REVUE DE PRESSE DU LUNDI 30 JUIN 2008

30 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 30 JUIN 2008

Communiqué de presse de la Commission Electorale Indépendante (CEI)
Abidjan. net
–« Dans le cadre de la bonne conduite du processus électoral et surtout pour le respect du chronogramme du processus électoral, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a entrepris plusieurs actions dans la semaine du 23 au 28 Juin 2008 pour consolider les opérations déjà amorcées et lancer celles inscrites dans le chronogramme d'actions retenues pour conduire notre pays aux élections. C'est ainsi que : Le vendredi 27 Juin 2008, la CEI a achevé le recrutement des agents électoraux et procédera dès cette semaine à l'analyse des dossiers de candidature en vue de retenir ceux qui remplissent les conditions... Le Président Robert Beugré Mambé et ses collaborateurs ont eu, le vendredi 27 juin 2008 une importante séance de travail avec le ministère de la Justice. Il s'est agi d'œuvrer de sorte à coordonner les chronogrammes d'action sur l'opération de reconstitution des actes de l'état civil...La Commission Electorale Indépendante a, par ailleurs, finalisé les premières moutures des textes d'application du nouveau code électoral. Ces textes seront soumis le plus tôt possible à l'analyse du Bureau de la CEI et de la Commission Centrale de la CEI avant d'être acheminés au gouvernement. [...] ».

Les bailleurs de fonds à propos du processus de paix : Sur 194 milliards attendus des bailleurs, 63 décaissés Laborieux financement du processus
Fraternité Matin
–« Quand le 18 juillet 2007, le tour de table a été bouclé par les représentants des partenaires au développement, présents à «la table ronde des bailleurs de fonds», c'était la grande satisfaction. Alors que le Premier ministre espérait 178 milliards de francs CFA, ce sont plutôt 194 milliards de francs qui ont été exprimés, ou plus exactement promis, pour financer la sortie de crise et les élections. Parmi les principaux donateurs, figuraient la Banque mondiale (60 milliards), le système des Nations unies (39,4 milliards), la Bad (25 milliards), l'Union européenne (39,5 milliards), la France (10, 8 milliards), le Japon (10 milliards). Les membres du gouvernement ivoirien étaient d'autant heureux que la plupart des partenaires au développement ont souhaité la mise en place d'une coordination des contributions à travers un mécanisme commun de financement. C'est alors qu'il a été créé un Panier de fonds confié au Pnud pour la mobilisation et la coordination des contributions, à travers un protocole d'accord signé le 11 octobre 2007. Un an après la table ronde de juillet 2007 et à cinq mois de l'élection présidentielle, le constat, s'il n'est pas amer, n'incite pas pour autant à l'optimisme. Le panier de fonds n'a enregistré que 10 milliards de francs pour le financement des élections et 11 milliards de francs pour le programme de sortie de crise. A ces montants, il faut ajouter 43 milliards hors panier. Soit 63 milliards de francs.Vu la situation, le Premier ministre, Soro Guillaume a entrepris de sensibiliser les bailleurs de fonds. D'où la rencontre du 21 juin dernier pour faire "le point du financement du processus de sortie de crise" lors de laquelle, le ministre des Affaires étrangères, représentant le Premier ministre, a demandé aux partenaires au développement de confirmer leurs promesses de juillet 2007. Et, attirant leur attention sur l'urgence à agir, il leur a fait savoir qu'il fallait maintenant 80 milliards de francs pour couvrir les besoins de financement du programme de sortie de crise pour le reste de l'année 2008. Mais alors, qu'est-ce qui retarde les décaissements ? Certains parlent de «procédures rigoureuses» qui en seraient la cause. Malgré tout, le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, reste optimiste. Lors d'un point de l'exécution des actions du programme, dans le dernier trimestre de l'an dernier, il a fait savoir que les voix qui se sont exprimées lors de la table ronde, étaient des voix crédibles. Pour lui aussi, les lenteurs observées sont le fait des procédures rigoureuses en matière de financement. Premier responsable de la sortie de crise, le gouvernement ne croise pas les bras pour attendre les financements extérieurs. Il essaie tant bien que mal d'accomplir sa part de responsabilité. Au 20 juin 2008, par exemple, l'Etat a décaissé 20 milliards de francs pour le compte de l'opérateur technique Sagem, sur les 40 milliards prévus pour l'année. »

Soulèvement à Vavoua et Séguéla – Hamadou Touré Porte parole de l'ONUCI « Ce sont des situations volatiles »
Soir Info
– « Nous continuions les rencontres avec les différentes parties. Nous avons déjà réussi à contribuer à calmer la situation. I faut maintenant continuer pour que le calme revienne de manière définitive, mais surtout que de tels actes ne recommencent pas parce que le cadre de travail c'est la prévention.
Ça veut dire que la situation s'est calmée depuis hier ?
Oui ! Au moment où je vous parle, oui. Mais comme vous le savez, ce sont des situations volatiles. Il faut continuer à travailler la dessus avec beaucoup de doigté et de patience. »

Insurrection à Vavoua et Séguéla : Des chefs militaires toujours en otages
Fraternité Matin

La journée de samedi a été très mouvementée dans la zone 5 des Forces nouvelles où des soldats favorables au Cdt Koné Zacharia se sont rebellés. Le calme est revenu mais reste encore précaire dans les localités de Séguéla et Vavoua situées dans le centre-ouest du pays, sous contrôle des Forces nouvelles, samedi, aux environs de 17 heures... En fait, une mutinerie a été déclenchée par des ex-combattants des Forces nouvelles, samedi matin pour protester contre des décisions de la hiérarchie et dénoncer leurs conditions de vie. Pour maîtriser la situation, un couvre-feu a même été instauré samedi, de 20h à 6h du matin à Séguéla et l'axe Vavoua-Daloa a été fermé. Les griefs des rebelles portent sur le non paiement, par le gouvernement, des primes d'allocations forfaitaires aux ex-combattants démobilisés ; les difficultés de réinsertion, une mission dévolue au Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) et au Service civique ; les changements intervenus dans le commandement militaire après le limogeage de l'ex-commandant de la zone 5, le Cdt Koné Zacharia... Les affrontements auraient fait un tué du côté des ex-combattants et deux blessés. Des hommes de Koné Zacharia se sont réfugiés au camp «génie», selon les mêmes sources, à la suite de «la médiation» faite par la force Licorne. Cependant, certains craignant des représailles, auraient demandé, a rapporté RFI, dimanche matin, la protection des Forces impartiales. A Séguéla, la résidence du commandant de zone par intérim, Cdt Ouattara Issiaka, a été attaquée par des insurgés en armes. Ils ont également tenté de contrôler le quartier général mais sans succès...A Vavoua, le commandant de secteur, Hié Charles, et trois autres chefs militaires ont été pris en otage et sont toujours aux mains des insurgés, selon une source militaire et des habitants joints par téléphone dimanche matin...Les mutins disent attendre le Cdt de la zone 3 Bouaké, Chérif Ousmane, pour entamer les négociations. Les populations de Vavoua qui ont tenté, samedi et dimanche matin, de quitter la ville pour Daloa en ont été empêchées, selon nos sources. En revanche, le corps préfectoral a pu être évacué par les forces impartiales. »

Fraternité Matin indique dans un autre article : « Abdoulaye Koné : (Porte-parole des mutins de Vavoua) : "Les décisions ne nous plaisent pas" Nous sommes dans les rues, nous n'allons pas rentrer dans les casernes tant que nos revendications ne seront pas prises en compte. Nous avons pris des militaires en otage et tant que nos revendications ne seront pas prises en compte, nous n'allons pas les relâcher. [...]
Que revendiquez-vous exactement?
Ce sont les décisions du nouveau commandant de zone qui ne nous plaisent pas. Nous constatons que nos dotations en riz ont été supprimées ; et il y a eu des relèves. Des intendants ont été relevés de leur poste, il y a eu des changements par-ci, par-là ; et tout dernièrement, il a décidé de changer tous les chefs de poste qui étaient sur les lignes de front. Nous aimerions que le commandant Wattao laisse tous les commandants de force sur ces lignes parce qu'il a dit au départ qu'il n'était pas venu pour relever qui que ce soit de son poste. Etant entendu que tous appartiennent aux Forces nouvelles, il n'y a pas d'un côté, éléments de Zacharia et de l'autre, des éléments de Wattao. Donc qu'il tienne parole. »

Affrontements à Vavoua et Séguéla - Un mort, plusieurs blessés et 4 personnes enlevées
Le Patriote
–« Le sang a encore coulé. Dans la matinée du samedi 28 juin dernier, les villes de Vavoua et Séguéla ont été le théâtre de violents combats entre des soldats des Forces armées des Forces Nouvelles. D'un côté, des éléments proches de l'ex-chef de guerre Koné Zakaria et en face, des éléments fidèles à l'actuel Commandant de la zone 5 et chef d'Etat-major adjoint des FAFN, Issiaka Ouattara alias ''Wattao''. Selon des témoignages sur place, c'est d'abord à Vavoua qu'un groupe de soldats mécontents décide, aux environs de 8 heures, de se soulever pour protester contre la nomination de nouveaux chefs dans leur zone, en remplacement de ceux installés par Koné Zakaria. Armes aux poings, ils réclament également le paiement régulier des primes de démobilisation. Et demandent enfin le départ du Commandant Wattao de la zone 5 et le retour aux affaires de l'ex-Commandant Koné Zakaria. Un acte que les éléments de Wattao vont considérer comme une mutinerie. Et très vite le feu est mis aux poudres. Les tirs d'armes à feu s'intensifient durant environ une heure d'horloge. Les populations civiles, prises entre deux feux, décident de se terrer chez elles. Commerces et transports sont bloqués. Toujours selon nos sources, les ''mutins'' réussissent à prendre en otage quatre de leurs responsables locaux. Il s'agit du Lieutenant Mamadou Silué, Directeur de cabinet du Commandant Wattao, du Commandant du secteur de Vavoua, Charles Hié, du chef de sécurité Yéo Dramane alias ''Cimétière'' et d'un certain Koné Daouda alias ''Konda''. « Nous avons des militaires en otages, tant que nos revendications ne sont pas prises en compte, nous ne les relâcherons pas », soutient le porte-parole des insurgés, le caporal Abdoulaye Koné alias ''Ablo'', interrogé par RFI.
Quelques temps après Vavoua, soit vers 10 heures, la vague de combats entre pro-Zacharia et pro-Wattao atteint la ville de Zéguéla, située à près de 70 kilomètres de Vavoua. Là, les soldats mécontents décident de foncer directement vers la résidence de Wattao. Ce dernier, tout comme les autres Commandants de zone, se trouvait en ce moment à Bouaké dans le cadre d'une rencontre de la haute hiérarchie militaire des Forces Nouvelles. Selon nos sources, les combats ont été encore plus rudes qu'à Vavoua. Ainsi, des soldats ont quitté Bouaké et Man pour aller sécuriser la zone de Séguéla. « Ils (les insurgés) ont réussi à arracher un fusil mitraillette (FM) aux hommes de Wattao. Mais ces derniers ont pu abattre l'un d'entre eux et faire au moins six prisonniers », indiquent nos sources...Ces affrontements ont fait au total un mort et plusieurs blessés, en plus des otages. Hier dimanche, au moment où nous mettions sous presse, le Commandant Wattao faisait son entrée à Séguéla. Le numéro 2 de l'Etat-major FAFN a ordonné à ses hommes de ne plus tirer. « Nous sommes en période de paix, nous ne voulons pas aggraver la situation», a-t-il tempéré dès son arrivée. »

Soro aux FAFN : "On risque de se discréditer"
Fraternité Matin
– « Le Premier ministre a saisi la célébration du souvenir de l'attentat contre son avion pour rappeler les Forces nouvelles à l'ordre, à Bouake. Le Premier ministre et Secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), Guillaume Kigbafori Soro, a crié, hier à Bouaké, son indignation, sa déception et sa colère aux éléments des Fn, fauteurs de «troubles» (dixit) dans cette ville et à Séguéla. «Si l'on veut manifester, on manifeste dans l'ordre», s'est-il énervé. M. Soro s'exprimait ainsi sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké, à la cérémonie de prières œcuméniques. A l'occasion de la commémoration de l'attentat dont il a été victime sur cet aéroport le 29 juin 2007... Le chef des Fn a regretté les dérives auxquelles leur mouvement a abouti. Aussi, faisant allusion aux manifestations qui ont fait un mort le 28 juin à Séguéla, il a dit ne pas comprendre que des éléments des Fn continuent encore de traumatiser les populations dans leurs zones. «Je suis désolé. Parce qu'une décision militaire (le relèvement d'un chef militaire de son poste. Ndlr) qui est mal ressentie ne doit pas donner lieu ou occasion à perturber la quiétude des populations. Ça, on s'y prend mal et l'on risque de se dis-cré-di-ter en termes de Forces nouvelles.... Du reste, M. Soro a expliqué que le retard dans le paiement des primes est dû uniquement à des difficultés de trésorerie de l'Etat. «Nous sommes dans une situation financière difficile au niveau de l'Etat (...) Je suis à un niveau de responsabilité qui fait que je suis témoin de ce qu'il y a des difficultés de trésorerie», a-t-il confié. Puis, il a promis que l'Etat tiendra tous les engagements qu'il a pris devant les militaires dans le cadre de l'Accord politique de Ouagadougou (APO). Mieux, le Premier ministre a rassuré les Ivoiriens que le calme va définitivement revenir entre les Fn et qu'ils poursuivront ensemble la marche sur le chemin de la paix, dans le cadre de l'APO. Pour lui, cela est une condition de la survie des Fn. «Eux tous savent très bien qu'on est tous condamnés à être solidaires. [...] ».

Guillaume Soro aux ex-combattants FAFN : "Nous devons garder la cohésion"
Le Patriote
– « Le Premier ministre était, ce week-end à Bouaké, pour commémorer l'anniversaire de l'attentat dont il a été victime il y a un an. Avant de regagner Abidjan, dans l'après-midi d'hier, il a fait une déclaration depuis Bouaké. Guillaume Soro en a profité pour se prononcer sur les évènements malheureux qui ont secoué les villes de Vavoua et Séguéla, le samedi dernier. La cohésion doit demeurer Malheureusement, les jeunes qui sont sortis, sont eux-mêmes allés ouvrir le feu sur des positions où il y a eu malheureusement des échanges de tirs et nous avons déploré un mort. Donc les Forces Impartiales m'ont appelées pour me dire que les jeunes qui étaient sortis demandaient leurs protections. J'ai donc demandé de les protéger car l'objectif n'est pas de se tirer dessus, ou que nous nous entretuons. S'ils veulent la protection, je suis d'accord, pourvu que le calme et la discipline reviennent. C'est après cela que les Forces Impartiales ont pu sécuriser ceux qui étaient sortis. J'ai moi-même appelé pour dire que je ne voulais pas de course-poursuite dans la ville, que chacun reste chez lui et que les choses se déroulent dans la sérénité. Vous savez que l'Union Africaine, se réunie en Egypte donc on m'a appelé de là-bas, j'ai le Président de la République, j'ai le facilitateur, j'ai eu les uns et les autres pour leur faire un compte-rendu, pour leur dire que nous entendons gérer cette affaire dans la discipline et dans la maturité et que les choses se déroulaient très bien. Voilà l'information, il n'y a rien à cacher, il faut que les Ivoiriens sachent ce qui se passe. Il faut que les Ivoiriens sachent quels sont les soucis du Premier Ministre, quels sont ses problèmes, car peut-être qu'en les connaissant, vous pourriez m'aider à les régler et à trouver des solutions. Je vais conclure sur quelque chose de très fort et je l'ai déjà dit aux responsables des Forces Nouvelles hier, je veux que la discipline et l'ordre revienne sur l'ensemble de leurs régions. C'est pour une question de crédibilité des Forces Nouvelles dans un processus librement consenti. Cela me parait extrêmement important. J'ai demandé au Général Bakayoko de prendre des mesures et ces mesures vont être prises mais nous devons continuer d'avancer. Chaque chef peut dire à ses éléments que les engagements du gouvernement seront tenus ; nous tiendrons nos engagements. S'il y a des changements, nous vous le dirons. [...] ».

Bouake : Commémoration de l'attentat du 29 juin 2007 Mgr Ahouana à Guillaume Soro : « Dites à toutes vos unités que la paix « s'impose à nous »
Le Nouveau réveil
– « [...] Prière a été faite a été faite pour le Premier ministre et que pour que la paix s'enracine en Côte d'Ivoire. Au cours de cette célébration eucharistique, l'archevêque de Bouaké s'est adressé au Forces Nouvelles et en particulier au Premier ministre. [...] Je crois que vous avez fait un bon choix et je sais que ce choix comporte des risques. [...] Je souhaite qu'à votre niveau vous mainteniez le lien. Le lien entre le sommet et la base dans le dialogue dans une solidarité, dans une communion et dans une communication de sorte que lorsque vous donnez des instructions, ces instructions soient accomplies, que ces instructions deviennent effectives. Ne vous lassez pas de maintenir ce lien, ce lien est vital dans le processus de paix. [...] Monsieur le premier ministre, voici juste la petite exhortation que je voulais faire ce matin [...] ».

Force Licorne: Le Gal Clément-Bollet s'en va
L'inter
– « [...] De force de maintien de la paix, les soldats de la Licorne se sont illustrés en force de reconstruction post-crise, donnant ainsi un coup de main, mais aussi le ton aux autorités ivoiriennes occupées pour le moment à exécuter le plan de paix auquel ont convenu les protagonistes du conflit du 19 septembre 2002. Le samedi 12 juillet prochain, le Gal Bruno Clément-Bollet dira définitivement adieu à la Côte d'Ivoire qu'il quittera pour regagner sa France natale, après avoir inscrit son nom dans les annales de la restauration de la paix dans ce pays. [...] ».