REVUE DE PRESSE DU LUNDI 7 JUILLET 2008

7 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 7 JUILLET 2008

L'ONUCI procède au repérage des lieux de vote en Côte d'Ivoire
Le Temps –
« Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi, a remis vendredi à la Commission Electorale indépendante (CEI) un audit de la carte électorale du pays. Au cours d'une cérémonie organisée au siège de la CEI à Abidjan, M. Choi a expliqué qu'il s'agissait du repérage des lieux de vote, opération préliminaire, utile et fondamentale dans cette phase dite de l'identification générale des populations. L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a réalisé ce travail qui consistait à évaluer la situation de chaque lieu de vote et à faire des recommandations pour une carte électorale qui garantisse des élections en conformité avec les standards acceptés par les Ivoiriens eux-mêmes. Cet exercice d'envergure nationale, qui avait comme base de travail la carte électorale de 2000, a permis l'évaluation de la presque totalité des 10.463 lieux de vote, a indiqué M. Choi. L'ONUCI, a-t-il ajouté, a noté l'existence de plus de 2000 lieux de vote dans des domiciles de chefs de village, dans des lieux de culte et dans des prisons. Il a été également fait état de près de 200 lieux de vote difficiles d'accès, voire inaccessibles."

Organisation des élections – Choi pour l'amélioration des services de la CEI
Le Matin d'Abidjan –
« L'identification va démarrer incessamment.la nouvelle, c'est le vice-président de la CEI qui l'a donné vendredi dernier. A l'issue d'une séance de travail réunissant les responsables de l'ONUCI et ceux de la CEI. En vue d'aider ces structures à offrir aux ivoiriens des élections justes, crédibles et transparentes, gage d'un retour définitif à la normale, la division électorale de l'ONUCI a dressé une cartographie provisoire de l'ensemble des lieux de vote. ...Il ressort des travaux de la division électorale que sur un ensemble de 10.463 lieux identifiés, 10.190 ont fait l'objet d'une évaluation objective. 2312 lieux de vote sont localisés aux dire de SEM Choi, aux domiciles de chefs de villages, 10 dans les lieux de culte, 7 dans les prisons et 199 sont difficiles d'accès voire inaccessibles. Par contre 273 lieux de vote n'ont pu être inspectés. La cartographie ainsi dressée mérite d'être améliorée par les services compétents de la CEI, en remédiant aux imperfections et en prenant des dispositions pour réduire au minimum les désagréments qui pourraient avoir une incidence négative sur le processus d'identification puis l'élection présidentielle. »

Communiqué de presse de la Commission Electorale Indépendante (CEI)
Communiqué de la CEI – Abidjan.net –
« Dans le cadre de la bonne conduite du processus électoral et surtout pour le respect du chronogramme du processus électoral, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a entrepris plusieurs actions dans la semaine du 30 juin au 06 juillet 2008 pour consolider les opérations déjà amorcées et lancer celles inscrites dans le chronogramme d'actions retenues afin de mener notre pays aux élections. C'est ainsi que : Le vendredi 04 Juillet 2008, le Président de la CEI, Monsieur Robert Beugré Mambé, a été reçu à Bouaké par le Premier Ministre, Monsieur Soro Kigbafory Guillaume. Cette rencontre avait pour objectif principal, pour le Président de la CEI, de faire le point des opérations électorales au chef du gouvernement et d'examiner les vecteurs essentiels qui doivent déboucher sur l'enrôlement des électeurs.
Dans la même veine du processus électoral, la CEI a procédé ce vendredi 04 Juillet 2008, à la réception de la cartographie électorale. Cette opération, réalisée par la Division de l'Assistance Electorale des Nations Unies sur la base des documents de la CEI existants, a consisté selon le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU, Monsieur Choi, à identifier, à l'aide de coordonnées GPS, les lieux de vote. Le jeudi 03 Juillet, une importante réunion s'est tenue dans les locaux de la CEI avec la SAGEM , l'Institut National de la Statistique (INS) , la Commission Nationale de Supervision de l'Identification (CNSI) et l'Office National de l'Identification (ONI) (pour la partie identification ordinaire de la population dont elle est responsable) en vue d'établir le canevas détaillé des actions urgentes à réaliser au cours de cette semaine du 07 au 12 juillet 2008 dans les 70 Centres de Coordination, dans le site Central et dans les sites secondaires. Par ailleurs, la CEI rappelle qu'elle a reçu plusieurs milliers de demandes à la suite de l'avis d'appel à candidature qu'elle a lancé pour les opérations de l'identification de la population et du recensement électoral. Elle informe les postulants, la Communauté Nationale et Internationale qu'elle est à pied d'œuvre pour rendre publics les dépouillements en vue de procéder au démarrage effectif des opérations sus-cités. La CEI renouvelle sa reconnaissance à ses partenaires nationaux et internationaux qui contribuent à renforcer et à consolider ses actions et ses concertations en vue d'offrir aux ivoiriens des élections propres, transparentes et crédibles selon les normes démocratiques et exhorte d'autres pays amis à aider la Côte d'Ivoire à sortir de la crise. »

Identification et recensement des populations Bagarre entre la Cei et l'Ins sur la communication
Nord Sud :
(Article en ligne dimanche 6 juillet) – « Le contrôle du processus d'identification et de l'enrôlement des populations constitue un enjeu de taille. A cinq mois des élections présidentielles, la bataille pour le contrôle de ce processus fait déjà rage entre les différents acteurs que sont la Commission électorale indépendante (Cei) d'un côté et la coalition Institut national de la statistique (Ins) et Office national de l'identification (Oni) de l'autre. Cette bataille se joue aujourd'hui au niveau de la communication. « Celui qui a l'information, a le pouvoir», dit-on. Après une rencontre à la mi- juin entre les responsables de la Cei, de l'Ins et de l'Oni, Il a été recommandé que la Commission électorale indépendante gère la communication au niveau de l'identification et du recensement des populations. Ainsi, le mercredi 18 juin, dans les colonnes de la presse nationale, un appel à candidatures pour le recrutement de 8 catégories d'agents, en prélude au démarrage du processus, a été lancé. Contre toute attente, deux jours plus tard, l'Oni et l'Ins montent au créneau pour inviter par voie de presse les éventuels candidats à se rendre dans des sites affectés par leurs soins aux fins de se faire enregistrer. Le lendemain, c'est le plateau du journal télévisé de 20H qui servira de canal pour véhiculer l'information. Le 3 juillet, encore dans la presse, l'Oni passe une annonce pour informer ses postulants de la date des tests de recrutement fixée du 4 au 12 juillet dans les différents chefs lieux de départements en ces termes : «le Directeur général de l'Office national d'identification (Oni) informe les candidats aux emplois pour l'opération d'identification et de recensement électoral que les tests de recrutement se feront dans les différents chefs lieux de départements du 4 au 12 juillet. Les candidats ayant postulé pour l'Oni sont priés de prendre toutes dispositions utiles pour se présenter au chef lieu de leur département selon le programme ». Malgré les appels lancés par la Cei à ces deux opérateurs pour le respect strict de ses prérogatives, l'Ins et l'Oni voguent en solitaires. Selon un commissaire de la Cei, cette attitude trouble le jeu et fait planer des menaces sérieuses sur le processus. Les conflits de rôles, les peaux de banane ne sont pas à exclure sur le terrain. »

Mutinerie des ex-rebelles à Vavoua et Séguéla général Amoussou (ONUCI) rassure : « l'affaire est finie »
Soir Info –
Ce quotidien annonce que le président du Burkina-Faso Blaise Compaoré a reçu longuement le 5 juillet le commandant des forces impartiales en Côte d'Ivoire, le général Fernand Amoussou, commandant de la force de l'ONUCI et le général Bruno Clément-Bollée, patron de la force française Licorne. Selon l'AFP, se prononçant sur le récent soulèvement de certains soldats des Forces Nouvelles, le chef des troupes de l'ONUCI à indiqué « ils ont tous accepté d'être démobilisés et nous les avons acheminés sur le site de désarmement en deux vague » [...] ».

Après l'insurrection : Gbagbo à Séguéla le 14 juillet
Fraternité Matin –
« Le Président de la République est rentré samedi d'Egypte. Il a félicité son Premier ministre pour la maîtrise de la situation à Séguéla et Vavoua. [...] Dans l'entretien qu'il a accordé à la presse, le Président Gbagbo a annoncé une visite, la semaine prochaine, dans la zone 5 Séguéla qui a été secouée le 28 juin par des mouvements d'ex-combattants des Forces nouvelles. Ceci pour appuyer les efforts du Premier ministre qui a su gérer la situation. «Pour ne pas laisser le Premier ministre seul au front devant ces gens et pour bien montrer l'unité du pays, le lundi 14, je serai à Séguéla. Pour parler aux hommes et leur dire que le temps du désarmement est arrivé et que celui qui ne désarme pas est en dehors de la République et nous le traiterons comme un ennemi de la paix. Je serai le lundi 14 à Séguéla et Vavoua», a-t-il déclaré. Mais auparavant, il n'a pas manqué de féliciter Guillaume Soro et ses collaborateurs, notamment les généraux Bakayoko, Mangou et Kassaraté pour la qualité du travail accompli. «Je voudrais ici remercier et féliciter le Premier ministre qui a pris les décisions qu'il fallait. En décidant d'emmener ceux de Séguéla pour les cantonner à Kani et en les désarmant en même temps, en décidant d'emmener une partie de ceux de Vavoua à Korhogo. De toutes les façons, nos hommes étaient prêts sur la ligne de front à faire mouvement en cas de dérapage, mais Dieu merci, il n'y en a pas eu. La situation est maîtrisée... De même, le Président de la République n'a accordé de considération aux rumeurs dont la presse s'est fait l'écho depuis quelques jours et faisant état de la formation d'un nouveau gouvernement les jours prochains. «Laissez ça tomber, c'est mon problème. Si je le décide et que je signe un décret de remaniement ministériel, vous serez informé», a-t-il soutenu.»

Gbagbo met les éléments de Zackaria en garde
L'inter -
« Les menaces sur le processus de sortie de crise liées aux troubles, depuis quelques semaines, dans la zone 5 des Forces nouvelles, à Vavoua et Séguéla exaspèrent le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Le président de la République n'a pas attendu de souffler de son voyage en Egypte où il a pris part au 11ème sommet de l'Union africaine à Sharm El Scheik, pour se prononcer sur ce désordre de nature à remettre en cause les accords politiques de Ouagadougou en cours d'exécution... « Celui qui ne désarme pas sera considéré comme un ennemi de la République, et donc de la paix, et traité comme tel », a-t-il prévenu en présence de la haute hiérarchie militaire et des membres du gouvernement également présents à l'accueil. Le chef de l'Etat a félicité le Premier ministre Soro et le chef d'Etat major des Forces armées des Forces nouvelles, le Gal Soumaïla Bakayoko ''pour la maîtrise dont ils ont fait preuve dans la gestion des évènements qui ont secoué deux des départements encore sous contrôle de leurs éléments. Il a salué les décisions prises pour rétablir l'ordre et les assurer de la vigilance de ses hommes prépositionnés et prêts à intervenir en cas de nécessité pour préserver le processus de paix de toute autre compromission. « Je recevais des rapports sur la situation deux fois par jour. Ils (Soro et ses hommes) ne sont pas seuls au front. Fort heureusement, il n'y a pas eu de dérapage. Sinon, nos hommes étaient prêts, et le problème aurait été réglé en une journée, mais nous sommes dans un Accord et nous sommes tenus de respecter certaines choses », précise le chef de l'Etat. Selon son analyse de la situation, les problèmes de Séguéla et Vavoua relève des remous de fin de crise pour des gens appelés à être démobilisés et cantonnés. Les soubresauts dans la zone 5 des Forces nouvelles, il faut le rappeler, sont partis de l'indiscipline du commandant ce cette zone, Koné Zackaria, qui a préféré l'exil que de se soumettre au regroupement de ses hommes au cours d'une cérémonie présidée par le Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles en personne. Les fidèles du mythique chef de guerre de Séguéla n'ont jamais admis les décisions de la hiérarchie militaire, exigeant violemment le retour de leur leader local après sa destitution. « On ne sort pas d'une crise comme d'un dîner-gala », fait observer le président de la République, qui n'entend aucunement laisser la chienlit s'installer pour ramener les débats à la case départ. »

Le quotidien L'Intelligent d'Abidjan reprend cet entretien, que le Président Gbagbo a accordé à la presse à son retour d'Egypte où il a pris part au 11ème sommet de l'Union africaine à Sharm El Scheik, sous le titre suivant «Celui qui ne désarme pas sera considéré comme un ennemi de la République »

Don de matériels aux préfets de la région de la vallée de Bandama
Fnci.info –
« [...] Cinq fax –téléphones, avec imprimante et scanner intégrés, constituent le lot de matériels qu'a fait don, le Premier Ministre Guillaume Soro, aux préfets de la région de la vallée du Bandama. Le président de cérémonie de remise de ce don, le ministre Konaté Sidiki, au nom du premier ministre, a indiqué que ce geste fait suite aux deux réunions avec le corps préfectoral de la vallée du Bandama. Au cours de ces réunions qui se sont tenues mercredi et jeudi dernier à Bouaké, les préfets ont fait le point sur leurs conditions de vie et de travail. « Le Premier Ministre est sensible à vos préoccupations. Et pour parer au plus pressé, il a décidé de faire ce don. Pour vous permettre de communiquer avec les autres institutions » a indiqué le président de la cérémonie le ministre Konaté Sidiki qui a ajouté que cela permettra au Premier Ministre d'avancer vers le repositionnement du corps préfectoral. D'autres actions seront menées en faveur du corps préfectoral. « Nous allons faire en sorte que le corps préfectoral des zones CNO, soit à la dimension de l'attente des ivoiriens. » a promis le porte- parole des Forces Nouvelles Konaté Sidiki. Quant aux récipiendaires, par la voix de leur porte parole, M. Bako Digbeu Privat, préfet de Sakassou, ils ont remercié le Premier Ministre, pour non seulement sa disponibilité mais surtout, pour avoir eu une oreille attentive à leurs préoccupations. « L'acte que vous venez de poser, nous va droit au cœur et nous permettra de garder le contact avec la hiérarchie, pour qu'ensemble, nous travaillons pour une sortie heureuse de la crise » a dit le préfet de Sakassou. Rappelons que mercredi, le Premier Ministre et le corps préfectoral de la région de la vallée du Bandama ont passé au peigne fin, les difficultés que rencontrent les préfets dans l'exercice de leurs fonctions. Hier jeudi, c'est le ministre de la fonction publique Hubert Oulaï, qui les a rencontrés pour faire le point de la réhabilitation de leurs résidences et de leurs bureaux. »

Essence, gas-oil et gaz : Les cours mondiaux font flamber les prix / Annoncée depuis près de 3 mois, l'augmentation des prix intervient aujourd'hui
Fraternité Matin –
« Les prix du super sans plomb, du gasoil, du pétrole lampant et du gaz butane connaissent, depuis minuit, une augmentation. Ainsi, le super sans plomb qui était vendu à la pompe à 615 FCFA le litre coûte désormais 795 FCFA (180 FCFA de hausse ou encore 29,27% d'augmentation). Le gasoil, lui a été renchéri de 240 FCFA, passant ainsi de 545 FCFA à 785 FCFA (+44,04%). En ce qui concerne le pétrole lampant, davantage utilisé par le monde rural, le litre passe à 550 FCFA contre 470 précédemment, ce qui représente une majoration de 80 FCFA par litre (soit +17,02 en valeur relative). Ces nouveaux prix ont été rendus publics hier par un communiqué du gouvernement lu par son Secrétaire général, Félix Tyéoulou-Dyéla, au cours du journal télévisé de 13 heures de la première chaîne de la télévision ivoirienne. Avec cet ajustement, le marché représente désormais environ 70% du prix à la pompe et les prélèvements de l'Etat, 19% (sensiblement proche de la TVA supportée par les consommateurs sur les produits). Les nouveaux prix s'étendent également au secteur gaz butane. Ici, la bouteille de 6 kilogrammes (B6) passe à 2000 FCFA contre 1500 anciennement ; celles de 10 kilogrammes (B10) à 3.600 FCFA contre 2800 FCFA ; 12,5 kilogrammes (B12,5) à 4.500 FCFA contre 3500, et B25 à 9.000 FCFA contre 7000, et enfin la bouteille de 26 kilogrammes (B26) à 10.000 FCFA au lieu de 7.840 FCFA. Concernant justement le gaz butane, le gouvernement n'entend plus laisser prospérer son utilisation à des fins de combustible automobile. Il interdit fortement cette pratique qui se développe en Côte d'Ivoire et qui apparaît comme l'une des sources des difficultés d'approvisionnement en gaz des ménages, au-delà des risques que peuvent encourir les utilisateurs de ce produit comme un carburant auto. »

Mme Gbagbo invite les populations du Moyen-Comoé à s'inscrire sur la liste électorale
Abengourou, 06 juil (AIP) –
« La Première dame de Côte d'Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo, a invité, samedi, les populations du Moyen-Comoé à s'inscrire sur les listes électorales, en vue des futures élections. "Celui qui ne sera pas inscrit sur la liste électorale, il n'aura pas de carte nationale d'identité", a prévenu, à la cour royale d'Abengourou, Mme Simone Ehivet Gbagbo qui a précisé que l'enrôlement concerne tous les Ivoiriens. Pour la Première dame qui effectue une tournée dans la région, il est très important que chacun se fasse enrôler pour avoir sa carte d'électeur en donnant les renseignements qui serviront également à faire établir la carte nationale d'identité. L'épouse du Chef de l'Etat a, pour ce faire, demandé aux Ivoiriens d'être vigilants et de veiller sur leurs papiers, car la guerre est arrivée parce qu'il y a eu beaucoup de fraude. Ce même message a été donné par la Première dame dans la commune d'Apprompronou et la sous-préfecture de Yakassé- Féyassé où les populations sont sorties nombreuses pour l'accueillir et lui offrir de nombreux présents."

Arrestation dans la filière café-cacao Mamadou Koulibaly « dribble » les jeunes patriotes
L'inter –
« Alors qu'à Abobo, où il était l'invité du Copaci (Collectif des orateurs des Agoras et parlements de Côte d'Ivoire), les « jeunes patriotes » s'attendaient à un Mamadou Koulibaly « tout feu tout flamme », comme il est de son habitude. Mais c'est une autre personne qu'ils ont découverte. Avec surprise. Quand le maître de cérémonie du parlement d'Abobo présente Mamadou Koulibaly, il piaffe d'inquiétude de voir le député de Koumassi « cracher du feu », notamment sur un certain nombre de sujets, parmi lesquels figurent en bonne place, les arrestations dans la filière café-cacao. « Malheureusement » pour eux, le président de l'Assemblée nationale s'est dérobé, estimant que la justice en train de suivre le dossier. A l'en croire, l'Assemblée nationale avait entamé une procédure visant à entendre tous les patrons des structures impliqués dans la gestion des structures de café-cacao. C'est pendant ces « auditions » que le chef de l'Etat, selon lui, a demandé à la justice d'enclencher une procédure pour faire éclater la vérité. « Souffrez que je n'en parle pas. Nous avions entamé une procédure pour écouter les gérants des structures de café-cacao. Aujourd'hui, la justice suit l'affaire. Nous avons décidé de la laisser faire son travail pour ne pas que les procédures s'entrechoquent » indique-t-il...Il leur a même demandé de se faire enrôler, si l'opération d'identification est lancée. « Ceux qui resteront à la maison n'auront ni carte d'identité, ni carte d'électeur », a-t-il prévenu. Ce qui, à ses yeux, serait dommage, compte tenu du coût élevé des opérations d'identification. « Traditionnellement, pour faire des papiers, c'est gratuit. Dans notre cas, c'est au bas mot, 75 milliards, qu'on aurait pu utiliser pour construire des routes, des hôpitaux, des écoles etc. », déplore-t-il. Avant d'asséner que les cartes d'identité ne justifient rien. « Le papier ne justifie pas l'appartenance d'un individu à un pays. Ce n'est pas la carte d'identité qui fait de toi un citoyen d'un pays. Avoir une carte d'identité ne fait pas de toi un Ivoirien. C'est la foi », a-t-il martelé.