REVUE DE PRESSE DU MARDI 15 JUILLET 2008

15 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MARDI 15 JUILLET 2008

Gbagbo depuis Séguéla et Vavoua : LA PRÉSIDENTIELLE, CE SERA LE 30 NOVEMBRE
Fraternité Matin –
« Le Président de la République a visité, hier, les localités de Séguéla et Vavoua où les populations l'ont accueilli dans la ferveur...Le Chef de l'Etat a saisi cette tribune pour appeler les Ivoiriens à croire en leur capacité de se relever de la chute qu'ils viennent d'effectuer avec la guerre. "Le moment est venu pour la Côte d'Ivoire de se relever. Je suis prêt à ça", a-t-il martelé. Pour lui, le plus important n'est pas de commencer une guerre. Mais ce qui importe, c'est de pouvoir y mettre fin. "C'est le faiseur de paix qu'on retient. Je ne suis pas venu pour faire un jugement", mais voir comment faire pour que la Côte d'Ivoire regagne la paix, a-t-il insisté. C'est pourquoi il a appelé le Worodougou à adhérer définitivement à l'Accord de Ouagadougou (APO). Qui a rendu, selon lui, la paix irréversible. Mieux, le Président de la République a invité ses compatriotes à profiter de "l'accident" qui est arrivé à leur pays "pour bâtir une nation". En tout état de cause, il a estimé que la grave crise a permis de comprendre que plus jamais on ne parlera de la Côte d'Ivoire en excluant une de ses régions. Depuis la place de l'Indépendance de Séguéla, le Président de la République a également appelé les Ivoiriens, notamment les candidats à l'élection présidentielle prochaine, à croire à la date du 30 novembre retenue pour le premier tour. "Le 30 novembre, a-t-il lancé, il y aura élection !". Il a soutenu que cette élection servira non seulement à renouveler les institutions de la République. Mais aussi elle prouvera à la communauté internationale la volonté de la Côte d'Ivoire de faire la paix. Particulièrement applaudi par des populations qui ont manifesté qu'elles avaient soif de le voir et de l'entendre, le Chef de l'Etat les a invitées à se faire inscrire sur les listes électorales. Pour avoir leurs cartes d'identité après. Laurent Gbagbo s'est dit "ému et heureux" d'être parmi les siens. [...] »

« L'argent pour organiser l'élection présidentielle à la date du 30 novembre 2008 est là » Guillaume Soro
Fnci.info –
« Le Premier Ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé à Séguéla ce lundi 14 juillet, au cours de la visite du Président de la république dans cette localité, que le budget pour le financement de l'élection présidentielle est bouclé et que la date du 30 novembre sera respectée. Fnci info propose de larges extraits de son discours. « (...) Monsieur le Président, vous êtes venus à Séguéla ce jour, non pas à cause des troubles qu'il y a eus ici. Mais Monsieur le Président, vous êtes venus à Séguéla pour défendre l'accord politique de Ouagadougou, pour rassurer les populations et parler de paix... Monsieur le Président, avec votre permission, je voudrais me permettre en quelques mots de lancer un message d'espoir aux ivoiriens, au-delà de la ville de Séguéla, à tous les ivoiriens. L'accord de Ouagadougou est en marche, l'accord de Ouagadougou aboutira et la paix sera définitive et durable dans notre pays. De grâce, comme vous le savez nous avons fixé l'élection présidentielle au 30 novembre 2008 et aujourd'hui, je suis heureux de dire qu'après la réunion du comité d'évaluation et d'accompagnement de l'accord politique de Ouagadougou à Ouagadougou la semaine dernière, le budget pour le financement de l'élection présidentielle a été bouclé. Il n'y a plus de problème. C'est vrai Monsieur le Président, on a été un peu inquiet il y a encore quelques semaines mais je peux annoncer que l'argent pour organiser l'élection présidentielle à la date du 30 novembre 2008 est bel et bien trouvé et est là. Je pense que c'est un message d'espoir et je voudrais ici encore m'engager au nom du gouvernement à travailler et à tout faire pour que les délais que nous nous sommes librement fixés soient tenus pour le bonheur de tous les Ivoiriens. [...] ».

SEM. André Janier : "Nous ferons tout pour que les échéances soient respectées"
Fraternité Matin –
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, en particulier, pour que les échéances fixées par les Ivoiriens soient respectées». SEM. André Janier, ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, a fait cette déclaration, hier, à la résidence de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, à Cocody, lors de la célébration du 14 juillet, fête nationale française commémorant la prise de la prison de la Bastille pendant la Révolution française. Rappelant ses invités au souvenir des propos qu'il a tenus il y a un an à sa résidence, SEM a indiqué que les Français faisaient confiance «dans la capacité des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens, à sortir de la crise et à organiser leurs élections dans des délais raisonnables et dans de bonnes conditions».

« Gbagbo provoque une autre crise à Séguéla » affiche le quotidien Le Patriote à sa Une. « Les CNI, ce sera après les élections ».
Le journal publie le discours prononcé par Laurent Gbagbo en visite à Séguéla et Vavoua. Dans un autre article ce quotidien écrit : « Ce que dit l'Accord de Ouaga » en indiquant que « dans osn discours d'hier Gbagbo a appelé les ivoiriens à se faire enrôler pour avoir leurs cartes d'électeurs afin de prendre part aux élections ; Quant aux cartes nationales d'identité (CNI), elles seront disponibles après les élections. Un autre débat ouvert par Gbagbo, en parfaite contradiction avec certaines dispositions de l'Accord politique de Ouaga. [...] ».

Opération Abidjan ville morte: Yopougon, Abobo, Adjamé paralysées hier
Soir Info –
« Les communes de Yopougon, Abobo et Adjamé ont été paralysées durant toute la journée d'hier lundi 14 juillet 2008, du moins jusque dans l'après-midi. Cette interruption de l'activité économique fait suite à l'appel à « l'opération ville morte » lancé par le collectif des organisations de commerçants, consommateurs et transporteurs de Côte d'Ivoire. En effet, cette nouvelle coalition créée à la faveur des récentes augmentations des prix du carburant a décrété 48 heures d'inactivités sur toute l'étendue du territoire en guise de protestation contre ces augmentations à compter d'hier lundi 14 juillet. Ce mot d'ordre de paralysie a été durement ressenti par les populations du District d'Abidjan. La randonnée effectuée par notre équipe de reportage a permis de mesurer l'ampleur de l'observation des recommandations dudit collectif.[...] Notons que ces perturbations d'hier ont porté atteinte à l'économie nationale déjà durement éprouvée par la crise que connaît le pays. Que nous réserve aujourd'hui, deuxième jour de l'opération Abidjan ville morte ? »

OPERATION VILLE MORTE: Abidjan paralysé hier / Affrontement entre manifestants et policiers à Koumassi / Les Woro-woro de Treichville ont timidement circulé
L'inter -
« [...] - Pour la première journée, l'opération ville morte a connu un succès dans plusieurs communes d'Abidjan. A Koumassi, Port-Bouët, Abobo, Adjamé notamment. Les chauffeurs de wôrô-wôrô dans cette commune ne se sont pas fait prier pour garer leurs véhicules tôt le matin, et ce, après avoir transporté les premiers usagers entre 4h et 6h. Pareil pour les chauffeurs de gbakas. Certains chauffeurs n'ont même pas roulé au cours de cette journée. Le carrefour Renault et le rond point des 220 logements à Adjamé qui grouillent d'ordinaire de monde, étaient carrément déserts. Les usagers des gbakas et des wôrô-wôrô ont éprouvé toutes les peines du monde pour rallier leurs lieux de travail, faute de moyens de transport. La situation était d'autant plus difficile que les bus de la Sotra qui avaient pourtant démarré le service, sont rentrés immédiatement en gare, parce qu'ayant reçu des menaces de la part des chauffeurs manifestants. Les taxis compteurs sont aussi rentrés dans les rangs, eux qui voulaient profiter de ces troubles pour faire de la surenchère. Des forces de l'ordre postées par endroits veillaient à éviter tout débordement. A Koumassi, on a frôlé le pire. En effet, des affrontements pour le moins violents, ont éclaté entre les policiers en patrouille et des manifestants. Au total, le mot d'ordre Abidjan ville morte qui sera à son deuxième jour ce mardi 15 juillet, a été largement suivi. Et ce, au grand dam des Abidjanais qui se sont vus obligés de faire leurs courses à pied. ».

Le quotidien gouvernemental Fraternité Matin écrit pour sa part : « Rencontre avec les transporteurs et commerçants : Le transport reprend ce matin dans toutes les communes »