Compte-rendu du point de presse du Conseil de sécurité des Nations Unies 09/06/2008

10 juin 2008

Compte-rendu du point de presse du Conseil de sécurité des Nations Unies 09/06/2008

Abidjan, le 09 juin  2008...La visite du Conseil de Sécurité en Côte d'ivoire a été un succès, a déclaré lundi à Abidjan, son chef de délégation, le Représentant Permanent du Burkina Faso aux Nations Unies, Michel Kafando, au terme d'une mission de 24 heures.


Au cours d'une conférence de presse dans les locaux de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), l'Ambassadeur Burkinabé a exhorté les acteurs politiques ivoiriens à s'impliquer davantage pour que le processus de paix soit un succès et débouche sur la tenue d'élections transparentes.


La délégation a rencontré, outre la société civile, les partis politiques, les quatre généraux de l'ONUCI, de la Licorne, des Forces de Défense et de Sécurité Ivoiriennes (FDSCI) et des Forces Armées des Forces Nouvelles. De même, elle a eu des échanges avec la Commission Electorale Indépendante (CEI), l'opérateur technique Sagem et l'Institut National de la Statistique (INS). « Toutes nos préoccupations ont été prises en compte », a indiqué à ce sujet M. Kafando.


Le clou de la visite a été l'audience accordée à la mission par le Président Laurent Gbagbo, que la délégation a félicité pour "avoir accepté de discuter avec tous les opposants pour aboutir à l'Accord Politique de Ouagadougou», a ajouté M Kafando qui a estimé que cette attitude avait grandement contribué à établir un nouveau climat de confiance  qui laisse espérer que les éventuelles difficultés sur le chemin de la paix pourront être aplanies aisément. A ce sujet, il a indiqué que, face aux préoccupations émises sur le plan sécuritaire, par le Conseil de sécurité, le Président Gbagbo a tenu à rassurer ses interlocuteurs avant de mettre en exergue la présence de l'ONUCI qui joue un rôle important dans le maintien de la sécurité sur le territoire ivoirien. «  Nous avons été d'accord sur tout et nous avons estimé que la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens avaient trop souffert de cette crise et qu'il fallait rapidement organiser des élections", a rappelé le chef de délégation.


Rassurant le chef de l'Etat Ivoirien, pour lequel la question du financement demeure à ce jour une préoccupation, M Kafando a indiqué que la question serait portée à l'attention des autorités compétentes en la matière afin que des efforts soient accomplis dans ce sens pour faciliter l'exécution des différentes  étapes du processus de paix.


Répondant à la presse quant au respect de la date du 30 novembre prochain pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle, le chef de la délégation onusienne a déclaré être optimiste. Son opinion sur la question, il la fonde sur le fait que toute la phase politique de l'APO a jusque là été respectée. Selon lui, il faut maintenant  faire des organisations techniques. «  Les responsables de la Sagem, de l'INS et de la CEI que nous avons rencontrés nous ont confirmé que la date du 30 novembre peut être respectée » ,a-t-il  ajouté avant de préciser que la date du 30 novembre n'avait pas été imposée par le Président Gbagbo mais qu'elle avait été choisie de façon consensuelle à l'issue de longues discussions avec toutes les parties ivoiriennes impliquées dans le processus de paix.


Les membres de la délégation ont évoqué des questions comme les violences faites aux femmes et personnes vulnérables,  la question de la place des médias, des dossiers qui doivent être correctement suivis et gérés afin de contribuer au succès du processus électoral. Ils ont promis que toutes ces questions seraient suivies de près afin de  mettre un terme aux abus en la matière.


La délégation était composée, outre du chef de délégation, de l'Ambassadeur de Belgique Olivier Belle, de l'Ambassadeur du Costa Rica, Jorge Urbina, de l'Ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, de l'Ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo et de l'Ambassadeur de Russie, Vladimir Safronkov.