REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 JUIN 2008

10 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 JUIN 2008

Le Conseil de sécurité chez le Chef de l'État : "Le 30 novembre, une date inamovible"

Fraternité Matin – « C'est un véritable problème (le financement du processus électoral. Ndlr) parce qu'il ne faut pas aussi commencer des élections sans pouvoir les boucler. Le succès du processus dépend aussi du financement qu'on pourra avoir pour le boucler». Cette mise au point sur le financement du processus de paix et surtout des élections en Côte d'Ivoire a été faite hier par l'ambassadeur du Burkina Faso aux Nations unies, Michel Kafando. Le diplomate qui a conduit une délégation du Conseil à Abidjan co-animait une conférence avec les autres membres au siège de l'Onuci, à Sébroko, au terme de leur visite. Il répondait à la question d'un journaliste qui demandait s'il partage l'avis du Président Laurent Gbagbo qui avait, quelques instants avant, confié que le seul problème du processus de paix est son financement. «Le seul problème du Président, avait rapporté M. Kafando, c'est le financement du processus, le financement des élections». Et d'argumenter: «Le Président est la personne à même d'appréhender l'évolution du processus et à même de dire exactement quels sont les problèmes qui se posent à l'heure actuelle pour l'achèvement du processus. Si le Président pense que c'est le problème de financement qui reste le problème essentiel, nous n'avons pas de raison de le contredire». Il s'est appuyé sur l'exemple de la Sagem qui, selon lui, était «confrontée à un problème de lancement des opérations parce que le coût total de l'opération était tellement exorbitant, que la Sagem a demandé qu'on puisse lui faire une avance de l'ordre de 13 à 14 milliards pour pouvoir commencer l'opération». Entouré des autres membres de sa délégation, il a indiqué que le Chef de l'Etat souhaite que les Nations unies «fassent un effort supplémentaire» pour ce financement. Il a précisé que cela ne relève pas de sa compétence et les autorités ivoiriennes doivent approcher le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu «pour voir dans quel sens ou dans quelle mesure effectivement une aide pourrait être apportée à l'Etat ivoirien pour financer, pas la totalité du processus parce qu'il y a déjà des engagements, mais en tout cas pour financer ce qui est demandé comme financement complémentaire».


Visite du Conseil de sécurité de l'Onu: Alassane Ouattara demande la sécurisation du processus électoral

L'inter  -« " L`opposant et ancien Premier ministre ivoirien Alassane Dramane Ouattara a demandé lundi au Conseil de sécurité de l`ONU de maintenir, voire de renforcer, les forces onusiennes déployées en Côte d`Ivoire (Onuci) et chargées de sécuriser l`élection présidentielle du 30 novembre. "Nous avons demandé au Conseil de maintenir, mais si possible de renforcer le niveau des forces impartiales, (opération française) Licorne et l`Onuci, pour la sécurisation du scrutin", a-t-il déclaré à des journalistes à l`issue d`une rencontre avec une délégation du Conseil de sécurité en visite à Abidjan...Nous avons demandé la sécurisation du processus: la protection personnelle des dirigeants politiques, la sécurisation dans les régions. Nous espérons que cela sera au coeur des préoccupations du Conseil de sécurité", a ajouté M. Ouattara, président du Rassemblement des Républicains (RDR, opposition) et candidat de son parti à la présidentielle.L`ex-Premier ministre a évoqué la nécessité "d`éviter que la Côte d`Ivoire connaisse une période post-électorale triste comme dans certains pays".[...] ».


Elections, le plan de l'ONU contre la fraude

Le Jour plus
- [...] A mesure que le processus évolue, l'ONUCI met en place son plan pour contrôler d'éventuels fraudeurs. [...] C'est ainsi que récemment des puce électroniques ont été remises à la CEI. Elles visent à détecter les bureaux de vote fictifs, les bourrages d'urnes et autres techniques de fraudes muries par des candidats antidémocrates. D'autre part la sécurisation des élections, l'autre condition de transparence réclamée à cors et à cris par l'opposition a finalement échu aux forces impartiales. L'ONUCI soutenue par la force Licorne entend déployer au dire de son Commandant, le général Amoussou, au moins 9000 hommes. Avec une forte présence dans les zones à risques, où des électeurs sont ou pourraient être empêches de voter. [...] Au total les Nations Unies ont investi énormément de moyens aussi bien financier que matériels dans le processus de sortie de crise, elles ne veulent rien négliger pour gâcher leur mission en Côte d'Ivoire. [...] »


Elections présidentielle - 237.000 Ivoiriens de l'étranger pour prendre part au vote

Le Jour plus  –« Une importante séance de travail a eu lieu ce lundi 09 Juin 2008 au siège de la CEI entre la Commission Centrale de l'Institution et une délégation (de diplomates) du Ministère des Affaires Etrangères. Cette rencontre qui fait suite à une première, tenue le mois dernier, a permis aux Commissaires de la CEI d'avoir un certain nombre de données techniques qui permettront aux ivoiriens de l'étranger de prendre part au vote. Cette réunion a été l'occasion pour la Commission Centrale de la CEI de s'informer sur les conditions de délivrance de la carte consulaire aux ivoiriens résidant à l'étranger d'une part et de prendre connaissance des règles de création de Bureaux de Vote dans nos ambassades et consulats d'autre part. Au cours de la cérémonie d'ouverture, le Président de l'Institution, Monsieur Robert Beugré Mambé a expliqué que cet éclairage des responsables du Ministère des Affaires Etrangères devrait permettre à la CEI de proposer au gouvernement un projet de décret qui doit définir les modalités du vote des ivoiriens de l'étranger. Toutes ces données, a-t-il ajouté, serviront dans un premier temps aux missions d'exploration que la CEI entend effectuer très prochainement. Le Président Mambé a, en outre, indiqué que cette rencontre avec le Ministère des Affaires Etrangères s'inscrit dans la cadre des concertations que la Commission Electorale Indépendante a engagé avec ses différents partenaires. La finalité est, selon lui, d'aboutir à l'organisation d'élections répondant aux normes démocratiques. C'est-à-dire des élections transparentes, libres, équitables et acceptées par tous. Quant aux envoyés du Ministre Youssouf Bakayoko, leurs Excellences Anviré Joachim, Directeur du Département des Ivoiriens de l'Etranger ; Kra Kra René, Sous Directeur de la protection des personnes et des biens au Département des Ivoiriens de l'étranger et Ouattara Tamakolo, Sous Directeur de la mobilisation des ressources ivoiriennes à l'étranger, ils se sont félicités de ce que leur département ministériel ait été associé à une telle rencontre. L'Ambassadeur Kra kra a fait un exposé sur la situation des ivoiriens de l'étranger. Il a indiqué les grandes zones de concentration des ivoiriens de l'étranger. Il ressort des exposés que selon les statistiques de 2006, 237000 Ivoiriens immatriculés vivent à l'étranger (Afrique, Asie, Amériques, Europe). Notons que les échanges se sont déroulés dans un esprit fraternel et ont permis aux Commissaires de la CEI de s'enrichir des recommandations qui leur ont été faites. Le Président de la CEI, Monsieur Robert Beugré Mambé s'est ensuite rendu à l'hôtel Sofitel pour faire un exposé sur l'évolution du processus électoral en cours dans notre pays devant les envoyés du Conseil de Sécurité des Nations Unies. » (Source CEI)


L'ONU très ferme sur le 30 novembre

Le Nouveau Réveil
  –  Ce quotidien ouvre sa « Une » sur le titre suivant : « De réelles menaces sur la présidentielle du 30 novembre : En colère, l'ONU brandit des sanctions « celui qui bloquera le processus répondra de ses actes ». Il relève que «  l'Onu semble très déterminée à faire aboutir positivement l'accord politique qui reste une initiative des Ivoiriens eux-mêmes. Notamment le Chef de l'Etat et son Premier Ministre Guillaume Soro. La délégation serait davantage venue en gendarme pour intimer l'ordre aux différentes parties prenantes de la crise de la résoudre définitivement, à travers des élections justes et transparentes. Comme on pourrait le constater les Nations unies voudraient franchir un palier supérieur dans leur rôle d'interposition et de catalyseur de la sortie de crise en Côte d'Ivoire. Après la diplomatie qui dure depuis près de six ans va-t-elle opter enfin pour des mesures draconiennes ? [...] ».


CHÉRIF OUSMANE: « Nos soldats ne demandent qu'à retourner aux champs »

L'inter
- Source JEUNE AFRIQUE :

« Fort en gueule, mais économe de ses propos : le jeune commandant Chérif Ousmane, ex-chef rebelle charismatique, patron des bérets verts de la redoutable compagnie Guépard devenu commandant de zone de la Ille région militaire de Bouaké, n'a jamais beaucoup soigné sa « communication ». Celui qui faisait encore figure, il y a peu, de « jusqu'au¬boutiste » au sein des troupes des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) a cependant effectué un virage à 180 degrés en consacrant désormais toute son énergie à trouver un emploi aux milliers d'hommes dont il a la charge. [...]

Vous pensez donc que le Premier ministre Guillaume Soro a, dès avant les élections, la possibilité d'agir conformément à vos objectifs ?

Commandant Chérif Ousmane Oui. Si la situation des soldats n'évolue pas très vite, concrètement, ils n'écouteront plus. On dit ici qu' « un sac vide ne peut pas tenir debout ». Si la crise économique se poursuit, c'est elle qui va gagner les élections, quel que soit le président qui sortira des urnes. Si nos soldats sont sans emploi et s'il en est de même pour les miliciens armés du Sud, l'insécurité sera telle qu'elle fera forcément obstacle au redémarrage économique. Sans la confiance, on n'arrivera à rien. Nos soldats sont des laboureurs. À l'heure où le monde a tant de difficultés pour se procurer les denrées de base, eux ne demandent qu'à déposer leurs armes et à partir travailler sur leurs champs de riz ou de blé. Moi-même, je dis souvent que je ne suis plus un soldat, mais que je suis devenu un planteur ! [...] ».


Lenteur dans le paiement des primes - Le PNRRC répond à Shérif Ousmane

Le Temps
«  Le régisseur chargé de payer les primes de démobilisation ne fait-il pas correctement son travail ? Est-il sous la coupole du PNRRC ? Des informations reprises par la presse laissent penser que Shérif Ousmane est de cet avis. Le PNRRC met les barres sur les "t"."Le samedi 7 juin 2008, certains quotidiens ont repris dans leurs colonnes, un article paru sur le site Internet des Forces nouvelles, dans lequel M. Shérif Ousmane, Commandant de la zone 3 des Forces nouvelles, s'adressant à ses soldats lors de la cérémonie de prise d'armes, au 3e bataillon de Bouaké, en présence des Forces Licorne et onusienne, aurait déploré la lenteur et le manque de méthode de travail du régisseur du Programme national de Réinsertion et de Réhabilitation communautaire (PNRRC), qui serait chargé de payer les primes de démobilisation aux ex-rebelles. Le PNRRC tient à informer la population, la presse nationale et internationale et ses partenaires que le paiement des primes de démobilisation n'est nullement de son ressort. Cette activité relève d'un régisseur près les services financiers de la Primature ". Extrait de la mise au point faite par le PNRRC, hier, dans ses locaux aux II-Plateaux. " Il est incorrect de penser que c'est le régisseur du PNRRC et que le PNRRC est comptable de ses actions ", a précisé Inza Diomandé, animateur du point de presse, et par ailleurs, coordonnateur des bureaux régionaux au PNRRC. L'orateur a profité de ces échanges avec la presse pour dérouler quelques actions accomplies dont la dernière en date est la remise de chèques et de kit d'installation à 69 ex-combattants des Forces nouvelles sortis du centre de formation de Ferkéssédougou. 54 millions, c'est le montant global des chèques et kit d'installation. La plupart des ex-combattants se sont regroupés en coopératives dans les domaines de l'élevage de la volaille, du commerce, de la fabrication de l'Attiéké ou la mécanique. Notons Shérif Ousmane aurait déploré que la méthode de travail du régisseur chargé de payer les primes de démobilisation. Selon lui, il n'aurait pas un horaire régulier de travail. Avant de hausser le ton, " nous allons très rapidement remédier à cette mauvaise méthode ", aurait-il tonné. Au dire du conférencier, joint, Shérif Ousmane aurait nié en bloc cette déclaration, accusant le journaliste d'avoir tronqué ses propos. Vrai ou faux ? Ce qui est en revanche certain, c'est que cette mise au point des responsables du PNRRC vient à point nommé. Parce qu'elle situe clairement les responsabilités et met les bureaux régionaux du PNRRC à l'abri de l'ire des ex-combattants. »


Police nationale : Le nouveau DG s'imprègne des réalités des unités

Fraternité Matin
–« Aux fins de galvaniser ses collaborateurs du terrain et de connaître leurs préoccupations respectives, le directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire-major Brédou M'Bia a entrepris, hier matin, une tournée dans les services et unités de la police. C'est sans stress aucun et débarrassés de toute réserve due aux fonctions et grades que les agents des services et unités visités ont échangé, à bâtons rompus, avec le patron de la police qui avait à ses côtés ses proches collaborateurs et le DG du Fonds de prévoyance de la police nationale, le commissaire principal Krouma Mamadou. C'est par la Brigade anti-émeute (BAE) que la visite a commencée à partir de 8 h à Yopougon. Le commandant de cette unité, le commissaire Gnango Eugène Loba Patrice, et ses hommes, après avoir exprimé leur satisfaction et leur adhésion totale aux nouvelles directives de l'état-major sur la fluidité routière, ont, par la voix de leur chef, émis une doléance en ces termes : « Les agents redoubleront de vigilance pour traduire efficacement les mesures sur le terrain. Mais en retour, nous sollicitons que 30% des recettes que généreront les taxes des véhicules que nous mettons en fourrière nous soient rétrocédés comme primes d'encouragement». Par la suite, le commandant de la BAE, traduisant le sentiment de tous ses collaborateurs, a demandé au DG de la police, qu'en raison des missions périlleuses menées par la BAE, pour la sécurisation de la Côte d'Ivoire, l'Etat marque sa reconnaissance à travers des distinctions à ceux qui ont toujours donné leur poitrine.[...] ».

 

Réunion du G77 : Yamoussoukro fait peau neuve

Fraternité Matin
–«  La 12e conférence s'ouvre aujourd'hui à Yamoussoukro, capitale de la Côte d'Ivoire, qui a fait peau neuve. Depuis deux semaines, les plus hautes autorités de Yamoussoukro multiplient les rencontres avec les différents directeurs et chefs de service afin de réserver un très bon accueil aux personnalités des 132 pays attendues à la 12e conférence du Groupe des 77 plus la Chine, qui aura lieu aujourd'hui. [...] ».