REVUE DE PRESSE DU MARDI 14 DECEMBRE 2010

14 déc 2010

REVUE DE PRESSE DU MARDI 14 DECEMBRE 2010








Point
de presse - L'ONUCI va documenter les entraves au processus de paix




Le Patriote -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a mis sur pied un Comité
de suivi des entraves au processus de paix, a annoncé lundi à Abidjan, le
directeur de cette structure, Simon Munzu.




Au cours d'un point
de presse au siège de la Mission, M. Munzu, également Chef de la Divion des
droits de l'Homme, a expliqué que le Comité avait pour mission de documenter
tous les incidents, comportements, actes, décisions et autres agissements
constitutifs d'entraves au processus de paix, d'obstructions au travail de
l'ONUCI ou d'autres acteurs internationaux intervenant dans le processus de
paix.  M. Munzu a souligné la volonté réitérée du Conseil de sécurité d'imposer
des mesures ciblées contre les personnes qui tentent de menacer le processus de
paix, entravent l'action de l'ONUCI et d'autres acteurs internationaux ou
commettent de graves violations des droits de l'homme et du droit international
humanitaire Le Comité, créé suite à la résolution 1946 adoptée le 15 octobre
2010 par le Conseil de Sécurité, va aussi se pencher sur les violations graves
des droits de l'homme et du droit international humanitaire, y compris l'accès
équitable des populations aux médias d'état, l'incitation à la haine et à la
violence. Il est chargé d'identifier les auteurs de tels agissements. (...)M.
Munzu a rappelé certains points de la déclaration du conseil, notamment la
dénonciation de la suspension des médias non gouvernementaux en Côte d'Ivoire. A
ce sujet, les membres du Conseil ont rappelé qu'il était essentiel que tous les
Ivoiriens jouissent d'un plein accès à une information pluraliste et diversifiée
dans les médias, et exhorté les autorités ivoiriennes à rétablir immédiatement
un accès équitable aux médias d'État, ainsi que le requiert le paragraphe 7 de
la résolution 1933. 





 





 





 






Isolement de Gbagbo et ses proches - L'UE a frappé hier : plus de voyages, gel
des avoirs des Refondateurs




Le Patriote  -

L`Union européenne a accru
la pression lundi sur le régime de Laurent Gbagbo en Côte d`Ivoire en décidant
de le sanctionner, via des restrictions de visas et un gel d`avoirs, face à son
refus de reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara à l`élection
présidentielle. "Ces mesures incluront une interdiction de visas et un gel des
avoirs", indique une déclaration adoptée lundi à Bruxelles par les ministres
européens des Affaires étrangères. Elle souligne que l`Union "a décidé d`adopter
sans délai des mesures restrictives ciblées à l`encontre de ceux qui font
obstruction aux processus de paix et de réconciliation nationale et en
particulier menacent le bon aboutissement du processus électoral"."Elles
cibleront notamment les responsables qui ont refusé de se placer sous l`autorité
du Président démocratiquement élu, dont une première liste devrait être adoptée
rapidement", ajoute encore le texte, dans une claire référence à Laurent Gbagbo
et à son entourage. L`UE promet aussi "de prendre des mesures en soutien des
autorités démocratiquement élues" autour d`Alassane Ouattara et invite sa chef
de la diplomatie Catherine Ashton "à faire des propositions dans ce sens". (...)




 




 




 





Elu
démocratiquement le 28 novembre - L'Espagne soutient Alassane Ouattara




Le Patriote  -

Le ballet diplomatique
continue chez le Président de la République, Alassane Ouattara. Hier lundi 13
décembre, c'était au tour de l'ambassadeur de la République d'Espagne en Côte
d'Ivoire, Mme Cristiana Diaz Fernandez, d'apporter le soutien de son pays au
pouvoir légal d'Abidjan. Au nom du Roi Juan Carlos, elle a félicité celui que
les Ivoiriens ont volontairement élu pour conduire leur destinée. Interrogée sur
la prétendue immixtion dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire dont
parlent les ex-tenants du pouvoir, la diplomate a été catégorique. Elle ne se
sent pas concernée. Mieux, martèle-t-elle « ce communiqué émane d'un
gouvernement qui n'est pas reconnu ». Et de trancher : « le seul gouvernement
reconnu par la communauté internationale est celui d'Alassane Ouattara ».




 





 





Le
couvre-feu court




Nord Sud -

(...) Le
gouvernement  Laurent Gbagbo a reconduit la mesure d'exception. L'aménagement
apporté au couvre feu valable jusqu'au mardi prochain est que la mesure est
désormais valable de 24h à 5h du matin.





 





 






Déclaration du premier ministre face a la presse :"La Côte d'Ivoire vit de fait
sous état d'urgence"




Le Patriote  -

Le Premier ministre
Guillaume Soro a tenu un point de presse, hier pour annoncer la fin de la
récréation et la reprise en main par le gouvernement de ses responsabilités. Le
Gouvernement, réuni ce jour, à 13h, a fait une analyse de la situation
politique, financière et économique de notre pays. Le constat est sans appel. La
Côte d'Ivoire vit de fait sous état d'urgence. J'en veux pour preuve les morts
qui jalonnent les différents quartiers d'Abidjan et de nos villes. La situation
financière est catastrophique. Les dernières ressources du Trésor ivoirien ont
été extorquées pour des achats massifs d'armes et pour payer les nombreux
mercenaires libériens qui sèment la désolation dans les familles une fois le
couvre-feu installé.


Toute cette insécurité généralisée paralyse les
régies financières. De sorte que les salaires pour ce mois de décembre 2010 sont
hypothéqués. (...) Aussi, conformément à la déclaration présidentielle du Conseil
de sécurité de l'ONU du 08 décembre 2010, qui fait obligation d'installer le
Gouvernement légitime de Côte d'Ivoire dans ses prérogatives, le gouvernement
a-t-il pris les résolutions suivantes :


1. le jeudi 16 décembre 2010, le Gouvernement au
complet se rendra dans les locaux de la RTI pour y installer le nouveau
Directeur Général, Monsieur BROU Aka Pascal ;


2. le vendredi 17 décembre
2010, afin de faire face aux préoccupations des Ivoiriens et pour abréger les
souffrances des populations, le gouvernement au complet tiendra le Conseil de
Gouvernement dans les locaux de la Primature au Plateau.





 





 






Echauffourées entre FDS et FN au Golf - On a évité le pire hier




L'Intelligent d'Abidjan
 - Des
éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire qui régularisent
la circulation au dernier carrefour avant l'hôtel du Golf ont eu maille à partir
avec des militaires des Forces Nouvelles dans la matinée du lundi 13 Décembre
2010. Des tirs de sommation ont créé la psychose au sein de la population de la
Riviera Golf. Comme d'habitude, de folles rumeurs d'attaque du QG du président
du RDR ont vite circulé à travers la Côte d'Ivoire. Selon une source proche de
l'Etat major des Armées de Côte d'Ivoire, des éléments des Forces Nouvelles
auraient demandé aux FDS positionnées juste dans la descente après la résidence
de Mme Thérèse Houphouët-Boigny de quitter ce carrefour stratégique parce
qu'elles empêcheraient les visiteurs du président Ouattara d'accéder facilement
à l'hôtel du Golf. Un ordre que les FDS en majorité des policiers auraient
refusé. Les Forces Nouvelles toujours selon notre source, reviennent cette
fois-ci avec du renfort (des roquettes et des RPG) pour tenter de déloger les
FDS. Il s'en est suivi des tirs et les FDS à en croire notre source, qui étaient
en nombre insuffisant ont replié, abandonnant même un char pour revenir à leur
tour, avec du renfort venu spécialement de la garde Républicaine. De leur côté,
les Forces Nouvelles expliquent que l'origine de cette altercation vient du fait
qu'elles ont été empêchées de franchir le barrage dressé par les FDS.
Heureusement, la sagesse aidant, tout est rentré dans l'ordre. Mais des sources
proches des FN font état de perquisition d'armes des FDS. Une information que
dément l'Etat major des Armées dont les éléments (la garde Républicaine)
contrôlent toujours le carrefour avant le Golf. Dans la matinée d'hier tous les
journalistes et visiteurs qui avaient envahi le hall de l'hôtel du Golf ont été
priés de descendre au sous-sol afin d'éviter toutes déconvenues. En début de
soirée, tout est rentré dans l'ordre.




 




 





 






Menaces d'attaque sur l' hôtel du Golf - L'Armée ivoirienne divisée sur le
soutien aveugle à Gbagbo




Le Patriote  -

La Grande muette est
aujourd'hui à l'épreuve de l'unité. La position radicale des ultras qui ont pris
le pouvoir au sein de cette institution commence à créer des grincements de
dents au sein de la chaîne de commandement. Face à l'irrédentisme du général
Dogbo Blé Brunot, certains officiers supérieurs commencent à manifester leur
désapprobation. L'attaque programmée du Golf hôtel ne fait pas actuellement
l'unanimité au sein de la Grande muette. Des officiers généraux s'opposent
formellement à cette option. Selon nos sources, le général Philipe Mangou s'est
opposé au bouclage des accès qui mènent au Golf hôtel. Une décision prise par le
Général Dogbo Blé Brunot qui, aujourd'hui, apparaît comme le véritable chef
d'Etat-major dans le dispositif militaire de l'ancien chef d'Etat Laurent
Gbagbo. Malgré les réticences du chef d'Etat-major et de certains officiers
supérieurs, le commandant de la garde républicaine a donné l'ordre à ses hommes
de prendre position à toutes les voies d'accès qui mènent au Golf hôtel et à ne
laisser passer que les Casques bleus de l'ONUCI. C'est cette décision qui a
failli mettre le feu aux poudres hier dans la matinée. Il a fallu toute la
dextérité du général Mangou pour faire baisser la tension aux alentours de
l'actuel QG du président élu de la République de Côte d'Ivoire. Dans les
échanges de tirs d'hier, les forces fidèles à Laurent Gbagbo avaient perdu un
12, 7 mm, une arme lourde et des kalachnikovs. Le colonel Sako a été mandaté par
le Général Mangou pour négocier la restitution des armes saisies par la garde du
Premier ministre Guillaume Soro. L'émissaire du chef d'état-major était
accompagné du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M.
Y.J Choi. Après d'intenses négociations, l'arme lourde a été restituée. Le
général Mangou, à la sortie des discussions, a demandé aux soldats postés aux
alentours du Golf hôtel de libérer toutes les voies qui y mènent. En désaveu de
l'ordre donné par le Général Dogbo Blé Brunot. Il faut souligner qu'actuellement
un véritable malaise prévaut au sein des casernes. La plupart des hommes de
troupe et des officiers n'entendent pas suivre le commandement dans une
quelconque entreprise militaire.





 





 






Guillaume Soro: "Nous assistons à une provocation répétée de la Garde
Républicaine"




Le Patriote  -

Il y a eu des incidents ce
matin, les voies d'accès au Golf sont encore fermées. Quelle analyse faite-vous
de cette situation ?

Guillaume Soro : Il n'y a
pas d'analyse à faire. Le président de la République élu est ici au Golf. Le
gouvernement loge ici sous la protection des Forces des Nations Unies. Depuis
quarante huit heures, nous assistons à une provocation répétée de la Garde
Républicaine (GR). Il faut faire la différence entre la Garde Républicaine et
l'Armée Nationale, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Ceci pour nous
n'est pas acceptable. Nous avons donc demandé aux uns et autres, notamment aux
responsables de notre sécurité, mais aussi aux forces impartiales de prendre
rapidement contact avec la Garde Républicaine pour que les provocations cessent.
(...)





 





 






Communiqué des Forces Nouvelles




Le Patriote  -

Les Forces Nouvelles ont suivies avec indignation l'allocution du General Dogbo
Blé Brunot, commandant de la Garde Républicaine le vendredi 10 décembre 2010 à
la caserne de Treichville dans laquelle il a indiqué que « l'occupation du Golf
hôtel par SEM Alassane OUATTARA et des gens qui s'y sont retranchés et chaque
jour s'emploient à discréditer la Côte d'Ivoire, il faut les y déloger et
libérer le Golf Hôtel ».




Cet officier
supérieur en tenant des propos d'une extrême gravité incite à la haine et
appelle tous ceux qui sont à sa solde, à commettre des assassinats sur le
président de la république, le Premier Ministre, les autorités et toutes les
personnes résidant au Golf Hôtel.




Les Forces nouvelles
constatent en outre que de tels propos, dans l'environnement actuel, sont
inopportuns et suffisamment graves pour constituer des faits qui relèvent de la
compétence des juridictions internationales, notamment, la Cour Pénale
Internationale auprès de laquelle une plainte va être déposée. (...)




 




 





Les
zones CNO descendent sur Abidjan - Une marche pour installer Ouattara






Nord-Sud  - La voie a été coupée à Djebonoua localité située à 15 km de Bouaké
par la societe civile des zones centre , nord et ouest (CNO). Bema Fofana,
président de cette plateforme de la société civile avait annoncé, la semaine
derniere, son intention d'empêcher des le début de la semaine toute circulation
« jusqu'à ce que Laurent Gbagbo cède le fauteuil présidentiel au président
légitime, Alassane Ouattara ». Il a par ailleurs ajouté qu'ensemble avec leurs
camarades des zones CNO, il entend organiser une longue marche pour la
libération totale de la Cote d'Ivoire, mercredi prochain. On ira les mains nues
et, ce jour la on saura si l'armée est républicaine ou pas » a-t-il prévenu. Du
coté de Korhogo, les mêmes démarches sont en préparation. (...)





 






Primature - Aké N`Gbo va s`installer dans les bureaux de Soro - Tout sur la
réfection des locaux




Soir Info -

Nommé Premier ministre le 5 décembre par le président de la
République Laurent Gbagbo, le Pr Gilbert Marie Aké N`Gbo se prépare à
s`installer dans ses nouveaux bureaux, au Plateau. « Une équipe s`est rendue ici
à la Primature (au Plateau) la semaine dernière pour visiter les locaux. Elle a
procédé à l`ouverture des bureaux et après une inspection des lieux, cette
équipe a procédé à un inventaire et a décidé du changement des serrures. Elle
est actuellement en plein travaux de réaménagement », a fait savoir, hier 13
décembre 2010, un fonctionnaire en poste dans cette institution de la
République. N`ayant pu avoir accès aux locaux, notre équipe de reportage a
échangé avec cette source bien introduite. Le périmètre de la Présidence de la
République où sont logés les locaux de la Primature ce lundi matin était, en
effet, entièrement quadrillé. Des chars de guerre étaient postés à différents
endroits. Les éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) en tenus de
combat ( casques et gilets par-balles) étaient sur le qui-vive. « La peinture du
bâtiment est en train d`être refaite et le mobilier aussi va être changé »,
a-t-elle ajouté.




 





Pourquoi l'ONU se met à l'abri




Le
Temps -

L'ONUCI évacue son personnel non essentiel à Dakar. Voilà l'info. Pourquoi après
avoir mis le feu à la Côte d'Ivoire, Choi fait évacuer les familles de son
personnel hors du pays ? Si mourir c'est doux, pourquoi ne les laissent-ils pas
accompagner les ivoiriens dans la mort ? Voila comment agit l'ONU, elle met le
feu et fout le camp. Mais Choi et sa famille, tout le personnel de l'ONU en Côte
d'Ivoire, doivent rester pour éteindre ce feu. C'est agréable de faire tuer les
autres. Je comprends pourquoi au Liban, en Irak, etc. les pyromanes de l'ONU
sont bombardés. Quand on pousse la mort dans le camp de l'autre on fini par la
rencontrer. L'ONU doit entièrement rester pour mourir avec les ivoiriens.
Puisqu'elle a changé de mission, nous nous changeons de ton. Face à la canaille,
se montrer plus redoutable. Choi a donc peur de l'insécurité qu'il crée ?




 





 





Jean
Jacques Béchio - ''L'Onu est en train de mettre le feu en Côte d'Ivoire''





L'Intelligent d'Abidjan  -

La crise postélectorale que
vit la Côte d'Ivoire continue de susciter la réaction de la classe politique
ivoirienne. Jean Jacques Béchio fondateur du parti «...Pour la Côte d'Ivoire »,
ancien ministre et ancien représentant permanent de la Côte d'Ivoire au près des
Nations Unies n'est pas en reste. Il a dit le weekend dernier sur la radio
nationale sa part de vérité dans cette nouvelle page de l'histoire de la Côte
d'Ivoire. ''L'Onu qui devrait être une organisation de paix est en train de
mettre le feu en Côte d'Ivoire. Et beaucoup d'Ivoiriens ne voient que leurs
intérêts selon qu'ils sont contre Gbagbo. Mais ils doivent se rendre compte que
quand le feu commence à brûler, il n'est pas sélectif'', s'est indigné Jean
Jacques Béchio. Il marquait ainsi son opposition à la communauté internationale
qui selon lui fait la sourde oreille sur la primauté du droit en Côte d'Ivoire.





 





 





 






Ingérence, manipulation, refus du droit... : La France veut priver les africains
d'élection




Notre Voie -

On aura tout lu, tout vu et peut être vécu toutes les émotions
avec cette énième crise ivoirienne consécutive à la proclamation des résultats
de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. L'Union européenne qui n'est
pourtant pas impliqué, au premier chef, dans l'élection ivoirienne vient de
prendre des sanctions contre le président démocratiquement élu de la Côte
d'Ivoire. Qui a été investi par le Conseil constitutionnel ivoirien, en toute
conscience et en conformité avec les prérogatives que lui confère la
constitution de ce pays. L'U.E a décidé du gel des avoirs des membres du régime
de Laurent Gbagbo. La crise ivoirienne, dans laquelle, l'U.E s'invite à son aise
est assez insolite. L'originalité de cette crise de trop se trouve dans la
trouvaille de la communauté dite internationale ; qui se trouve être la France
et un certain nombre d'organisations, internationales, régionales africaines et
des pays occidentaux, qu'elle instrumentalise. Elle veut vaille que vaille
imposer un président à la Côte d'Ivoire. Contre l'avis du Conseil
constitutionnel ivoirien, seule institution habilitée, comme dans toutes les
nations démocratiques, à proclamer un candidat vainqueur. En l'espèce, elle a
déclaré le candidat Laurent Gbagbo, président de la République à l'issue du
scrutin. Il n'en fallait pas plus pour déclencher la colère de la France et ses
alliés ; qui avaient manifestement leur candidat (en l'occurrence Alassane
Dramane Ouattara) avant l'élection. En dépit des déclarations officielles de
l'Elysée tendant à faire croire que Paris n'avait aucun poulain. Et que la
France entendait laisser faire le libre jeu de la démocratie. La rapidité de la
condamnation de la décision du Conseil constitutionnel ivoirien et l'intensité
des pressions exercées sur le régime du président Laurent Gbagbo par le
président Nicolas Sarkozy et ses amis montrent bien, à l'évidence, que c'était
un coup bien préparé. De toute évidence, la France n'est pas disposée à voir
Laurent Gbagbo briguer un second mandat de 5 ans. Même s'il est le choix du
peuple dans sa majorité. La France en a assez et s'est préparée par tous les
moyens à faire partir celui qui est devenu son pire cauchemar, l'empêcheur de
tourner en rond. (...)Nous sommes peut être là en train de vivre un nouveau champ
d'expérimentation qui consiste pour la France et ses alliés occidentaux (appelés
la communauté internationale) à choisir les président africains. Par l'onction
de l'Organisation des Nations Unis, instrumentalisée à travers ses
fonctionnaires plus regardant sur les affaires ténébreuses que le respect des
droits de l'homme et de la souveraineté des Etats africains. En tout cas, nous
voilà prévenus. Les Africains doivent s'attendre à être privés des élections. La
communauté internationale conduite par la France pourrait décider de désigner
les présidents africains à sa guise. (...)