REVUE DE PRESSE DU MARDI 21 AVRIL 2009

21 avr 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 21 AVRIL 2009









20 e rapport de l'Onu sur la Côte d'Ivoire : Les 2 derniers
enjeux - Ban Ki-moon évalue le processus de sortie de crise, souligne les bons
points du gouvernement et met en exergue les blocages
 -
Ban
Ki-Moon : « la réunification du pays et les élections, les derniers enjeux »




Fraternité Matin

 publie l'intégralité du 20e rapport.  Le SG de l'ONU Ban
Ki-Moon indique : « [...] Je regrette que la mise en œuvre des principaux éléments
du quatrième accord complémentaire ait manqué le pas. Si elles étaient menées à
bien, les opérations définies dans cet accord jetteraient les bases d'une paix
et d'une stabilité durables en Côte d'Ivoire et créeraient des conditions
propices à la tenue, dans un climat de sécurité, d'élections présidentielles
crédibles. J'encourage vivement les signataires de l'Accord de Ouagadougou, sous
la direction compétente du Facilitateur, le Président du Burkina Faso, M.
Compaoré, de faire preuve de la détermination et de l'engagement nécessaires
pour trouver les moyens de surmonter les obstacles qui subsistent lors de cette
dernière étape du voyage menant à la réunification du pays.




J'accueille avec
satisfaction les initiatives que les Présidents Compaoré et Gbagbo ainsi que le
Premier Ministre Soro ont pris ces dernières semaines pour intensifier les
consultations avec tous les intéressés, et j'engage toutes les parties prenantes
à se mettre d'accord sur les modalités, notamment l'établissement d'un
calendrier réaliste pour la mise en œuvre des programmes de réunification et de
rétablissement de l'autorité de l'État, en particulier en mettant l'accent sur
l'intégration des éléments des Forces nouvelles remplissant les conditions
requises dans la nouvelle armée, le désarmement, la démobilisation et la
réintégration crédibles des ex-combattants et le démantèlement des milices ainsi
que le transfert total et effectif du pouvoir des commandants de zone des Forces
nouvelles au corps préfectoral.




Par ailleurs, je
suis vivement encouragé par les progrès considérables réalisés dans les
opérations d'identification et d'inscription sur les listes électorales, et
j'engage la Commission électorale indépendante et les opérateurs techniques à
continuer de s'employer à mener à bien ces opérations cruciales. Malgré les
difficultés redoutables sur les plans technique et logistique, qui ont été en
partie surmontées grâce à l'assistance offerte par l'ONUCI et d'autres
partenaires internationaux, les opérations d'identification et d'inscription sur
les listes électorales ont permis de recenser 5,9 millions de personnes, ce qui
représente un succès important. S'il faut franchir encore des étapes critiques
sur la voie devant conduire à la tenue d'élections crédibles et transparentes
avant la fin de 2009, y compris la publication des listes électorales provisoire
et définitive, la production et la distribution des cartes d'identité et
d'électeur et l'organisation de la campagne électorale, j'estime qu'il faut
redonner un nouvel élan au processus électoral afin d'accélérer l'achèvement de
ces opérations cruciales, et de mettre ainsi en place les éléments techniques
indispensables pour permettre la tenue des élections avant la fin de cette
année.




Il importe
maintenant que la Commission électorale indépendante publie sans plus tarder un
calendrier réaliste et détaillé pour les élections, assorti d'objectifs d'étapes
clairement définis. Je tiens à souligner à cet égard combien il importe de fixer
des échéances précises pour les cinq principales étapes (établissement de la
liste électorale provisoire et de la liste électorale définitive, production des
cartes d'identité et d'électeur ainsi que leur distribution, préparation de 11
000 bureaux de vote et campagne électorale officielle) définies par mon
Représentant spécial, ces étapes étant essentielles pour assurer la transparence
et l'efficacité du processus électoral et sa bonne planification. Les
signataires de l'Accord de Ouagadougou et de ses accords complémentaires
doivent, pour leur part, honorer les engagements qu'ils ont pris en vue de
régler les questions de réunification en suspens, car celles-ci seront cruciales
pour créer les conditions nécessaires à la tenue, dans un climat de sécurité,
d'élections crédibles et transparentes.




Les parties
ivoiriennes, notamment les principaux dirigeants de l'opposition et le
Facilitateur, doivent mettre à profit l'élan politique donné par la signature de
l'Accord de Ouagadougou et préserver les acquis. Les principaux obstacles ont
déjà été surmontés grâce à la poursuite du dialogue entre les parties qui ont la
maîtrise du processus de paix, ce qui a permis de rétablir la liberté de
mouvement, d'améliorer sensiblement les conditions de sécurité sur l'ensemble du
territoire et d'enregistrer des progrès remarquables dans les opérations
d'identification et d'inscription sur les listes électorales. Je ne doute pas
que le Président Gbagbo et le Premier Ministre Soro, ainsi que les autres
principales parties prenantes en Côte d'Ivoire, s'efforceront, avec le soutien
constant du Facilitateur, d'éviter de plonger le processus de paix dans une
impasse prolongée, qui saperait la confiance et représenterait un gaspillage du
temps et des ressources que le peuple ivoirien a investis dans la recherche
d'une solution à la crise en Côte d'Ivoire. Dans ce cas, les dirigeants et le
peuple ivoiriens peuvent compter sur le soutien constant de l'Organisation des
Nations Unies, et en particulier de mon Représentant spécial, qui demeurera à
leurs côtés pour les aider à surmonter les difficultés d'ordre technique et
logistique. En revanche, si le processus s'essouffle et si les difficultés et
obstacles décrits plus haut ne sont pas levés dans le courant de 2009, on court
le risque de voir s'installer un statu quo qui durerait beaucoup trop longtemps.
Dans l'éventualité où les parties ne parviendraient pas à régler leurs
différends actuels et où l'incertitude subsisterait quant à une nouvelle date
pour les élections, l'avenir du pays en pâtirait et le peuple ivoirien
continuerait de souffrir inutilement. La Côte d'Ivoire a besoin d'urgence
d'élections crédibles et transparentes qui mettront fin aux dispositions
transitoires actuelles et conféreront au gouvernement élu la légitimité requise
pour tirer parti des progrès réalisés jusqu'ici dans le processus de paix et
œuvrer en faveur de la stabilité et du relèvement à long terme du pays avec le
soutien de la communauté internationale. [...] ».




 






Réarmement des ex-belligérants ivoiriens : Le processus de paix
menacé par une crise de confiance. L'Onu discréditée




Soir Info  – «Un
groupe d'experts de l'Onu a enquêté et produit un rapport sur la situation
politique en Côte d'Ivoire. Dans ce document, conclusions de leurs
investigations, les experts onusiens ont exprimé des craintes quant à une
éventuelle reprise des hostilités dans ce pays. Ils fondent, en effet, leurs
appréhensions sur le fait que les acteurs de la crise disposent encore
d'importantes armes. Pis, les commis onusiens révèlent puis dénoncent la
violation de l'embargo de l'Onu sur les armes à destination de la Côte d'Ivoire.
''Malgré l'embargo sur les armes, les parties au conflit demeurent assez
lourdement armées pour engager des hostilités armées soutenues, et certaines se
réarment'' ont écrit les experts de l'Onu. Selon eux, '' si la situation
politique dans le pays se détériorait et que les intérêts économiques de
certaines parties étaient menacés par les évènements, le groupe ne peut exclure
une situation dans laquelle la violence armée s'intensifierait rapidement,
particulièrement dans le nord ''. Soutenant leur déclaration, ils disent avoir «
obtenu des preuves matérielles indiquant des violations systématiques de
l'embargo. Ces preuves ont été par la suite corroborées par des témoignages
indépendants ». Sur cette base, les experts ont demandé aux Etats membres du
Conseil de Sécurité de redoubler de vigilance au niveau des exportations d'armes
en direction de l'Afrique de l'ouest, de sorte à éviter singulièrement leur
transfert illicite vers la Côte d'Ivoire. La lecture de ce rapport partiel
appellent bien naturellement des analyses. C'est que les ex-belligérants
ivoiriens sont lourdement armés et continuent de se réarmer secrètement, malgré
tous les discours de paix qu'ils tiennent à longueur de journée. Les uns
chantent l'hymne de la paix, du pardon, de la tolérance en ayant l'autre à l'œil
et en gardant la main sur la gâchette. La posture qu'adoptent les
ex-belligérants, prêts à attaquer ou à se défendre, au cas échéant, lève le
voile sur la profonde crise de confiance entre les principaux acteurs du
conflits ivoiriens. Pour ainsi dire, ces acteurs ne se font pas confiance, en
plus du fait qu'aucun d'entre eux ne s'est engagé dans le processus de paix avec
sincérité et franchise. On pourrait dès lors comprendre pourquoi l'opération de
désarmement piétine en Côte d'Ivoire et qu'elle semble ne pas être une priorité
avant la tenue des élections. C'est d'ailleurs cette crise de confiance qui
constitue le véritable poison d'une sortie que tous appellent de leurs vœux sans
réelle conviction. Le non respect de l'embargo constaté par les experts onusiens
en Côte d'Ivoire traduit l'inefficacité de l'Onu devant cette situation. On
pourrait penser qu'en interdisant tout acheminement d'armes vers la Côte
d'Ivoire l'Onu ne s'est pas donné les moyens de contrôler cette mesure qu'elle a
prise au point d'avouer dans un rapport toute son impuissance. Mais au-delà,
l'Onu démontre que tous ses schémas de sortie de crise en Côte d'Ivoire n'ont
jamais été couronnés de succès, car sujets à polémiques. Constamment, en effet,
ses rapports, ses résolutions n'échappent aux virulentes critiques
d'observateurs de la vie politique ivoirienne. Assurément, cela discrédite
l'Organisation internationale dont les prises de position dans les conflits
africains demeurent impertinentes, ambivalentes ou confuses. »




 






Sortie de crise : "Dans le nord, des milices quasi privées
contrôlent les ressources naturelles"




Fraternité Matin
 – « 
Si
la situation politique en Côte d'Ivoire demeure relativement calme, il serait
erroné d'y voir un signe de progrès vers un règlement pacifique de la crise,
prévient un rapport remis au Conseil de sécurité et publié vendredi (Ndlr : 17
avril 2009). «Dans le nord du pays, des milices quasi privées contrôlent les
ressources naturelles et continuent d'extorquer des loyers aux entreprises
locales et à la population civile. Comme toute économie quasi étatique de ce
type, celle du nord de la Côte d'Ivoire est tributaire des marchés étrangers
pour l'exportation des ressources naturelles et des relations avec les
fournisseurs étrangers pour l'importation de biens stratégiques comme le
carburant, les véhicules et les armes», indiquent les membres du Groupe
d'experts du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1572 (2004)
concernant la Côte d'Ivoire dans ce rapport. «Les réseaux économiques opérant
dans le nord de la Côte d'Ivoire s'étendent aussi bien dans le nord que dans le
sud», ajoute le document. Le Groupe est d'avis que des parties prenantes
économiques résidant dans les états voisins et dans le sud du pays sous contrôle
gouvernemental bénéficient du statu quo. Il estime que les nombreuses années de
polarisation nord-sud ont introduit de nouvelles tensions politiques et
économiques dans la crise. Le nord du pays est divisé en plusieurs commandements
politico-militaires qui se disputent (parfois violemment) le contrôle des
ressources naturelles et du commerce. Si la situation politique du pays venait à
se détériorer, menaçant les intérêts économiques de certaines parties, le Groupe
d'experts ne peut exclure la possibilité d'une escalade rapide de la violence
armée, en particulier dans le nord. «Malgré l'embargo sur les armes, les parties
au conflit demeurent assez lourdement armées pour engager des hostilités armées
soutenues, et certaines se réarment. Dans les prochains mois, certaines parties
renforceront davantage leur contrôle sur le territoire et les ressources
économiques du nord de la Côte d'Ivoire, augmentant ainsi les enjeux de tout
règlement politique futur», prévient le rapport.




 






Déclaration finale du conclave des instances dirigeantes des
Forces Nouvelles




Fn-ci.com (Site
officiel d'information des Forces Nouvelles)

– « Sur convocation du Directoire Politique, les instances dirigeantes des
Forces Nouvelles se sont réunies en Conclave ce lundi 20 avril 2009 à Bouaké de
12 heures à 18 heures 55 minutes. Ont pris part à cette réunion, le Directoire
politique, le Chef d'Etat-major des FAFN accompagné des Grands commandements
militaires. L'ordre du jour de la réunion a uniquement porté sur l'examen de la
situation sociopolitique ivoirienne, à savoir, l'appel à la démission du poste
de Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, adressé, par les Délégués
généraux des Forces Nouvelles, au Secrétaire Général, Monsieur Soro Kigbafori
Guillaume. [...] Le Conclave  félicite les Forces armées des Forces Nouvelles pour
leur engagement à sécuriser le processus de sortie de crise, conformément à
l'Accord politique de Ouagadougou et pour l'élaboration d'un schéma de
sécurisation des élections aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité et des
Forces impartiales ; Se félicite du redéploiement effectif du corps préfectoral
dans les zones CNO depuis 2007 et encourage celui-ci à travailler sereinement ;
- rappelle que les Forces Nouvelles n'entendent pas du fait de pressions
démagogiques sans résultats s'engager dans une autre forme de sortie de crise
que celle prescrite par l'Accord de Ouagadougou notamment en ce qui concerne les
questions militaires telles que résolues dans l'Accord complémentaire IV ;
- appelle le Comité des sanctions de l'ONU à réagir ; - réaffirme que les Forces
Nouvelles ne s'inscrivent que dans le désarmement tel que défini dans l'Accord
complémentaire IV ; - rappelle également que les Ivoiriens sont encore dans
l'attente du démantèlement effectif des milices, de l'ordonnance portant
création de la nouvelle armée, du décret relatif à la mise en place d'une
commission d'harmonisation des grades des FAFN, du décret portant nomination au
grade de général de brigade, des généraux Soumaïla BAKAYOKO et GUEU Michel, du
rétablissement et du rappel des soldes et du paiement effectif des primes aux
démobilisés ; - exprime toute sa gratitude et sa reconnaissance aux partenaires
au développement notamment, l'Union Européenne, la Banque Mondiale, le Groupe de
la BAD, les Agences des Nations-Unies pour le soutien important apporté au
Gouvernement ivoirien pour la réhabilitation des bâtiments administratifs tant
au Nord qu'au Sud du pays, ainsi que pour les moyens fournis pour l'équipement
des administrations tant en matériels roulants qu'en kits d'accompagnement. [...]
- estime que techniquement les élections sont possibles cette année, dès lors
que seulement moins de 2% des centres d'enrôlement restant à ouvrir le seront 
[...] Pour le Conclave, les élections doivent impérativement se tenir en 2009,
pour que notre pays en finisse avec cette situation de ni paix, ni guerre qui
appauvrit les populations chaque jour qui passe. Au-delà de 2009, les Forces
Nouvelles se réservent le droit de reconsidérer leur participation au processus
de paix en cours. Le Conclave décide de se réunir une fois par mois pour évaluer
à nouveau le processus.




 






CONCLAVE DES FN HIER A BOUAKE:
Aucune « décision courageuse et historique ». Les ex-rebelles exigent des
élections cette année à tout prix




Soir Info  –

« [...] Après avoir dressé un véritable réquisitoire contre la mouvance
présidentielle conduite par le FPI, le conclave a invité ladite mouvance à
s'abstenir de toute attitude de belligérance. « La mouvance présidentielle
s'adonne pour des raisons inavouées à saboter le processus de sortie de crise.
Cette tactique classique de tromperie désormais connue de l'opinion nationale et
internationale, cela ne doit plus faire recette dans une Côte d'Ivoire
résolument engagée à réaliser et à consolider la paix. En effet, chaque fois que
le processus atteint une importance, curieusement, la mouvance présidentielle
adopte une attitude de défiance et pose des actes de sabotage », a lu Konaté
Sidiki. Après avoir insisté sur la reconnaissance des grades des généraux
Soumaïla Bakayoko et Gueu Michel, le conclave a également réclamé le rappel des
soldes des soldats FDS et FAFN. Par ailleurs, le directoire politique des Forces
nouvelles a encouragé le secrétaire général des Forces nouvelles à œuvrer de
tout temps pour l'unité en leur sein. Concluant, le conclave a estimé que «
techniquement les élections sont possibles cette année et doivent impérativement
se tenir en 2009 pour que notre pays en finisse avec cette situation de ni paix,
ni guerre qui appauvrit les populations chaque jour qui passe ». Et de menacer :
« Au delà de 2009, les Forces nouvelles se réservent le droit de reconsidérer
leur participation au processus de paix en Côte d'Ivoire ». A noter que le
conclave a décidé de se réunir une fois par mois pour évaluer à nouveau le
processus de paix. Les délégués généraux qui sont à la base de la polémique
concernant la démission du premier ministre ont brillé par leur absence, tout
comme le premier ministre lui-même. »




 






Dette intérieure : Reprise effective des paiements mais le
syndicat des fournisseurs maintient la pression




Fraternité Matin
 – « 
Les
paiements de la dette intérieure ont effectivement commencé depuis hier
conformément à la promesse faite le ministère de l'Economie et des finances, via
le Trésor public. Ainsi, des structures comme la Sagem ont reçu 5 milliards de
francs Cfa qui joue un rôle dans l'enrôlement des électeurs. Une autre enveloppe
de 10 milliards est allée aux programmes de sortie de crise, et de nombreux
fournisseurs de l'Etat ont vu leurs comptes crédités de montants substantiels de
leurs créances. En tout cas, ce processus d'apurement des arriérés intérieurs va
contribuer à relancer l'activité économique nationale. Alors que l'on pensait
que la reprise des paiements de la dette intérieure procurerait un grand
soulagement aux opérateurs économiques, on constate plutôt que des créanciers
restent sur leur faim. C'est le cas du Syndicat national des fournisseurs de
l'Etat. Son président, Gré Faustin, joint par téléphone, hier estime que les
principales revendications de son organisation n'ont pas encore eu de réponse.
Il s'agit, entre autres du paiement des créances sans restriction de niveau des
montants et sans fractionnement et de l'annulation de la dette fiscale
2000-2008. Les membres du Syndicat national des fournisseurs de l'Etat exigent
aussi que la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique
sanctionne les payeurs généraux qui ont eu à faire «les ponctions illégales de
10%». Parce que «les autorités n'ont pas satisfait aux revendications», le
syndicat maintient son mot d'ordre de grève de la faim lancé depuis le 14 avril
pour demain. [...] ».