REVUE DE PRESSE DU MARDI 11 DECEMBRE 2012

11 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU MARDI 11 DECEMBRE 2012







Elections
municipales et régionales / Mode opératoire, coût, Articles 110 du code
électoral, localités concernées : Youssouf Bakayoko dit tout




 




L'Intelligent
d'Abidjan, Le Patriote, Fraternité matin, Le Jour Plus, L'inter

– La
Commission électorale indépendante est prête pour l'organisation des élections
partielles du 3 février et des élections couplées du 24 février 2013. Hier, au
cours d'une conférence de presse marquant le démarrage de ses activités,
Youssouf Bakayoko, président de la CEI, a fait d'importantes révélations, au
siège de l'institution. Le 3 février 2013, les Ivoiriens seront appelés aux
urnes pour les élections législatives partielles dans six (6) circonscriptions
électorales : Koumassi-commune, Bangolo, Gohouo-Zagna, Kahin-Zarabaon et Zou,
communes et sous-préfectures, Boguédia, Issia et Tapéguia, communes et
sous-préfectures, Chiepo, Didoko, Nebo et Ogoudou, communes et sous-préfectures,
Divo sous-préfecture, Facobly, Guézon, Koua, Sémien et Tiény-Siably, communes et
sous-préfectures, Bonon et Zaguiéta, communes et sous-préfectures. Ces
législatives partielles seront suivies, le 24 février 2013 par les élections
municipales et régionales couplées. «Nous aurons d'une part 183 circonscriptions
où il y aura des municipales et des régionales et d'autre part, dans les
districts autonomes, Yamoussoukro et Abidjan, nous n'aurons que l'élection
municipale», a annoncé le président de la CEI. Youssouf Bakayoko en a profité
pour se prononcer sur les articles 110 et 138 du Code électoral. «Ici à la CEI,
nous sommes conscients de ce que nous allons vers des élections de développement
et chaque région ou commune a besoin de ses cadres et de ses enfants pour son
développement. Nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de cette préoccupation
légitime des populations. La liste électorale a été confectionnée, des gens se
sont inscrits où ils pouvaient s'inscrire compte tenu des circonstances qui
prévalaient à l'époque, mais si les électeurs peuvent admettre que leurs enfants
viennent participer au développement de leurs régions, il ne revient pas à la
CEI de s'opposer à de telles demandes (...) Ceux qui sont inscrits sur la liste
électorale et qui envisagent de se présenter dans leurs circonscriptions, mais
qui n'ont pu y aller pour se faire inscrire, il ne revient pas à la CEI
d'interdire à ces citoyens d'aller faire acte de candidature dans leurs
circonscriptions (...) Un candidat est inscrit à Abidjan, mais il veut être
candidat à Bouaké, dans la mesure où les populations de Bouaké ne voient pas
d'inconvénient à cela, nous à la CEI, nous n'y sommes pas opposés». Selon
Youssouf Bakayoko, un mode opératoire de ces élections a été défini et le fait
de coupler les municipales aux régionales permet au Gouvernement de faire des
économies, en cette période de bonne gestion des ressources. «Le nombre de
représentants de la CEI dans les bureaux de vote va passer de 3 à 5 personnes,
il y aura des bulletins de couleurs distinctes et des urnes pour chaque
opération (...) L'élection couplée va être moins chère que les élections
différentes que nous avons organisées à des dates différentes. Grosso modo, cela
fait 2 milliards de FCFA en moins en organisant des élections couplées. Cela est
très important pour la CEI, qui permet ainsi à l'Etat de faire des économies», a
indiqué Youssouf Bakayoko, qui a révélé que toutes les dispositions sécuritaires
ont été prises par le Gouvernement et l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire pour garantir des scrutins calmes. «Les choses doivent se passer dans
le calme, chacun doit exprimer son vote librement, sans pression. Nous
souhaitons qu'un climat apaisé entoure ces élections couplées qui est une
expérience nouvelle», a insisté Youssouf Bakayoko. Concernant la participation
des nouveaux majeurs à ces élections, Youssouf Bakayoko a fait les précisions
suivantes : «C'est le Cadre permanent de dialogue (CPC) qui avait décidé de la
participation des nouveaux majeurs aux élections, après les présidentielles.
Mais, le CPC n'a pas pu travailler, il n'a donc pas été possible de réviser la
liste par la seule volonté de la CEI, puisque cette décision relève d'une autre
instance. Nous partons à ces élections avec la même liste approuvée par tous et
qui comprend tous les électeurs qui se sont inscrits, c'est-à-dire sans les
nouveaux majeurs et les Ivoiriens qui n'ont pas été pris en compte lors des
dernières élections», a conclu Youssouf Bakayoko.




 




 





Réconciliation nationale : Banny avoue son impuissance




 




Notre Voie

(10/122012) Au cours d'une conférence de presse
organisée le vendredi 7 décembre dernier, le président de la Commission
dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, a implicitement
avoué son impuissance à réconcilier les Ivoiriens à l'état actuel des choses.
«Nous disons que la réconciliation doit être inclusive. Quand vous faites un
travail pour réconcilier les gens, évitez d'imposer un rythme à qui que ce soit.
Ma sagesse m'amène à dire qu'on fait les choses quand les conditions sont
réunies par rapport à l'objectif que l'on recherche. C'est-à-dire la paix». Le
président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDvr), Charles
Konan Banny a fait cet aveu à la conférence de presse qu'il a organisée le
vendredi 7 décembre 2012. Pour Banny donc, les conditions ne sont pas encore
réunies pour atteindre l'objectif qu'il vise à travers la réconciliation
nationale. Mais ce que Banny évite astucieusement de dire, c'est que les
conditions dont il parle passent par l'adhésion du président Laurent Gbagbo et
de ses camarades détenus au processus de réconciliation qu'il veut inclusive.
Voilà ce que dit le président Banny à ce propos : «Pour être clair, je n'ai pas
fait de voyage au Ghana. Vous l'auriez su. Est-ce à dire que je ne suis pas en
contact avec ceux qui sont au Ghana ? Je vous laisse deviner la réponse. Je n'ai
pas fait de voyage à la Haye. Mais est-ce à dire que nous ne devons pas tenir
compte de l'opinion de l'ancien chef de l'Etat par rapport à la crise. Je vous
laisse deviner. J'ajoute aussi que je n'ai pas rencontré nos frères qui sont en
prison. Mais est-ce à dire que je ne le ferai pas. Je vous laisse deviner». On
sent dans les propos de Charles Konan Banny l'envie de rencontrer le président
Gbagbo et ses codétenus en ce qu'il croit que de leur implication dépend
certainement la réussite de la réconciliation. Or Ouattara refuse qu'il
rencontre Laurent Gbagbo et ses camarades qui sont soit en prison, soit en exil.
On se souvient très bien que lorsque Banny a exprimé le désir d'aller à la Haye
pour rencontrer l'ex-chef de l'Etat, il a été violemment pris à partie par
Alphonse Soro. Et comme il fallait s'y attendre, Ouattara lui a refusé
l'autorisation. C'est tout cela qui rend impossible sa mission. C'est
certainement de cela que Banny parle quand il dit que les conditions ne sont pas
encore réunies pour réaliser la paix à travers la réconciliation. En réalité, la
mission de Banny a été plombée dès le départ quand Alassane Ouattara a transféré
Laurent Gbagbo à la Haye. Et si Banny était courageux, il aurait démissionné
depuis.




 




 




 




Rencontre
Hélène Conway-Mouret -Hamed Bakayoko : La France réaffirme sa confiance en la
Côte d'Ivoire




 




Le Patriote –

Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la sécurité,
Hamed Bakayoko, a accordé hier à Abidjan une audience à Mme Hélène
Conway-Mouret, Ministre déléguée chargée des Français de l'Etranger. Ci-dessous
la déclaration de la Française à sortie d'audience. «Nous avons parlé de
beaucoup de choses. Je suis vraiment très heureuse. C'est ma première visite en
Côte d'Ivoire. C'est un moment important pour moi. C'est un moment important
aussi pour le Gouvernement français que je représente ici. J'ai été agréablement
surpris de voir que, le ministre, le président de la République et le Premier
ministre, que j'ai rencontré en début de semaine à Paris, montrent une volonté
affirmée de changement pour ce pays. La réconciliation nationale est le sujet
dont nous avons parlé et qui est en première phase. Et un moment très important
pour la Côte d'Ivoire. Et bien sûr nous avons parlé de la volonté du
Gouvernement de restaurer la sécurité et d'avancer dans ce sens. C'est important
pour les Ivoiriens, c'est aussi important tour les Français que je représente
ici (...) Les choses absolument évoluent dans le bon sens. Nous regardons d'abord
le chiffre des Français qui reviennent en Côte d'Ivoire s'installer avec une
volonté d'investir. La France est le premier pays investisseur en Côte d'Ivoire.
Tout cela montre la confiance que mon pays place en la Côte d'Ivoire».




 




 




NÉGOCIATIONS
FPI-OUATTARA. Miaka et Assoa Adou chez Macky Sall, hier




 




L'Inter

– Le Président sénégalais, Macky Sall poursuit la médiation entre
le pouvoir ivoirien et son opposition, en l'occurrence le Front populaire
ivoirien (FPI). Une délégation de cet ancien parti au pouvoir devenu, suite à
la crise postélectorale, le principal      part d'opposition, séjourne depuis
hier à Dakar au Sénégal. Elle devrait être reçue par le successeur d'Abdoulaye
Wade pour tenter de trouver une conciliation entre le Président Alassane
Ouattara et le parti de Laurent Gbagbo. Selon des sources bien informées, la
délégation du FPI est composée, d'une part, de quelques membres de la direction
intérimaire conduite par son président, Sylvain Miaka Oureto, et d'autre part,
de membres de la coordination FPI en exil, avec à sa tête Assoa Adou. Cette
seconde délégation du parti à la rose a été, indiquent nos sources, la première
à fouler le sol sénégalais depuis le dimanche 09 décembre. Elle devrait y être
rejointe hier lundi 10 décembre, depuis Paris, par Miaka Oureto et les autres
cadres qui l'ont accompagné dans sa tournée européenne. Joint pour en savoir
davantage, le ministre Michel Amani N'Guessan, cadre du FPI, a répondu en ces
termes : «Nous n'avons pas reçu d'invitation officielle, nous ne sommes pas
informés, mais c'est la rumeur qui a couru». Nos sources, elles, sont cependant
formelles. La rencontre avec le Président sénégalais aura bel et bien lieu.
Miaka et ses camarades frontistes vont tenter d'obtenir au pays de la Teranga,
ce qu'ils ont encore du mal à arracher au Président ivoirien sur les bords de
la lagune Ebrié. Faut-il le rappeler, le FPI avait remis un mémorandum au
Président Alassane Ouattara, où l'on retrouvait l'en- semble de ses
revendications, allant des questions de libération des prisonniers dont Laurent
Gbagbo, de retour des exilés, de dégel des avoirs, de sécurité, des droits de
l'Homme, aux questions électorales, avec la recomposition de la Commission
électorale indépendante (CEI) souhaitée par l'opposition. Le parti à la rose
avait voulu avoir une rencontre franche avec le pouvoir en place pour trouver
des solutions à ces différentes questions. Il attend toujours cette rencontre.
En attendant, Miaka et ses camarades sont braqués contre toute autre forme de
dialogue, réclamant des pourparlers directs avec le régime en place en Côte
d'Ivoire. A défaut, et comme ce fut le cas avec le Président burkinabé en 2007
qui a parrainé le dialogue direct entre l'ex-rébellion et le pouvoir d'alors,
le successeur d'Abdou- laye Wade semble désormais en scène pour tenter de
ramener la paix entre Ouattara et son opposition.




 




 




Simone Gbagbo
refuse de rejoindre son mari




 




Le Patriote
– L'ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo va-t-elle ou pas rejoindre son époux,
Laurent Gbagbo à la prison de La Haye? Pendant que les autorités ivoiriennes
réfléchissent sur la suite à donner au mandat d'arrêt international émis contre
elle et rendu public le 22 novembre dernier, l'équipe chargée de la défense de
l'ancienne présidente du groupe parlementaire FPI, par la voix de Me Gouaméné
Hervé, a fait connaitre sa position sur la question. En effet, dans une
interview accordée avant-hier au site Alerte-info, l'avocat s'est prononcé en
faveurs de la justice nationale pour juger sa cliente. Morceaux choisis : «Ce
que je sais, Mme Simone Gbagbo n'a pas confiance à la CPI, et nous pensons tous
qu'elle est un instrument aux mains des impérialistes, donc n'ayant pas
confiance en cette juridiction, évidemment elle ne peut pas accepter de
comparaître devant cette juridiction. Maintenant, concernant nos préférences (...)
nous préférons plutôt les juridictions ivoiriennes que la Cour pénale
internationale, parce que nous pensons que dans un Etat démocratique, lorsqu'un
appareil judiciaire fonctionne, correctement, la Cour pénale ne peut pas
s'immiscer dans les procédures judiciaires. Ce serait même une insulte à la
justice de ce pays, une insulte à tous ceux qui concourent à l'appareil
judiciaire dans ce pays», a-t-il affirmé en réponse à la préférence de l'ex-première
dame et sa défense entre la justice ivoirienne et la justice internationale. On
le voit, la manipulation de la thèse de l'impérialisme est assez visible. En
outre, les raisons du choix de Simone Gbagbo et sa défense sont bien ailleurs.
Personne n'est dupe. ''La dame de fer'' et son équipe d'avocats savent bien que
la justice internationale est très rigide et qu'ils n'ont aucune chance de s'en
sortir devant la CPI. Condamnée, elle devra purger l'entièreté de sa peine. Et
l'épouse de Laurent Gbagbo ne pourra pas compter sur une éventuelle grâce
présidentielle si elle est reconnue coupable de faits à lui reprochés et
condamnée par la CPI. Ce qui n'est pas forcément le cas en Côte d'Ivoire. La
préférence de la justice nationale s'explique donc par le fait que la défense de
Simone Gbagbo espère plus sur une grâce du chef de l'Etat, Alassane Ouattara,
après le jugement de sa cliente. N'est-ce pas que le président de la République,
a annoncé des gestes forts en faveurs de la réconciliation nationale après, bien
sûr que la justice ait fait son travail ? Dans cette veine, il est fort probable
dans l'esprit de ses défenseurs que Simone Gbagbo, même condamnée, puisse
bénéficier d'une grâce provenant du palais présidentiel pour recouvrer la
liberté. Toute la question est là. Cependant, que ce soit devant la justice
nationale ou internationale, Simone Gbagbo est appelée à répondre de ses actes.
Après la décennie de dictature féroce les refondateurs sont ainsi rattrapés par
les crimes commis.




 




 




TRANSFEREMENT
DE SIMONE GBAGBO. Les 2 scénarios qui coincent Ouattara




 




L'Inter
– a Cour pénale internationale (Cpi) semble peu disposée à relâcher la pression
sur le gouvernement ivoirien s'agissant du cas Simone Gbagbo, dont elle réclame
le transfèrement à La Haye. En témoigne le débarquement en terre ivoirienne
d'une délégation de cette juridiction internationale, la semaine dernière. Le
séjour en Côte d'Ivoire, de ces émissaires de la Cpi, on s'en doute, n'est pas
étranger au cas Simone Gbagbo. Recevant ces collaborateurs de Fatou Bensouda le
5 décembre dernier, le Ministre de la Justice et des Droits de l'homme,
Gnénéma Coulibaly, a trahi tout l'embarras du gouvernement relativement au
dossier Simone. «Nous donnerons bientôt la position officielle du gouvernement»,
a-t-il déclaré à ce sujet. Pratiquement le même propos tenu au lendemain de
l'annonce de la levée des scellés sur le mandat d'arrêt émis contre l'épouse de
Laurent Gbagbo. Depuis ce 22 novembre où la Cpi a pris sur elle de rendre
public ce mandat d'arrêt jusque-là gardé secret, les autorités ivoiriennes
semblent à l'évidence gênées aux entournures. D'où cette impression que le
gouvernement bégaie quand il est interpellé sur la question. Du Ministre de la
Justice et des Droits de l'homme, Gnénéma Coulibaly à Alassane Ouattara
lui-même en passant par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, tous
paraissent coincés par le cas Simone. «Il faut qu'on ne se presse pas et qu'on
laisse le temps au temps, que l'on voie toutes les conséquences avant de prendre
une décision», s'est montré réservé Duncan. Quand le chef de l'Etat déclarait
pour sa part qu'«elle peut être jugée en Côte d'Ivoire». Des propos qui en
disent long sur la valse hésitation des autorités ivoiriennes, visiblement
désarçonnées par la publication du fameux mandat d'arrêt contre l'ex-première 
dame. Et le retrait inattendu du projet de loi sur le statut de Rome, texte
fondateur de la Cpi, en rajoute à cette impression de balbutiement du
gouvernement, preuve qu'il est en bien mauvaise posture. C'est qu'en balançant
le mandat d'arrêt contre Simone, la Cpi ne laisse pas à Ouattara une grande
marge de manœuvre. A la vérité elle ne lui laisse qu'une alternative: livrer
l'épouse de Laurent Gbagbo actuellement en détention à Odienné ou s'opposer à
son transfèrement. Dans l'un ou l'autre cas, il devra en subir les conséquences.
S'il lâche l'ex-première dame entre les griffes de Fatou Bensouda, il devra se
résoudre à laisser suivre tous les autres dont les noms sont inscrits sur la
liste noire de la Cpi ; notamment les personnalités de son camp qu'on dit être
sous le coup des mandats d'arrêt en préparation. Prendre le risque d'ouvrir la
boîte de pandore, c'est assurément s'exposer aux incertitudes que pourrait
engendrer la grogne des partisans des futurs pensionnaires pro-Ouattara de la
prison de Scheveningen. Refuser de livrer Simone à la Cpi, c'est courir le
risque de vexer les décideurs de cette Cour, qui pourraient soit engager un bras
de fer avec Abidjan, soit tirer toutes les conséquences de ce refus,
relativement au dossier Laurent Gbagbo. Il n'est pas exclu qu'en réaction à ce
deux poids deux mesures des autorités ivoiriennes, la Cpi décide de se
débarrasser de la patate chaude que lui ont filée Ouattara et la communauté
internationale quelques semaines après les violences postélectorales. Le Chef de
l'Etat verrait par ailleurs sa crédibilité mise à mal, lui qui se défend
d'instaurer une justice des vainqueurs. La meilleure preuve, n'est-ce pas de
faire juger Simone par la Cpi comme son époux, Laurent ?




 




 




VIOLENCES
POST-ELECTORALES. Gnénéma Coulibaly (ministre de la Justice): «les ex-com'zone
nommés préfets pourraient être inculpés»




 




L'Inter
– Accusé régulièrement de pratiquer une justice des vainqueurs, le régime
Ouattara ne rate aucune occasion de donner des gages de sa bonne foi. Le dernier
acte en date, ce sont les assurances données par le Ministre de la Justice et
des Droits de l'homme, Coulibaly Gnénéma, quant à l'éventualité de traduire
devant les tribunaux, les ex-com'zone nommés préfets. Dans une interview
diffusée sur le site internet le banco.net hier, lundi 10 décembre, jour de la
commémoration du 64e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de
l'homme (Dudh), il s'est notamment prononcé sur le sort réservé aux pro-
Ouattara soupçonnés de crimes pendant les violences postélectorales. Interrogé
sur le cas des ex-com'zone nommés préfets par le chef de l'Etat, le ministre de
la Justice a souligné qu'ils ne sont pas à l'abri de poursuites judiciaires au
cas où la justice aurait quelque chose à leur reprocher. «Si votre question
est de savoir si ces personnes pourraient être inculpées pour des actes de
violations commis par des éléments sous leur commandement, la réponse est
positive. Aucune fonction en Côte d'Ivoire ne met à l'abri de poursuites
judiciaires et je ne pense pas que cet acte du chef de l'Etat ait un quelconque
lien avec cela. Le Président de la République ne protège personne et le moment
venu, les Ivoiriens pourront apprécier l'impartialité de leur justice», a-t-il
déclaré à ce propos. Le ministre a par ailleurs assuré que tout élément des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci) contre qui pèserait quelque charge
que ce soit viendra répondre de ses actes devant la justice. «Je vous répète
qu'aucun coupable reconnu de violations des droits de l'homme n'échappera à la
justice, quelle que soit ses affiliations politiques», a pratiquement juré le
ministre de la Justice et des Droits de l'homme. Ces précisions faites, il a
expliqué que le fait qu'il n'y a que les pro-Gbagbo qui sont traduits devant
les tribunaux ne signifie point qu'ils seront les seuls à se présenter devant
les juges: «Si aujourd'hui, les premières procédures qui ont été engagées ne
concernent que des personnalités de l'ancien régime, je peux vous assurer
qu'aucune infraction commise durant la crise postélectorale ne restera impunie».
Des assurances qui, au dire de ce membre du gouvernement, ne doivent pas être
perçues comme un vœu pieux. «Personne n'est intouchable dans ce pays. La seule
chose que je puis vous assurer, c'est que la justice sera dite, mais il faut la
laisser aller à son rythme», a dit le Ministre, avant de lancer à l'endroit
des sceptiques: «Je pense qu'il est un peu trop tôt pour juger cet aspect. Lors
du bilan qui sera fait à la fin de son mandat, vous pourrez juger de la
réalisation de ces promesses».




 




 




Conseil de
sécurité de l'Onu/ Pression sur les rebelles du Nord-Mali : L'émissaire de
Ouattara (Charles Diby Koffi) demande l'adoption rapide d'une résolution




 




L'Intelligent d'Abidjan

– L'appel du chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, lors de sa visite en
France, demandant l'intervention de la Communauté internationale dans le
Nord-Mali, afin de chasser les rebelles, a été réédité hier, par son ministre
des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby. Face à l'ampleur du traumatisme des
populations du Nord Mali de la part de ces personnes armées, en contact
permanent avec des réseaux du terrorisme, l'émissaire du Président Ouattara a
jugé urgent qu'une force internationale soit déployée dans cette partie du Mali,
avec l'accord du Conseil de sécurité des Nations unies. Charles Koffi Diby a
souligné "l`urgence et la diligence avec laquelle le Conseil de sécurité de
l`ONU devrait pouvoir autoriser le déploiement de la Mission internationale de
soutien sous conduite africaine au Mali (MISMA) et les soutiens logistiques et
financiers nécessaires". Charles Koffi Diby craint fort que le nord du Mali ne
se transforme en un sanctuaire pour les groupes terroristes. C'est la raison
pour laquelle, il a plaidé en faveur de l'adoption d'une résolution du Conseil
de sécurité autorisant le déploiement de la MISMA dans les prochains jours.
"Notre vif souhait est que ce Conseil pourra dans les plus brefs délais apporter
une réponse positive à la demande formulée d`une seule voix par le continent
africain", a-t-il ajouté. Cette position est soutenue par le ministre togolais
des Affaires étrangères, Elliott Ohin. Celui-ci a jugé "impérieux que le Conseil
se décide à redonner espoir aux Maliens" en autorisant le déploiement de la
MISMA. Bamako et la Cédéao ont soumis à l'ONU des plans pour une force
internationale de 3.300 hommes et demandent au Conseil d`autoriser son
déploiement. Le Conseil doit se prononcer sur la base d`une résolution préparée
par la France, qui espère son adoption avant Noël. De son côté, l'envoyé spécial
de l`ONU au Sahel, Romano Prodi, a rappelé qu'une action militaire au nord-Mali
ne pourra pas être lancée avant "de nombreux mois", afin de "rassembler les
forces nécessaires". Dans une déclaration fin novembre, M. Prodi avait fixé la
date probable à septembre 2013. Soulignant la nécessité d`une stratégie globale
au Sahel que M. Prodi est chargé de mettre au point. L'ambassadeur français
Gérard Araud a estimé que "la rédaction de cette stratégie a subi un retard trop
important, il faut passer à l`acte".