REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 FEVRIER 2011

22 fév 2011

REVUE DE PRESSE DU MARDI 22 FEVRIER 2011







L'Onuci réaffirme
son impartialité militaire




Nord-Sud  –
Dans un communiqué rendu public, l'Onuci a réaffirmé son impartialité militaire
dans le cadre de ses efforts en vue de trouver une issue pacifique à la crise
post-électorale dans le pays. «Des allégations venant du camp Gbagbo sur
l'assistance de l'Onuci aux belligérants sous formes de transport de troupes
armées ou de présence sur son site d'éléments armés on-onusiens, sont sans
fondement. L'Onuci tient à rassurer le peuple ivoirien qu'elle restera
concentrée sur l'exécution des tâches que lui a confiées les Conseil de sécurité
dans le respect d'une neutralité stricte sur le plan militaire », dit le
communiqué.




 




Point de blocus à
l'Onuci




Nord-Sud  –

Des informations selon lesquelles les Fds avaient érigé un blocus au siège de
l'Onuci à l'ex-hôtel Sebroko ont circulé, ce week-end à Abidjan. Interrogé sur
la question, le porte-parole de la mission onusienne a formellement démenti
cette information. Selon lui, il s'agissait plutôt de barrages dressés par les
forces de l'ordre pour contrôler les véhicules en circulation dans la zone. Si
c'était un ballon d'essai, attention de jouer avec le feu.




 




Jack
Lang (conseiller spécial de l'Onu et député du Pas-de-Calais) : "Je me suis
trompé sur le personnage Gbagbo. Je suis déçu"




Le
Nouveau Réveil

 
-

Ce n'est pas un ami au sens intime du terme. Je lui portais une
certaine sympathie, car je pensais, en conscience, qu'il pouvait favoriser
l'établissement d'une véritable démocratie. Je suis attristé et déçu. Disons que
je me suis trompé sur le personnage et que j'ai manqué de flair. Je découvre que
c'est une sacrée tête de lard et qu'il a le cuir épais. [...]




 





Arrivée des 5 chefs d'Etat de l'UA - Jacob Zuma déploie l'artillerie lourde




Le
Patriote  –


[...] Le cortège le plus impressionnant était celui du président
sud-africain qui s'est fait accompagné par une partie de son armée. Dont 40
commandos appuyés d'une dizaine de gendarmes. Le président Burkinabé Blaise
Compaoré qui avait été récusé par les jeunes patriotes n'était pas au
rendez-vous pour ''des raisons sécuritaires''. [...]




 




Pas
d'enjeu pour Compaoré à Abidjan




L'intelligent
d'Abidjan  
-
Informé de ce que Laurent Gbagbo n'avait pas envie de lui faire l'accolade,
Blaise Compaoré, déjà au courant des résultats et résolutions du panel, aurait
estimé que venir à Abidjan ne constituait point un enjeu.




 





Ouattara ne veut pas de Zuma





Fraternité Matin   -

Le
panel des Chefs d'Etat mandaté par l'Union africaine arrivé hier, dans la
mi-journée à Abidjan, a été reçu au Palais de la Présidence de la République par
leur homologue Laurent Gbagbo. L'entretien s'est déroulé de 17 heures 15 à 19
heures 30.Selon le programme communiqué à la presse nationale et internationale,
après la rencontre avec Laurent Gbagbo, le Groupe de haut niveau devait mettre
le cap à partir de 19 heures sur l'hôtel du Golf. Où réside le président du
Rassemblement des républicains, Alassane Ouattara, candidat au second tour de la
présidentielle et qui revendique l'élection à la présidence. Mais voilà que des
indiscrétions font état de ce que les émissaires du Président sud-africain Jacob
Zuma envoyés à l'hôtel du Golf pour des formalités protocolaires et
sécuritaires, auraient été éconduits par les tenants des lieux. L'argument,
c'est que M. Ouattara n'aurait pas de rendez-vous avec M. Zuma. S'agit-il de la
réplique donnée au camp Gbagbo parce que les jeunes patriotes ont récusé le
président du Faso, Blaise Compaoré ? En tout cas, hier, au sortir du Palais
présidentiel au Plateau, les quatre Chefs d'Etat africains se sont concertés
devant le parvis pendant une dizaine de minutes avant d'embarquer dans leurs
voitures à destination de l'hôtel Pullman. Parce que les autres dirigeants
auraient décidé d'être solidaires de Zuma en refusant de se rendre chez M.
Ouattara. Ils sont donc restés à Pullman de 20 heures à 20 heures 40 avant de se
séparer. Le président Zuma a rejoint la résidence de l'Afrique du Sud, le
président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Novotel. Quand leurs deux
autres homologues, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Tchadien Idriss Deby Itno
sont restés sur place[...].




 





Arrivée du panel, "révolution orange"/Commerces fermés, transport fortement
perturbé, hier




Le
Nouveau Réveil  -

La
révolution orange lancée par le Premier ministre Guillaume Soro et qui devrait
débuter le 21 février a eu un écho favorable au sein des populations. Cette
opération qui se situe le jour même de l'arrivée du panel des 5 chefs d'Etats
émissaires de l'Union africaine à Abidjan pour résoudre la crise
post-électorale, a paralysé toute la ville. Ainsi, à Adjamé, le marché (Forum
des marchés) est resté fermé. Les commerces n'ont pas ouvert et le boulevard
Nangui Abrogoua, qui d'ordinaire grouille de monde, est resté déserte toute la
journée d'hier. Seules quelques rares vendeuses de légumes étaient visibles sur
les trottoirs. Il en est de même pour la rue qui part de la gare Ran (gare
ferroviaire) au cinéma Liberté aux 220 Logements. La circulation, habituellement
très difficile sur ce tronçon, était fluide et les boutiques avaient baissé
pavillon. Au quartier d'affaires du Plateau, même son de cloche. Les rues
étaient désertes, seuls quelques petits commerçants ambulants étaient visibles.
La plupart des commerces n'ont pas ouvert. Parmi les banques, la Banque
nationale d'investissement (Bni) et la Bicici étaient ouvertes. La rue du
commerce de cette commune était méconnaissable. Aucun magasin ouvert. Les
quelques personnes encore dans les rues s'empressaient vers le début de
l'après-midi, de rentrer chez elles. Tant l'atmosphère s'alourdissait par des
sons de sirènes, de gyrophares mêlés à des coups tirés à Treichville.




 





Manifestation du RHDP : folle journée à Koumassi et Treichville, hier Les hommes
de Gbagbo tuent à la roquette




Le
Patriote  -

Le
crâne broyé pour le premier, l'épaule déchiquetée et détachée du reste du corps
pour le second. Le troisième a un côté perforé par les éclats d'obus, voilà
l'effroyable spectacle qu'offraient les trois corps fauchés par une roquette.
Ils gisaient là sur le bitume chaud en milieu de journée. Hier à Koumassi
Remblais, l'horreur a pris un autre visage. Les forces armées fidèles à Gbagbo
ont battu tous les records d'atrocité. Désormais, ils tirent sur le peuple à la
roquette. Vous avez bien lu. Les FDS pro-Gbagbo ont lancé une roquette de type
RPG-7 (arme lourde de guerre destinée à détruire des objectifs blindés tels les
VAB et les tanks) sur une foule qui tentait d'aller sur le boulevard VGE pour
souhaiter la bienvenue aux chefs d'Etat, membres du Groupe de Haut Niveau de
l'Union Africaine. Les militaires de Gbagbo ont usé de cette arme en plein
quartier d'habitations de Koumassi Remblais. Et cette roquette a mortellement
fauché trois manifestants au niveau de la pharmacie du Canal. Voilà jusqu'où
Gbagbo et ses tueurs ont poussé le bouchon de la violence et de la terreur.
Après les kalachnikovs et les grenades offensives (armes de guerre), Gbagbo et
ses soldats tueurs sont passés un cran au-dessus. Tirer sur des opposants aux
mains nues, avec une lance grenade anti char, démontre tout l'amour que Gbagbo a
pour son peuple. Par cet acte, l'ancien président ivoirien donne le signe que
plus rien ne le fera partir pacifiquement. La violence avec laquelle ils
repoussent les manifestants aux mains nues atteste de la volonté, plus que
jamais manifeste, de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Si les hommes
de Gbagbo utilisent des RPG-7 contre les civils, il ne faudrait pas s'étonner de
le voir user de chars de combat contre la population civile. Gbagbo est vraiment
allé trop loin. Il faut le stopper maintenant sinon il sera trop tard.




 





Attéby William à propos du Golf : «Il faut déloger Ouattara avant la fin de la
semaine »




Le
Quotidien d'Abidjan  –

Le député William Attéby a demandé, samedi dernier, à Treichville, aux Ivoiriens
de «mettre fin à l'imposture » en délogeant Dramane Ouattara de l'hôtel du Golf.
[...] : «Il faut qu'avant la fin de la semaine, nous allions définitivement
libérer l'hôtel du Golf. Nous allons mettre fin à l'imposture de l'hôtel du
Golf. Il faut qu'on se dépêche, l'hôtel du Golf est le lieu où se planifie les
assassinats. C'est le réservoir des attentats terroristes de Ouattara. [...]»




 





Monseigneur Antoine Koné sur Onuci-Fm, hier : "Se sont-ils donnés à la folie
pour tuer si impunément ?"




Le
Nouveau Réveil -


L'Evêque d'Odienné, Monseigneur Antoine Koné, était sur Onuci-Fm hier. Il a
invité les Ivoiriens à tenir le langage de la vérité pour sortir le pays de la
crise. Ci-dessous, les propos qu'il a tenus. "Je suis scandalisé. Je me demande
si les gens raisonnent encore. Parce que tout pousse à croire que tout d'un seul
coup, ils se sont donnés à la folie. La raison n'est plus au rendez-vous. Et
l'on fait tuer impunément sans que cela ne scandalise quelqu'un. Si nous voulons
sortir de cette situation où chaque jour, nous dénombrons plusieurs morts, nous
devons avoir le courage de regarder la vérité en face. Parce que nous, nous
devons avoir le courage de regarder la vérité en face. Parce que nous, nous
devons être animés de la vérité. J'ai l'impression, peut-être ce n'est pas une
simple impression, je sens qu'ils sont nombreux ceux qui sont au courant de la
vérité, mais ils ont choisi de la taire. Parce que peut-être en disant cette
vérité, cela arrange un tel ou tel autre. Pour cela, la vérité, on ne la dit
pas. Mais en refusant de la dire, on fait du mal au pays dans la mesure où les
Ivoiriens continuent de mourir. Et cela à tous les niveaux. Au niveau de nos
dirigeants politiques, au niveau des journalistes qui tiennent le crachoir tous
les jours à la télévision et à la radio, au niveau du petit qui, dans la
société, étouffe. Ils sont appelés effectivement à regarder la vérité en face et
à la dire. Si on accepte effectivement de dire cette vérité-là, je pense que la
Côte d'Ivoire pourrait être libérée".




 




Crise
dans le secteur bancaire -La Sib a fermé, hier - Des individus à l'intérieur de
la Bicici




Le
Nouveau Réveil

 -

C'est plutôt une ambiance calme qui régnait hier, au Plateau,
centre des affaires d'Abidjan. Les banques pour la grande majorité qui ont fermé
leur porte la semaine dernière, ne l'ont pas rouverte. Ainsi, à la Société
ivoirienne de banque (Sib), la Banque atlantique de Côte d'Ivoire (Baci); la
Citibank et la banque sahélo-sahélienne, pour ne citer que celles-là, les portes
étaient toujours closes, hier matin. Ce, pour des raisons sécuritaires. A la
Société générale des banques de Côte d'Ivoire (Sgbci), bien qu'elle soit fermée,
il y avait un dispositif sécuritaire autour de l'établissement. A la Bicici
également, un dispositif sécuritaire de gendarmes a été mis en place. Des
gendarmes étaient postés et faisaient la garde, comme devant l'entrée de la
Sgbci. Cependant, fait curieux, des individus se trouvaient à l'intérieur de
l'établissement. Qui étaient-ils ? Qu'est-ce qu'ils y faisaient ? Nul ne saurait
exactement le dire !




 




Après
les Banques, les maisons d'Assurances et les agences de voyages ferment





L'Intelligent d'Abidjan  -

Au fil
des jours, la situation socio politique se dégrade davantage. Après la fermeture
effective des Banques, des maisons d'Assurance et des agences de voyage et de
transfert d'argent leur ont emboité le pas. Il est également annoncé celle de
certaines entreprises très représentatives en Cote d'Ivoire. Cette situation à
tout le moins déplorable intervient au moment même où, le panel des 5 chefs
d'Etats Africains désignés par l'Union Africaine(UA) était en route pour la Côte
d'Ivoire en vue du dénouement définitive de la crise poste électorale. [...] Les
populations souffrent du manque de liquidité. Evidemment, cette situation, a été
fortement ressentie par les populations ivoiriennes qui ne savent plus à quel
saint se vouer, vu qu'elles ne peuvent plus effectuer d'opérations bancaires.
Devant l'intransigeance du camp Gbagbo, il a été décidé de la fermeture de
certaines maisons d'Assurances, d'agences de voyage et de transfert d'argent,
Western Union, Money gram et bien d'autres hier. Selon certaines indiscrétions,
des entreprises et certaines compagnies aériennes internationales suivront dans
les jours à venir. Cette situation met à mal l'économie ivoirienne et fait
courir un péril certain aux populations ivoiriennes, déjà très éprouvées par les
mesures antérieures. C'est un secret de polichinelle. La situation actuelle va
inéluctablement entrainer la paupérisation au sein de la population et le risque
de chômage. [...]




 





Procès contre la Bicici et la Sgbci : Le tribunal ordonne la saisie des biens
des deux banques





Fraternité Matin   -

Par
ordonnance N° 1100/2011 en date du 18 février 2011, le président du tribunal de
première instance d'Abidjan autorise l'Union nationale des fonctionnaires de
Côte d'Ivoire (Unafoci) et l'Union nationale des greffiers de Côte d'Ivoire
(Unagci) «à pratiquer la saisie conservatoire sur les biens, meubles
corporels et incorporels appartenant à la Sgbci et la Bicici».
Cette
décision a fait l'objet d'un échange avec la presse, hier, au siège de l'Unagci
sis à Adjamé Fraternité. La rencontre a été co-animée par M. Zoma Bi Goua et Me
Dakouri Roger, respectivement présidents de l'Unafoci et de l'Unagci. Selon le
dernier nommé, porte-parole des 2 associations plaignantes, à travers leurs
agissements, ces banques sont capables d'organiser leur insolvabilité. D'où
l'importance de cette nouvelle décision de justice qui a pour objectif de les
contraindre à ne pas vendre ou liquider leurs biens. En effet, explique le
conférencier, cette mesure conservatoire, concédée par la loi à tout potentiel
créancier, vise à mettre les biens du débiteur sous main de justice, dans la
perspective d'une décision de justice. Sa vocation est donc d'assurer la sûreté
de la créance successible d'être menacée par l'insolvabilité réelle ou organisée
du débiteur. «Nous avons déjà pu obtenir, à partir du cadastre, les
titres fonciers des 2 banques. Nous irons également à la Bceao pour bloquer
leurs comptes afin que ces
banques ne retirent plus leur argent qui est
disponible dans cette institution.
», a-t-il déclaré. [...]




 




Les
insuffisants rénaux livrés à la mort




Le Nord-Sud  –

Ce lundi, le Centre hospitalier universitaire de Cocody (Chu)
donne l'air de survivre à la crise post-électorale. Affluence, parking bondé de
véhicules... Il faut s'approcher des services pour comprendre la dure réalité
que vit l'hôpital. Notamment le centre d'hémodialyse. La salle où les
insuffisants rénaux viennent se faire dialyser ne compte que de vieux
générateurs qui ont rendu l'âme. Personne dans les pièces. Habituellement, les
malades se bousculent pour avoir droit à leur tour de dialyse. « Les dernières
machines sont tombées en panne », explique un employé de l'hôpital. Selon Dr Tuo
Bambélé, néphrologue, qui s'occupe du cas des insuffisants rénaux, en plus des
générateurs qui sont en agonie, il n'y a plus de produits pour dialyser. « C'est
une situation assez grave pour les malades. Ceux qui ont assez d'argent peuvent
s'acheter des kits. Mais tout le monde n'en a pas », explique-t-il. C'est ce
manque de produits de dialyse qui a vidé le centre d'hémodialyse depuis
plusieurs semaines. La situation est due à la crise post-électorale que traverse
le pays. Il y a un an, faute de générateurs, 12 dialysés avaient perdu la vie en
un mois. Dr Kouadio Mathurin, chef du centre de dialyse de Cocody avait tiré la
sonnette d'alarme. « Normalement, tout patient doit avoir un temps de dialyse de
12 h par semaine, c'est-à-dire, trois fois quatre heures dans la semaine. Mais,
vu les difficultés avec les machines, nous avons réduit le temps de séance à 2
fois dans la semaine», expliquait-il. Avec la paralysie complète du centre, les
insuffisants rénaux sont laissés pour compte... et livrés à la mort.




 





Musellement de la presse - Les journaux Libres dans le collimateur...
 




Nord-Sud –
[...]

La volonté de musèlement de la presse libre indépendante n'est
qu'un secret de Polichinelle sur les bords de la lagune Ebrié. Aujourd'hui, la
presse pro-Rhdp est accusée à tort par le camp Gbagbo qui a décidé de se dresser
sur ses ergots. La trouvaille, « il est reproché à nos parutions d'appeler les
militaires à l'insoumission et à la rébellion ; d'inciter la population à ne pas
reconnaître l'autorité (Ndlr : illégitime) de Laurent Gbagbo et d'inciter à la
haine et à la violence », a relevé Kébé Yacouba Junior, directeur de publication
de Nord-Sud Quotidien dans une interview accordée, samedi, à votre quotidien
préféré. Le ''Cnp bleu'' mis en place par Ouattara Gnonzié semble trop tarder
dans sa mission. L'affaire a donc été confiée aux Forces de défense et de
sécurité (Fds) restées fidèles à Laurent Gbagbo. En effet, le Dp a été entendu,
vendredi, à la police criminelle de 12h45 à 16h 10 en compagnie de certains
confrères du quotidien Le Nouveau Réveil. La même nuit de vendredi, des
collaborateurs du quotidien Le Mandat ont été pris à partie par une équipe du
Cecos. Ils ont été violentés et délestés du journal prêt-à-imprimer avant d'être
abandonnés au bord de la route, a rapporté le collectif de huit journaux pour la
sauvegarde des acquis du 28 novembre. « Le procureur voulait savoir qui était
pour nous le président de la République ? Nous étions surpris », a observé Kébé
Yacouba. Une question à laquelle le quotidien Nord-Sud répond tous les jours en
notant que Laurent Gbagbo est le président sortant et Alassane Ouattara le
président élu. Pendant qu'il était dans les locaux de la police criminelle, le
Dp a reçu un appel téléphonique de la gendarmerie nationale pour une autre
invitation. Bien avant la journée de vendredi, plusieurs appels informels ou
anonymes demandant aux responsables du journal de se rendre à la police ou à la
gendarmerie ont été reçus à la rédaction. [...]