REVUE DE PRESSE DU LUNDI 3 MAI 2010

3 mai 2010

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 3 MAI 2010







Reprise du
contentieux de la liste électorale le 10 mai prochain




Agence ivoirienne
de presse (AIP) 
-
Le contentieux de la liste électorale va reprendre le 10 mai prochain, annonce
un communiqué conjoint du Premier ministre et du Président de la Commission
électorale indépendante (CEI) dont copie est parvenue à l'AIP lundi. Après sa
suspension, le 10 février dernier, l'opération reprendra afin de permettre aux
personnes se trouvant sur la "liste grise" de fournir des justificatifs pour
figurer sur la liste électorale provisoire. Quant aux 5,3 millions figurant sur
la "liste blanche" feront l'objet d'un traitement plus tard, dans le cadre d'une
deuxième phase, précise le communiqué, soulignant que cette "importante"
décision a été prise en accord avec le président de la République, Laurent
Gbagbo, et de la classe politique consultée au cours de plusieurs séances de
travail.




"Pour une meilleure
prise en charge du contentieux sur la liste barrée, le Premier ministre a pris
l'arrêté n°18/PM/CAB du 30 avril 2010 fixant les mécanismes de gestion des
demandes d'inscription émanant des personnes figurant sur la liste publiée en
marge de la liste électorale provisoire", relève le document, soulignant
l'arrêté institue la mise en place de 415 comités de réclamation auprès des CEI
locales sur l'ensemble du territoire national. Ces Comités de réclamation,
explique-t-on, sont composés de représentants de la CEI, de la CNSI, de l'ONI,
de l'INS et, en qualité d'observateur, celui de Sagem sécurité. "Les Comités de
réclamation disposent de 15 jours, à compter du 10 mai 2010, pour rendre toutes
les décisions" émanant des saisines des pétitionnaires qui sont invités par la
CEI à formuler des réclamations "éventuelles de correction de leur code de
centre de collecte, en cas d'erreur constatée sur la liste barrée". "Les
requérants non satisfaits des décisions des Comités de réclamation pourront
saisir les tribunaux, lors de la deuxième phase du contentieux qui sera
consacrée à la liste électorale provisoire" (...)




 




Présidentielle en
Côte d'Ivoire - Le Président Laurent Gbagbo formel : « Cette année, nous allons
faire les élections » - Ce qu'il pense de la liste blanche




Soir Info  –
Le
président de la République, Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, a
tranché le débat qui a cours sur la tenue ou non des élections présidentielles
en Côte d'Ivoire reportées à maintes reprises. En recevant les travailleurs de
Côte d'Ivoire, le samedi 1er mai 2010 au palais présidentiel du Plateau, il a
tenté de rassurer tous les électeurs ivoiriens. « Cette année, nous allons faire
les élections. Nous sommes plus avancés qu'on ne le croit », s'est voulu
rassurant le Président, tout en fustigeant ceux qui l'accusent de vouloir
retarder l'échéance. Pour lui, la résolution des problèmes de la Côte d'Ivoire
se trouve dans l'application intégrale des accords politiques d'Ouagadougou
(Apo). Revenant sur la fameuse liste électorale de 5, 3 millions de
pétitionnaires, il a balayé du revers de la main toute certification
extérieure : « Est-ce qu'ils savent qui sont ceux qui sont ces 5, 3 millions.
Savent-ils comment cela a été fait ? Cela va être certifié par qui ? Où ? Et
quand ? Qui a certifié ? C'est moi qui certifie. C'est pourquoi, je dis qu'on va
regarder, réviser sérieusement. Nous allons réunifier le pays et nettoyer les
listes électorales car nous voulons des élections justes, transparentes,
inclusives. Nous allons donner une liste propre au nouveau président de la Cei
(Commission électorale indépendante, ndlr). » Par ailleurs, il a révélé avoir
averti l'ancien président de la Cei, Beugré Mambé de ce que seule la méthode de
travail pouvait être consensuelle et non la liste électorale produite. (...) Au
demeurant, le président Laurent Gbagbo veut éviter des élections catastrophiques
aux conséquences dramatiques « Nous ne voulons pas faire des élections et nous
battre. (...) « Si d'ici le 1er août 2010, il n'y a pas d'élections, nous allons
rejeter le grand défilé. Et c'est le président élu qui le fera. Le
cinquantenaire est un jubilé. Que le président sorti des urnes le préside.
Sinon, nous allons nous contenter d'un défilé symbolique ici », a-t-il coupé
court.




 




Fête du
travail/Gbagbo aux Ivoiriens: "C'est moi qui certifie la liste électorale"





L'Expression  - 

Samedi, à l'occasion de la célébration de la fête du travail, le
chef de l'Etat Laurent Gbagbo a tenu à faire des précisions. (...) Selon le
président candidat, les personnes qui exigent que l'on aille aux élections avec
les 5,3 millions d'électeurs ne savent pas ce qu'elles disent. Certains, selon
lui, vont jusqu'à affirmer que la liste des 5,3 millions est certifiée. « Par
qui, où et quand elle a été certifiée? La Côte d'Ivoire est devenue un endroit
où les gens parlent de choses qu'ils ne savent pas. C'est moi le président de la
République qui certifie la liste électorale d'abord. Je sais ce qu'il y a sur
les 5, 3 millions c'est pourquoi je dis que nous allons vérifier. On va nettoyer
les listes parce que notre objectif, c'est de faire des élections libres
transparentes et inclusives », a précisé le candidat du Fpi. Poursuivant, il
dira « qu'il y en a qui disent que Gbagbo ne veut pas aller aux élections, mais
ça, c'est leurs affaire. Parce que ce n'est pas cela le problème de la Côte
d'Ivoire. Le problème de la Côte d'Ivoire, c'est que nous voulons appliquer tout
ce qui est dans l'Accord de Ouagadougou », a révélé l'enfant de Mama. Pour lui,
la récente crise qui a secoué le pays doit interpeller tous les acteurs. « Quand
il y a eu la petite crise et que des maisons de sous-préfets et des tribunaux
ont été brûlés, nous nous sommes dit, reprenons le problème à bras le corps et
c'est ce que nous sommes en train de faire. J'en ai discuté avec le Premier
ministre », a-t-il souligné, estimant qu'il a fait sa part de sacrifice en
intégrant tout le monde avec l'article 48. Et de rassurer que les élections se
tiendront en 2010. (...)




 




Fin de la fête de la
liberté / Laurent Gbagbo accuse: "Les hommes du Nord ont guidé les jeunes gens à
prendre les armes"




Le Nouveau Réveil  -
La
fête de la liberté débutée le 29 avril dernier a connu son apothéose hier, par
une marche des militants du Fpi suivie d'un meeting tenu au village de la
liberté. En présence de tous les dignitaires du parti et du chef de l'Etat,
Laurent Gbagbo. Le chef de l'Etat a invité ses partisans au cours de son adresse
à aller vers les militants des autres partis politiques et à être généreux. "Je
vous engage à vous mobiliser pour faire progresser la Côte d'Ivoire. Nous avons
une chance inouïe, c'est qu'aucun candidat grand n'est resté en dehors du
pouvoir. Et nous sommes les seuls à pouvoir sortir la Côte d'Ivoire du trou.
Ouvrez vos bras et accueillez tous ceux qui viennent à vous. Soyez généreux.
Fologo est là, Boni Claverie est là, Bro grégbé est là, mais est-ce que ça
suffit ? Non. Ouvrez vos bras et accueillez tous ceux qui veulent venir dans les
moules du progrès" a exhorté Laurent Gbagbo. Qui a saisi l'occasion pour revenir
sur la rébellion. "Dans ce pays, beaucoup de peuples ont souffert. Il y a eu les
Agnis et l'affaire Sanwi. Il y a eu des morts et les Agnis n'ont pas pris les
armes. Il y a eu aussi les Bétés. Il y a eu aussi des morts mais ils n'ont pas
pris des armes. Les hommes du Nord ont guidé les jeunes gens à prendre des
armes, ce n'est pas bon. Un homme du Nord sera forcément un jour président, mais
il doit faire la politique et pas prendre les armes" a dénoncé le chef de
l'Etat. Le président du Fpi, Affi N'guessan a pour sa part indiqué que la fête
de la liberté constitue une pause pour mieux sauter. "Nous faisons une retraite
pour mieux affronter l'adversaire" a-t-il déclaré. Au nom du directeur national
de campagne du candidat Laurent Gbagbo, Généviève Bro Gregbé a assuré les
militants du Fpi que leur candidat remportera les élections au premier tour. Le
maire Gbamnan Djidan a pour sa part remercié les organisateurs pour avoir choisi
sa cité pour l'organisation de ce 20e anniversaire de la fête de la liberté. La
cérémonie a été marquée par le défilé des militants du Fpi venus de toutes les
fédérations du pays.




 




Les Forces nouvelles
réaffirment leur engagement à l'accord politique et au désarmement, selon son
chef d'état-major adjoint Wattao




Agence ivoirienne de
presse (AIP) -

Les forces armées des Forces nouvelles, l'ex-rébellion, de
Guillaume Soro, rassurent l'ensemble des communauté nationale et internationale
sur son engagement total, plein et entier à réaliser le désarmer, en vertu de
l'accord politique de Ouagadougou, conclu le 04 mars 2007, dans la capitale
burkinabè, et à faire aboutir le processus de paix en cours en Côte d'Ivoire."Je
rassure la communauté internationale que nous sommes engagés pour aller à la
paix et aucune arme des Forces Nouvelles ne va entraver la paix (...) Nous sommes
sont prêts à aller au désarmement ", a réitéré, samedi, lors d'une conférence de
presse, tenue à son fief, à Bouaké, son chef d'état-major adjoint, le commandant
Issiaka Ouattara dit Wattao (...)  Revenant sur l'incident de jeudi, à Bouaké,
qui a fait trois morts, parmi lesquels l'un de ses lieutenants, un
certain Dem-Cool, le commandant de l'unité Anaconda a tout simplement déploré
cet "incident malheureux (...) "Nous allons faire de telle sorte que ce genre
d'incidents ne se reproduise plus pour troubler la quiétude des ivoiriens",
a-t-il promis, réitérant  l'engagement de son mouvement à aller jusqu'au bout
pour la paix.  A propos du désarmement, le commandant Wattao a révélé qu'"un 
chronogramme, en cours de finition sur le désarmement des FN, sort bientôt pour
confirmer que les forces armées des Forces nouvelles sont engagées dans l'accord
de Ouagadougou, et rien ne les fera en sortir".




 




Après le passage de
Wade en Côte d'Ivoire : Blaise Compaoré ne veut plus continuer la médiation




Soir Info  –
« Moins
de deux semaines après le passage du chef de l'Etat sénégalais à Abidjan, une
source digne de foi, indique que le président du Faso, Blaise Compaoré ne veut
plus continuer la médiation dans le dossier ivoirien. Il est prêt à jeter le
manche après la cognée. Le président du ''pays des hommes intègres'', n'aurait
pas du tout apprécié ni la démarche du chef de l'Etat ivoirien ni celle de son
hôte sénégalais, Abdoulaye Wade, à son égard. En ce qui concerne Laurent Gbagbo,
explique notre source, non seulement Blaise Compaoré n'a pas digéré le fait que
le programme de la visite de Wade à Abidjan ait été publié dans la presse
ivoirienne avant qu'il en soit saisi officiellement. Mais il reproche surtout à
Gbagbo, d'avoir donné, à travers l'implication du président sénégalais dans la
résolution de la crise ivoirienne, l'impression que sa médiation bat de l'aile
et qu'il est essoufflé. (...) Dans cette perspective, le président du Faso,
précise notre source, a instruit ses services à l'effet de rédiger un courrier
qui sera adressé à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao),
avec pour ampliations à l'Union africaine (Ua) et aux acteurs politiques
ivoiriens. Le contenu du courrier qui est en préparation, affirme notre source
bien introduite auprès de la facilitation, ne fera pas ouvertement mention des
récriminations du chef de l'Etat burkinabé à l'égard de Laurent Gbagbo et de
Abdoulaye Wade. La raison du retrait du président Blaise Compaoré, pourrait
tourner autour de l'élection présidentielle, cette année, au Burkina Faso. (...)




 




Report de la marche
du 15 mai / Le directoire du RJDP à Désiré Tagro : "Nous maintenons notre
marche"




Le Patriote  -

Une cinglante fin de non-recevoir. Le ministre de l'intérieur n'aura pas attendu
longtemps pour avoir la réponse à sa demande de report de la marche des jeunes
houphouetistes. Alors qu'il les attend le lundi prochain, les jeunes du RHDP ont
devancé la rencontre en annonçant les couleurs. Invités, ce vendredi 30 avril,
par la rédaction du Quotidien Le Patriote à se prononcer sur l'actualité
sociopolitique, les leaders de la jeunesse du RHDP ont clairement exprimé leur
volonté de ne pas faire droit à la proposition de Désiré Tagro. Cette opposition
est, insistent-ils, sans appel. Ces jeunes qui disent recevoir « d'énormes
pressions » de leurs bases qu'ils vont consulter dans les heures qui suivent,
mettent la barre très haut. Désormais, la marche du 15 mai transcende les
jeunesses de l'opposition. Elle concerne, ont-ils laissé entendre, l'ensemble
des Ivoiriens qui réclament les élections. « Tagro, nous a fait une proposition
que nous qualifions d'indécente. Il nous a demandé de reporter la marche. Mais,
nous disons que la marche est maintenue. Le 15 mai prochain, partout en Côte
d'Ivoire, et dans les villes de l'extérieur où se trouvent des Ivoiriens, on
doit marcher », ont tenu à préciser Karamoko Yayoro, le président en exercice du
Rassemblement des Jeunes pour la Démocratie et la Paix (RJDP) et ses camarades.
Pour eux, la tenue des Assemblées annuelles de la Banque africaine de
Développement que brandit le ministre Tagro comme prétexte pour faire reporter
la marche, est un faux alibi. (...) En ce qui concerne le sens même de cette
marche, le directoire du RJDP a rappelé qu'elle n'est pas à caractère
insurrectionnel. Mais qu'elle est « la marche du dernier avertissement ». Car il
s'agit, selon le directoire, d'arracher la date des élections à Laurent Gbagbo.
« Tant que nous n'aurons pas nos cartes d'identité, les cartes d'électeurs,
l'affichage de la liste définitive et une date définitive pour les élections, il
n'aura pas de répit », a-t-il averti.




 




Les manœuvres
d`intimidation contre l`opposition reprennent : Les escadrons de la mort de
retour




Le Nouveau Réveil  -

Les escadrons de la mort se signalent à nouveau. Plusieurs personnalités de
l'opposition résidant dans la commune de Cocody ont eu le sommeil très trouble
durant le week-end passé. Des individus avec des armes de guerre ont visité
leurs domiciles. Ces pratiques meurtrières dont on a pensé totalement endiguée,
refont contre toute attente surface. Aussi curieux que cela puisse paraître, ce
phénomène ressurgit chaque fois que l'opposition civile entreprend une action
d'envergure pour réclamer la tenue des élections. Cela a été constaté les
précédentes fois, aujourd'hui encore avec la marche que projettent les jeunes
houphouëtistes le 15 de ce mois, les attaques à main armées des domiciles des
personnalités de l'opposition reprennent de plus belle. Cette fois ci, il n'y a
pas que les "grands" qui sont visés, les militants lambda également. Le
coordonnateur de la Jpdci Assi Hermann a été leur cible samedi dernier, il a
fait les frais d'une agression armée et a été atteint par plusieurs balles. (...).