REVUE DE PRESSE DU MARDI 1er FEVRIER 2011

1 fév 2011

REVUE DE PRESSE DU MARDI 1er FEVRIER 2011







L'Onuci déplore les
tentatives continues d'entraver son mouvement




Le Nouveau Réveil
 -
L'Opération des Nations Unis en Côte d'Ivoire (ONUCI), déplore les tentatives
continues d'entraver la liberté de mouvement de sa force. C'est ainsi qu'un de
ses convois de ravitaillement a été bloqué par des civils au corridor Gesco, à
l'entrée d'Abidjan, à partir du 26 janvier 2011. Dans la nuit du 26 au 27
janvier, des éléments de la police de l'ONUCI ont du recourir a l'emploi de gaz
lacrymogène pour disperser la foule.




Le General de
Division Abdul Hafiz, Commandant de la Force de l'ONUCI, profite de cette
occasion pour remercier les éléments de la gendarmerie nationale de Côte
d'Ivoire qui étaient présents sur les lieux et qui ont aidé les casques bleus
dans la nuit du 26 au 27 janvier et dans la journée du 28 janvier 2011.




L'ONUCI tient à
préciser que, contrairement à l'accusation, véhiculée par la RTI, le 28 janvier
2011, selon laquelle

la force de l'ONUCI « a
lancé une grenade défensive en direction des gendarmes de l'escadron de Yopougon
venus la tirer des griffes d'une population en colère », l
es
casques bleus n'ont à aucun moment utilisé une grenade défensive contre qui que
ce soit.




Les grenades
défensives ne font pas partie de la dotation des contingents de l'ONUCI.




L'ONUCI informe, par
ailleurs, que des jeunes ont érigé, vendredi 28 janvier 2011, des barricades et
une bâche à une vingtaine de mètres de l'entrée de son camp de transit, situé à
l'ancien Lycée américain. Les casques bleus ont pu démanteler ces entraves à sa
liberté de mouvement moyennant l'emploi d'une force mesurée.




Face à la situation
postélectorale dégradée, l'ONUCI appelle au calme et rappelle que son rôle est
d'aider et d'accompagner toutes les parties ivoiriennes à trouver une issue
pacifique par le dialogue constructif. La mission réitère qu'elle ne ménagera
aucun effort pour une sortie de crise définitive et totale.




 




Le discours qui fait
mal au camp Gbagbo / Ban Ki-moon - "Nous avons l`obligation de rester fermes et
unis"




Le Patriote  –
Le
samedi 29 Janvier dernier, le secrétaire général des Nations Unies, Ban-moon, a
participé à une réunion tripartite sur la Côte d'Ivoire. A cette occasion, il
fait une importante adresse à l'endroit des chefs d'Etat de la CEDEAO et du CPS.
Ban Ki-moon, a clairement tracé une feuille de route pour le Groupe de haut
niveau mis en place par l'UA. Ses propositions ont fait pousser des crises au
clan Gbagbo. Voici le texte qu'il a prononcé devant les instances africaines.
[...] « Notre premier devoir est pour le peuple de Côte d`Ivoire. Nous avons
l`obligation de rester fermes et unis, et ce sera un signal pour les peuples de
l`Afrique que notre engagement envers nos principes est réel. Nous devons
préserver notre position unifiée, agir ensemble, et tenir ferme contre la
tentative de M. Gbagbo à s`accrocher au pouvoir grâce à l`utilisation de la
force. Je suis profondément préoccupé par les actions hostiles commanditées par
M. Gbagbo contre des Casques bleus des Nations Unies. [...] Je suis également
profondément préoccupé par la détérioration des droits de l`homme et la
situation humanitaire. [...] Le service de radiodiffusion d`État est utilisé comme
une arme, par la diffusion de messages haineux et l`incitation à la violence.
[...] Tous les responsables d`actes graves commis contre le peuple ivoirien et les
casques bleus de l`ONU doivent être traduits en justice et tenus pour
responsables de leurs crimes. [...]




Il y a cinq
principes qui doivent guider notre travail et votre travail, y compris celle du
Groupe de haut niveau.




Tout d`abord,
l`impératif de se concentrer sur l`avenir, pas sur le passé. La réouverture des
résultats de l`élection serait une grave injustice et un précédent fâcheux.




Deuxièmement, une
issue pacifique et honorable de M. Gbagbo et nous exhortons le président
Ouattara à former un gouvernement d`unité nationale.




Troisièmement, des
mesures concrètes pour lever le siège sur l`Hôtel du Golf et d`autres obstacles
à l`indispensable travail de l`Organisation des Nations Unies sur le terrain.




Quatrièmement, le
plein soutien au gouvernement légitime pour relever efficacement les défis
économiques et sociaux, promouvoir la réconciliation, et respecter les droits
humains et la justice.




Cinquièmement,
compte tenu du fait que l`Organisation des Nations Unies joue un rôle unique en
Côte d`Ivoire, le Groupe spécial devrait travailler en étroite coordination avec
l`ONU dans tous les aspects et toutes les étapes du processus. À cet égard,
l`ONU est disposée à fournir un haut fonctionnaire de travailler avec l`équipe
d`experts qui sera d`appuyée le Comité [...]. »




 




Tout sur les 5 chefs
d'Etat envoyés au chevet de la Côte d'Ivoire




L'Inter

-L'Union africaine (UA) a délégué cinq présidents africains pour s'enquérir de
la situation post-électorale en Côte d'Ivoire, afin de trouver une solution
pacifique à la crise née de la proclamation des résultats de l'élection
présidentielle du 28 novembre 2010. Ainsi, lundi 31 janvier 2011, les chefs
d'Etat africains ont désigné le président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz,
le Burkinabé Blaise Compaoré, le Sud-africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jakaya
Kikwete et le Tchadien Idriss Deby Itno pour cette mission de réévaluation du
scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire. Ce panel mis en place par l'UA est
présidé par le président mauritanien. [...]




 




Vers un clash entre
l'UA et l'Onu en Côte d'Ivoire




Résolution de la
crise ivoirienne - La mission des 5 chefs d`Etat plombée d`avance / Tout sur les
5 chefs d'Etat envoyés au chevet de la Côte d'Ivoire




L'Inter

- Ils n'ont pas encore pris l'avion pour la Côte d'Ivoire que les cinq (5) chefs
d'Etat désignés par l'Union africaine (UA) pour assurer la médiation dans la
crise ivoirienne voient leur mission déjà plombée par des balises de l'Onu.
''Pas de recomptage des voix ni de partage du pouvoir'', préviennent les
autorités onusiennes. Pour le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, «
revenir sur les résultats de l'élection serait une grave injustice et établirait
un précédent fâcheux». M. Ban perçoit en effet dans le travail confié au panel
de cinq chefs d'Etat par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine,
une éventuelle remise en cause de la certification des élections par son
représentant spécial en Côte d'Ivoire, Young-Jin Choi. Un désaveu, voire une
humiliation pour la ligne coréenne dans la gestion de la crise ivoirienne, que
le secrétaire général de l'Onu ne semble pas prêt à accepter. Pas plus que
Leroy, Secrétaire général adjoint de l'organisation internationale, chargé des
opérations de maintien de la paix, qui voit également dans un partage du pouvoir
la remise en cause des élections validées par l'Onu. «La question du partage du
pouvoir ne se pose pas. L'UA, la Cedeao et l'Onu ont été parfaitement claires
là-dessus et ont réaffirmé que M. Ouattara est le président légitimement élu de
Côte d'Ivoire, les chiffres sont clairs, il n'est pas question de partage du
pouvoir», martèle l'adjoint de Ban Ki-moon chargé du maintien de la paix. Que
viennent donc faire les 5 chefs d'Etat de l'UA en Côte d'Ivoire, dès lors que la
possibilité du recomptage, d'une vérification du scrutin du 28 novembre 2010 ou
encore d'aboutir à un partage de pouvoir entre Gbagbo et Ouattara ne devrait
plus faire partie de leur mission ? L'équipe dirigée par le président
mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, vient-elle négocier le départ en douceur
de Laurent Gbagbo du pouvoir, après que plusieurs autres chefs d'Etat aient
échoué à faire plier l'échine à l'actuel locataire du Palais d'Abidjan? Autant
le dire tout net, la mission de ces présidents africains s'annonce déjà
périlleuse. [...]. Entre l'UA qui a entériné la proposition du président Zuma de
venir enquêter en Côte d'Ivoire pour se faire une idée nette de la situation et
l'Onu qui ne voit que le départ de Gbagbo et l'installation de Ouattara, les
débats s'annoncent houleux au bord de la lagune Ebrié.




 




Médiation des chefs
d`Etat en Côte d'Ivoire - Pourquoi ils peuvent échouer




Soir Info
 -
L'Union africaine (Ua) a décidé au cours de son 16ème sommet des chefs d'Etat et
de gouvernement à Addis-Abeba en Ethiopie, d' ''évaluer la situation en Côte
d'Ivoire''. Elle a, à cet effet mis en place, hier lundi 31 janvier 2011, un
panel de cinq chefs d'Etat qui ont pour mission de trouver, dans un délai d'un
mois, ''une solution pacifique rapide'' à la crise post-électorale en Côte
d'Ivoire.[...] Le communiqué final de la réunion du conseil de paix et de sécurité
de l'Union africaine, publié le samedi 29 janvier 2011 à Addis-Abeba, porte en
son sein les germes d'un échec de la médiation à venir. Le principe de base qui
est que, l'Ua reconnaît la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle
ivoirienne, devrait certainement guider les panélistes dans leurs réflexions et
propositions. Cela suppose-même si le communiqué ne le dit pas ouvertement- que
Laurent Gbagbo doit céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Si les panélistes
tentent de convaincre Laurent Gbagbo sur cette base, ils pourraient connaître le
même sort que les présidents Béninois, Cap verdien, Sierra Léonais, et le
premier ministre Kényan, qui ont flanché sur les bords de la Lagune Ebrié. A
contrario, si les panélistes, dans leur recherche de solutions, remettent en
cause la victoire d'Alassane Ouattara, ce dernier, pour sûr, s'y opposera
fermement. Comme on le constate, la tâche du ''groupe des 5'', ne s'annonce pas
aisée vu la complexité du problème ivoirien. Toutefois, un miracle-le mot n'est
pas fort- pourrait se produire au terme des négociations. Il n'est pas à exclure
que les principaux protagonistes de la crise en Côte d'Ivoire, mettent de l'eau
dans leur vin. La bonne foi des uns et des autres, pourrait faire avancer les
choses. Le cas échéant, il faut redouter un enlisement de la situation, qui
conduirait le pays tout droit dans le gouffre.




 




Le ministre Alcide
Djédjé parle du Panel des chefs d'Etat : «Tout ce qui sera contraire à notre
Constitution ne sera pas accepté»




Le Temps -
Depuis
Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères, Sem. Alcide Djédjé se prononce
sur le Panel des cinq chefs d'Etat qui viendront bientôt en Côte d'Ivoire. [...]




Quand on dit que les
conclusions du Panel seront imposables, contraignantes à toutes les parties,
cela signifie-t-il que ces conclusions seront au-dessus de la Constitution
ivoirienne ?




A.D. :
Non,
aucune instance internationale n'est au-dessus d'aucune Constitution dans le
monde. Vous l'avez vu, avec les résolutions passées, notamment la Résolution
1721 des Nations unies qui prétendait prendre des mesures qui allaient à
l'encontre de la Constitution ivoirienne, le Président Laurent Gbagbo avait fait
bien avant une déclaration très claire pour dire que les dispositions contenues
dans la Résolution 1721 qui sont contraires à la Constitution ne seront pas
appliquées en Côte d'Ivoire ; cela va de soi. Il n'y a pas de débat dessus. [...]
Donc, tout ce qui sera contraire à notre Constitution ne sera pas accepté. C'est
de là que part la discussion.




 




Malgré le parti pris
de M. Ban Ki-moon, dans la crise ivoirienne, y aura-t-il des experts onusiens
dans le Panel ?




A. D. :
Oui,
l'Union africaine a toujours eu comme partenaire les Nations unies, cela ne va
pas changer aujourd'hui. M. Ban Ki-moon a donné une opinion qui est celle d'un
fonctionnaire international. Il s'est empêtré dans des erreurs et des
compromissions. Par l'intermédiaire de son représentant M. Choi, il a outrepassé
ses mandats attribués à M. Choi, il a certifié les résultats provisoires, alors
qu'il est dit clairement que c'est après toutes les étapes, donc après l'annonce
du Conseil constitutionnel, il peut réagir pour certifier et voir si la
Constitution a été respectée en Côte d'Ivoire, si les lois ont été respectées et
les critères que lui a fixés, s'il y a eu des élections crédibles. C'est
carrément en dehors de son mandat. [...]




 




Déclaration du RHDP
- "Le délai d'un mois est long"




Le Patriote  -

Prenant acte des résolutions du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA sur la
crise post-électorale en Côte d'Ivoire, le RHDP a fait hier la déclaration
ci-dessous. [...] Le RHDP se félicite de la réaffirmation par le Conseil de Paix
et de Sécurité de l'UA de « ses décisions antérieures sur la situation en Côte
d'Ivoire, [...] reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à
l'issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats
certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies,
conformément à la résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords
signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la CEDEAO, l'UA et les
Nations unies » [...] Le RHDP souhaite donc vivement que le Groupe de haut niveau
rende le plus rapidement possible ses conclusions sans attendre nécessairement
le délai d'un mois qui paraît long, et ce, pour tenir compte des souffrances du
peuple de Côte d'Ivoire et pour mettre fin à la volonté manifeste de Laurent
Gbagbo de provoquer le chaos en Côte d'Ivoire.




Le RHDP exhorte
l'Union Africaine à agir promptement, en prenant comme elle l'a préconisé, «
toutes mesures nécessaires y compris l'usage de la force légitime pour réaliser
les aspirations du peuple ivoirien». [...]