REVUE DE PRESSE DU LUNDI 23 MARS 2009

23 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 23 MARS 2009









L'identification et la restauration de l'autorité de l'État
traînent en longueur : Présidentielle 2009 très menacée
  




Fraternité Matin
 – «
Après
le non-respect de l'échéance du 30 novembre 2008, les acteurs politiques de la
Cei jouent la carte de la prudence. Est-il encore possible d'organiser
l'élection présidentielle avant la fin de cette année 2009 ? Le débat divise la
classe politique ivoirienne et les partenaires extérieurs de la Côte d'Ivoire.
Et pourtant, c'est la recommandation de la 6e réunion du Comité d'évaluation et
d'accompagnement (Cea) du 16 février dernier, élargi aux membres de l'Organe
consultatif international. Les membres du Cea «ont exhorté la Cei à produire un
chronogramme réaliste du processus électoral, en tenant dûment compte de tous
les paramètres et, à cet égard, ont insisté sur la nécessité de fixer une
période indicative pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en
2009...». Les signataires de l'Accord politique de Ouagadougou, le Facilitateur du
dialogue direct inter ivoirien, le Cadre permanent de concertation (Cpc), le
Cea, le peuple ivoirien et le système des Nations unies sont concernés et
préoccupés. Tous, autant que la Commission électorale indépendante (Cei), même
si cette institution a la lourde responsabilité d'organiser les élections
conformément à la décision des dix forces politiques ivoiriennes signataires de
l'Accord de Linas-Marcoussis conclu en janvier 2003. La question du chronogramme
du processus électoral avait été au centre de longues et difficiles discussions
le 16 février. Alors que l'on s'attendait à partir de la capitale burkinabé avec
un chronogramme de la Cei comme l'exigeait le Représentant spécial du Secrétaire
général de l'Onu, Young Jin Choi, mais aussi des acteurs politiques ivoiriens
qui ont demandé que la présidentielle ait lieu au plus tard en mars-avril, c'est
plutôt une recommandation qui a été faite à la Cei. Et le président de
l'institution, Robert Beugré Mambé, d'expliquer qu'il a plutôt été question
«d'examiner les conditions qui permettent de réaliser ce chronogramme sans
accroc, sans difficulté». Notamment, «terminer l'opération de reconstitution des
registres de l'état civil détruits, disparus partiellement ou entièrement, le
financement électoral (le gap est de huit milliards) et que le traitement des
contentieux soit bien maîtrisé». [...] Aussi, peut-on raisonnablement exiger à la
Cei de proposer un calendrier réaliste qui ne sera plus jamais remis en cause?
Le risque est grand pour plusieurs raisons. La première est que la crise
ivoirienne ayant un fondement identitaire, nul n'est prêt à accepter la fin de
l'enrôlement tant qu'il n'a pas été pris en compte. Deuxième explication, ce
sont les partis politiques qui exigent que la majorité des populations soient
identifiées si non toutes les populations. La troisième, vient du fait que 563
centres de collecte programmés par la Cei et ses partenaires n'ont jamais été
ouverts en dépit de la prolongation de deux semaines accordée à deux
reprises....Autres préoccupations, la question de la sécurisation du processus
électoral, quand on sait que le Centre de commandement intégré n'est pas encore
opérationnel ainsi que le financement des élections. Sur les 36 milliards
définis comme budget global des élections, un peu plus de 21 milliards ont été
dégagés et une partie du matériel électoral a même été déjà acheté par le Pnud
qui gère le panier de fonds. Mais le gap incombe au gouvernement ivoirien qui
est pour le moment préoccupé par le financement à l'identification. En dépit de
ces contraintes, il est possible de concevoir avec cet observateur qui a requis
l'anonymat, un chronogramme tenable, en tenant compte des 5 étapes essentielles
comme aime à le rappeler M. Choi, en considérant que l'identification et le
recensement électoral peuvent s'achever à la fin de mai. La production de la
liste électorale provisoire et la gestion du contentieux (juin et juillet), au
lieu de trois mois selon le code électoral; la liste définitive (août); la
confection et la distribution des cartes nationales d'identité et des cartes
d'électeur et la préparation des bureaux de vote (septembre, octobre, et
mi-novembre) ; la campagne électorale (mi-novembre au 5 décembre à minuit), soit
trois semaines. Et le premier tour de la présidentielle, le dimanche 6 décembre.
Le second tour, le dimanche 20 décembre 2009. »




 






Identification de la population et de recensement électoral à
l`étranger: le communiqué de la CEI du dimanche 22 mars 2009




Communiqué de la
CEI

– « La Commission Electorale Indépendante porte à la connaissance de la
communauté nationale et internationale que des dispositions sont en train d'être
prises pour que l'opération d'identification de la population et de recensement
électoral, initialement prévue pour démarrer les 14 et 15 Mars derniers dans les
dix neuf pays de l'étranger le soit dans les plus brefs délais. Elle souligne
que plusieurs séances de travail ont été initiées avec tous les autres
partenaires du processus en vue de trouver des solutions et permettre ainsi aux
ivoiriens de la diaspora de se faire enrôler. Une réunion d'urgence est prévue à
cet effet au début de cette semaine. La CEI rassure les ivoiriens sur sa volonté
de conduire avec professionnalisme et responsabilité cette opération tout en
prenant compte de tous les ivoiriens, où qu'ils soient. C'est pourquoi tous les
continents sont concernés par cette opération, capitale dans le processus de
sortie de crise. Elle informe toutefois les ivoiriens de la diaspora que les
valises de la Sagem ont toutes été acheminées dans les 19 pays, en attendant le
déblocage de la situation. La CEI , la CNSI , l'INS et l'ONI sont également
présents dans les 19 pays dans la perspective du lancement des opérations
d'enrôlement. La CEI félicite les ivoiriens de l'étranger pour la mobilisation
exemplaire constatée dans leurs pays respectifs pour cette opération. Elle leur
présente ses excuses pour les changements qui ne sont pas de son fait et
souligne qu'ils seront informés sur la prochaine date du début de cette
opération par voie de presse et diplomatique. Sur le plan national, la CEI
invite les Agents d'Identification à redoubler d'efforts pour permettre
d'achever l'opération le 31 Mars 2009 dans de bonnes conditions. Les
dispositions sont prises pour assurer, à cette date, le paiement de leur
salaire. Pour les ivoiriens concernés par l'opération de reconstitution des
registres de l'état civil perdus ou détruits qui se déroule actuellement, une
séance spéciale sera organisée à leur intention une fois que celle-ci sera
achevée. Elle rappelle que l'opération est entièrement gratuite et invite par
conséquent les Agents Techniques à prendre toutes les dispositions utiles pour
observer cette prescription. Elle réaffirme sa profonde gratitude au Président
de la République , au Premier Ministre, au Gouvernement, aux Ambassadeurs
ivoiriens à l'étranger, au Représentant Spécial du Secrétaire Général des
Nations Unies, au Représentant Spécial du Facilitateur, à l'Union Européenne,
aux différents bailleurs de fonds, aux partis politiques, au Corps préfectoral,
à la chefferie traditionnelle, aux leaders religieux et à la presse pour les
efforts déployés en vue du succès de l'opération en cours. »




 






Meeting de clôture à Bondoukou / Stéphane Kipré : "L`Accord de
Ouagadougou est en train d`être travesti"
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
La
grande tournée de l'Est de l'Union des nouvelles générations a pris fin samedi
dernier par un meeting géant à la grande place publique du marché de Bondoukou.
Pour ce meeting de Bondoukou, qui marquait le clou de la tournée de l'Est,
l'Union des nouvelles générations a gagné le pari de la mobilisation sur la
place publique du grand marché de Bondoukou de telle sorte que le meeting prévu
dans l'après-midi a commencé plutôt que prévu. Sur la place du meeting aux
alentours de 13h00, le président de l'UNG a été accueilli par les notabilités
des villages environnants, ainsi que par une population en liesse, venue de tous
les coins et recoins du Zanzan. Comme à son habitude, Stéphane Kipré a partagé
avec l'assistance sa vision du développement de toute la Région du Zanzan.
"Après 10 jours de tournée dans le grand Est, nous avons constaté que
d'Abengourou à Bondoukou en passant par Koun-Fao et Tanda, les populations ont
les mêmes problèmes. La tournée nous a permis de comprendre que les régions qui
produisent ne bénéficient pas des richesses de leur zones ", a lancé Stéphane
Kipré, arrachant des hourras à ses partisans. Pour remédier à cette situation
qu'il a qualifiée de déshonorant, le président de l'UNG a préconisé
l'instauration d'une taxe de développement. Il s'agit de prélever une taxe sur
la production du produit phare de la région pour son développement. Auparavant,
le leader des Nouvelles générations, a commenté l'actualité politique nationale.
Il a, à cet effet, interpellé les Forces nouvelles sur leur bonne foi dans
l'application de l'Accord de Ouagadougou en son annexe 4. Il s'est appesanti en
effet sur l'article 8 du titre III du quatrième accord complémentaire de
Ouagadougou qui stipule que "les Préfets de région, les Préfets de département
et les Sous-préfets nommés dans la zone Cno exerceront la plénitude de leur
pouvoir au plus tard le 15 janvier 2009. A cet effet, une cérémonie de passation
des charges avec les Commandants de zone et les commandements de secteur sera
organisée". Mais, deux mois plus tard, a constaté Stéphane Kipré " c'est le
statut quo " . " Ce que nous recherchons aujourd'hui, c'est le redéploiement
effectif de l'administration. Nous sommes en train de travestir l'accord
politique de Ouagadougou. Nous sommes en train de travestir ce qui est écrit. Il
est dit dans le quatrième accord complémentaire de Ouagadougou que les Com'zones
doivent passer leur pouvoir au corps préfectoral. C'était prévu le 15 janvier
2009 au plus tard. Aujourd'hui, nous sommes au 23 mars et rien n'est fait ", a
dénoncé Stéphane Kipré,. Pour le président de l'UNG, il est inadmissible que le
corps préfectoral cohabite avec les com'zones. [...]»




 





Interpellation de Anaky par la DST: Mangou se trahit / Sérieuses
menaces sur les élections




Le Patriote  – « C'est
une confirmation. L'armée, la grande muette, n'observera pas de positon de
neutralité lors des scrutins électoraux à venir. Ces inquiétudes de nombreux
observateurs que d'aucuns ont toujours prises pour des suspicions illégitimes se
sont confirmées ces derniers jours avec l'affaire Anaky Kobena. Pour cette
banale affaire de civils, de débat politique, l'Etat-major des armées a enjambé
le ministère de l'Intérieur pour instruire la Direction de la surveillance du
territoire (DST). Et de confirmer par la suite dans un communiqué signé du
porte-parole des Forces de défense et de sécurité (FDS) que : «M. Anaky Kobena a
lancé un appel à l'insurrection...Aussi, le Chef d'Etat major des armées et les
chefs des grands commandements des FDS-CI condamnent-ils vigoureusement cette
attitude...A cet effet des instructions ont été données à la DST pour que l'auteur
des propos en cause soit interpellé et entendu conformément à la loi». Que c'est
gros ! Tellement gros et ridicule que le ministère de l'intérieur a dû assez
rapidement sortir son communiqué pour sauver les meubles. Parce que c'est ce
ministère qui est fondé à avoir une telle réaction. Voilà qui met à nu toute la
partialité, tout l'esprit partisan et non républicain de l'armée de Côte
d'Ivoire. Et c'est un esprit qui donne froid dans le dos dans la perspective du
scrutin présidentiel notamment. [...] ».




 




Le RASALAO-CI
invite les communautés à lutter contre la prolifération des armes légères




Abidjan, 22 mars
-

«Dans le cadre de ses activités de lutte contre la prolifération des armes
légères et de petit calibre (ALPC), la section ivoirienne du Réseau d'action sur
les armes légères en Afrique de l'ouest (RASALAO-CI), a invité samedi, les
communautés et la société civile à lutter davantage contre la prolifération des
ALPC. Lors d'une conférence publique sur la « contribution des jeunes dans la
lutte contre l'insécurité urbaine et la non violence » organisée à l'intention
des jeunes de Yopougon Kouté-village, le président de la Commission nationale de
lutte contre les armes légères de petit calibre,  général Désiré Adjoussou, a
qualifié le phénomène des armes légères de frein au développement
socioéconomique de la Côte d'Ivoire. Aussi, a-t-il appelé à lutter « ensemble »
pour la sécurité et la non violence dans les villages et communautés. Il a
souligné que la Commission travaille dans l'intérêt d'une Côte d'Ivoire
parfaitement sécurisée...La présidente de RASALAO-CI, Michèle Pépé a quant elle
invité les différentes communautés et la société civile à une synergie d'actions
contre les fabricants et les détenteurs illégaux des armes légères de petit
calibre. »