REVUE DE PRESSE DU LUNDI 3 NOVEMBRE 2008

3 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 3 NOVEMBRE 2008

Identification - L'opération démarre bientôt à Bouaké
Le Patriote
– « Dans le cadre du bon déroulement des opérations d'identification de la population et du recensement électoral, la CEI et les autres structures en charge du processus en accord avec le Premier Ministre avaient suspendu lesdites opérations en vue de clarifier un certain nombre de questions qui trouvent leur réponse dans la circulaire du Chef de Gouvernement. Il convient de souligner que des dispositions ont été prises pour vulgariser davantage cette circulaire, importante, pour la bonne marche et la compréhension du processus. Celles-ci seront renforcées dans les jours à venir. Depuis le mardi dernier le processus a repris normalement dans les 774 centres de collecte que compte le District d'Abidjan. La CEI et les structures en charge du processus électoral félicitent et encouragent les Agents d'enrôlement pour leur sens élevé du civisme et du patriotisme et les invitent par la même occasion à redoubler d'ardeur et de vigilance dans leur tâche quotidienne. La CEI et les autres structures partenaires expriment leur reconnaissance aux Forces de Défense et de Sécurité pour leur esprit républicain à travers leur forte présence sur le terrain des opérations qui rassure non seulement les Agents techniques mais aussi et surtout les pétitionnaires. Elles informent par ailleurs, les populations de l'intérieur du pays que tout est actuellement en train d'être mis en œuvre pour permettre le démarrage de l'opération. A cet effet, la région de Bouaké a été retenue pour la prochaine phase de lancement qui est prévue pour les prochains jours. Le Premier Ministre, la CEI, la CNSI et les structures techniques continuent d'œuvrer pour que tous les ivoiriens, sans exclusive, qui remplissent les conditions, figurent sur la nouvelle liste électorale 2008 et aient leur carte d'électeur et leur carte nationale d'identité. Par ailleurs, la CEI rappelle une fois de plus aux leaders politiques, aux organisations de la société civile, aux journalistes et professionnels des médias qu'ils ont librement signé des engagements devant l'histoire. Elle les exhorte donc chacun en ce qui le concerne, à respecter sa signature en appuyant dans le sens positif le processus et à éviter de fragiliser à travers des discours et des écrits incendiaires, la paix sociale. La CEI envisage, selon la gravité des propos et des écrits, de prendre l'opinion nationale et internationale à témoin et de se référer au Secrétaire Général des Nations Unies et aux instances de régulation de la presse et de l'audio-visuelle. La Commission Electorale Indépendante remercie et exprime sa profonde gratitude au Président de la République, au Premier Ministre, à la Communauté nationale et Internationale pour leur soutien sans faille au processus de sortie définitive de crise par l'organisation d'élections répondant aux normes internationales. »

Identification : Mambé promet des sanctions
Fraternité Matin
– « Dans le repérage quotidien, nous avons découvert, sur rapport de la Sagem, dans une de leurs valises, que des agents ont fait des enrôlements en dehors des heures indiquées. Un travail entrepris avec la Sagem, nous a permis de repérer les heures exactes de fermeture de la première phase de l'opération et celles exactes d'ouverture et de fermeture de la deuxième phase de l'opération. Des forces de l'ordre ont été saisies pour une enquête et des sanctions tomberont». Ces propos sont du président de la Commission électorale indépendante (Cei), Beugré Mambé. Il les a tenus samedi dernier sur le plateau du journal télévisé de 20h. A cette occasion, il a rassuré la population que des dispositions rigoureuses sont prises par la Cei et toutes les structures techniques chargées de l'opération pour détecter les fraudes. Parce qu'il sait que les Ivoiriens veulent une opération propre, le président de la Cei a indiqué que le mécanisme d'enrôlement tel qu'il a été conçu, est techniquement très performant et extrêmement rigoureux. C'est pourquoi il les invite à faire confiance à son équipe. «Il y aura certes des velléités de fraude mais les fraudeurs se feront toujours prendre», promet-il. Avant d'ajouter que le mécanisme de traitement des dossiers de l'enrôlement n'est que le premier stade de l'opération, qui en comporte au moins six. Le dernier stade étant celui des contrôles où tous ceux qui voudront s'assurer de la qualité de la liste électorale pourront le faire aisément. Et se prononcer sur la régularité de l'inscription de tout individu y figurant. Il s'est réjoui du concours apporté par les forces de l'ordre à la stabilisation de cette opération, depuis la reprise. Et les a félicités d'avoir compris que ''cette opération est d'une grande envergure'', Toutefois le président Mambé les a appelé à plus de vigilance et de rigueur dans le travail. »

Des agents d'identification en grève...
L'inter
– « Malgré les assurances données par le Premier ministre ivoirien et le président de la Cei, le spectre de la fraude sur la nationalité ivoirienne continue de planer sur l'opération d'identification en cours. Si au début des opérations, l'on craignait de la part des pétitionnaires une tentative de fraude, la suspicion s'est agrandie pour s'installer dans le camp des agents recenseurs. Du moins, si l'on s'en tient à ce qui s'est passé le jeudi 31 octobre dans un centre de collecte à Koumassi. Beugré Cécile, agent Oni, a été déférée sans autre forme de procès, à la Maca (Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan), pendant qu'elle était à la tâche. Ayant débarqué avec la Police et des organes de presse dans son centre d'enrôlement, la Cei a fait arrêter Beugré Cécile pour, dit-on, complicité de fraude sur la nationalité. Mais comment en est-on arrivé là ? Selon un collègue de la victime, Beugré Cécile a reçu dans le cadre de son travail, le pétitionnaire nommé Sanfo Ismaïla (Voir l'extrait d'acte de naissance en fac-similé ». Après que ce dernier eut présenté son extrait d'acte de naissance délivré par la mairie de Treichville le 25 septembre 1978 et enregistré sous le numéro 10096, comme l'exige la circulaire du Premier ministre, l'agent Oni lui demande les renseignements suivants : « date et lieu de naissance de ton père ». Sanfo Ismaïla répond qu'il ne sait rien de tout cela. « Date et lieu de naissance de ta mère », revient encore à la charge, Beugré Cécile. « Ma mère est née au Burkina Faso », rétorque le pétitionnaire. Comme le stipule encore la circulaire, Beugré Cécile remplit le formulaire du pétitionnaire, en prenant soin d'y marquer : Lieu de naissance du père : inconnu. Date de naissance 1850. Mais les choses vont se gâter lorsque la Cei, accompagnée d'organes de presse et d'agents de police, débarque sur les lieux pour mettre le grappin sur Beugré Cécile. Le pétitionnaire, retrouvé entre-temps, a dit devant les caméras de la télévision nationale, avoir décliné son identité à l'agent Oni, qui malgré tout, l'a enrôlé. Pour sa défense, Beugré Cécile n'a rien eu à dire aux hommes de médias. Sans doute, surprise par la rapidité des événements. Une autre source nous a indiqué que Cécile a été dénoncée par l'un de ses collègues, qui a aussitôt prévenu la Cei, lui faisant croire qu'un étranger vient volontairement d'être enregistré par un agent. Qu'à cela ne tienne, Cécile est rapidement déférée à la Maca. Ses camarades, surpris et choqués par la célérité de la procédure, piquent la mouche et décident de soutenir leur camarade.
« Une peur mal contenue » Une grève est donc déclenchée séance tenante à Koumassi par les agents recenseurs, pour protester contre l'arrestation d'un des leurs. « Tant que notre camarade, qui n'a rien à voir avec cette affaire n'est pas relâchée, nous n'enrôlerons personne dans nos centres », ont exigé des agents Oni, rencontrés sur les lieux. Selon l'un d'entre eux, la manière dont la Cei s'y est prise est suspecte et cache une peur mal contenue. Selon lui, pourquoi s'empresser d'arrêter un agent de l'Oni qui a fait son travail selon les règles commises en la matière ? « Elle a agi comme le stipule la circulaire. Si le pétitionnaire présente les pièces requises, doit-on refuser de le recenser sous le prétexte que son patronyme prête au doute ? », s'est interrogé cet agent Oni de Koumassi. Des commissaires de la Cei se posent encore des questions sur la procédure utilisée par la Cei, qu'ils trouvent pour le moins suspecte. « Que veut prouver la Cei, en brandissant Beugré Cécile comme un trophée de fraude ? Pourquoi médiatiser une affaire qui n'a pas sa raison d'être ? », ont-ils douté. Et pourtant, soutiennent ces commissaires, Mambé soutient mordicus que la Cei dispose d'une batterie de mesures pouvant permettre en aval de débusquer tous les fraudeurs. « Si comme l'indique Mambé, il y a des moyens d'extirper les fraudeurs des rangs des nationaux à la fin du processus, pourquoi s'empresser maintenant d'arrêter un agent avec un tel accent médiatique ? Nous ne sommes pas des policiers et nous n'avons aucune expertise pour reconnaître un fraudeur. Nous faisons notre travail comme la circulaire nous l'indique, et qu'on arrête de vouloir faire des agent recenseurs, des policiers. Ce ne sera pas bon pour le reste du processus », a prévenu un agent Oni. Selon une source d'information, Beugré Cécile pourrait être relâchée ce lundi, afin de permettre aux agents recenseurs de Koumassi de reprendre leur travail. »

Communiqué de la Primature : Les ressortissants de la Cedeao, même nés en Côte d'Ivoire ne sont pas concernés par le recensement
Fraternité Matin
– «
« Le Premier Ministre, Monsieur Guillaume Kigbafori SORO et le Président de la Commission EIectorale Indépendante, Monsieur Robert Mambé BEUGRE, portent à la connaissance des populations qu`il revient de manière récurrente que des citoyens ressortissants de pays membres de la CEDEAO se présentent dans des centres de collecte pour prendre part aux opérations d`identification et de recensement électoral en cours actuellement. Le Premier Ministre et le Président de la Commission Electorale Indépendante tiennent à rappeler que l`enrôlement ne concerne que les citoyens ivoiriens et les étrangers hors de l`espace CEDEAO. La carte de séjour ayant été supprimée par l`ordonnance N°2007-604 du 8 novembre 2007 prise en Conseil des ministres, désormais, les ressortissants de l`espace CEDEAO séjournent en Côte d`Ivoire seulement avec les titres d`identité délivrés par leurs pays respectifs. En conséquence de ce qui précède, le Premier Ministre et le Président de la Commission Electorale Indépendante tiennent à informer les ressortissants du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo qu`ils ne doivent en aucune façon prendre part aux opérations d`identification et de recensement électoral en cours, même s`ils sont nés en Cote d`Ivoire. Le Premier Ministre et le Président de la Commission Electorale Indépendante demandent aux représentations diplomatiques des 14 pays de l`espace CEDEAO cités ci-dessus de s`impliquer dans la sensibilisation de leurs citoyens pour éviter à ceux-ci de s`exposer à des poursuites judiciaires par leur participation au processus d`enrôlement en cours. Toutefois, les étrangers ayant acquis la nationalité ivoirienne par naturalisation ou par mariage peuvent également se présenter dans les centres de collecte, munis, selon le cas, du décret de naturalisation ou de l`acte de mariage. Par ailleurs, le Premier Ministre et le Président de la Commission Electorale Indépendante exhortent les chefs de centre de collecte à veiller à l`application stricte de la circulaire du 21 octobre 2008. Tout manquement sera sanctionné. »

Bientôt un arrêté d'expulsion du territoire national contre les fraudeurs
Gbagbo aux populations du Denguélé « Vous aurez plus de fraudeurs »
L'inter
– « Le président Laurent Gbagbo a annoncé le vendredi 31 octobre 2008 dernier son intention d'expulser du territoire national les fraudeurs sur la nationalité. Cela à partir d'un arrêté qui sera pris. '' On continue d'arrêter les fraudeurs. Pourtant, j'ai reçu tous nos compatriotes de la Cedeao, je leur ai dit, ce n'est pas pour vous. Pour vous, j'ai supprimé la carte de séjour. Aujourd'hui, vous pouvez circuler avec vos cartes d'identité guinéennes, maliennes, burkinabés, il ne vous arrivera rien. Pourtant, certains continuent de frauder. On va les renvoyer chez eux, parce qu'il n'y a plus de place en prison. On va prendre un arrêté d'expulsion '', a annoncé le chef de l'Etat. Il était face aux populations du Denguelé venues lui rendre visite au Palais du Plateau. En dépit de sa détermination à traquer les fraudeurs, le président Gbagbo a exhorté les populations à aller s'inscrire. Il a particulièrement insisté sur l'inscription des ressortissants du Denguélé, avec qui il pourrait y avoir quelques problèmes. '' Que tous les Ivoiriens aillent se faire inscrire. Mais vous à Odienné, à Samatiguila, à Minignan..., vous avez plus de problèmes que nous, parce que vous aurez plus de fraudeurs. Vous aurez plus de problèmes, mais ne vous découragez pas '', a-t-il indiqué. En le disant, le président Gbagbo a dépeint la situation des populations d'Odienné qui lui a été décrite lorsqu'il était à l'opposition. '' Nous étions à Minignan, et quelqu'un m'a dit, Gbagbo aide-nous, parce que où nous sommes ici, nous ne sommes ni Maliens, ni Guinéens, mais la Côte d'Ivoire nous a laissé tomber ''. Le chef de l'Etat dit vouloir réparer ce tort. D'où l'exhortation à se faire identifier et à s'inscrire sur la liste électorale. Aussi a-t-il rassuré ces populations que tous ceux qui seront inscrits auront automatiquement leurs cartes d'identité. '' C'est parce que les gouvernements passés ne faisaient pas cela qu'on avait des problèmes. Dites à nos frères de Minignan, de Goulia, de Tienko... que la Côte d'Ivoire ne les a pas oubliés, ne les a pas rejetés. La Côte d'Ivoire leur tend la main. C'est à partir de ce moment qu'ils vont comprendre que la Côte d'Ivoire les intègre, quand ils vont recevoir leurs cartes d'identité '', a rassuré le président Gbagbo. '' Dites à vos frères qui sont Ivoiriens qu'on leur donnera la preuve qu'ils sont Ivoiriens. Et que ce n'est pas dans la guerre civile qu'ils vont trouver la nationalité ivoirienne. Ca ne va pas aller loin '', a martelé le chef de l'Etat par la suite. Poursuivant, il a expliqué l'importance de l'identification et de l'inscription sur la liste électorale qui permet à la fois d'avoir la carte d'électeur et la carte nationale d'identité. '' Il faut que tous nos frères s'inscrivent, que tous nos compatriotes s'inscrivent. Peu importe celui pour qui tu vas voter. Maintenant si tu ne veux pas aller voter, tu peux ne pas aller voter, le vote n'est pas obligatoire. Mais inscris-toi, ça te donnera au moins ta carte d'identité '', a insisté le chef de l'Etat."

Identification générale des populations - Gbagbo ressort la carte du délit de patronyme
Le Patriote
– « Il n'a pas perdu la main. Le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo continue dans la culture du délit de patronyme. Vendredi dernier, devant les populations du grand Denguélé il a eu du mal à étouffer ses sentiments. « Que tous les ivoiriens aillent se faire inscrire. Mais, vous, à Odienné, à Samatiguila, à Minignan..., vous avez plus de problèmes que nous, parce que vous aurez plus de fraudeurs. On continue d'arrêter des fraudeurs ; mais, pourtant j'ai reçu tous nos compatriotes de la CEDEAO, je leur ai dit : « ce n'est pas pour vous ». Pour vous, j'ai supprimé la carte de séjour. Aujourd'hui, vous pouvez circuler avec vos cartes d'identité guinéennes, maliennes, burkinabés, il ne vous arrivera rien », a cru bon déclarer Laurent Gbagbo. Le sous –entendu est clair : les fraudeurs de la nationalité ivoirienne sont (en majorité) au Nord de la Côte d'Ivoire, ils sont (en majorité) des Malinkés, ils ont tous (en majorité) des noms à consonance nordiste, ils sont (en majorité) en long boubou. Une thèse des ''Agoras'' et autres ''Parlements'' (des parloirs en réalité), promus depuis 2002 par le régime Gbagbo. Le Président du FPI, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, a d'ailleurs fait récemment le tour de ces officines de l'intoxication et du mensonge, pour tenir sensiblement le même discours. Tout se passe comme si le Chef de l'Etat le leader de son parti avait un agenda commun. Mais que le Président du FPI, en dépit des restrictions constitutionnelles, tienne un tel discours n'est ni nouveau ni officiel, mais de la bouche du Chef de l'Etat c'est quasiment un sacrilège. Un chef, doit être un fédérateur. Il ne doit donner l'opportunité à aucune partie du peuple pour brimer une autre. Mais ici, le Chef de l'Etat donne presqu'un blanc seing pour que tous les Touré, Kamagaté, les Ouattara etc. soit soumis à plus de contrôle qu'aux autres Koudou, Gbagbo, Affi, Kouablan, Kouamé etc. En quoi est-ce qu'un Ouattara est d'une nationalité plus douteuse qu'un Gbagbo ? Le Chef de l'Etat est (encore) au délit de patronyme. Il n'a donc pas changé. C'est donc à raison que ses partisans ont entravé ces derniers jours le bon déroulement de l'opération d'identification. Malgré les bonnes volontés, reste à voir si l'identification va continuer sans que les mêmes expriment à nouveau leur intime conviction. »

500 ex-combattants de Lima rejoignent le Rdr
L'inter
– « Ils sont 500 ex-combattants de la milice Lima de Toulepleu à avoir rejoint les rangs du parti d'Alassane Ouattara. Samedi 1er novembre dernier, une vingtaine d'entre eux ont été présentés dans un hôtel à Marcory, à l'occasion de la sortie officielle de l'Union des jeunes patriotes pour la victoire d'ADO (Ujpv-Ado). Bruyants et enthousiastes, ces ex-combattants de Lima, ont dit avoir désormais pris fait et cause pour le Rdr et son président après avoir été mal récompensés des sacrifices qu'ils ont consentis pour la défense de l'actuel régime. « Vu que notre action a largement profité au régime moribond du Front populaire ivoirien, qui n'a pas su reconnaître notre mérite ; vu que des dirigeants du Fpi de Toulepleu se sont maladroitement servis de notre combat pour s'enrichir », a notamment avancé leur porte-parole, Patrice-Medard Teni alias « général Medard », pour justifier leur décision de s'engager désormais aux côtés du président du Rdr. A sa suite, Anthelme Péhé, au nom d'un groupe de jeunes patriotes qui ont désormais épousé la cause du Rdr, a donné les raisons de ce choix : « Au terme de notre action qui a largement profité aux tenants actuels du pouvoir, nous étions persuadés que ces derniers reconnaîtraient notre mérite. Mais que non ! C'est maintenant même que nous connaissons les pires atrocités de notre existence du fait de ce pouvoir...Face à cette gestion hasardeuse des affaires de l'Etat, nous jeunes du département de Toulepleu, réunis au sein de l'Ujpv-Ado, avons pris nos responsabilités en rejoignant désormais les rangs du Rdr. ». A toutes ces recrues, se sont jointes des jeunes filles originaires de Toulépleu, réunies au sein du Mouvement des jeunes filles dynamiques pour les actions républicaines. En leur nom, Mlle Emma Diapo a expliqué le sens de leur engagement aux côtés du leader du Rdr. « On a raconté beaucoup de choses sur ADO. Nous avons décidé de nous libérer du joug de ceux qui nous tenaient dans la torpeur. », a dit cette étudiante en droit. Quand ils prendront la parole, les ministres Hamed Bakayoko et Cissé Bacongo, tous les deux parrains de la cérémonie, rendront hommage à Mme Anne Désirée Oulotto, directrice départementale de campagne d'Alassane Ouattara à Toulepleu, celle qui a favorisé l'adhésion de tous ces jeunes aux idéaux du Rdr. « Dans quelques jours, quelques semaines ou mois, vous verrez des revirements spectaculaires. Il y en a d'autres qui sont dans l'antichambre. Vous verrez des gens qui ont été des leaders de premier plan vous dire bientôt que c'est ADO qui est la solution de la Côte d'Ivoire. », a révélé Hamed Bakayoko, pour qui l'heure a sonné pour le président du Rdr. « Je peux vous assurer que 2009 sera notre année. On avait donné 10 ans à Alassane Ouattara avant d'y arriver et comme les élections auront lieu en 2009, cela fera 10 ans après qu'il a été installé à la tête du Rdr. », a-t-il dit en substance. Pour sa part, le ministre Bacongo a puisé dans son ouvrage « Alassane Ouattara/ Une vie singulière », des exemples pour montrer l'humanisme de l'homme et la rigueur dont il fait preuve dans la gestion des affaires de l'Etat."

Après avoir participé à la rébellion : Dacoury-Tabley exprime ses regrets
Fraternité Matin
– « Le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, secrétaire général adjoint des Forces nouvelles, est retourné dans son village après six ans de mise en quarantaine. Il est exactement 12 h 08 quand le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, secrétaire général adjoint des Forces nouvelles, Louis-André Dacoury-Tabley, s'adresse à ses parents. Il le fait en langue du terroir, c'est-à-dire en bété. Notre voisin, fils de la région, Tchéléo Okou Jérome (qui se trouve être l'un des artisans des retrouvailles entre le ministre et ses parents), nous traduit le message en français. Le ministre présente sa délégation officielle puis demande à l'assistance d'observer avec lui une minute de silence à la mémoire de tous les fils et toutes les filles du village qui sont morts depuis qu'il n'y vient plus. Tout le monde se lève. Après ce temps de prière, il exprime sa joie de se retrouver parmi les siens, sur les terres de ses ancêtres. Il remercie les fils du village qui, par quatre fois, sont allés le voir à Abidjan pour lui demander de revenir à Kpapékou. Il s'agit notamment du gendarme à la retraite, Djédjé Etienne (président du Comité de réconciliation et de paix sous le Fromager, créé à l'effet de réconcilier Dacoury et le village) et du chef de village, Madou Kadji Joachim. Finie cette marque de reconnaissance, il se lance dans des explications : «Vous me connaissez. C'est moi, le même... Le Fpi, c'est moi qui l'ai créé. Celui qui dit que je l'ai trouvé au Fpi, qu'il se désigne». Les populations applaudissent. De nombreux visages retrouvent le sourire. Le numéro deux des Forces nouvelles continue : «On était là quand j'ai constaté que les choses se gâtaient. Mon frère (Laurent Gbagbo, alors Président du Fpi, qu'il n'a pas cité nommément. Ndlr) et moi, on ne se comprenait plus. Et je suis plusieurs fois venu vous le dire. C'était pour que vous interveniez. Je n'ai pas eu de suite. Vous n'avez pas réagi. Vous vous êtes plutôt rangés du côté de l'autre partie. Je me suis dit que j'étais seul et je me suis retiré. Je ne voulais pas faire de palabre avec qui que ce soit». Louis-André Dacoury-Tabley est donc parti...Pour un jour, se retrouver avec l'ex-rébellion. Aujourd'hui, il confesse : «Il y a des fois où l'on croit aller dans la bonne direction. Mais après, on constate que c'est le contraire». L'atmosphère s'alourdit. L'orateur ajoute aussitôt : «Je reviens en famille pour vous demander pardon. Je viens vous demander pardon pour tout ce qui s'est passé». Les visages se décrispent. De vives ovations et des cris de joie se font entendre. Le mot «pardon» y est certainement pour beaucoup. [...] ».