REVUE DE PRESSE DU LUNDI 17 JANVIER 2011

17 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 17 JANVIER 2011







REVUE DE PRESSE DU 
LUNDI 17 JANVIER 2011




 




 




Gbagbo
- Ban Ki-moon - Le dialogue de sourds se poursuit





Nord Sud -
Le
décompte macabre des tueries s`aggrave pendant que le Secrétaire général de
l`Onu et le président sortant jouent à se neutraliser au sujet du départ ou du
maintien de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci). La passe
d`armes entre Laurent Gbagbo contesté par la communauté internationale et Ban
Ki-moon, le Secrétaire général de l`Organisation des Nations Unies (ONU) se
poursuit. Le dernier acte en date de leur tirade par médias et communiqués
interposés, remonte au week-end passé. Samedi, le premier nommé a fait dire à
son gouvernement qu`il a « rappelé le départ » de la force onusienne du
territoire ivoirien. En réponse à cette « demande », le second a asséné que la
force qu`il dirige « ne se laisserait pas intimider » dans la gestion de la
crise post-électorale. Ces coups de gueule témoignent que la qualité des
rapports entre les deux hommes se dégrade gravement [...). Malheureusement, le
dialogue de sourds entre l`organisation internationale et Laurent Gbagbo ne
résout pas la question de la sécurisation des populations [...]L`exode se poursuit
notamment à l`Ouest où une ville comme Duékoué a été le théâtre d`affrontements
interethniques. A Abidjan même, deux opérations de « perquisition » dans la
commune d`Abobo par des forces de l`ordre se sont soldées par des pertes en vies
humaines (des policiers et des civils). L`Onuci se serait interposée comme elle
l`a fait dans la nuit de mercredi à jeudi, au quartier Pk 18, toujours à Abobo,
qu`il n`y aurait certainement pas eu de drame. L`Onu dit niet à Laurent Gbagbo,
mais jusqu`à quand va-t-elle continuer à faire le décompte macabre ? Parce qu`à
la réalité, si elle prétexte des empêchements de circuler et de travailler
librement, l`Onuci n`exerçait pas pleinement son mandat de protection des
populations civiles[...)L`Onuci qui a annoncé, jeudi, qu`elle dispose d`un
mécanisme pour lever les obstacles sur son passage devrait mettre tout en œuvre
pour rassurer les Ivoiriens de ses capacités à les protéger véritablement.




 




Départ de Laurent
Gbagbo - L`option militaire sur la table de l`Onu



Nord-Sud -

Une intervention militaire pour déloger le président sortant de la République de
Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, n'est pas à exclure, malgré toutes les tentatives
pour un règlement pacifique de la crise post-électorale. Cette alternative fait
débat à l'Organisation des Nations Unies (Onu). En effet, au Conseil de sécurité
de l'Onu, deux membres permanents, en l'occurrence la Russie et la Chine
pourraient se prononcer contre une telle décision. Toutefois, le quitus de l'Onu
à la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour une intervention
armée n'est pas une condition cumulative. Ce qui veut dire que la Cedeao n'a pas
besoin de l'autorisation de l'Onu pour lancer l'assaut. Comme l'a expliqué un
diplomate, si la demande d'intervention émane d'Alassane Ouattara, président élu
et reconnu par la communauté internationale, il n'y aurait pas besoin de feu
vert du Conseil de sécurité. Ce qui est chose quasi-faite. Aujourd'hui, l'option
militaire pour faire céder Laurent Gbagbo est de plus en plus certaine. Même si
certains Etats comme le Ghana ont manifesté leur réticence quant à une telle
initiative [...Il y va surtout de la crédibilité des institutions africaines
régionale et sous régionale [...]il est important que l'Afrique arrive à gérer ses
problèmes sans avoir toujours besoin de la pression des Occidentaux. C'est
seulement ainsi que ses institutions seront fortes [...]




L`Onu réaffirme sa
détermination




Le président de
l'Assemblée générale, Joseph Deiss, a exprimé sa profonde préoccupation devant
la détérioration de la situation en Côte d'Ivoire, à l'occasion d'une rencontre
vendredi avec le nouveau Représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des
Nations Unies à New York, Youssouf Bamba. Le président de l'Assemblée générale «
a déploré et condamné fermement les violations des droits de l'Homme et les
attaques contre des civils, le personnel des Nations Unies ainsi que les Casques
bleus et leurs équipements, par les forces et les partisans fidèles à M. Laurent
Gbagbo », a dit son porte-parole dans une déclaration[...]Joseph Deiss a saisi
l'occasion de sa rencontre avec le nouvel ambassadeur de Côte d'Ivoire pour
saluer également le leadership du Secrétaire général des Nations Unies, Ban
Ki-moon, ainsi que « la détermination des États membres et de la communauté
internationale en faveur de la légitimité et de la démocratie en Côte d''Ivoire.
»[...]




 





Golf
Hôtel - Ouattara, hors de son bunker ?





Le Nouveau Courrier -
Alassane
Ouattara était-il présent dans son palais présidentiel du Golf Hôtel ce week-end
? A cette interrogation, bien malin celui qui répondra. Pour sûr, samedi
dernier, tout porte à croire que le maître d'hôtel avait momentanément déserté
ses quartiers. En effet, l'allié sud-coréen d'Alassane Ouattara, Young Jin Choi,
a convoyé samedi dernier à la République du Golf Hôtel, par hélico (le taxi
aérien), des confrères du Nouveau Réveil, du Patriote, l'Expression, Nord-Sud et
l'Intelligent d'Abidjan, pour réaliser une interview fleuve (entre 3 et 6 pages
réservées à l'interview) à Guillaume Soro, le premier des ministres d'Alassane
Ouattara. Pendant tout le temps qu'aura duré leur bref séjour dans l'«Etat» du
Golf, les confrères n'ont point vu la silhouette d'Alassane Ouattara. A-t-il
refusé de les voir ? Etait-il occupé à autre chose ou était-il hors de son
«squat» ? Pour l'heure, personne ne peut le confirmer ou l'infirmer. L'entretien
d'un peu plus d'heure, que nos confrères dans leur parution de ce jour
estampilleront certainement «interview exclusive», a eu lieu dans une des tentes
qui sert de bureau au Gouvernement Soro et a permis au Sg de la rébellion de
s'adonner à son activité favorite : proférer que des menaces. Surtout que ces
derniers jours il a dû faire profil bas, parce que taxé à tort ou à raison, par
des caciques du Rdr, d'«extrêmement va-t-en guerre». Alors qu'Alassane Ouattara
se réclame malicieusement de la «légalité».Mais ce qui est surprenant, nos
confrères ont reçu des instructions (d'on ne sait qui) pour affirmer sous leurs
plumes qu'Alassane Ouattara est bel et bien au Golf et qu'ils l'auraient aperçu.




 




 




Rumeur
sur le Président de la République - Alassane Ouattara au travail





Le Patriote -
La
rumeur et le mensonge. C'est le domaine de prédilection du FPI. Depuis samedi,
les partisans de Gbagbo font courir la sale rumeur selon laquelle le Président
de la République, Alassane Ouattara, ne se porterait pas bien. Certaines
officines annoncent même le pire. Pur mensonge et songe. Il n'en est rien du
tout. Le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, qui respire la grande forme est bel
et bien au travail pour remettre la Côte d'Ivoire sur le chemin du
développement. En effet, hier dimanche, quand bien même il n'avait pas de
rendez-vous officiels sur son agenda, le Président Ouattara, selon l'un de ses
porte-parole, a eu des séances de travail avec certains de ses proches
collaborateurs à l'Hôtel du Golf où il a établi ses quartiers depuis le scrutin
du 28 novembre dernier. Les labos du FPI, en divulguant de telles informations
malsaines au sein de la population qui piaffe d'impatience de voir le N°1
ivoirien prendre les rênes du pouvoir, démontrent à l'envie, leur haine
viscérale contre Ouattara qui a battu Gbagbo, à la régulière, dans les urnes par
54,1% des voix. Par ailleurs, l'on s'interroge sur l'esprit malsain par lequel
les refondateurs conçoivent le champ politique où les acteurs ne sont que de
simples rivaux. Mais de là, à souhaiter la mort de l'adversaire et propager une
rumeur là-dessus par l'intermédiaire de la télévision nationale, il faut être
Laurent Gbagbo et ses hommes pour le faire. Cela n'étonne guère, d'autant plus
que ces dix ans de règne du FPI à la tête du pays n'ont été rythmés que par des
assassinats massifs.Ce que les affidés de Laurent Gbagbo oublient, c'est que
c'est l'Eternel Dieu, le Tout Puissant qui est maître du destin de toute
créature. C'est lui, et lui seul, qui donne le souffle et le retire à chaque
homme. Donc, ce ne sont pas les songes et mensonges qui doivent être pris pour
de la réalité. Le FPI devrait avoir honte de tremper dans de telles bassesses et
laisser Alassane Ouattara travailler pour le bonheur des ivoiriens que Gbagbo et
son clan ont plongés dans une extrême pauvreté.




 






Interview Guillaume Soro - Crise
post-électorale, violences et violations des droits humains,

...




L'Inter (Indépendant)-

[.. .]
Pourquoi
le président de la CEI est venu proclamer les résultats au Golf hôtel?




 





Guillaume Soro 
:
Nous étions dans une ambiance dangereuse du point de vue sécuritaire. Le
président de la CEI a reçu, à son domicile, la visite des gendarmes.
L'institution CEI même, son siège a été occupé par des miliciens et la Garde
républicaine en armes. C'est un acte grave dans une démocratie. Au point où,
pour assurer la sécurité des membres de la CEI, on était obligé de demander à
l'Onuci d'aller faire des patrouilles pour essayer de rassurer les membres de la
commission, tellement ils étaient terrorisés par la Garde républicaine. C'est
comme çà que le président de la CEI m'a appelé pour me dire: «Je suis en danger.
Monsieur le Premier ministre, vous êtes le chargé de la sortie de crise, est-ce
que vous pouvez me sécuriser parce que ça ne va pas?» Je lui ai donc proposé de
venir me voir au Golf. Le président de la CEI est venu au Golf. Il avait les
résultats. Il m'a dit: «Monsieur le Premier ministre, je veux proclamer les
résultats mais je sais que si je vais à la CEI, je peux être tué». Parce qu'il
recevait des menaces de mort sur son portable. Je lui ai dit, ce que je vous
suggère c'est qu'on trouve comment vous allez proclamer ces résultats. J'ai
appelé, moi-même, le président de la République pour lui dire, laissons la CEI
faire son travail et proclamer son résultat. Je suis même allé le voir pour lui
dire de laisser la CEI donner les résultats. Il a promis de me rappeler, il ne
l'a pas fait [...]Je ne veux pas que l'histoire retienne de moi que je n'ai pas
rempli ma mission. Les résultats sont là, je peux vous les donner au téléphone,
c'est M. Ouattara qui a gagné. Donc, je prends mes responsabilités, je vais
proclamer les résultats ici au Golf». On fait croire que c'était le QG de M.
Ouattara, ce n'est pas vrai. C'est moi qui ai toujours été ici au Golf. J'en
veux pour preuve, le jour où Alcide Djédjé et Géraldine Odéhouri, envoyés du
président Gbagbo, venaient pour m'annoncer la dissolution du gouvernement et de
la CEI, c'est au Golf qu'ils m'ont trouvé. Donc tout le monde sait que c'est moi
qui suis au Golf [...]





 





L'Inter :


Monsieur le Premier
ministre, on dit aussi qu'il était tout seul lorsqu'il proclamait les résultats...





Guillaume Soro
 :
Montrez-moi un seul
article du code électoral, ou du règlement de la CEI ou de la Constitution qui
dit que quand le président de la CEI doit proclamer des résultats, il doit être
entouré de tout le monde. Il n'y a pas deux présidents de la CEI. Donc il avait
autorité, pouvoir et mandat de proclamer au nom de la commission les résultats.
Quand en 2000, M. Honoré Guié proclamait les résultats, se faisait-il
accompagner de toute sa commission? Arrêtons! Quand M. Bamba Yacouba proclamait
les résultats du premier tour au fur et à mesure, se faisait-il entourer de
gens? Est-ce pour autant que c'était moins légitime ou légal? Ce sont des
artifices, ce sont de gros mensonges. Les résultats de la CEI sont des résultats
vrais. Il y avait cinq sources de comptage. Il y avait M. Choï, M. Badini et
moi-même, je me suis donné les moyens de compter. La CEI comptait les résultats
et le Conseil constitutionnel avait les bulletins. Nous avons tous compté, et
nous avons trouvé les mêmes résultats. Même le Conseil constitutionnel a trouvé
les mêmes voix que nous [...]




 





L'Inter : Le représentant du secrétaire
général devait-il certifier les résultats avant ou après la décision du Conseil
constitutionnel?





Guillaume Soro :

Le Représentant spécial du Secrétaire général devait certifier les élections
après les institutions nationales. Et, c'est ce qu'il a fait. Au premier tour,
il a attendu que les institutions nationales se prononcent et il a certifié.
Pourquoi les gens n'ont pas crié à l'époque? Alors, quand on gagne au premier
tour et qu'on est en tête, tout va bien, on applaudit l'Onu. Mais, quand on perd
au second tour, ils deviennent des démons. C'est de la manipulation. Que
personne ne se laisse tromper par cette diversion [...]


L'Inter :


M. le Premier ministre, des
observateurs parlent d'un troisième candidat qui serait l'armée. C'est-à-dire,
comme les deux candidats se battent, pourquoi l'armée, au lieu de faire
allégeance, ne prendrait pas le pouvoir pour une transition ?




 





Guillaume Soro
 :
Non, l'armée sait très bien que l'époque des armées est finie, avec l'exemple en
Guinée. Même en Tunisie, l'armée n'est pas en train de prendre le pouvoir[...]Même
si quelques uns avaient cette prétention, ils doivent donc savoir que personne
ne laisserait faire, ni la communauté internationale ni même l'opinion
nationale. L'armée doit respecter les règles de l'Etat. Aujourd'hui, il y a eu
une élection démocratique et transparente. Donc, l'armée doit s'incliner et
faire allégeance au président qui est sorti des urnes [...]




 




L'Inter : Vous avez
indiqué que les FaFn étaient prêtes à appuyer les troupes de l'Ecomog.





Guillaume Soro
 :
Ce sera en ce moment
l'application du droit international et de la légalité internationale. En ce
moment, on tiendrait un discours clair aux Fanci: «Qui sont ceux d'entre vous
qui rentrent dans la République? Ceux qui se mettraient au banc du droit
international et de la légalité internationale, seront traités comme tel. Mais
ceux qui rejoindraient le camp de la légitime force, du droit international et
de la légalité internationale, s'embrasseront avec les FaFn et les forces de
l'Ecomog pour chasser la milice privée de Gbagbo»[...]




L'Inter : Quand
entrevoyez-vous l'arrivée de ces troupes ?




Guillaume Soro:
Vous savez très bien que la semaine prochaine, l'Ecomog se réunit à Bamako
(Mali). Ce sera à eux de déterminer la date de leur action en Côte
d'Ivoire[...]Soit la communauté internationale se mobilise pour que la démocratie
s'encre dans notre société, comme le monde entier s'est mobilisé pour que le mur
de Berlin chute, pour qu'on passe, en Afrique, du parti unique au multipartisme.
C'est le même défi [...]S'il y avait eu ce droit d'ingérence au Rwanda, on
n'aurait pas eu le génocide. Donc, il faut que la communauté internationale
intervienne [...]





L'Inter :


Cette semaine on annonce
l'opération ''pays mort''. Est-ce que vous avez enfermé votre combat dans un
délai?





Guillaume Soro :
[...]
C'est vrai qu'en Tunisie c'est environ un mois. En Côte d'Ivoire, c'est
peut-être plus de deux mois. Le plus important c'est que le peuple reste
déterminé et se donne les moyens de sa révolution. La révolution orange en
Ukraine n'a pas pris un mois, mais un trimestre. Chaque peuple a son histoire.
Mais, ce dont je suis sûr, c'est que nous réussirons notre révolution. Et Gbagbo
partira.




 






Le collectif des représentants
de bureau de vote et superviseurs électoraux Lmp des zones Cno: "L'invalidation
du scrutin dans les régions du nord ne repose sincèrement sur aucun fondement"




Le Nouveau Réveil -

[...)Face au péril qui guette le pays et aux pertes en vies humaines enregistrées
chaque jour du fait du bicéphalisme que cette double proclamation a créé à la
tête de l'Etat, il est impérieux que chaque Ivoirien mette en veilleuse ses
intérêts particuliers pour dire devant Dieu en toute objectivité la vérité qui
sauve. Nous sommes un collectif de militants et sympathisants du Front Populaire
Ivoirien(FPI) établis dans les localités de Korhogo, Bouaké, Katiola, Odienné,
Séguéla et Tengréla. Acceptez que nous puissions agir pour le moment sous le
sceau de l'anonymat La plupart d'entre nous, en raison de notre profession,
avions été mandatés par nos directions locales de campagne pour être des
représentants dans des bureaux de vote pour certains et des superviseurs
électoraux pour d'autres. De par ces postures, nous étions donc bien placés, en
tout cas, chacun dans sa zone, pour véritablement épier tout le processus.
Ainsi, après un mois et demi de travail minutieux de collecte d'informations
(puisque nous sommes disséminés dans des endroits différents) auprès des uns et
des autres, nous nous sommes constitués en un collectif pour produire la
déclaration suivante :




1- à propos des
allégations avancées par le président AFFI N'GUESSAN que les représentants de
LMP ont été empêchés d'accès aux bureaux de vote dans les zones NORD, il ressort
des avis des 304 membres que nous sommes à signer la présente, que personne
parmi nous n'a été victime d'un tel acte, et n'a ni même entendu parler.
D'ailleurs, les PV des localités ci-dessus citées sont les preuves palpables ;
ils comportent toutes nos signatures.




2- s'il est
indéniable que personne parmi les représentants de lmp n'a été empêché d'accéder
à un bureau de vote, il va de soi que nous sommes mieux placés encore pour
affirmer et soutenir que les accusations de bourrages d'urnes alléguées par
notre parti, le FPI , sont moins fondées. Cet avis est aussi partagé par ceux
parmi nous qui avaient un rôle de superviseur.




3- il ressort enfin
que personne parmi nous n'a été témoin et n'a même entendu que des actes de
violence ont été perpétrés par qui que ce soit sur un camarade militant Fpi. En
revanche, nous concédons que certains de nos responsables politiques locaux ont
été malheureusement enjoints par les forces de sécurité de dégager parfois les
environs de locaux de vote parce qu'ils auraient tenté d'acheter des voies des
électeurs. En conséquence, notre collectif exprime son désaccord total d'avec
l'invalidation du scrutin dans les régions du Nord. Car pour nous, elle ne
repose sincèrement sur aucun fondement. Par ailleurs, nous dénonçons les
grossiers montages télévisés orchestrés par certains DDC du Nord pour se
blanchir devant leur mandant qui, il faut se rappeler, leur avaient mis en garde
après leur débâcle au premier tour[...]Au président OUATTARA, notre collectif lui
assure de tout son soutien et lui demande de tout faire pour garantir une sortie
honorable à son frère, le président Laurent GBAGBO.




Fait le 13/01/11 à
Korhogo,




Le collectif des
représentants de bureaux de vote et superviseurs électoraux FPI des zones CNO




 






Bamba Yacouba (Porte-parole de la
CEI) - « Ma part de vérité sur les résultats du scrutin présidentiel »




Le Patriote -
Le
porte-parole de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Bamba Yacouba a
échangé ce week-end en France avec des nombreux Ivoiriens, africains, français
etc.... sur le processus électoral[...]Après la proclamation des résultats
provisoires du scrutin au niveau de la circonscription administrative, les
procès-verbaux accompagnés des pièces justificatives ont été transmis à la CEI
par les Superviseurs, qui ont alors procédé aux opérations de collecte au niveau
national et à la consolidation des résultats proclamés en région. Le processus
de consolidation n'est rien d'autre qu'un recomptage. Les Procès Verbaux
présentés à certains Chefs d'Etat Africains et à certaines personnalités par
l'ex clan présidentiel ne sont autre que des documents falsifiés, copie de
l'exemplaire remis aux délégués des candidats et provenant du stock restant mis
à la disposition du candidat Gbagbo par le Directeur Général de l'Imprimerie
Nationale, Monsieur Buikalo Bi Thierry, par ailleurs membre du FPI et Directeur
de Campagne à Bouaflé du candidat Laurent Gbagbo. La CEI a, au fur et à mesure
de la réception, communiqué au Conseil Constitutionnel, au Représentant Spécial
du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire et au Représentant
Spécial du Facilitateur, un exemplaire des procès-verbaux, accompagnés des
pièces justificatives, dans les trois (03) jours qui suivent le scrutin
conformément aux dispositions de la loi électorale. Ce sont ces procès-verbaux
de dépouillement des votes que le Conseil Constitutionnel devait recevoir de la
CEI dans les trois jours à compter du scrutin et non les résultats issus des
opérations de collecte comme elle a essayée de le faire croire. Aucune
disposition de la loi électorale ne prescrit de délai à la CEI pour proclamer
les résultats provisoires. Le travail du Conseil Constitutionnel ne commence que
lorsque la CEI a proclamé les résultats provisoires et pas avant. Quand on parle
de respect des institutions, le bon sens voudrait que l'on respecte d'abord
celle en charge des élections en Cote d'Ivoire qui est la CEI. La CEI a reçu un
courrier d'une requête du camp présidentiel aux fins d'invalidation des
résultats dans cinq (5) régions, à savoir la région de la Vallée du Bandama, des
Savanes, du Worodougou, du Denguélé et du Bafing. La Commission Centrale, après
débats, a opposé une fin de non recevoir car, ne relevant pas de ses
compétences, à l'examen de cette requête tout comme elle l'a fait lors du
premier tour lorsqu'elle a reçu les requêtes preuves à l'appuie, du PDCI-RDA et
du RDR aux fin d'invalidation des résultats dans les régions forestières, du
Sud, du Sud-ouest et du District d'Abidjan. Porte- Parole de la CEI, faisant
suite à un refus de tentative de corruption après la proclamation des premiers
résultats de la Diaspora, j'ai personnellement été victime devant les caméras du
monde entier, d'une agression commise par les Commissaires DAMANA Adia Pickas et
TOKPA Vei Etienne, tout deux membres de la LMP et proches du candidat GBAGBO
Laurent avec pour objectif d'empêcher par tout les moyens l'annonce des
résultats par la CEI. Cette situation sans précédent pilotée depuis la
Présidence de la république était précédée par une sortie musclée sur les médias
du porte- parole du candidat Gbagbo, Mr Pascal Affi N'Guessan, du départ de la
Télévision nationale qui a démonté sans raison valable ses installations
techniques de la CEI. Les autres organes de presse nationale et internationale
ont quant à eux été purement et simplement chassés des lieux sans aucune forme
de procès par des éléments de la Garde Républicaine, du CECOS et des miliciens
identifiables avec des casquettes rouges. Ces hommes conduits par le Capitaine
Blé sont venus spontanément dans des cargos militaires, armes aux poings et ont
pris le contrôle de la CEI au grand étonnement des Commissaires Centraux. Devant
l'impossibilité constatée de proclamer les résultats dans les locaux de la CEI,
des menaces qui pesaient sur les responsables de la CEI et de la transformation
de la CEI en un véritable camp militaire, le Président de la CEI Mr Youssouf
Bakayoko n'a eu d'autre choix que de proclamer les résultats validés par la
Commission Centrale, dans les locaux de l'hôtel du GOLF, seul endroit à Abidjan,
placé sous la sécurité des forces impartiales depuis 2003. Il est important de
souligner que la loi ne fait aucune obligation à la CEI ni d'annoncer les
résultats en un lieu quelconque ni en présence d'un collège donné [...] Dans sa
décision lue à la Télévision nationale, le 03 décembre 2010, le Conseil
Constitutionnel a entériné les résultats de la CEI, puis a pris l'initiative
malheureuse d'annuler les résultats relatifs à treize départements et non sept
comme annoncé par lui. Il a manifestement outrepassé ses pouvoirs. Au total ce
sont les départements de Bouaké, Korhogo, Ferkessédougou, Katiola, Boundiali,
Dabakala, Séguéla, Botro, Niakaramandougou, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali
et Kani qui ont vu leur vote annulé. Les résultats de la CEI sont identiques à
ceux qu'a trouvés Monsieur YOUNG JIN CHOI, Représentant Spécial du Secrétaire
Général de l'ONU en Côte-d'Ivoire, et Mr BADINI, Représentant du Facilitateur du
dialogue direct en Cote d'Ivoire eux aussi destinataire des procès-verbaux de
dépouillement. La certification de Mr CHOI a été sollicitée et acceptée par les
Parties Ivoiriennes en 2005 dans le cadre de l'accord de Pretoria sous la
Présidence du Président THABO Mbeki , entériné par une Résolution de l'ONU en
2007 puis réaffirmé dans le cadre de l'Accord Politique de Ouagadougou signé par
le Président sortant Gbagbo Laurent et le Premier Ministre Soro Guillaume. Les
rapports des Préfets adressés au Ministre de l'intérieur et au Premier Ministre,
ceux du Centre de commandement intégré (CCI), des Observateurs Nationaux et
Internationaux, notamment l'Union Européenne, l'Union Africaine, la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Organisation Internationale de
la Francophonie, La Fondation Carter, du Japon, tous présents sur le terrain des
opérations, ont fait état d'un scrutin organisé de manière satisfaisante dans
les régions (CNO) contrairement à certaines régions de la partie gouvernementale
de l'ouest où l'on a enregistré des morts d'hommes, des urnes emportées, des
empêchements de vote précisément à Gboguhé et Gonaté dans le département de
Daloa pour ne citer que ces localités.

Au titre de l'article 64 du code électoral, le Conseil Constitutionnel n'avait
pas à inverser les résultats proclamés par la CEI, comme il l'a fait. Il
devrait, entériner ces résultats ou tout au plus, annuler le scrutin dans son
entièreté afin que la CEI le reprenne dans quarante cinq jours. Le second tour a
montré une hausse de participation dans les régions CNO du fait de l'appel du
candidat Bédié à voter pour le candidat Ouattara et autres ralliements ; ce qui
fait que même en annulant les résultats des départements visés par le clan
présidentiel, le Candidat OUATTARA Alassane arrive toujours en tête. Cela a
également été confirmé par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des
Nations Unies. Il convient de répondre à certaines personnes qui indiquent que
l'une des preuves de la supposée fraude soit le fait que le candidat Gbagbo
n'ait pas pu obtenir même une voix dans certains Bureaux de vote alors qu'il
avait 2 représentants. Notons à cet effet que la plupart des représentants du
candidat Gbagbo en zone CNO, n'étaient pas inscrits sur la liste électorale donc
n'étaient pas électeurs et, sont venus d'Abidjan [...] - Fait à Paris le 14
Janvier 2011 Bamba Yacouba, Porte parole de la CEI.




 




 




 





Crise
post-électorale Simone Gbagbo : "Notre président est vigoureusement installé"





Le Nouveau Courrier d'Abidjan -
Le
Congrès national de la résistance et la démocratie (Cnrd) a organisé, samedi
dernier au Palais de la Culture de Treichville, un meeting de soutien au Chef de
l'Etat et aux institutions républicaines, auquel ont pris par plusieurs
groupements politiques et de la société civile. La secrétaire générale du Cnrd,
Simone Ehivet Gbagbo a appelé les Ivoiriens à tourner définitivement la page des
élections et à penser au développement du pays, tout en les invitant à rester
sereins, mais surtout mobilisés et vigilants partout où ils se trouvent. «Le
temps des débats sur les élections est passé. Notre président est vigoureusement
installé au pouvoir et il travaille. Son Gouvernement travaille. Il faut que la
Nation toute entière travaille, pour que l'Afrique travaille», a déclaré la
première Dame. Le député d'Abobo a par ailleurs appelé les Ivoiriens à relever
tous les défis. «C`est-à-dire récupérer la totalité du territoire ivoirien.
C'est le travail bien sûr des Fds, mais c'est nous aussi notre travail. Il faut
les appuyer, il faut délivrer les peuples du nord, du centre et de l'ouest de la
rébellion», a fait savoir Simone Gbagbo. Demandant au Gouvernement ivoirien de
prendre des dispositions pour organiser les élections législatives, municipales
et de Conseils généraux. «Parce que nous, nous voulons avancer. Nous ne voulons
pas tomber dans le piège du chef rebelle (Alassane Ouattara, ndlr) qui veut nous
obliger à faire du sur place», clame-t-elle[...]«Dieu nous donne cette possibilité
de libération. Et il veut que cette fois-ci notre indépendance soit véritable et
totale. Et non une indépendance d'oreille percée. Nous allons recouvrer notre
souveraineté totale. Et dans le même temps, nous allons réaliser la libération,
la délivrance de l'Afrique toute entière », a déclaré la première Dame. Et selon
elle, des signes le démontrent bien. «Il y a des choses auxquelles nous n'avions
même pas pensé. La réflexion sur la monnaie, le retrait des Forces onusiennes.
Mais aujourd'hui, nous l'avons fait, parce qu'on nous y a poussé. Les Ivoiriens
seront un peuple leader de la libération», conclut-elle [...]








Yamoussoukro / Crise post-électorale - Les populations font déloger des
miliciens pro-Gbagbo





L'Intelligent d'Abidjan-

C'est une folle journée qu'ont passé les populations de la capitale politique,
précisément celles du quartier du Dioulakro, secteur géomètre Bamba. Hier
dimanche 16 janvier 2011.Des jeunes du RHDP qui ne se sentaient plus en sécurité
avec la présence de miliciens dans le quartier, depuis la crise politique née au
lendemain du second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010, ont
décidé eux- même de déloger ces voisins devenus gênants. Malgré les incessants
appels aux autorités compétentes de la ville, de la présence d'individus en
possession d'arme de guerre. Et qui rackettent, braquent et menacent les
travailleurs de nuit. Ainsi, ce dimanche matin, ils ont décidé de prendre les
choses en mains et de déloger ces miliciens. Non sans informer une fois de plus
les autorités administratives et policières de la ville. Dès 8h30, ils vont par
petits groupes prendre position au tour de la concession abritant ces miliciens.
Au nombre d'une trentaine. Mais d'abord les agents du 2e arrondissement de
police de Yamoussoukro interviennent pour vérifier, si ces miliciens sont en
possession d'arme à feu. Ce qui s'est avéré exact. Il s'en suit un dialogue
entre les miliciens et les agents de la police, près de deux heures, afin
d'inciter les miliciens à rendre leurs armes. Mais pas de succès. «Cela dépasse
nous même. Chers amis rentrez chez vous. Les armes qu'ils possèdent n'ont rien à
voir avec ce que nous avons en main», ont laissé entendre des agents de police.
Quelques minutes ensuite arrivent les éléments de l'Onuci, ceux du contingent
Ghanéen qui feront demi-tour [...]les jeunes décident alors de prendre leurs
responsabilités. Mais, Ils se heurtent dans un premier temps aux tirs de
sommations des miliciens. C'est la débandade, populations, police et élément de
l'Onuci. C'est le sauve qui peu. Les jeunes reviennent à la charge une seconde
fois, avec cette fois, dix entre d'eux, « les vrais guerriers », « les
grenadiers » en tête des troupes. C'est en ce moment que les éléments de la BAE,
la Garde Républicaine, les éléments de la 3e légion de gendarmerie ainsi ceux de
la préfecture de police s'interposent. Mais avec diplomatie, c'est le commandant
Gueu de la 3ème Légion de gendarmerie qui va clamer les esprits et négocier le
départ des miliciens des lieux. Ce qui a été accepté par la population. Ainsi
sous escorte des FDS les miliciens ainsi que leurs petites amies vont être
embarqués pour une destination inconnue.







Crise post-électorale - Blé Goudé aux jeunes d`Anono: «Tenez-vous
prêts pour l`ultime combat »




L'Inter-
Le
ministre de la Jeunesse et de l`Emploi, Charles Blé Goudé, était en meeting,
samedi 15 janvier 2010, à la Riviera Anono, dans la commune de Cocody. C`était à
l`invitation de la jeunesse de cet important quartier-village d`Abidjan, des
jeunes qui voulaient avoir des échanges directs avec le leader de la galaxie
patriotique. Dans son intervention à la suite de bien d`autres, Blé Goudé a
d`abord félicité les jeunes d`Anono- ils ont effectué nombreux le déplacement au
meeting- pour leur mobilisation exemplaire et leur détermination dans la crise
post-électorale. «Quand nous voyons la jeunesse d`Anono arrêter les chars de l`ONUCI,
nous nous disons que ces jeunes-là mènent le bon combat et qu`ils sont avec
nous. C`est pourquoi je suis venu vous saluer et échanger avec vous », a dit,
d`entrée, le ministre de la Jeunesse et de l`Emploi. Blé Goudé a saisi
l`occasion pour indiquer à ses hôtes d`Anono qu`ils mènent le bon combat en
soutenant le Président Gbagbo. «Ils ont concocté tous les plans pour faire
tomber Gbagbo, mais il n`y a rien eu et il n`y aura rien. Ils veulent se
débarrasser de Gbagbo pour la réorganisation leur système basé sur la
françafrique. Si la France, l`ONU et leurs alliés croient toujours qu`ils
peuvent faire partir Gbagbo du pouvoir, qu`ils sachent qu`en chaque ivoirien, il
existe un Laurent Gbagbo », a poursuivi le ministre Blé Goudé. Il a, en outre,
salué les Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire (FDSCI) qui
continuent d`enregistrer de nombreux morts en leur sein dans le cadre de leur
mission de défense des Institutions de la République [...] «Notre armée est
soudée, elle est en phase avec le peuple de Côte d`Ivoire et donc elle ne
répondra jamais aux appels d`Alassane Ouattara et des rebelles qui sont à Hôtel
du Golf », a-t-il indiqué. Blé Goudé a estimé que l`Organisation des nations
unies (ONU) déçoit le monde au regard de ce qu`elle est en train de faire en
Côte d`Ivoire. «C`est l`ONU qui pirate les fréquences de radios en Côte d`Ivoire
pour des rebelles, c`est elle qui fait la propagande des rebelles sur sa radio.
C`est pas digne de l`ONU qui fait honte au monde » a-t-il estimé. Le ministre de
Gbagbo pense que l`heure est venue pour les Ivoiriens de prendre leur destin en
main s`ils veulent avoir toute leur souveraineté. «Ils ont fermé les portes, les
fenêtres et ils viennent avec des chars contre les Ivoiriens. Vous voyez que
nous n`avons pas le choix sinon que de nous défendre. Tenez vous prêts, chers
amis, à mener l`ultime combat que nous allons livrer bientôt pour notre liberté
», a lancé Blé Goudé [...].