conseil de sécurité, qui est occupée en mars par la Chine, a souligné qu'une telle attaque ne resterait pas impunie. « Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur profonde inquiétude au sujet de la poursuite de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire et de ses conséquences humanitaires négatives sur la population civile, y compris les réfugiés et les personnes déplacées », a dit le Représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Wang Min. Il a prévenu que le Conseil de sécurité était déterminé « à imposer des mesures, dont des sanctions ciblées, contre ceux qui entravent une résolution pacifique de la crise, font obstacle au travail de l'ONUCI et d'autres acteurs internationaux en Côte d'Ivoire et commettent des violations des droits de l'homme et du droit humanitaire international. » Laurent Gbagbo a perdu l'élection présidentielle fin novembre face à Alassane Ouattara mais il refuse d'admettre la victoire de ce dernier qui a été reconnue par la communauté internationale. Le quartier d'Abobo est considéré comme un fief des partisans de M. Ouattara.

Force de l'Onuci : le général de division Gnakoudè Béréna, du Togo, nouveau Commandant
Le Nouveau Réveil
- le secrétaire général de l'ONU, m. Ban Ki-Moon, a nommé aujourd'hui le général de division Gnakoudè Béréna, du Togo, au poste de Commandant de la force de l'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire (Onuci). le général Béréna succède ainsi au général de division Abdul Hafiz, du Bangladesh, dont les fonctions s'achèvent le 22 mars 2011. Le secrétaire général exprime sa reconnaissance au général Hafiz pour son service exemplaire et sa contribution au travail de l'Onuci. Le général Béréna apportera à ce poste l'expérience d'une brillante carrière militaire. Depuis qu'il a rejoint l'armée togolaise, en 1976, il a eu à commander un régiment motorisé de réaction rapide en 1993, un régiment parachutiste, de 1994 à 1998, et un régiment d'infanterie, de 1998 à 1999. De 1999 à 2009, il fut Chef d'état major. Depuis 2009, il était Conseiller spécial du Président de la république du Togo.

Tirs contre un hélico onusien
Le Nouveau Réveil - Un hélico de l'Onuci patrouillant au-dessus du Plateau-Dokui, au quartier d'Abobo, a essuyé une salve de tirs à l'arme automatique. Revenu sur les lieux d'où les tirs sont partis, l'hélico a fait fuir les Fds en poste qui ont perpétré l'acte.

Déclaration / Le Gouvernement pour une Résolution de l'ONU autorisant le recours à la force
Le Patriote
- (...) Force est de constater que ces derniers jours les violences exercées sur les populations par le camp de Monsieur Laurent Gbagbo ont dépassé le seuil du tolérable, engendrant la plus grande crise humanitaire de l'histoire de notre pays. Et pourtant la communauté internationale avec notamment la décision du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine a définitivement mis fin au débat sur le vainqueur du scrutin présidentiel du 28 Novembre 2010 confirmant ainsi Monsieur Alassane Ouattara comme Président de la République de Côte d'Ivoire. (...) Par ailleurs, depuis quelques jours le camp Gbagbo a entrepris d'armer des jeunes dont certains ont à peine 15 ans pour qu'ils commettent des exactions contre des populations aux mains nues sur la base de leur origine ethnique ou de leur conviction politique ou religieuse. Il résulte de cette violence d'une rare intensité un drame humanitaire qui se traduit par des exodes massifs de populations. A ce jour, près de 500 000 personnes sont déplacées et 80 000 personnes sont réfugiées au Libéria. Du 27 novembre 2010 au 18 mars 2011, le bilan se présente comme suit : 832 personnes tuées par balles dont 320 découverts dans des charniers, 1 808 blessés dont 502 graves, 876 arrestations dont 45 personnes encore détenues, 100 disparus, 500 000 déplacés à Abidjan et 80 000 réfugiés au Libéria. (...) les populations sont toujours livrées à elles mêmes sans protection aucune contre les exactions et sans approvisionnement en vivres, médicaments et matériels divers. Compte tenu de la situation qui ne cesse d'empirer, le gouvernement demande une fois de plus à l'ONUCI la pleine application de son mandat au titre du Chapitre VII de la charte des Nations Unies, qui est de protéger les populations civiles et de coordonner l'aide humanitaire. Dans ce cadre, le Gouvernement propose : La création d'un détachement de l'ONUCI suffisamment doté en hommes et en moyens dont la mission sera de porter secours et assistance aux populations en danger imminent. La mise en place de check points permanents dans les quartiers d'Abidjan les plus exposés à la violence et l'intensification des patrouilles dans lesdits quartiers. L'installation de bases militaires de l'ONUCI à Abobo et à Yopougon. La destruction de l'arsenal militaire de guerre du camp Gbagbo utilisé contre les populations civiles. La création d'espaces sécurisés pour les populations en détresse qui y trouveront assistance. La création de plusieurs couloirs humanitaires pour permettre aux agences et aux ONG d'acheminer l'aide aux populations déplacées. Compte tenu de l'ampleur et de l'urgence de la situation, nonobstant ses initiatives propres, le gouvernement demande à au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'adopter une résolution pour autoriser le recours immédiat à la force légitime en vue de protéger les populations civiles en danger imminent. (...)

Henri Guaino, conseiller de Sarkozy : "Le départ de Laurent Gbagbo est en bonne voie"
Nord-Sud -
La communauté internationale est «en bonne voie» d'obtenir le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir en Côte d'Ivoire, a déclaré ce lundi le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino. «Dans les discussions, les négociations et les jeux d'influence qui sont en train de se déployer autour de l'affaire ivoirienne, on peut espérer arriver à un résultat», a-t-il déclaré sur RMC. «Je ne peux pas vous dire dans quels délais». «Il y a toujours une part d'incertitude, nous verrons alors quelles mesures il faut prendre si nous ne parvenons pas à ce résultat (le départ de Gbagbo) mais pour l'instant nous avons bon espoir», a poursuivi Henri Guaino. Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d'Ivoire, refuse de céder le pouvoir, alors que son rival Alassane Ouattara a été reconnu vainqueur par la communauté internationale.

Tentative avortée de dialogue - Zuma demande à Gbagbo de partir
Nord-Sud -
(...) L'initiative est venue du président sud-africain. Jacob Zuma a appelé l'ex-chef de l'Etat en début de semaine pour lui demander de se retirer. Pour Zuma, Gbagbo devait enfin reconnaître toutes les décisions qui consacrent la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Il lui a donc suggéré de commencer à démonter lui-même, et de manière organisée, son système. Et, le chef de l'Etat sud-africain, l'un des seuls soutiens de Gbagbo avec son homologue angolais, d'insister sur la nécessité pour son poulain de prendre langue avec le président du Burkina Faso. Car, c'est ce dernier qui peut l'aider à obtenir les garanties nécessaires à son retrait. Gbagbo donne son accord pour que Zuma démarche avec Compaoré. Le facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien se montre ouvert à la proposition qui peut permettre de sortir pacifiquement de la crise. Il en informe le président Alassane Ouattara et son Premier ministre Guillaume Soro. Au nom de la paix, il est disposé à parler à l'ex-chef de l'Etat ivoirien. Pour joindre l'acte à la parole, le président du Faso téléphone le mercredi 16 mars à celui qui est allé solliciter sa facilitation en 2006. Laurent Gbagbo réitère la promesse donnée à Jacob Zuma de se retirer au profit de Ouattara. Il souhaite négocier les conditions de son départ. Mais, Compaoré est méfiant. Il n'a pas oublié les nombreuses volte-face de Gbagbo. Pas besoin d'attendre longtemps pour jauger la bonne foi de ce dernier qui a annoncé un discours pour jeudi. Cette sortie devait être l'occasion d'envoyer des messages clairs sur l'initiative en cours. Toute la journée de jeudi, toutes les oreilles sont tendues du côté du palais d'Abidjan. Point de discours. Ni le lendemain aussi. Sans raison officielle. Il est vrai que l'appel du président sud-africain est tombé à un moment critique pour l'ex-chef de l'Etat. L'armée a perdu son unité d'action. Ses miliciens et autres mercenaires n'arrivent pas à contenir l'avancée du commando mystérieux d'Abobo qui multiplie les actions un peu partout dans la capitale économique. L'Ouest est passé aux mains des Forces républicaines fidèles à Ouattara. C'est donc en toute logique que Gbagbo prête une oreille attentive aux propos de Zuma dont le soutien lui avait été précieux à l'Union africaine. D'ailleurs, selon des sources fiables, Pretoria a même ouvert un compte au profit du pouvoir illégitime, pour ses opérations financières avec l'extérieur. Cela, en remplacement du compte d'opération bloqué à la Bceao. Mais, l'ex-chef de l'Etat changera de position à la dernière minute. Car, les trois généraux qui le soutiennent, envers et contre tous, l'ont rassuré quant à leur capacité à reprendre le contrôle d'Abidjan dans les prochains jours. (...)

Le chef du HCR se rend au Libéria pour rencontrer des réfugiés ivoiriens
Abidjan.net
- Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, devait arriver lundi soir au Libéria pour une visite de trois jours au cours de laquelle il évaluera la réponse humanitaire aux conséquences du conflit en Côte d'Ivoire qui entraîne une crise majeure de réfugiés ainsi que de déplacement de population au sein même de la Côte d'Ivoire. Le Libéria accueille plus de 94.000 réfugiés ivoiriens qui ont fui les tensions et la violence post-électorale sévissant en Côte d'Ivoire depuis novembre 2010. Mardi, le Haut Commissaire António Guterres se rendra dans le comté de Nimba à l'est du Libéria, pour y rencontrer des réfugiés ivoiriens hébergés dans des villages frontaliers et au camp de réfugiés de Bahn, près de Saclepea, a précisé le HCR dans un communiqué. Durant sa mission, António Guterres prévoit également de s'entretenir avec la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, avec d'autres membres du gouvernement libérien ainsi que la communauté diplomatique au Libéria.

Crise postélectorale : L'USAID procède à une aide humanitaire au PAM en Côte d'Ivoire
Agence Ivoirienne de Presse
- Le bureau d'aide alimentaire et de paix de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) a approuvé une aide humanitaire de 4,5 millions de dollars (environ 2,25 milliards FCFA) au Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Côte d'Ivoire et 7,5 millions de dollars (environ 3,75millards FCFA) d'aide aux réfugiés ivoiriens vivant au Libéria. Selon un communiqué de presse transmis lundi à l'AIP par l'Ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, le PAM fournira une assistance humanitaire aux personnes affectées par la crise actuelle en Côte d'Ivoire. Dans ce pays, le PAM va répondre, pour une durée de 180 jours, aux besoins en nourriture de près de 135.000 personnes déplacées et des communautés d'accueil vivant à l'ouest et au centre, ainsi qu'à Abidjan. Au Libéria, le Programme Alimentaire Mondial va répondre, pour une durée de 180 jours, aux besoins en nourriture de près de 150.000 réfugiés ivoiriens et de 26.000 membres des communautés d'accueil libériennes. Par ailleurs, dans un autre communiqué, « les Etats-Unis condamnent les attaques continues de Laurent Gbagbo contre des civils désarmés en Côte d'Ivoire » et demandent la fin immédiate de cette brutalité. Estimant que la violence contre des civils est intolérable, la première puissance mondiale prévient que tous les individus responsables d'avoir ordonné ou mené ces actes de haine devront répondre de leurs actes.

Suite à l'appel de Blé Goudé, plusieurs milliers de partisans de Gbagbo pour entrer dans l'armée / Philippe Mangou aux "patriotes" de Blé Goudé : "Rentrez tranquillement chez vous, on vous convoquera le moment opportun"
Le Nouveau Réveil
- Des milliers de jeunes partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo cherchaient lundi à s`enrôler dans l`armée alors que la Côte d`Ivoire, prise dans une meurtrière spirale de violences post-électorales, semble toujours au bord de la guerre civile. Dans le même temps, la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci), forte de 10.000 hommes, était sous pression de la France et d`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre, pour mieux protéger les civils. Plusieurs milliers de jeunes attendaient devant l`état-major lundi matin, a constaté l`AFP. "Je veux une kalach(nikov) pour défendre mon pays", a déclaré à l`AFP Cyprien, mécanicien de Yopougon, un quartier de l`ouest d`Abidjan considéré comme un fief de M. Gbagbo. "J`ai répondu à l`appel du "général" Blé Goudé, je suis prêt à mourir pour mon pays et chasser ces rebelles", a renchéri Théodore, cordonnier. Charles Blé Goudé, le chef des "jeunes patriotes", fervents partisans de M. Gbagbo, avait appelé les jeunes "prêts à mourir pour leur patrie" à "s`enrôler", au moment où le régime est défié à Abidjan par des insurgés pro-Ouattara. Lors d`une cérémonie devant les locaux de l`état-major, le général Philippe Mangou, chef des Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo, qui était accompagné de M. Blé Goudé, s`est adressé aux volontaires. "Donnez vos coordonnées dans un des dix points d`enregistrement d`ici et rentrez tranquillement chez vous, on vous convoquera le moment opportun", a-t-il dit, semblant donc indiquer que les volontaires ne seraient pas immédiatement intégrés dans les forces armées. "Je salue votre engagement et votre détermination à défendre la souveraineté de la Côte d`Ivoire. Est-ce que je peux compter sur vous pour la défense de la souveraineté de la Côte d`Ivoire?", a-t-il lancé à la foule. "Oui, on veut des kalach", ont répondu les jeunes. De nombreux observateurs, craignant d`éventuels dérapages, s`interrogent sur la formation et l`armement qui seront fournis à ces nouvelles recrues, peu habituées à la discipline militaire. (...)

Chute de Blolequin - Les Forces républicaines mettent en déroute les forces pro-Gbagbo
Nord-Sud
- La ville de Blolequin est tombée aux mains des Forces républicaines de Côte d'Ivoire le lundi à 6 heures. Et ce, après d'intenses combats contre les forces pro-Gbagbo, du dimanche 20 au lundi 21 mars 2011 peu avant l'aube. « Nous avons bouté les ennemis de la paix hors de Blolequin. Ils se sont déportés sur Guiglo. Mais étant donné que notre objectif est de neutraliser totalement les miliciens et les mercenaires pour assurer une sécurité digne de ce nom à nos parents de l'Ouest et leurs biens, nous irons les déloger très bientôt là où ils se cachent », a déclaré Mara Laciné, le chargé de communication du commandement du groupement tactique 1, dirigé par le commandant Losseni Fofana. « Nous avons saisi beaucoup d'armes, les ennemis pris dans notre piège sont tombés en grand nombre. De notre côté, nous comptons un seul blessé qui est admis à la garnison militaire et sa vie est hors de danger », a-t-il ajouté. Une source proche du capitaine Eddy Medy, chef des opérations militaires sur place, indique que les troupes du commandant Loss ont mis les pieds dans la ville en fin d'après-midi du dimanche. Et elles ont pris le contrôle entier de la localité dans la matinée du dimanche et procèdent aux ratissages. Selon des habitants de Guiglo que nous avons joints au téléphone, « les mercenaires et miliciens ainsi que les FDS pro-Gbagbo sont arrivés précipitamment dans la soirée du dimanche dans la capitale du moyen Cavally, avec de nombreux blessés, admis à l'hôpital général de la ville. Quand on leur demande ce qui se passe, ils disent "c'est gâté à Blolequin". Des propos qui laissent croire que les hommes de l'ancien chef de l'Etat ont fui Blolequin depuis dimanche.

Yopougon Toits Rouges / Les miliciens de Gbagbo donnent "trois jours" aux militants RHDP pour quitter le quartier
Le Patriote
- C'est une singularité chez les Refondateurs. Ils disent toujours haut qu'ils préparent bas. Comme l'a annoncé un journal bleu récemment, le génocide, savamment planifié par le camp Gbagbo, est en marche. Après avoir armé « les Jeunes Patriotes » et autres miliciens à leur solde, le président sortant et ses sbires ont décidé de passer à la phase 2 de leur plan diabolique : épurer Yopougon de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ainsi, le week-end dernier, des jeunes membres du Cojep de Blé Goudé, de Yopougon Toits-Rouges, qui venaient de recevoir leur « dotation» en armes, sont allés remettre un courrier au Chef du quartier. Le contenu de cette missive donne froid dans le dos. Ces jeunes donnent en effet, 72heures, soit 3 jours, aux militants RHDP de déguerpir les lieux. Il s'agit, précisément, pour l'instant de ceux qui habitent l'endroit situé en face de la Cité BAE, à deux pas du siège de la Rose-Croix. « Oui, c'est vrai. Ils ont donné cet ultimatum. C'est effroyable », confirme un résident du quartier, visiblement choqué par cette menace manifestement tribale. Comme lui, un autre habitant de Toits-Rouges redoute que cette « mesure » scandaleuse ne soit étendue à tout le quartier, voire à l'ensemble de la commune de Yopougon. Ce qui pourrait avoir pour conséquence, un affrontement ouvert entre civils, car nul doute que beaucoup de personnes n'accepteront aussi facilement de se laisser massacrer par ces miliciens de Laurent Gbagbo. Lentement et insidieusement, on s'achemine vers la guerre civile...

Fuite des populations hors d'Abidjan/La saignée continue
Le Nouveau Réveil
- Jamais la ville d`Abidjan n`a été aussi abandonnée par les populations. Depuis maintenant une semaine, des familles entières fuient la capitale économique. On prend ce qu`on peut prendre et on s`en fuit vers une autre ville ou au village. Déjà, plusieurs communes de l`intérieur du pays sont bondées de monde. Le spectacle de la fuite des familles saute aux yeux à Abidjan. Toutes les gares sont remplies de monde. Sur les trottoirs, on peut apercevoir des hommes et des femmes dans l`attente d`un véhicule pour s`en aller d`Abidjan. Des cars reviennent vides de l`intérieur du pays pour répartir chargés de passagers. Les partants, qui n`ont pas la chance d`embarquer dans un véhicule, passent la nuit pour certains à la gare routière, malgré l`insécurité. Cette insécurité, beaucoup de gens continuent de la vivre tant qu`ils n`ont pas quitté Abidjan et peut-être même tant qu`ils ne sont pas arrivés à destination. En effet, à cause des barrages érigés ça et là sur les routes, c`est avec la peur au ventre que voyagent les populations. Après Abidjan, des barrages existent encore sur certaines routes de l`intérieur du pays. Le stress est grand, la pauvreté est réelle, les populations sont dans le désarroi.

De plus en plus pauvres/Les Ivoiriens se sentent-ils oubliés ?
Le Nouveau Réveil
- Dire que les conditions de vie deviennent intenables pour les populations ivoiriennes, c`est faire, en effet, de la tautologie. Tant le constat est têtu, quelques mois après le second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 en Côte d`Ivoire. "On ne vit pas, on survit puisqu`on est totalement réduit au strict minimum, c`est-à-dire manger. A peine, on peut se soigner quand on est malade", nous confie, amer, A.K. Mécanicien à Abidjan. Pour lui, plus rien ne va dans le pays, les automobilistes ne viennent plus faire réparer leur véhicule et quand "certains arrivent au garage, ils négocient pour que les réparations soient faites à crédit". Signe que les Ivoiriens sont assiégés par la pauvreté. Au point où, comme A.K., ils se sentent oubliés. Car, à la réalité, les populations qui sont sorties en nombre important pour choisir leur président, le 28 novembre 2010, juraient de s`offrir de nouvelles conditions de vie, après 10 années de souffrances sous le régime Gbagbo. Depuis bientôt quatre (4) mois, leur rêve semble s`évanouir en eux. Après avoir estimé que le président élu et reconnu par la communauté internationale (Onu, Cedeao, Ua...) le tirerait d`ennui, ils paraissent confier aujourd`hui leur destin au créateur, Dieu. Puisqu`ils se demandent bien si avec le chef de l`Etat, Alassane Dramane Ouattara, il leur est encore possible de retrouver goût à la vie. De fait, le manque d`argent est certes une réalité incontestable, mais il faut y ajouter les pénuries constatées à divers niveaux à la suite des pillages des commerces des étrangers dans les quartiers d`Abidjan, l`absence regrettable de certains produits de grande consommation sur les marchés, de produits manufacturés dans les grandes surfaces. Le découragement gagne les Ivoiriens qui vivent dans cette psychose expressément créée par le régime de Laurent Gbagbo. Car, avons-nous appris, de sources concordantes, l`objectif de ce clan est d`installer la peur dans la population. Alors pendant des jours, des semaines, des mois encore, les souffrances des Ivoiriens vont exister. En attendant qu`un terme définitif soit mis à ce grand malaise, les populations ; elles, se sentent oubliées...

Déclaration du Collectif des journaux pour la Sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010/Sauver la presse libre pour empêcher Gbagbo et son clan de réaliser la guerre civile et le génocide planifiés....
Le Nouveau Réveil
– (...) Les rédactions sont régulièrement menacées d`attaques et d`actes de vandalisme. Face à cette situation, le collectif avait suspendu sa parution pour quelques jours. De ce qui précède et par solidarité aux deux journaux illégalement suspendus, Le Jour Plus et Le Mandat, le collectif des journaux pour la défense des acquis du 28 novembre 2010 décide, à compter du Jeudi 24 Mars 2011, et ce pour 72 heures, de suspendre la parution de leurs journaux : Le Nouveau Réveil, le Patriote, Le Jour Plus, Le Mandat, L`Intelligent d`Abidjan, Le Démocrate, L`Expression et Nord-Sud Quotidien. Le collectif rejette vigoureusement les décisions illégales du CNP, organe de régulation renouvelé par un gouvernement illégitime. Le collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre reste déterminé et mobilisé, pour dire Non ! à la dictature et à la barbarie du régime sortant de Laurent Gbagbo et de ses sinistres exécutants, Ouattara Gnonzié, Deby Dalli Gbalawoulou et les 9 autres prédateurs et assassins de la liberté de presse (Amos Béhonao, Lahoua Souanga Etienne (César Etou), Poblé Chantal épouse Gohi, Bohui Komé Armand, Kokoré Kouassi, Gaudet Saturnin, Alliali N`Goran, Adjehi Atayé, Brou Comoé Marius). La liberté de presse est un droit constitutionnel pour tous les Ivoiriens et les populations de Cote d`Ivoire. Il n`est donc pas question de laisser la pensée unique prospérer dans notre pays. C`est pourquoi le collectif invite les journalistes démocrates et les médias libres à rester mobilisés, engagé et surtout à le rejoindre dans le combat pour la démocratie et la liberté de presse. Le collectif interpelle instamment le gouvernement légitime sur les responsabilités a prendre pour garantir la liberté de la presse. Il attire surtout l`attention de tous sur la volonté du gouvernement illégal de Laurent Gbagbo de réduire au silence la presse indépendante pour réaliser sa guerre civile et son génocide programmes. (...)