REVUE DE PRESSE DU MARDI 13 AOÛT 2013
Visite / Aïchatou Mindaoudou rencontre Guillaume Soro.
Fraternité Matin
– La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Côte
d'Ivoire, la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou, a été reçue, hier, en audience par
le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro. Au sortir de la
rencontre qui s'est tenue au Palais de ladite Assemblée à Abidjan-Plateau, elle
a indiqué être venue informer officiellement le chef du Parlement ivoirien de sa
prise de fonction. « Je suis venue formellement informer le président de
l'Assemblée nationale que j'ai pris fonction et que je suis là dans le cadre de
mon mandat. » Un mandat qui, pour elle, selon la volonté du Conseil de sécurité
de l'Onu, consiste à accompagner la Côte d'Ivoire pour un retour à la stabilité.
Sans oublier « la protection des civils, la réforme du secteur de la sécurité,
le désarmement et la réinsertion des ex-combattants », a-t-elle cité. Non sans
avoir évoqué « toutes les réformes dans la perspective des élections qui vont se
tenir en 2015 ». C'est pourquoi, la chef de l'Onuci a ajouté vouloir travailler
avec l'ensemble des Ivoiriens « sans exclusive ». Selon elle, Guillaume
Kigbafori Soro s'est réjoui de la rencontre et a exprimé sa disponibilité à
l'accompagner dans sa tâche.
Rappelons que Mme Aïchatou
Mindaoudou a pris officiellement fonction le 06 juillet. Elle a remplacé à la
tête de l'Onuci, le Hollandais Bert Koenders.
Cambriolage au CNP / Raphaël Lakpé accuse : ''Les bandits connaissent la maison
ou ont une idée de son fonctionnement''
L'Intelligent d'Abidjan
–
Le
Conseil national de la presse (CNP) a été cambriolé dans la nuit du dimanche à
lundi dernier. Les bandits ont passé au peigne fin la structure en charge de la
régulation des organes de la presse écrite. Le constat est amer : plusieurs
ordinateurs contenant des données importantes emportés par les quidams. Pour le
président du CNP, Raphaël Lakpé, rencontré sur les lieux à Cocody-Deux Plateaux,
hier lundi 12 août 2013, les cambrioleurs ne sont pas des personnes totalement
étrangères à la structure qu'il dirige.
C'est
aux alentours de trois heures du matin, au dire de Raphaël Lakpé (lui-même
informé par un vigile) que les bandits ont fait leur entrée, « par effraction »,
dans les locaux du CNP. Maîtres des lieux, les voleurs (en fracassant au passage
toutes les portes) pénètrent d'abord à la direction de la presse où ils
emporteront plusieurs ordinateurs. Après quoi, les quidams se dirigeront vers
les bureaux du président et de la secrétaire générale du CNP : ordinateurs et
télévisions seront emportés. Les visiteurs d'une nuit ne s'arrêteront pas là. Le
secrétariat général subira le même cambriolage. Les voleurs ont également
fouillé minutieusement tous les placards, tiroirs et enveloppes. A la recherche
de quoi ? Les larrons sont les seuls à pourvoir répondre à cette question. «Avec
le vol de ces ordinateurs surtout ceux du président et de la secrétaire
générale, ce sont des données importantes notamment nos statistiques relatives
aux entreprises de presse que nous venons de perdre», a déploré Raphaël Lakpé.
Qui dit espérer que ces données seront retrouvées dans des ordinateurs qui n'ont
pas été volés. Le président du CNP estime, au regard du cambriolage, que les
quidams ne sont pas des inconnus de la maison : «On peut dire que les bandits
connaissent la maison ou ont une idée de son fonctionnement. Maintenant qu'est
ce qu'ils feront de toutes ces données ?». La question reste posée. Le véritable
point de ce vol, a indiqué Raphaël Lakpé, se fera à la fin de l'enquête de la
police.
Audience de confirmation des charges Fatou Bensouda a déposé ses nouvelles
preuves contre Gbagbo
Le
Patriote
–
C'est fait. La chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale est en
possession des preuves additionnelles réclamées à la procureure, Fatou Bensouda
dans sa décision du 3 juin dernier. Depuis hier la remplaçante de Louis Moreno
Ocampo s'est exécutée en apportant les preuves complémentaires réclamées par les
juges de La Haye. En effet, selon un communiqué de la CPI, le Bureau du
Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé ce lundi un document
d'appel [preuves complémentaires] dans l'affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo.
Après un séjour à Abidjan en juillet dernier, la magistrate gambienne avait
annoncé qu'elle était en possession des nouvelles preuves contre l'ancien homme
fort d'Abidjan. «Nous avons de nouvelles preuves que nous allons verser à notre
dossier. Je suis certaine que les charges contre Monsieur Laurent Gbagbo seront
confirmées», a-t-elle précisé lors de la conférence de presse qui a sanctionné
son voyage sur les bords de la lagune Ebrié. Ceux qui avaient pensé à un effet
d'annonce, doivent maintenant déchanter. Les exigences des deux juges
satisfaites par la procureure, la défense de Laurent Gbagbo déposera à son tour
une réponse relative à cet appel de l'accusation. Et la chambre d'appel de la
CPI prendra un arrêt pour confirmer ou non la décision de la chambre
préliminaire. On le voit, la bataille juridique entre la procureure et Laurent
Gbagbo est loin d'être terminée comme certains voulaient le faire croire en
évoquant une prochaine libération du chef de file des refondateurs.
Cpi/Affaire Laurent Gbagbo : Fatou Bensouda a déposé son document d'appel.
Notre
Voie
– La
procureure de la cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda, a déposé hier
son document d'appel contre la décision du 3 juin 2013 ajournant l'audience de
confirmation des charges dans l'affaire Laurent Gbagbo, selon un communiqué de
la Cpi. Et cela, conformément à la décision du 31 juillet dernier de la chambre
préliminaire 1 l'autorisant à faire appel. Le 3 juin 2013, la chambre
préliminaire 1 de la Cpi avait estimé que la procureure n'avait pas fourni des
preuves suffisantes pour l'ouverture d'un procès contre Le président Laurent
Gbagbo. Elle lui avait cependant fixé de nouveaux délais afin qu'elle apporte
des éléments supplémentaires. Le 10 juin 2013, la procureure avait émis le
souhait de faire appel. Ce qui lui a été accordé le 31 juillet dernier. Selon le
communiqué de la Cpi, la défense du président Gbagbo déposera une réponse
concernant cet appel et dans un délai non déterminé, la chambre d'appel dira si
elle confirme ou non la décision du 3 juin.
Débats sur la nationalité et le foncier : Soro plaide devant les députés - trois
Ministres attendus au parlement
Le
Démocrate
–
Le
président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, a procédé
hier à l'ouverture de la quatrième session extraordinaire de cette institution
pour l'exercice 2013, une session dont les débats seront dominés par l'examen de
projets de loi sur la nationalité et le foncier.
"Nous
devons légiférer pour la postérité", pour "permettre à notre pays d'être présent
dans le concert des nations", a déclaré M. Soro, à l'ouverture de cette session
à l'hémicycle de l'Assemblée nationale au Plateau (Abidjan-centre), exhortant
ses "collègues" parlementaires à des débats ouverts et constructifs.
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi, sera face aux
députés de la commission des relations extérieures, pour présenter et défendre
le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la
convention de 1954 relative au statut des apatrides, ainsi que le projet de loi
sur la convention sur la réduction des cas d'apatridie.
Il
présentera également un projet de loi autorisant le président de la République à
ratifier le traité de la construction, l'exploitation et le développement de la
ligne d'interconnexion électrique Côte d'Ivoire-Libéria-Sierra Leone-Guinée.
Le
ministre de la Justice et des Libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly,
soumettra pour sa part, le 19 août, trois projets de loi aux représentants du
peuple de la commission des affaires générales et institutionnelles. Il s'agit,
entre autres, du "projet de loi relatif au délai accordé sur la constatation des
droits coutumiers sur les terres du domaine coutumier et portant modification de
l'article 6 de la loi sur le foncier rural de 1998.
Cette
nouvelle disposition devrait permettre aux propriétaires de terres en zone
rurale de disposer d'un délai de dix ans pour régulariser leur situation. M.
Gnénéma Coulibaly devra également exposer sur le projet de loi portant
dispositions spéciales en matière d'acquisition de la nationalité par
déclaration, annonce-t-Le 20 août, le ministre délégué auprès du Premier
ministre, chargé de l'Economie et des Finances, Kaba Nialé, proposera quant à
elle aux parlementaires de la commission des affaires économiques et
financières, le projet de loi fixant les règles relatives à la commercialisation
du coton et de l'anacarde, et la régulation des activités de ces deux filières.
Cette
quatrième session extraordinaire prend fin le 23 août.
RESOLUTION DES CONFLITS FONCIERS / Joël
N'guessan, porte-parole du RDR, aux populations: «Arrêtons de vendre nos terres»
L'Inter
–
Le
porte-parole principal du Rassemblement des républicains (RDR), Joël
N'guessan, a produit une contribution dans laquelle il croit savoir la source
des conflits fonciers en Côte d'Ivoire. Dans cette contribution dont copie nous
est parvenue hier lundi 12 août,
le porte-voix du RDR s'insurge contre manipulation de la population par des
cadres de certaines régions. Pour lui, en réalité, il n'y a pas de problèmes
comme on tente de le faire croire. «Suffisamment instruit par les effets de nos
contradictions, je m'étonne qu'il existe encore des individus ou groupuscules
politiques dont la passion du moment est d'attiser les tensions sociales sur le
problème du foncier rural», introduit-il. Avant d'exprimer son étonnement quant
à l'idée que se font des personnes de la gestion des terres en Côte d'Ivoire.
Aux yeux
de Joël
N'guessan, la terre appartient à Dieu, comme l'attestent les saintes écritures.
«Ceux qui croient ou lisent les saintes écritures peuvent l'attester. C'est Dieu
qui a créé la terre et non nos ancêtres. Ceci étant dit, il est vrai qu'à un
moment donné de l'évolution de l'espèce humaine, des groupes de personnes se
sont établies, pour des besoins de subsistance, sur des terres qu'ils
considèrent comme leurs propriétés. Les différentes conquêtes à travers
l'histoire en sont des témoignages. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de faire des
conquêtes pour s'approprier des terres ; il s'agit plutôt d'en faire autre chose
par la mise en valeur de ce patrimoine, ce capital (...) Arrêtons de vendre nos
terres...», écrit-il. Pour soutenir son argumentation, il estime qu'en réalité,
ce ne sont que moins de 5 % des terres qui sont mises en valeur en Côte
d'Ivoire. «Même les périmètres agricoles aménagés à coup de dizaines de
milliards de francs CFA par l'État ivoirien, au temps du Président Félix
Houphouët-Boigny,
sont abandonnés. Malgré l'abandon de nos terres, malgré le fait que ce ne sont
que moins de 5% des terres ivoiriennes qui sont mises en valeur, il se trouve
des personnes pour parler de problème de foncier en Côte d'Ivoire. Mais, enfin,
quel problème foncier y a-t-il ?», s'interroge le porte-parole du RDR. Qui
arrive à la conclusion qu'il n'y a pas de conflit foncier et qu'en réalité, en
Côte d'Ivoire, c'est l'incapacité des Ivoiriens à mettre en valeur chaque
hectare de notre territoire. «Pour ceux qui ont la chance de faire un tour en
Europe et aux USA, ils constateront qu'il n'existe aucun lopin de terre qui ne
soit mis en valeur. Tous les espaces sont utilisés, soit pour l'agriculture et
l'élevage, soit pour la sylviculture...», note l'auteur de la contribution.
«Quand des cadres d'une région sont dans l'incapacité de mettre au travail leurs
parents et leurs jeunes frères restés au village, à travers une bonne occupation
des terres dont ils disent être des propriétaires ancestraux, il ne faut pas
s'étonner que les problèmes surviennent, surtout lorsque d'autres communautés
plus industrieuses, à la recherche de terres cultivables, prennent les
initiatives pour s'en approprier, toute proportion considérée», admet-il.
Revenant sur la question de la nationalité, sa conception du sujet n'a pas
varié. L'ex-ministre des Droits de l'homme s'étonne également qu'aux USA, Barack
Obama, dont le père est Kenyan, soit président au nom de la loi américaine qui
consacre le droit du sol et qu'en Côte d'Ivoire, une certaine opinion refuse que
la nationalité ivoirienne soit accordée à des immigrés et fils d'immigrés nés
dans ce pays. «Au Ghana, plus près de nous, la savante combinaison entre droit
de sol et droit de sang a permis d'éviter les problèmes d'apatridie que nous
connaissons chez nous», a-t-il rappelé.
OUEST / BANGOLO
: Affrontement sanglant entre Frci et populations : 4 blessés dont un cas grave.
La population demande le départ des FRCI
L'Inter
– La
cohabitation entre les éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)
et les populations dans les zones rurales a encore fait des victimes. Dimanche
dernier 11 août,
dans la sous-préfecture de Bléniméhouin, dans le département de Bangolo, un
élément Frci a eu maille à partir avec des jeunes du village. La bagarre qui
s'ensuivit a fait quatre blessés dont un cas grave. Comment en est-on arrivé là
? Selon des témoins, tout part d'un tournoi de football organisé par la jeunesse
de la sous-préfecture de Bleniméhouin. Alors qu'un match important se jouait ce
dimanche 11 août,
un élément des FRCI, en tenue civile, fait une ouverture dans la clôture de
fortune dressée afin de faire entrer tous ceux qui désiraient regarder le match,
moyennant une pièce d'argent. Cette attitude du soldat a naturellement suscité
la colère des jeunes organisateurs du tournoi de football. Ceux-ci lui demandent
alors de mettre fin à son commerce. Les jeunes chargés de la sécurité lui
intiment l'ordre de quitter les lieux. C'est en ce moment que l'élément FRCI
décline son identité et sa fonction. Il informe les jeunes qu'il a été commis
pour la sécurisation du Mont Péko.
Mais sans
aucune preuve pour attester ses dires, les jeunes l'obligent à sortir du stade.
Se sentant humilié, il oppose un refus catégorique. S'ensuit alors une bagarre
qui tourne en défaveur du soldat. Il bat en retraite face à la furie des jeunes
de Bléniméhouin.
Voulant laver
cet affront, l'élément FRCI revient à la charge quelques instants plus tard,
mais avec ses collègues en renfort. Ils se mettent à battre les jeunes qui ont
fait subir l'humiliation à leur frère d'armes. La jeunesse du village se révolte
à son tour pour en découdre avec les FRCI. La bagarre se généralise. Le
sous-préfet de Bléniméhouin, Tra Bi Désiré, informé de cette situation, s'est
rendu sur les lieux pour calmer les parties en conflit. Après un message de
sensibilisation, il réussit à mettre fin à la bagarre. Malheureusement, on
dénombre 4 blessés du côté de la jeunesse, dont un dans un état critique. Ce
dernier, selon les témoins, aurait perdu deux dents et eu une blessure ouverte
au crâne.
Malgré l'appel au calme du sous-préfet, appuyé des chefs traditionnels, la
jeunesse demande le départ des élément FRCI du village et même du département.
Armes légères,
Près de 3000 déposants en2012
Fraternité
Matin
– La Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation
illicite des armes légères et de petits calibres (Comnat-Alpc), vient de rendre
public son bilan pour l'année 2012. Il ressort du rapport d'activité dont copie
a été transmise à notre rédaction que, d'octobre 2011 à novembre 2012, la
Comnat-Alpc avec l'appui de l'Onuci a collecté 1897 armes, 401 154 munitions et
1855 grenades pour 2796 déposants. Au cours de la même année, il a été procédé à
la destruction de 1600 de ces armes ainsi que 1526 mines antipersonnel, 6 336
munitions non explosées et 12 933 munitions expirées/non fonctionnelles.
Commencée le 12 juillet 2012 en présence du ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur, Hamed Bakayoko, à l'occasion de la Journée internationale de la
destruction des armes, cette opération de destruction des armes obsolètes et non
marquées se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Pour parvenir à ces résultats, la
Comnat-Alpc que préside le contrôleur général de police Désiré Geoffroy
Adjoussou a développé des actions de média. Les premières portent sur la
sensibilisation à outrance à travers l'usage des médias audio et visuels, qu'ils
soient publics ou privés. A ce propos, onze films réalisés en interne ont été
largement diffusés à la télévision, démontrant le danger que cela présente pour
tout citoyen de détenir illégalement une arme à feu. De même que 14 de ces Pad (Prêts
à diffuser) ont été diffusés par la radio nationale, la radio de l'Onuci ainsi
que les radios de proximité. Le rapport de la Comnat-Alpc précise que ces films
ont été transcrits en huit langues nationales. A côté desdits Pad, une émission
télévisée portant débat sur la problématique des Armes légères et de petits
calibres (Alpc) a eu lieu et a permis aux acteurs à tous les niveaux de la lutte
de sensibiliser davantage les populations cibles. Le second axe des actions de
sensibilisation s'est traduit à travers l'organisation de plusieurs caravanes de
sensibilisation à travers le pays. La sensibilisation a été poussée jusqu'en
milieu scolaire. Des centaines de milliers de Tee-shirts, de dépliants,
d'affiches de tous les formats, d'autocollants, des posters et autres gadgets
ont été confectionnés et largement diffusés. Une œuvre musicale et un clip vidéo
ont été produits et dupliqués en cent exemplaires par des artistes recrutés. (...)
Après sa
récente libération : Affi prépare son retour sur la scène politique
Notre Voie
–
Visites, audiences, conclaves... La vie n'est pas de tout repos pour le président
du Front populaire ivoirien. Depuis sa sortie de prison, le lundi 5 août, Pascal
Affi N'Guessan, sans avoir encore pris fonction, est au travail. En préparation
de son prochain retour sur la scène politique, après 2 ans et demi d'absence.
Samedi dernier, une équipe de Notre Voie a fait le constat en passant une
demi-journée à ses côtés, dans ce qui lui sert de résidence provisoire.
Il est 9 h 45
min. Nous sommes dans les environs de sa résidence provisoire, en compagnie de
quelques responsables du Groupe Notre Voie. Il y a le directeur général, César
Etou, le directeur des rédactions, Abdoulaye Villard Sanogo, le rédacteur en
chef, Augustin Kouyo et le responsable du service technique, Touré Kifuima.
César Etou entre en contact avec le domicile et obtient le feu vert du président.
Notre équipe de reportage s'introduit dans les lieux en même que les
responsables du journal. Chaudes poignées de mains, accolades, puis commence
l'entretien. Pendant près de 45min, entre le président Affi et les responsables
de Notre Voie ont échangé. A 10h 30min, c'est la grande famille Affi qui arrive.
On peut constater la présence des frères, dont Kouamé Oi Kouamé, l'aîné, des
tantes, des oncles, mais également des enfants, petits-enfants, des nièces et
des neveux. Atmosphère décontractée, rires, applaudissements, c'est la joie des
retrouvailles. La visite familiale a duré un plus d'une heure. Avant de quitter
les lieux, chaque parent a posé avec le président du Fpi.
10min plus
tard, c'est l'ancien secrétaire fédéral de Soubré, Théophile Gogui, qui arrive.
Il salue chaleureusement le président Affi N'Guessan à qui il adresse ses
félicitations. L'audience sera plus courte que les précédentes. Elle durera
environ 30 min. A peine Gogui Théophile parti, l'ancien député de Port-Bouët,
Touré Masséni, se présente. C'est toujours la même ferveur des retrouvailles.
Chaudes empoignades, et accolades. Le tête-à-tête a duré une vingtaine de
minutes. M. Alexis Gnakoury, anciennement membre du cabinet de Simone Gbagbo, a,
lui aussi, rencontré Pascal Affi N'Guessan. Pendant une demi-heure, ils ont
échangé. 13h 15min, Kouakou Krah, secrétaire national à la solidarité, et Kambou
Difilé, ancien conseiller économique et social, arrivent à la résidence. Ils
vont s'entretenir avec le président jusqu'aux environs de 14h.
A 16 h, au
moment où notre équipe quittait les lieux, Justin Koua, le secrétaire national
intérimaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) attendait, à son
tour, d'être reçu. Rien n'a filtré des différentes rencontres, mais il clair
qu'au regard des attentes, Pascal Affi N'Guessan prépare son retour sur la scène
politique.
Yamoussoukro :
Le gouverneur Augustin Thiam échappe à un lynchage
Notre Voie
–
Augustin Thiam a été énergiquement pris à partie par des jeunes surchauffés qui
ont voulu en découdre avec lui. Ces échauffourées se sont produites, dimanche
dernier, en fin de soirée à « Brésil », un sous quartier de Dioulabougou, sis à
50 mètres du commissariat du 2ème arrondissement à Yamoussoukro, capitale
politique de la Côte d'Ivoire.
Tout est parti
d'une course-poursuite entre le gouverneur et le chauffeur d'un minicar
immatriculé 6792FH01. Selon les explications du gouverneur, en sortant de la
Présidence, il a aperçu le minicar qui y prenait des passagers, alors que tout
stationnement est interdit dans cette zone. « Quand le chauffeur a constaté que
c'est le gouverneur, il a refusé d'obtempérer et il s'en est suivi une
course-poursuite de 30 mn à travers la ville. Il est allé garer à Dioulabougou
et il s'est mis en fuite. Son véhicule n'a ni assurance ni pièce », a expliqué
Thiam. Qui, soulignons-le, n'a pas voulu faire plus de déclaration à ce sujet.
Cependant, selon des témoins, le gouverneur a pris en chasse le véhicule depuis
le grand marché, jusqu'au sous quartier cité plus haut. Cela, après des détours
dans les quartiers Nzuessy, Mofaitai et Nouveau quartier. « Il a percuté
plusieurs fois le minicar qui avait des passagers à bord avec sa propre voiture
sous prétexte de le renverser. C'est ainsi que les jeunes sont sortis et se sont
mis à le huer. Les policiers sont venus pour emporter le Massa. Ils ont enlevé
les deux pneus avant et ils ont dégonflé les deux pneus arrière. Sur place, ils
ont improvisé un meeting pour dénoncer son abus de pouvoir et se sont dits
déterminés à poursuivre ce combat jusqu'au bout. Ils disent que Thiam n'a aucune
considération pour eux pourtant c'est eux qui l'ont fait député Rdr de
Yamoussoukro », a relaté un habitant du quartier.
Trois impacts
des chocs sont encore visibles sur le mini car. « Chaque fois en pleine
circulation, c'est lui qui confisque les pièces de nos véhicules. Il ne les
dépose ni dans les commissariats ni à la préfecture de police. Il les emporte
souvent jusqu'en France. », a déploré Koné Adama, vice-président du C.Syn.ca.ty,
un syndicat de la place. « Vous avez vu les transporteurs ont boycotté la fête
de l'indépendance. Trop c'est trop. Si nous ne réagissons pas, c'est à cause du
président de la république, mais que le gouverneur arrête avec ses pratiques. Il
a toute l'autorité avec lui. Ce n'est pas à lui de poursuivre à longueur de
journée les pauvres chauffeurs » a-t-il dit.
Interrogé, Dr Thiam Augustin a préféré observer le silence.