REVUE DE PRESSE DU MARDI 20 AVRIL 2010

20 avr 2010

REVUE DE PRESSE DU MARDI 20 AVRIL 2010






Après les échanges avec la mission d'évaluation de l'Onu, les USA
et l'UE inquiets




Le Nouveau Réveil  -
Le
Chef de la mission d'évaluation des Nations Unies, Raisedon Zenenga et
l'ambassadeur des Etats Unis en Côte d'Ivoire, Wanda Nesbitt, ont, ce  lundi 19
avril, fait le point de la situation politique en Côte d'Ivoire. Il s'agissait,
selon Mme Nesbitt,  d'examiner ensemble le processus électoral et les questions
actuelles. « Nous avons essayé de voir dans quelles mesures la communauté
internationale peut continuer à accompagner et aider la Côte d'Ivoire à sortir
de la crise », a-t-elle noté à la fin de l'entretien au siège de  l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). La diplomate américaine a exhorté
les acteurs politiques ivoiriens à faire un effort le maximum possible, afin de
résoudre le blocage actuel sur la liste électorale. « La population est en train
de souffrir et il est très important pour la Côte d'Ivoire d'avancer », a-t-elle
conclu. Dans l'après midi, M Zenenga a eu des échanges de vues avec le chargé
d'affaires par intérim de la délégation de l'Union européenne, Yves Gillet, au
siège de l'ONUCI. « Nous avons fait part de notre analyse de la situation en
Côte d'Ivoire et procédé à un échange de vues sur les questions du moment
notamment la liste électorale, la réunification et le DDR, a déclaré M Gillet au
terme de l'entretien. M Gillet a également indiqué avoir échangé sur le rôle de
l'ONUCI dans les mois et les années à venir.




 




La mission
d'évaluation de l'ONU en visite au Cci – le col Nicolas Kouakou veut des armes
pour la sécurisation des élections




Notre Voie  -

Une délégation de la
mission d'évaluation technique des Nations Unies, conduite par Mme Nannette
Ahmed, a eu dimanche 18 Avril 2010  à Yamoussoukro,  une séance de travail avec
le chef du Centre de commandement intégré (CCI), le colonel Major Kouakou
Nicolas, sur les activités, difficultés et perspectives du CCI dans le processus
de sortie de crise. «Nous avons eu des échanges francs et très ouverts », a
déclaré Mme Ahmed, chargée de coordination au département des opérations de
maintien de la paix à New York, au terme de la rencontre.




Lors des échanges,
plusieurs questions ont été couvertes, notamment le manque de moyens et des
difficultés logistiques. « Il nous faut du matériel conventionnel de maintien de
l'ordre afin que le CCI joue pleinement son rôle de sécurisation des élections
», a dit le colonel Kouakou. A cet égard, il a plaidé pour la levée totale ou
partielle de l'embargo sur les armes auquel est soumis la Côte d'Ivoire. Mme
Ahmed a rappelé à ses interlocuteurs, les procédures et actes à poser concernant
cette demande. « Il faut adresser une requête écrite directement au Conseil de
sécurité », a-t-elle expliqué.




S'agissant du
programme du Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR),  le chef du CCI a
déploré la lenteur dans la réinsertion des ex combattants. Il a indiqué attendre
beaucoup des forces impartiales en terme d'appui aux éléments de l'armée
ivoirienne. Il a également souhaité une plus grande coordination des activités
entre la Commission électorale indépendante (CEI), l'ONUCI et le CCI pour mieux
répondre aux besoins sécuritaires. L'équipe du CCI a évoqué la bonne
collaboration entre l'ONUCI et le CCI.  Elle a salué le renforcement des
capacités effectué par l'ONUCI aux éléments des Forces Armées Nationales de Côte
d'Ivoire (FANCI) et des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) déployés au
sein du CCI, et de leur encadrement continu par la police de l'ONU.




 





Sécurité et maintien de l'ordre - L'Onuci forme des gendarmes ivoiriens





L'Inter  –


L'ONUCI continue d'appuyer les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). En effet,
après une semaine de formation aux techniques de maintien de l'ordre, version
blindé, 30 gendarmes du groupe d'escadron blindés, ont reçu leur diplôme de fin
de stage de formation, des formateurs en présence du général de division,
Commandant supérieur de la gendarmerie nationale et du Chef de la composante
police de l'ONUCI. La cérémonie de remise de diplômes a eu lieu vendredi 16
avril dernier au sein de la caserne d'Agban. (...) Notons que les gendarmes
ivoiriens avaient déjà été formés par l'ONUCI en police technique et police
scientifique.  




 




Vavoua – après le
départ des refugiés de guerre : le village de Bonoufla appelle Gbagbo et Choi au
secours





L'Inter  –

(...) En
effet, avec la fin de la guerre qui a vu aussi la disparition de la zone de
confiance, l'Onuci, Licorne et même les réfugiés vont partir de Bonoufla, sans
que le village ne bénéficie d'une infrastructure de base. Qu'à cela ne tienne,
les villageois de Bonoufla affirment aujourd'hui être fiers d'avoir portés
assistance à leurs frères et sœurs ivoiriens. Cependant par la voix de leur chef
Seri Kipré Salomon, ces populations sollicitent le chef de l'Etat Laurent Gbagbo
et le Représentant spécial de l'Onu à Abidjan, YJ Choi, en vue  de bénéficier au
moins d'un centre de santé et d'une école qui sont actuellement d'une extrême
urgence.
 




 




Présidentielle 2010 – Quel mécanisme pour la relance du
contentieux électoral ?




Nord Sud  

Depuis deux mois et demi, la Commission Electorale Indépendante (CEI) cherche un
mécanisme qui mettra tous les acteurs politiques d'accord sur le mode opératoire
du contentieux électoral. Tous les acteurs politiques attendent la formule qui
fera l'unanimité. (...) Difficile quête du consensus. (...) Les accusateurs sont
unanimes : Youssouf Bakayoko (président de la CEI) ne fait rien. (...) A en croire
une source proche de la CEI, si les choses vont lentement, cela n'est pas du
fait de l'institution chargée des élections. « Depuis la mise en place de la
nouvelle équipe, beaucoup de choses sont pilotées par la Primature. C'est
pourquoi quand vous vous tournez vers la CEI, nous sommes embarrassés.
Régulièrement des rencontres pilotées par la primature ont lieu avec les
structures techniques, la CEI, l'ONUCI et le représentant du facilitateur ». Et
notre source de confirmer que chacune de ces structures technique de même que la
CEI travaille sur la base de documents remis sur instruction du Premier ministre
Guillaume Soro. (...) Et d'expliquer, la CEI ne peut pas dire dans combien de
temps reprendra le contentieux car « c'est une action consensuelle...On ne peut
rien dire...Nous ne sommes pas seuls ».




 




Meleu Mathieu
(directeur général de l`Ins), sur Onuci-Fm : "Sur la liste blanche, il y a des
personnes de nationalité étrangère"




Le Nouveau Réveil  –
La
mission d'évaluation de l'Onu qui séjourne en Côte d'Ivoire depuis quelques
jours a, dans le cadre de ses concertations, rencontré le directeur général de
l'Institut national de la statistique (Ins) hier. Au terme de cette rencontre,
le professeur Meleu Mathieu, Dg de l'Ins, a fait la déclaration suivante. "Sur
la liste blanche par construction, il y a eu des personnes de nationalité
étrangère. Maintenant, tout le problème, c'est quelle est l'ampleur de ces
personnes et comment cette liste a été conçue. Elle a été constituée à partir
des pétitionnaires enregistrés, c'est-à-dire tous ceux qui ont été enrôlés. On a
fait le premier croisement avec la liste de 2000. Or, il s'est trouvé que tous
ceux qui sont sur la liste de 2000 et qui sont venus se faire enrôler, on
n'avait pas à regarder leur problème de nationalité. En quelque sorte, c'est
comme s'ils étaient couverts par l'accord de Ouagadougou qui a dit que tous ceux
qui sont sur la liste de 2000 échappaient au contrôle. Donc les étrangers qu'on
trouve sur la liste blanche viennent principalement de là. Il y a aussi les
fraudeurs, c'est ceux qui ont fait quelques fraudes sur les pièces,
c'est-à-dire, ils se sont donné des mamans qui ne sont pas les leurs. Ça aussi,
ça arrive. C'est pourquoi, à un moment donné, on a dit, pour éclairer cette
situation et compléter le travail technique qui a été bien fait, il faut passer
au croisement populaire. Pour éclairer la situation des uns et des autres et
pour avoir une liste relativement fiable à la fin "




 




Identification,
recensement électoral : Le Dg de l`INS remet tout en cause




Le Nouveau Réveil  –
(...)

M. Meleu Mathieu, Directeur de l'Institut national de la
statistique (Ins) et surtout membre du comité d'experts en matière électorale du
Fpi, parti au pouvoir, conteste la fiabilité de la liste électorale 2000. Pour
lui, cette liste qui a servi à l'élection de M. Laurent Gbagbo en 2000 serait
truffée d'étrangers. (...) Et pourtant, c'est l'Ins qui, après la signature de
l'Apo a mis cette liste à la disposition de la Cei et des partis politiques. Non
sans l'avoir préalablement passée au scanner. (...) Si l'on conteste la liste
électorale 2000, c'est tout l'édifice, toute l'opération d'enrôlement et de
recensement électoral pour laquelle la Côte d'Ivoire a consenti des milliards de
francs qui s'écroule. Parce qu'après la phase d'enrôlement de la population qui
s'est faite sur présentation d'un certain nombre de pièces administratives
requises par les signataires de l'Apo, l'on avait identifié des fichiers
historiques nationaux auxquels les résultats issus de l'enrôlement ont été
confrontés ou croisés. Et les signataires de l'Apo se sont mis d'accord pour
dire que le premier de ces fichiers historiques était la liste électorale 2000.
En ouvrant aujourd'hui un tel débat sur la fiabilité de cette liste, Meleu
Mathieu, le Dg de l'INS, ouvre en réalité une boîte de pandore. Car, autant on
peut contester ou suspecter cette liste 2000, autant on peut en faire de même
pour les fichiers de la CNPS, de la CGRAE et autres. Parce que par le passé,
tous ceux qui ont servi l'Etat et qui ont été fichés à la CNPS ne sont pas tous
Ivoiriens.




 




Processus de
désarmement: Soro coincé





L'Inter  –

Le Premier ministre Guillaume Soro a décidé de mettre les
bouchées doubles pour finir avec les questions militaires. Après sa rencontre,
très médiatisée, du dimanche 11 avril dernier avec le chef de l'Etat Laurent
Gbagbo, le chef du gouvernement multiplie les actions pour accélérer le
processus militaire. Au sortie de ce tête à tête, Soro a identifié la ville de
Korhogo pour abriter la relance du regroupement et de l'encasernement de ses
hommes. (...). A côté des instructions pour l'encasernement des ex-combattants
qu'il venait ainsi de donner aux militaires, le Premier ministre s'est assuré
que les casernes qui doivent recevoir les soldats des Fn sont prêtes. Selon des
sources bien introduites, ces sites identifiés dans les villes de Korhogo,
Bouaké, Man et Séguéla seraient prêts à recevoir leurs pensionnaires. La liste
de ceux qui doivent y aller, notamment les 5000 volontaires pour l'armée
nouvelle (VAN) issus des rangs des Forces nouvelles, est également prête. Cette
liste a été officiellement remise au ministre de la défense, Michel Amani N'Guessan
le jeudi 15 avril dernier. Quant à la question financière, le chef du
gouvernement a déjà eu à cet effet une séance de travail avec le ministre de
l'économie et des finances, Charles Diby Koffi, afin d'évaluer ce volet qui
bloque bien souvent l'évolution du processus. Il y a principalement l'épineux
problème des primes promises aux ex-combattants démobilisés, à savoir 500000
fcfa comme solde de tout compte. Comme on peut le voir, le Premier ministre est
véritablement décidé à régler le chapitre de Ouagadougou relatif aux questions
militaires. Soro est en effet conscient que le volet militaire est déterminant
pour la suite du processus devant conduire à des élections. Le retour avec force
du désarmement dans le débat politique, fragilisant même la bonne entente entre
le camp présidentiel et les Forces nouvelles depuis la signature de l'Apo,
montre toute l'importance du volet militaire dans la sortie de crise. Aussi Soro
veut-il aller vite pour éviter le pourrissement autour de cette question, qui à
elle seule peut briser les acquis de Ouagadougou et remettre en cause tout le
processus de paix. Un risque que le Premier ministre ne veut pas courir, lui qui
se trouve coincé entre les feux du camp présidentiel et ceux des Forces
nouvelles.




 




Après son appel à
l'insurrection - Djédjé Mady devant le procureur militaire aujourd'hui




Notre Voie  -
Le
président du directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie
et la paix (RHDP) va être entendu ce matin par le procureur militaire Ange Kessy
Kouamé, le commissaire du gouvernement. Pr. Alphonse Djédjé Mady va ainsi
répondre, en qualité de témoin, du mot d'ordre insurrectionnel qu'il a lancé en
février et qui s'est soldé par plusieurs morts, suite à la décision du chef de
l`Etat Laurent Gbagbo de dissoudre et la Commission électorale indépendante
(Cei) et le gouvernement Soro I. Après une première fuite en avant, la semaine
dernière, le président du directoire du RHDP sera-t-il enfin devant le procureur
militaire ? On attend de voir.




 




Audition du
Secrétaire Général du PDCI par le procureur militaire : Pourquoi Ange Kessy ne
peut pas entendre Mady




Le Nouveau Réveil  -

Après un premier report la semaine dernière, c'est en principe ce mardi 20 avril
que le secrétaire Général du PDCI-RDA et président du directoire du RHDP, Pr
Alphonse Djédjé Mady devrait se présenter au tribunal militaire d'Abidjan, sur
convocation du commissaire du Gouvernement Ange Kessy Kouamé. Et ce, dans le
cadre de l'enquête que le procureur militaire a ouverte suite au meurtre par
balles des manifestants à Gagnoa au mois de février dernier. Mais, il y a de
fortes chances que le professeur Alphonse Djédjé Mady ne se présente pas ce
matin encore devant le procureur militaire. Selon des sources introduites, les
avocats du président du directoire du RHDP ont dernièrement écrit au procureur
militaire pour lui signifier que la convocation telle qu'elle a été libellée, ne
répond pas aux normes juridiques, ni dans la forme, ni dans le fond. (...) Par
ailleurs, le RHDP anime ce matin à partir de 9H une conférence de presse pour
réagir face à cette affaire. On attend donc de voir.