REVUE DE PRESSE DU LUNDI 15 DECEMBRE 2008

15 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 15 DECEMBRE 2008









Identification/ Edmond Mulet : "C'est un processus qui ne peut
être arrêté ou suspendu"
 




Fraternité Matin
 –« 
Le
sous-secrétaire général de l'Onu a poursuivi sa mission à Ouagadougou. Il se
prononce sur l'identification. Après la Côte d'Ivoire, la mission d'évaluation
et de consultation sur la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou
conduite par le sous-secrétaire général de l'Onu, Edmond Mulet s'est rendue à
Ouagadougou. Durant l'audience que lui a accordée le président du Burkina Faso,
Blaise Compaoré, M. Mulet était accompagné, entre autres, de Y. J. Choi,
représentant spécial en Côte d'Ivoire de M. Ban Ki-Moon. Au nombre des sujets
abordés, figurait, a-t-il dit, le processus d'identification et de recensement
électoral qui a enregistré, dans le district d'Abidjan, «plus de deux millions»
de personnes enrôlées pendant que l'opération se déploie également «dans le
reste du pays». Un bon résultat qui mérite, selon lui, d'être poursuivi. «C'est
un processus qui a déjà démarré, qui ne peut être arrêté ou suspendu», a-t-il
déclaré à la presse, au terme de l'audience diffusée, samedi, sur les antennes
de la Télévision nationale burkinabé (Rtb). Le président du Fpi, Pascal Affi N'Guessan
avait, faut-il le rappeler, suggéré à la Commission électorale indépendante, «la
possibilité de suspendre l'identification et le recensement électoral» dans les
zones centre, nord et ouest, estimant que le retard accusé dans le désarmement
des ex-combattants de l'ex-rébellion était de nature à favoriser «la fraude».
 Outre cette question, il se réjouit de la conduite des autres programmes de
sortie de crise. «Le processus de réunification des deux armées, de
réconciliation nationale, de paix et de stabilité avance aussi de façon très
stable». Autant d'arguments qui amènent, a poursuivi l'émissaire de Ban Ki-Moon,
à rendre hommage aux principaux acteurs. «Alors, je crois qu'il y a une raison
de féliciter le facilitateur mais aussi la communauté internationale. Mais
surtout les Ivoiriens qui sont déjà arrivés à un stade de presque normalisation
de la situation interne du pays».Parlant des élections générales dont la date
n'est pas encore indiquée, il a soutenu que tout dépendra de «la vitesse» avec
laquelle les opérations seront conduites. Cependant, il reste convaincu qu'«il y
aura certainement des élections dans les prochains mois et cela va donner un
gouvernement légitime en Côte d'Ivoire. Cela est vraiment important,
indispensable pour le développement, la paix et la sécurité, non seulement de la
Côte d'Ivoire mais aussi de la sous-région», a ajouté le sous-secrétaire général
de l'Onu. La question du renouvellement du mandat des Casques bleus, qui
s'achève fin janvier 2009, figurait en bonne place dans les entretiens qu'il a
eus avec le Président Blaise Compaoré. «Nous avons reçu mandat du Secrétaire
général, de venir sur place pour préparer le rapport du Secrétaire général au
Conseil de sécurité pour le renouvellement du mandat de la mission de l'Onuci en
Côte d'Ivoire. Alors, il était très important d'avoir des consultations avec le
Président Compaoré car il a déjà joué un rôle très important pour la paix et la
stabilité en Côte d'Ivoire, pour le processus électoral. Et ses points de vue
sont toujours très importants à prendre en compte», a expliqué Edmond Mulet.
Notons la présence aux côtés du Président du Faso de son ministre des Affaires
et de la Coopération. »




 






Processus électoral: Les bureaux
d'enrôlement définitivement fermés à Abidjan hier. Plus de 2 millions
d'électeurs enregistrés




L'Inter  – « La
CEI informe la communauté nationale et internationale que les opérations
d'identification de la population et de recensement électoral qui ont démarré le
lundi 29 septembre sur l'ensemble du District d'Abidjan se sont achevées le
dimanche 14 décembre 2008. L'on a enregistré pour l'ensemble des 774 Centres de
Collectes dans le territoire du District plus de 2 millions de personnes
enrôlées. Le nombre exact de personnes enrôlées sera rendu public cette semaine
au cours d'une conférence de presse. La CEI, ses partenaires que sont la CNSI,
l'ONI, l'INS, la SAGEM Sécurité et le cabinet du Premier Ministre remercient le
Gouvernement, le Corps Préfectoral, les Chefs d'Etablissements, la population et
les Agents Techniques grâce à qui l'opération a eu du succès. Elle rappelle, en
outre, que l'opération se poursuit sur le reste du territoire national. Les
valises qui ont servi à l'enrôlement des populations d'Abidjan seront également
redéployées sur le reste du territoire national où se déroulent normalement
lesdites opérations, en vue de renforcer les équipes dans les zones à forte
affluence. La Commission électorale indépendante qui entend jouer pleinement et
entièrement sa partition dans le processus de sortie de crise, mettra tout en
œuvre, dans la limite de ses moyens, pour que l'opération qui connaissent déjà
un fort engouement populaire se déroule dans un esprit de fraternité et de paix.
[...] ».




 






Fraude sur identité à Sinfra : 5 agents de l'état civil déférés
 




Fraternité Matin
 –« 
Cinq
agents de l'état civil, exerçant pour l'essentiel à la mairie de Sinfra, dans la
région de la Marahoué, seront déférés ce matin devant le tribunal de la
localité. En attendant que les faits qui leur sont reprochés soient définis par
la gendarmerie qui a le dossier en main, nos sources indiquent que les mis en
cause ont été arrêtés pour vol de registres d'état civil et fraude sur identité
par la production illégale de documents à des tiers. Les personnes arrêtées sont
Ibrahima Berté, chef du centre de l'état civil, Koné Seydou, Boty Sylvestre,
tous deux agents de l'état civil. Coulibaly Alassane, chef du service
administratif; Bolo Bi Kouassi Lezain, responsable des registres. L'adjoint au
maire, Abdul Kader Baradji, a été entendu dans l'affaire pendant 1h avant d'être
relâché. Tout comme le maire Rdr de Sinfra, le colonel de douanes Houaga Bi
Gohoré Jacques. A l'origine du coup de filet de la brigade de gendarmerie ce 11
décembre-là, le flair de Mme Ndraman Glao, sous-préfet central de la ville, qui,
alors qu'elle se rendait à son bureau, a fait un détour dans les locaux de
l'état civil. Elle interpelle un agent du centre secondaire du village de
Sanegourifla qui portait un sac en bandoulière. Et ce, en violation des
consignes qu'elle a données pour éviter le transport de registres aux fins de
manipulation malveillante. La surprise sera grande, à la vue du contenu du sac
au bureau du sous-préfet. L'interrogatoire, mené par la brigade, révèle
l'existence d'un vaste réseau de fabrication d'extraits d'acte de naissance. Les
premières investigations remontent au quartier Dioulabougou, au domicile de
Konaté Ismaël, représentant du Rassemblement des républicains (Rdr) à la
Commission électorale indépendante sous-préfectorale. Nos tentatives pour entrer
en contact avec le maire Houga Bi Gohoré ont été vaines. En attendant sa
conférence de presse qu'il devrait animer pour dire sa part de vérité sur
l'affaire, une source proche de lui a bien voulu nous confier ce qu'il en pense.
Le maire, qui reconnaît effectivement que certains de ses collaborateurs ont été
arrêtés par la gendarmerie, estime qu'il s'agit d'un réseau d'individus qui
veulent se faire de l'argent sur le dos de pauvres citoyens par des voies
détournées et en utilisant des registres de l'état civil. Et que la mairie
elle-même en est victime puisque certains de ses registres ont également
disparu. Et c'est dans le cadre d'une enquête diligentée au niveau de la
sous-préfecture que cette affaire a été dévoilée. Elle ne saurait donc être une
affaire politique dans laquelle serait impliqué le Rdr. »




 






«La douane sera de retour dans les
zones CNO d'ici le 15 janvier 2009 » : Dosso Moussa




Fn-ci.com  –

A l'issu de la rencontre avec les chefs et leaders communautaires
de Bouaké, le Secrétaire général des Forces nouvelles par intérim, le ministre
Dosso Moussa s'est prêté volontiers aux questions de la presse. De larges
extraits de ces propos.




Vous
venez d'avoir une rencontre avec les chefs des communautés, de quoi a-t-il été
question ?




Dosso
Moussa
 :
La réunion de ce matin a pour objet principal d'informer les populations des
zones Cno, les opérateurs économiques, les transporteurs sur la nécessité qu'il
y a à sortir de la crise. Il y a un processus qui est en cours,  c'est l'Accord
politique de Ouagadougou (APO) qui est mise en œuvre depuis le 04 mars et des
points le concernant font l'objet de discussion avant application. C'est ainsi
que nous-mêmes et le ministère de l'Economie et des Finances, nous travaillons à
définitivement voir l'unicité des caisses se réaliser dans les tout prochains
jours. Et tout cela passe par une période de sensibilisation et une période
d'adaptation. En attendant cette mise en œuvre, un certain nombre de problèmes
doivent être résolus, par exemple le cas de l'ensemble des engins qui ont été
acquis depuis le 19 septembre 2002. A la date d'aujourd'hui, ce sont des
véhicules, qui pour la plupart circulaient dans les zones Cno sans document. Il
est question que ces véhicules aujourd'hui puissent circuler sur l'ensemble du
territoire et pour cela il faut procéder à une régularisation. Et c'est ce
travail que nous avons commencé et qui va être terminé dans les prochains jours
pour que les plaques d'immatriculation, la carte grise, les vignettes portent,
bien sûr le sceau de la République. Voilà essentiellement ce qui a été retenu.




 




A
quand exactement l'arrivée des douaniers ?




Dosso
Moussa
 :
Les douaniers seront là après la période de sensibilisation, je pense d'ici le
15 janvier 2009.




 




Les
populations approuvent –elles ces décisions?




Dosso
Moussa
 :
Je pense que c'est normal, c'est même une réponse que nous avons apportée à
leurs inquiétudes. Le directeur de cabinet adjoint nous signalait tout à l'heure
lors de la réunion que des personnes ont été arraisonnées à Abidjan pour
simplement avoir pris leurs véhicules non régularisés pour entrer à Abidjan. Et
donc pour nous il s'agit de nous mettre d'accord sur les modalités pratiques de
régularisation de tout les engins, je dis bien de tous les engins, que ce soit
les engins à 2 ,3, 4 roues et plus , tous les engins roulants sont concernés. Je
pense que ces messages ont été bien compris par les populations.




 




A
partir du 15 décembre, que devient la centrale ?




Dosso
Moussa
 :
La centrale disparaîtra tout simplement. De toutes les façons, on l'a dit et
répété qu'il fallait une administration minimum pour tenir compte des réalités
de cette période. La restauration de l'autorité de l'Etat est un point de
l'accord politique de Ouagadougou. Il nous faut arriver à régulariser toutes les
situations. La Centrale disparaîtra tout simplement.




 




Où en
êtes- vous avec les négociations sur l'unicité des caisses ?




Dosso
Moussa
 :
Les négociations sont terminées. L'accord est conclu, il s'agit de mettre en
œuvre un certain nombre d'actions pour aboutir à l'effectivité de cette unicité
des caisses. Et c'est cela auquel nous nous attelons maintenant.




 




Quel
appel lancez-vous à la population puisque cette rencontre ne concerne qu'un
échantillon ?




Dosso
Moussa
 
Là, le message est parti en direction des chefs de communauté et ces leaders ont
pour mission de relayer l'information à leur base. Mais nous mêmes en interne,
on s'organise justement pour couvrir l'ensemble des zones pour que la
sensibilisation et l'information soient à tous les étages. »




 






Unicité des caisses de l'Etat - Ça démarre en janvier dans le
Nord
 




Le Patriote  – « 
L'administration
fiscale ivoirienne reprendra "d'ici le 15 janvier" et après six ans
d'interruption, ses activités dans le nord du pays contrôlé par l'ex-rébellion
des Forces nouvelles (FN), a affirmé samedi le secrétaire national FN à
l'Economie, Moussa Dosso. Depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002,
les FN récoltent des taxes dans le nord du pays. Selon le président ivoirien
Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire perd "40 milliards FCFA (61 millions d'euros)
par mois dans les zones sous contrôle des FN"."Les douaniers seront installés
aux frontières nord du pays, précisément à Pogo (frontière ivoiro-malienne) et à
Laleraba (frontière ivoiro-burkinabè) dès le mois de janvier", a déclaré M.
Dosso aux chefs de communautés vivant à Bouaké (centre), lors d'une rencontre au
siège du secrétariat général des FN. "Les douaniers seront là d'ici le 15
janvier 2009" et "la centrale (régie financière de l'ex-rébellion) disparaîtra",
a précisé lors d'un point de presse M. Dosso, également ministre de
l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle dans l'actuel
gouvernement ivoirien de transition, dirigé par Guillaume Soro, chef de
l'ex-rébellion. Selon M. Dosso, "les négociations sur l'unicité des caisses de
l'Etat sont terminées et l'accord est conclu"."Progressivement, les commerçants
doivent s'habituer à s'acquitter des différentes taxes fiscales", a-t-il
également souligné. Les FN avaient récemment annoncé que les douaniers seraient
redéployés au nord "avant Noël 2008". Prévue par l'accord de paix de Ouagadougou
signé en mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et l'ex-rébellion,
l'unicité des caisses de l'Etat n'a jamais été mise en place. En mai 2008, 26
douaniers ont été installés à Ouangolo (extrême-nord), à la frontière avec le
Burkina Faso, mais ils n'ont jamais exercé véritablement leurs fonctions. »




 




L'ONUCI et
les élèves de Bondoukou célèbrent la Journée des Droits de l'Homme




Le Dialogue  –

« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a commémoré mercredi à
Bondoukou (Est), la Journée international des Droits de l'Homme et le 60ème
anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. La cérémonie,
organisée par le Bureau régional des Droits de l'Homme de Bondoukou, s'est
déroulée dans la cours de la mairie. Plus de 300 élèves des lycées et collèges
ont défilé dans la ville avant de se rendre au lieu de la cérémonie, où certains
d'entre eux ont présenté des sketchs, des poèmes et des chants sur les droits de
l'homme. Le représentant du Maire, M. Coussan Jean-Louis, a remercié l'ONUCI,
indiquant que la célébration était un rappel heureux à la conscience collective
pour qu'elle se prête à une culture des droits de l'homme. Il a ajouté que la
promotion des droits de l'homme était aussi la promotion de la paix, gage de la
stabilité des sociétés. Le parrain de cette cérémonie, M. Charles Kambiré,
Directeur régional de l'éducation national, a salué le choix des jeunes élèves
des lycées et collèges comme cible de cette promotion des Droits de l'Homme. Le
représentant du Préfet de région, M. Kassi Kadjo, a demandé à la population de
respecter et d'appliquer les droits de l'homme afin que l'homme ne soit pas un
loup pour l'homme. « L'homme doit aimer son prochain comme lui-même », a-t-il
rappelé. Le Chef du Bureau régional des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Mme Anita
Cuenod, a cité quelques principes fondamentaux des droits de l'homme et a lu le
message de la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme consacré
à la célébration. La veille, à la salle polyvalente du lycée moderne de
Bondoukou, le Bureau régional des Droits de l'Homme avait organisé une
projection de film suivi d'échanges avec les élèves. »




 






Émeute à la Maca : 6 blessés, un journaliste arrêté




Fraternité Matin
 –« 
Les
forces de l'ordre ont fait face à une émeute à la Maca, samedi. Des prisonniers
et autres détenus de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) ont
tenté de s'évader samedi. La mutinerie, commencée un peu après 10 h, au moment
où s'effectuaient les visites aux pensionnaires, a été contrée par une vive
réaction des forces de l'ordre déployées en grand nombre. Le maintien de
l'ordre, qui s'est fait à coups de gaz lacrymogène et de tirs de dissuasion
pendant plusieurs heures, a occasionné officiellement, six blessés du côté des
prisonniers, évacués d'urgence par les sapeurs-pompiers au Chu de Treichville.
Sur les raisons de la mutinerie qui s'est muée en tentative d'évasion en masse,
le régisseur Yao Patrice explique que les détenus se plaignent des jours de
visite : mardi, jeudi et samedi...Selon le régisseur de la prison, M. Yao
Patrice, lors du point de presse, la mutinerie a commencé par un groupe de
détenus du bâtiment A. puis, elle s'est rapidement étendue à ceux du bâtiment B
avant de gagner les pensionnaires du bâtiment C celui des grands bandits. (...)
Acculés par la foule de détenus survoltés, les gardes pénitentiaires ont
bénéficié de la prompte intervention des agents du Cecos en poste dans
l'établissement. ( ...) Notons la présence sur les lieux des casques bleus de
l'Onuci et des acteurs des droits humains. Un journaliste Alerte Info qui avait
annoncé trois morts a été arrêté. Il sera entendu au parquet de Yopougon ce
matin. »




 






APRES BOUAKE: Les prisonniers se
soulèvent à la MACA




L'Inter
 – «[...]
Selon cette source, tout est parti d'une protestation des détenus contre de
nouvelles mesures de sécurité adoptées par des responsables pénitenciers, dont
celle leur refusant désormais l'accès au parloir, cet espace prévu pour échanger
avec leurs parents les jours de visite (mardi, jeudi et samedi, de 9 à 16h).
C'est aux environs de 11h, selon la même source, que les prisonniers se sont mis
à manifester bruyamment contre cette mesure, ce qui a nécessité un renfort
d'éléments puissamment armés pour casser le soulèvement. Une autre source à
l'intérieur de la Maca, a quant à elle indiqué que les nouvelles mesures ont été
adoptées suite aux attaques des prisons à Séguéla et Bouaké. C'est pour éviter
un remake de ce qui s'est passé dans ces deux villes que la décision a été prise
de renforcer la sécurité, en empêchant notamment les contacts directs entre
visiteurs et détenus ; les seconds devant désormais rester derrière la grille
donnant sur la cour de la prison. Une innovation que les prisonniers ont
considérée comme étant une violation de leur droit aux visites. Les détenus,
selon cette même source, ont passé une nuit agitée ce samedi, le sommeil ayant
été troublé par les détonations de gaz lacrymogène.[...] ».




 






Laurent Gbagbo dans le canton
Guébié : "NOUS N'AVONS PAS DE CONTRAT DE VENGEANCE" - Même si les événements de
1970 ont été douloureux, le Chef de l'État exhorte les populations à tourner la
page




Fraternité Matin
 –« 
Le
Chef de l'état a répondu samedi à Gnagbodougnoa, à l'invitation que lui a faite
la population de la sous-préfecture, en vue de lui rendre hommage. Le Guébié a
reçu Gbagbo Laurent en grande pompe, samedi dernier, pour lui rendre hommage.
Chose à laquelle il tenait depuis que le Chef de l'Etat a accédé à la
magistrature suprême. C'est que ce peuple voit à travers lui, un grand démocrate
de la trempe de Kragbé Gnagbé Jean Christophe, son illustre fils disparu lors
des événements politiques que la région a connus en 1970. Cependant, si à la vue
de Gbagbo Laurent, également ressortissant de la région du Fromager, le souvenir
de ce martyr du Guébié refait vivement surface dans la mémoire collective
locale, cela ne devrait point donner l'occasion aux uns et aux autres
d'entretenir des sentiments de haine envers qui que ce soit. C'est pourquoi, en
dépit de tout l'amour qu'il a pour Kragbé Gnangbé, Djédjé Capri, Dignan Bailly...,
le Président de la République a, d'entrée, exhorté le peuple Guébié au pardon. A
la réconciliation et à l'engagement dans le développement à ses côtés. [...] Le
Chef de l'Etat, qui aurait tant voulu s'exprimer en bété, a déclaré qu'il est
venu renouveler le contrat qui le lie à toute la sous-préfecture depuis 1990.
«Ce n'est pas un contrat de vengeance, mais plutôt un contrat du développement.
Pas un contrat Bété, mais contrat pour tous les Ivoiriens».