REVUE DE PRESSE DU JEUDI 6 JANVIER 2011

6 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 6 JANVIER 2011

Pour sécuriser les populations - L`ONU veut 2.000 Casques bleus en plus -
Le Patriote
-L'ONU va demander l'envoi de 1.000 à 2.000 Casques bleus supplémentaires en Côte d'Ivoire, tandis que sept décès ont été rapportés dans des affrontements inter-ethniques, a annoncé mercredi le chef des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy. Il a expliqué que la mission de l'ONU dans le pays était confrontée à l'hostilité de plus en plus importante de la population en raison des fausses informations diffusées par la télévision publique contrôlée par le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo. M. Le Roy a indiqué qu'il était préoccupé par les conflits inter-ethniques et que sept décès ont été rapportés lors d'un affrontement récent entre deux groupes ethniques dans l'ouest du pays. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a déjà fait état de quelque 180 morts dûs à la rivalité entre M. Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le président élu. M. Le Roy a précisé que ces Casques bleus supplémentaires étaient nécessaires afin notamment de protéger le quartier général de M. Ouattara. Une demande en ce sens va être faite au Conseil de sécurité de l'ONU dans les prochains jours, a précisé M. Le Roy. "On va demander un renfort dans les prochains jours pour mieux exercer le mandat qui nous est confié aujourd'hui. Entre 1.000 et 2.000 (Casques bleus) je pense", a-t-il précisé. "Il faudra remplacer assez vite les renforts que l'on a eus du Liberia", soit quelque 500 Casques bleus, a-t-il encore souligné. Leur mandat se termine le 17 janvier et le Conseil de sécurité devra décider s'il prolonge leur mandat ou s'il les remplace. Il y a actuellement quelque 9.500 Casques bleus, y compris les renforts, en Côte d'Ivoire. M. Le Roy a indiqué qu'il avait expliqué devant le Conseil de sécurité "les très grosses difficultés" endurées par l'Onuci. "Il y a maintenant une population qui est de plus en plus hostile parce qu'il y a des affirmations mensongères en permanence. RTI (la radio-télévision publique ivoirienne) par exemple dit que l'Onuci a tiré sur la foule, alors que c'est complètement faux", a-t-il indiqué."On a de plus en plus de risques en menant notre mandat. Du fait des manipulations du camp Gbagbo, une partie de la population se retourne contre nos patrouilles", a-t-il dit."Ca m'inquiète, parce qu'il est très clair que RTI dresse la population contre l'Onuci", a-t-il dit Il a précisé que l'Onuci menait une cinquantaine de patrouilles chaque jour dans Abidjan. M. Le Roy a réitéré que la Garde républicaine ivoirienne interdisait à l'Onuci l'accès aux sites où se trouveraient des charniers dans la banlieue d'Abidjan. »

Appels à haine du camp Gbagbo - L`ONU exige l`arrêt de la campagne médiatique hostile -
Le Patriote - « L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a dénoncé le lancement par le camp du Président sortant, Laurent Gbagbo, d'une campagne médiatique contre l'ONU, exigeant son arrêt immédiat. « Le camp du président Laurent Gbagbo, à travers la Radio Télévision Ivoirienne (RTI), a commencé la seconde phase de la campagne médiatique hostile contre l'ONUCI », a estimé mercredi la mission dans un communiqué, exigeant « la cessation immédiate de cette campagne négative».« Cette campagne a été planifiée par le cœur du camp du Président Gbagbo le 29 décembre 2010. Depuis cette date, la RTI continue de diffuser des images de deux blessés présentés comme victimes des tirs d'une patrouille de la mission à Abobo. Le ton est récemment monté, et la campagne fait intervenir des acteurs du plus haut niveau du camp du Président Gbagbo», précise l'ONUCI. Pour l'ONU, c'est la seconde fois que le camp de Laurent Gbagbo « entreprend une campagne négative contre l'ONUCI », qui dénonce une nouvelle fois « les actes de violations des droits de l'homme, y compris des raids des éléments armés envoyés par le camp de Laurent Gbagbo au siège du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) dans la matinée du 4 janvier 2011, entrainant de nombreuses arrestations arbitraires et des victimes».Mardi soir, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est entretenu par téléphone avec le Président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, pour discuter de la situation en Côte d'Ivoire. Il a également remercié le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, qui s'est joint aux Présidents du Benin, du Cap-Vert et de Sierra Leone, pour négocier avec Laurent Gbagbo et Alassanne Ouatarra une issue pacifique à la crise. »

Tirs contre des civils à Abobo : L'Onuci a honte de ses crimes
Le Temps-
« L'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a-t-elle honte de ses crimes sur les Ivoiriens ? La question mérite d'être posée. Depuis hier mardi 5 janvier, le Représentant du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Young Yin Choï, a, dans un communiqué, exigé à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), l'arrêt de ce qu'il appelle «une campagne du camp Gbagbo contre la structure qu'elle représente en Côte d'Ivoire ». En fait, le Sud-Coréen, Young Yin Choï indique que depuis quelques temps, la Rti diffuse sans arrêt des images de deux personnes qui seraient présentées comme des victimes de tirs d'une patrouille de ses troupes dans la commune d'Abobo. Selon lui, ces diffusions d'éléments « sont des appels à la haine » de la Rti. Il ne s'agit pas d'une campagne à la haine contre l'Onuci comme veut le faire croire son Représentant. En effet, dans la journée du 30 décembre 2010, des éléments de l'Onuci en patrouille dans cette commune ont tiré sans aucune raison valable, sur des jeunes gens. Parce que, tout simplement il leur a été demandé de rebrousser chemin. A ce propos, le Chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire, le Général des corps d'armée, Philippe Mangou est monté au créneau pour crier son ras-le-bol de cet acte qu'il qualifie de criminel et fait par les éléments de l'Onuci. « C'est la dernière fois que les forces onusiennes tirent sur les civils ivoiriens. La prochaine fois, elles nous trouveront sur leur chemin », a-t-il dit à l'endroit du Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onuci et du Commandant en chef des soldats de l'Onuci. Tout en indiquant que les accords sur le Droit international humanitaire (Dih) signé à Vienne en Autriche interdisent formellement aux soldats de tirer sur les civils. Car, la guerre en tant que telle à ses règles. Depuis l'élection présidentielle du 28 novembre dernier, les soldats de l'Onuci à travers leur patron, Young Yin Choï, ont, malgré leur statut de force impartiale, décidé de soutenir le candidat malheureux, Alassane Dramane Ouattara. Une situation que le Président de la République, Laurent Gbagbo, constitutionnellement élu a déploré et demandé par la même occasion, le départ de la Côte d'Ivoire de ces troupes ainsi que, de la force français Licorne. En dehors de ce qui s'est passé dans la commune d'Abobo, des éléments des forces onusiennes, ont pris une part active, aux côtés des rebelles, retranchés à l'Hôtel du Golf, a l'attaque contre les positions des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (Fds-ci) dans les environs de la résidence de Mme Marie Thérèse Houphouët-Boigny. Les éléments filmés par le confrère France 24 montraient clairement des militaires portant des Casques bleus sur lesquelles sont estampillées le sigle « Un », c'est-à-dire « Nation unie », signe de l'Organisation mondiale. Avec tous ces éléments, Young Yin Choï vient d'être pris la main dans le sac. Parce qu'il a ordonné à ses soldats de tirer sur les Ivoiriens et les Fds. Avec la tournure de la crise ivoirienne et de la participation active des soldats de l'Onuci, reconnue par les médias internationaux, Young Yin Choï vient d'être pris dans les faits. C'est donc pour dédouaner ces crimes qu'il a produit ce communiqué laconique demandant aux responsables de la Rti d'arrêter la diffusion de ces images. »

Côte d'Ivoire : Odinga appelle à la poursuite des efforts diplomatiques
Le Temps -
« Le Premier ministre kényan Raila Odinga, émissaire de l`Union africaine (Ua) pour résoudre la crise politique en Côte d'Ivoire, a appelé mercredi dernier, les organisations régionales à poursuivre leurs efforts diplomatiques et à l`envoi d`une nouvelle mission dans le pays. De retour d`une mission de deux jours à Abidjan, M. Odinga s`est "félicité de la détermination de l`Ua et de la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) à maintenir leur position commune de principe et à agir conjointement dans la recherche d`une solution durable à la crise", indique un communiqué."A cet égard, nous appelons ces deux organisations à envoyer dès que possible une autre mission de haut niveau en Côte d`Ivoire pour poursuivre les discussions entre les deux parties", a ajouté M. Odinga... »

Résolution de la crise post-électorale - Alassane Ouattara catégorique - « Pas question de recompter les voix » -
L'Inter
- « Dans une Interview accordée à FRANCE 24, Alassane Ouattara demande une nouvelle fois à son rival Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Tout en lui proposant de rester en Côte d`Ivoire plutôt que de le contraindre à l`exil. « Le plus important, c`est de préserver la paix en Côte d`Ivoire », a affirmé Alassane Ouattara. Le président désigné par la Commission Électorale Indépendante (CEI) et reconnu par une grande partie de la communauté internationale a plaidé pour une "solution pacifique" lors d`un entretien accordé à FRANCE 24, le premier depuis le deuxième tour de la présidentielle, le 28 novembre. "C`est parce que je suis un homme de paix que j`ai tendu la main à Laurent Gbagbo toute la semaine dernière", a répété Alassane Ouattara, qui s`exprimait depuis l`hôtel du Golf, à Abidjan, où il est retranché avec ses partisans sous la protection de l`Onuci. Pour le moment, son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, dont la victoire a été officiellement proclamée par le Conseil constitutionnel, refuse toujours de quitter le pouvoir. "II s`entête", a estimé Ouattara, avant de l`accuser de "gagner du temps pour recruter des miliciens étrangers prêts à venir tuer des Ivoiriens et envoyer des valises de billets dans les pays amis". "Pas question de recompter les voix" Fort du soutien de la communauté internationale dans la crise qui l`oppose à Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a réaffirmé qu`il ne comptait pas céder un pouce de terrain à son rival dans la crise politique ivoirienne. "II n`est pas question de recompter les voix [ou] de mettre en place un comité d`évaluation post-électorale " comme le propose Laurent Gbagbo, a-t-il précisé au micro de FRANCE 24.

Après sa proposition d'asile/ Alcide Djédjé répond à Barack Obama : ''Le président Gbagbo n'a pas besoin d'aller à Washington. Il est bien là où il est ; il restera là où il est''
L'Intelligent d'Abidjan - « Le ministre des Affaires étrangère de Laurent Gbagbo, S.E.M Alcide Djédjé, a tenu hier mercredi à son cabinet au Plateau, une conférence de presse pour, dit-il, mettre fin aux sons discordants qui se font entendre depuis la dernière mission conjointe de la CEDEAO et de l'Union Africaine (UA) visant à résoudre la crise postélectorale. L'ex-ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies en a également profité pour faire savoir que le président Laurent Gbagbo ne quittera pas le palais présidentiel avant 2015. « Le Président Gbagbo n'a pas besoin d'aller à Washington. Il est bien là où il est (au palais présidentiel); il restera là où il est », a déclaré le ministre des Affaires étrangères en réponse à Barack Obama qui proposerait un asile américain à Laurent Gbagbo. Intervenant sur le blocus qui continue à l'hôtel du Golf, Alcide Djédjé a tenu à faire des précisions. « L'armée ivoirienne estime qu'on ne peut pas tolérer qu'il y ait 300 soldats lourdement armés dans cet hôtel. Cela constitue une menace, y compris même pour le président de la République dont la résidence est située non loin de là». Et d'ajouter : « Donc il était question que les soldats des FAFN retiennent un préalable avant la levée du blocus. Le blocus est fait pour des raisons sécuritaires. Les FDS défendent tout le périmètre du Golf hôtel et tous les quartiers alentours. Ce n'est pas fait pour que les gens soient en prison. Il s'agit d'assurer la sécurité des Ivoiriens et des missions diplomatiques qui y sont installées»(...) »

Election présidentielle en Côte d`Ivoire - Gbagbo a-t-il été piégé? - Tout sur la certification du scrutin par l`ONU -
L'Inter -
« La Côte d`Ivoire vit une profonde crise post-électorale dont les origines ne sont à rechercher nulle part ailleurs que dans le mécanisme de validation des résultats des scrutins du 31 octobre et du 28 novembre passé. Si au premier tour de l`élection présidentielle tout s`est bien passé, l`imbroglio que va occasionner la proclamation du verdict du duel final Gbagbo – Ouattara a eu pour conséquence le bras de fer autour du fauteuil présidentiel par les deux prétendants se jusqu`à son terme, pour trancher les éventuelles divergences entre les parties adverses. En plus donc de la CEI, le pouvoir en place et l`opposition ont admis une certification du processus électoral par l`Opération des nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI). Cet organe onusien étant considéré jusque là comme l`œil neutre dans la résolution de la crise ivoirienne. Depuis le 02 décembre 2010, cette mission de certification des élections dévolue au représentant spécial du secrétaire général de l`ONU est au cœur des débats, au même titre que l`imbroglio entre la CEI et le Conseil constitutionnel. La validation par Choi Young-Jin du résultat du 2ème tour de l`élection présidentielle proclamé par le président de la CEI fait couler beaucoup d`encre et de salive. Le représentant de Ban Ki-Moon avait-il le droit de s`immiscer dans le débat juridico-administratif entre la CEI et le conseil Constitutionnel, institution en charge de la proclamation des résultats définitifs des élections en Côte d`Ivoire? Choi avait-il le droit de dire qui a été élu ou pas? L`attitude quelque peu audacieuse du président de l`ONUCI ne peut se comprendre qu`en recourant aux critères de certification des élections, qui ont fait très peu l`objet de publicité(...)Qui du locataire actuel du Palais, qui clame sa légitimité sur la base de la Constitution et de Choi, est-il respectueux des textes? Laurent Gbagbo s`est-il retrouvé floué dans l`élaboration des critères de certification des élections? Toujours est-il que les positions des parties en conflit butent sur de simples questions de textes liées à une confusion dans les discussions des accords de paix, mais aussi et surtout, dans le respect des prérogatives liées à chaque organe intervenant dans la sortie de crise en Côte d`Ivoire. »réclamant la légitimité au pouvoir. Pour la première fois au monde, un pays se retrouve avec deux présidents. Et c`est la Côte d`Ivoire, à l`issue d`élections à travers lesquelles elle espérait sortir de plus d`une décennie de crise. Contrairement aux dispositions constitutionnelles habituelles, en effet, des éléments nouveaux ont été mal intégrés au mécanisme de validation des résultats des dernières élections, occasionnant le blocage qui paralyse la Côte d`Ivoire et menace la sous-région ouest-africaine. Transparence oblige, les acteurs politiques ivoiriens, qui ont toujours étalé leur incapacité à s`accorder, ont adopté ensemble aux négociations de Pretoria (en Afrique du Sud) en 2005, ce qui est devenu la Commission électorale indépendante (CEI). Organe en charge de l`organisation des élections créé pour succéder à la défunte commission nationale électorale, née elle-même à la faveur des exigences démocratiques, pour mettre fin aux prérogatives du gouvernement par l`entremise du ministère de l`Intérieur naguère responsable du processus électoral, et facilement manipulable par le candidat au pouvoir. Ces dispositions ne suffiront pas pour rassurer les protagonistes de la crise ivoirienne méfiants par dessus tout. Aussi vont-il recourir au mécanisme additionnel, bien nouveau, qu`est l`arbitrage extérieur. Un arbitrage qui consistait à accompagner le processus (...)

Crise ivoirienne : Quand des présidents à problèmes s'érigent en donneur de leçons
Le Temps
»Dans la résolution de la crise ivoirienne, ce sont bien des chefs d'Etat à problèmes qui s'érigent en donneurs de leçons de la Côte d'Ivoire.
Au Rdr, les principes moraux ne sont pas les choses les mieux partagées. C'est pourquoi, dans la conquête du pouvoir Ouattara ne se gêne pas d'afficher le soutien de certains Présidents africains qui ne sont même pas des exemples de démocratie, non seulement dans leur pays mais en Afrique. Et comme au Rdr on cultive à souhait le paradoxe, ces Présidents s'invitent bruyamment sur la scène politique ivoirienne au grand bonheur de Ouattara et Sarkozy. Ces Présidents bien connus de tous sont Compaoré, Wade et Goodluck. Le premier que la France protège tant a fait de son pays, un sanctuaire du terrorisme sous-régional. Faisant du Burkina, un Etat voyou qui à défaut de matières premières considérables, est devenu grand exportateur de coup d'Etat. Mais comme c'est pour le moment au monde la France, l'Occident préfère fermer les yeux sur tout. Sans le fusil, Compaoré ne serait jamais à la tête du Burkina. Et tout le monde sait comment régente le Burkina qui s'appauvrit dangereusement. A cause de Compaoré, le vent de l'Est qui a soufflé les dictateurs africains, n'est jamais passé du côté du pays des hommes intègres même 50 ans après les indépendances, et 30 ans après l'effondrement du parti unique, Compaoré continue de remporter l'élection présidentielle avec des scores soviétiques. La dernière qui s'est déroulée en novembre dernier, dans l'indifférence totale de la communauté internationale, a été remportée avec plus de 80%, comme si le Burkina n'avait pas d'opposition. En réalité, Blaise gouverne le Burkina dans un climat de terreur. L'opposition y est constamment muselée, réduite au silence total, du fait de l'Etat policier qu'il a instauré à Ouaga. C'est ce Compaoré qui se fait donneur de leçon en Côte d'Ivoire. Comme si la politique marchait sur la tête en Afrique(...) »

Résolution de la crise post-électorale : Impasse diplomatique ou blocage politique/La Cedeao et l'Ua ne baisseront pas les bras
Le Nouveau réveil
-La corrida politico diplomatique consécutive au blocage post-électoral en Côte d'Ivoire se poursuit, mais nul n'est présentement à même de dire exactement quand, ni comment elle se terminera. Chaque camp semble intraitable. Du moins jusque-là. Mais la situation peut évoluer. Dans quel sens ? Là est la grande question. Dans un communiqué conjoint sanctionnant le deuxième round de la médiation africaine confiée aux Présidents Pedro Verona Rodrigues Pires du Cap-Vert, Boni Yayi du Bénin, Ernest Bai Koroma de Sierra Leone et du Premier ministre Raila Odinga du Kenya, la CEDEAO et l'Union Africaine n'ont pas avoué l'échec de la mission. Elles ont de façon subtile dit qu'elles ne baisseront pas les bras pour que le choix du peuple ivoirien soit respecté et que Laurent Gbagbo s'en aille du pouvoir. Mais aussi et surtout, ces deux organisations africaines maintiennent sur la table des solutions l'usage de la force pour déloger Gbagbo, comme un plausible recours. Sur place en Côte d'Ivoire, selon ce communiqué, Laurent Gbagbo a accepté de négocier une issue pacifique à la crise sans aucune condition préalable. Il s'est aussi engagé à lever immédiatement le blocus autour de l'hôtel du Golf, le siège temporaire de M. Alassane Ouattara, le président élu. Que renferme la notion " issue pacifique" avancée par Gbagbo ? Des radicaux de son camp ne sont nullement pour un abandon du pouvoir, quitte à lutter contre la planète entière. 48 heures après le dernier passage des émissaires africains, le blocus autour de l'hôtel du Golf est maintenu. Ce qui a valeur d'un message clair de la part du régime Gbagbo. Quant à Ouattara, il est sûr de sa victoire dans les urnes et du soutien de la communauté internationale. 24 heures après le passage de la mission africaine, dix ambassadeurs lui ont présenté les vœux du nouvel an, comme il se doit à un Président de la République. Alassane Ouattara a indiqué sa volonté d'assurer une sortie digne de M. Gbagbo à condition que ce dernier accepte le résultat de l'élection présidentielle tel que proclamé par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifié par l'ONU. L'Union Européenne, l'ONU et toutes les grandes puissances telles que les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, le Canada, la Belgique, l'Allemagne, la Hollande ont unanimement reconnu la victoire de Ouattara et œuvrent à le soutenir depuis (....)

Crise post-électorale A : La France en quête de soldats pour attaquer la Côte d'Ivoire
Le Temps
-La France se fait peur à propos de la Côte d'Ivoire. Et malgré ses coups de gueule, elle n'envisage certainement pas à attaquer de front, la Côte d'Ivoire. Cependant, elle est en train de chercher des voies et moyens pour faire indirectement la guerre au pays de Laurent Gbagbo. Ainsi, nous sont parvenues de source digne de foi, des informations selon lesquelles, des décideurs de la haute autorité française sont en train de prospecter du côté des soldats du contingent de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onu-Ci), des pays qui seraient favorables à une attaque contre la Côte d'Ivoire. Cette source indique-t-on, fait état de ce que, les soldats desdits pays qui opteraient pour une attaque contre la Côte d'Ivoire, seront habillés comme des rebelles. Une façon de les camoufler et surtout de mettre sous protection, la vie des nombreux ressortissants qui appartiendraient aux mercenaires immigrés ici en Côte d'Ivoire. Le souhait de la haute autorité militaire française est de faire plier coûte que coûte, l'échine à la Côte d'Ivoire dans cette crise qui risque de les engloutir.

Crise postélectorale / Eric Ané révèle - ''Bouaké accueille d'importants armements''
L'Intelligent d'Abidjan
-« Eric Ané, coordonnateur exécutif des communicateurs bénévoles estime que l'usage des médias a pris une telle proportion dans la crise qui traverse actuellement la Côte d'Ivoire. Selon lui, l'administration de Gbagbo doit maîtriser cette guerre des médias.

Qu'est ce qui peut justifier selon vous, l'attitude de la communauté internationale à l'égard du Président Laurent Gbagbo ?

Une chose est certaine Laurent Gbagbo président de la république de Côte d'Ivoire est un caste tête pour la France et pour Nicolas Sarkozy. A partir de là l'on peut comprendre l'engrenage diplomatique qui vise à exploiter toutes les failles pour mener la vie dure au président Laurent Gbagbo. Je crois sincèrement que c'est faire une grave erreur de ne pas lier la crise post-électorale que nous connaissons à la rébellion du 19 septembre 2002. Pour nous, c'est une continuation, l'objectif demeure : le même chasser Laurent Gbagbo du pouvoir en utilisant tous les instruments de la déstabilisation. L'organisation des élections en Côte d'Ivoire n'était qu'un pur prétexte pour passer à la phase cruciale.

Qu'est ce qui pourrait se passer si cette négociation échoue ?
Il est de l'intérêt de Monsieur Ouattara, le perdant des élections que les négociations aboutissent. Car aujourd'hui, légalement parlant, le président de la République de Côte d'Ivoire est Laurent Gbagbo. Sa réélection a respecté toutes les règles de l'art et à l'heure actuelle il a la maîtrise des leviers du pouvoir même si on assiste à des actes d'insubordinations enclenchées à partir de l'enclave du Golf.

Violents combats hier à Duékoué / Les FDS matent les rebelles de Man et de Kouibly -
Notre Voie -
Les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS) sont venues hier à bout des rebelles venus de Man et de Kouibly, après d'intenses combats à Duékoué (500 km d'Abidjan extrême ouest) "Vous les journalistes, vous pouvez maintenant aller sur le terrain pour vos photos parce qu'ils ont été traités." Lorsque le lieutenant colonel Gaouaoui faisait cette annonce sur le théâtre des opérations hier à Duékoué, il était 14 h 30. C'est-à-dire, c'est à cette heure que le haut responsable militaire venu de Daloa annonçait la victoire des FDS sur les rebelles d'Alassane Dramane Ouattara arrivés par millier de Man et de Kouibly à Duékoué. "Actuellement, c'est un calme sur la ligne de front, il n'y a pas de rebelles en ville", rassure le même interlocuteur à 19h30. Avec un brin de réserve toutefois. "Mais attendons de voir, parce que c'est Duékoué". Une autre source non militaire parle de poches de résistance. Particulièrement à Kokoman, quartier apparaissant comme le quartier général des rebelles qui attaquent Duékoué depuis lundi dernier. A la suite de la mort d'une dame malinké tombée sous les balles des coupeurs de route à bord d'un véhicule de transport en commun du côté de Logoualé. Les combats intenses d'hier entre les Forces gouvernementales et Forces rebelles du Rdr ne se sont pas déroulées uniquement dans la ville de Duékoué. Les affrontements ont également eu lieu entre Duékoué et Guessabo. Parce que les rebelles venant de Kouibly ont tenté de transiter par le village de Méambly (axe Duékoué - Daloa) pour s'emparer de Duékoué avec le secret espoir de contrôler le pont du fleuve Sassandra. Mais rien n'y fit. Ils se sont heurtés aux forces régulières qui les ont déroutés. Pendant ce temps, ceux venus de Man violemment repoussés, ont replié sur leurs bases, très amers.(...) »

Duékoué - La situation empire - 8 morts dans des affrontements, hier - Le curé de la mission Catholique blessé
L'Inter
- « L'appel au calme lancé par le préfet du département de Duékoué, à la suite des affrontements inter-communautaires du mardi dernier, semble être tombé dans des oreilles de sourd. Pour preuve, de nouveaux affrontements ont eu lieu hier mercredi 05 janvier, faisant un lourd bilan. Aux environs de 07 heures, les tirs d'armes automatiques qui avaient cessé la veille, ont repris au quartier Côcôman, dans les environs du lycée moderne de la ville et au quartier Pèrethète. Pendant plusieurs heures, la population est restée terrée. Le bilan de ces affrontements serait de 5 morts du côté des « Dozos et rebelles » venus en renfort aux jeunes malinké, a-t-on appris de source militaire. A en croire cette source, deux individus armés de lance roquette et de Kalachnikovs s'apprêtaient à tirer dans la mission catholique où sont réfugiés près de 7.000 déplacés des villages et quartiers, quand ils ont été abattus par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) en faction en ces lieux. Plus loin, vers la gare de Guessabo, 3 autres assaillants ont été également abattus. Par ailleurs, selon des combattants du côté malinké et des populations déplacées, 2 libériens qui combattaient aux côtés des jeunes Wê ont été tués, dont un brûlé au quartier Guéré. Aussi, le gérant d'un maquis situé au quartier Belleville a été tué. Hier, lors d'une tournée de sensibilisation organisée par les religieux afin de mettre fin aux hostilités, le Père Martin, Curé de la mission Catholique a été blessé par un groupe de jeunes surexcités. Face aux combats qui s'intensifiaient dans la ville, les personnes courageuses qui ont préféré rester sur place, ont dû quitter leur quartier pour se réfugier soit à la mission Catholique, soit au quartier Carrefour, ou encore à l'église CMA, un nouveau site qui accueille les déplacés. Le quartier Latif est parti en fumée. Au moment où nous mettions sous presse, quelques tirs se faisaient entendre. Les populations déplacées ont révélé que l'entrée en scène de combattants rebelles et de Libériens dans ce conflit inter-ethnique depuis mardi empire la situation. »

Duékoué/ trois jours après les affrontements intercommunautaires - La folie meurtrière des miliciens se poursuit
Le Patriote -
« Plus rien ne semble les arrêter dans leur folie meurtrière ! Cela fait exactement trois jours que les mercenaires libériens et les miliciens de Laurent Gbagbo endeuillent la ville de Duékoué. Hier encore, les habitants du quartier "Latif" peuplé en majorité d'allogènes Malinké, a été réveillé par un feu ravageur. Le bilan, non exhaustif, fait état de deux (2) morts par balles : (une dame et un jeune homme) et une boulangerie entièrement réduite en cendres. Selon des témoins, ce sont les miliciens du nommé Colombo, appuyés par des milices recrutés par les responsables locaux du camp de Laurent Gbagbo, qui font voir des vertes et des pas mûres aux allogènes. Et les témoins sont formels : « Ce sont des gens encagoulés qui ont assiégé le quartier toute la nuit et qui ont fini par mettre le feu aux maisons au petit matin », rapporte dame L. S., en larmes. « Je n'ai rien pu sauver. Tout est parti en fumée. Dieu merci, mon mari, mes enfants et nos protégés avons pu sortir, même si mon premier fils qui était seul dans sa chambre a été blessé au genou ».La situation est encore tendue à Duékoué. Il faut dire que c'est suite au décès de Dame Diomandé Sally, lundi dernier sur l'axe Duékoué-Man que les communautés guéré (autochtones) et malinké (allogènes) se sont affrontés. Mais, les jours suivants, les mercenaires et miliciens venus en renfort prennent parti pour les autochtones pour exercer des représailles sur les malinkés. Alors que les deux peuples ont toujours vécu en bonne intelligence. Vivement que la sagesse habite les uns et les autres pour arrêter d'endeuiller les familles qui n'ont que trop pleuré leurs morts pendant ces dix années du pouvoir Gbagbo. »

Dominique Pin (ancien diplomate français en Côte d'Ivoire) - "Gbagbo a toujours été dans la logique de terreur"
Le Patriote
-Dans une tribune au quotidien français Libération, l'ancien diplomate Dominique Pin, en poste à Abidjan entre 2000 et 2002, accuse Laurent Gbagbo d'avoir voulu "liquider" Alassane Ouattara en septembre 2002. Sans preuve, mais avec la conviction du témoin de premier plan, l'ancien diplomate français Dominique Pin, en poste comme premier conseiller à l'ambassade de France en Côte d'Ivoire entre 2000 et 2002, attaque Laurent Gbagbo. Dans une tribune au quotidien français Libération, il accuse « les hommes de la présidence » d'avoir voulu « assassiner » Alassane Ouattara en septembre 2002, « au prétexte qu'il fallait éliminer tout ceux qui, selon eux, pouvaient être liés aux rebelles ».À l'époque, les rebelles des Forces nouvelles ont lancé une offensive sur Abidjan, et le camp de Laurent Gbagbo y voyait la main financière d'Alassane Ouattara.Ouattara réfugié chez le diplomate. Sa maison de Cocody est prise d'assaut par des corps habillés, et les époux Ouattara doivent probablement leur survie au fait d'avoir escaladé le mur d'enceinte de leur propriété et s'être réfugié chez l'ambassadeur d'Allemagne. Selon Dominique Pin, « l'ambassadeur Renaud Vignal, vêtu pour l'occasion d'un gilet pare-balles, est allé extraire la famille Ouattara de sa résidence que les "corps habillés" [militaires] de la présidence encerclaient déjà ». « Alassane Ouattara restera deux mois et demi chez moi », affirme-t-il, dressant un portrait dithyrambique de cet « homme sage, mesuré, ouvert au dialogue, refusant toujours d'envoyer ses partisans au massacre comme le souhaitait la partie adverse ». « Je n'oublierai jamais les charniers de Yopougon, de Monoko-Zohy, les escadrons de la mort, les assassinats du général Guéï, de Rose Guéï, du docteur Dacoury-Tabley, les morts de la mosquée de Daloa, les exécutions dans les quartiers », écrit-il(..)