REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 MARS 2009

5 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 MARS 2009









Sortie de crise/Choi : "Il vaut
mieux avoir une passation des charges le plus tôt possible pour faciliter les
élections"
  




Fraternité Matin
 – « 
Le
Représentant du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y. J. Choi, a
estimé, hier, que le transfert du pouvoir dans les zones centre, nord et ouest,
des commandants de zone (com'zones) aux préfets, donnera un coup d'accélérateur
au processus électoral. «Il vaut mieux avoir une passation des charges le plus
tôt possible pour faciliter les élections», a-t-il déclaré à la presse qui
l'interrogeait sur le rendez-vous manqué de la passation de charges entre les
com'zone et les préfets, hier à Bouaké. Avec le quatrième accord complémentaire
de l'Accord politique de Ouagadougou ou Ouaga IV, a commenté le patron de
l'Onuci, «la réunification et le processus électoral deviennent deux roues qui
mènent le processus de paix en avant. Il faut considérer les deux volets
ensemble». Choi sortait d'une audience que lui avait accordée le Président de la
République, Laurent Gbagbo, au palais présidentiel. Le patron de l'Onuci, qui
était accompagné d'une délégation comprenant, entre autres, le coordonnateur des
programmes des Nations unies en Côte d'Ivoire, Georg Charpentier et Sidi Ould
Zahabi, le chef de la division Désarmement, démobilisation, réinsertion (Ddr) de
l'Onuci, a confié que l'identification, les élections et la réunification du
pays ont également été au centre de l'entretien avec le Chef de l'Etat. Une
rencontre dont les membres de l'Onuci se sont également saisis, selon lui, pour
faire le point au Président Gbagbo sur le programme de 1000 micro- projets
initié pour les ex- combattants des Forces nouvelles, des ex-membres des groupes
d'auto-défense et des jeunes à risque. C'est le chef de la division Ddr qui en a
rendu compte au Chef de l'Etat, diapositives à l'appui. Sidi Ould El Zahabi a
expliqué que ce sont environ deux mille jeunes qui bénéficient de la première
tranche de ce projet démarré en août dernier. Un programme qui s'étend sur
l'ensemble du territoire national. [...] «Le Président s'est dit très satisfait de
cette initiative et a demandé qu'elle soit étendue autant que possible pour
aider à résoudre le problème du chômage de la jeunesse», s'est félicité le chef
de la division Ddr de l'Onuci. De fait, il a annoncé que dans sa deuxième
tranche, le projet va s'étendre à quatre ou six mille jeunes. Sidi Ould El
Zahari a relevé que le projet est en train d'être exécuté par le Programme
national de reconstruction et de réhabilitation communautaire (Pnrc), le Service
civique, l'Onuci et les autres partenaires. »




 




Le Quotidien
 annonce :
« L
utte
contre la pauvreté : « Gbagbo encourage les 1000 microprojets de l'Onuci.»




Notre Voie
 indique
« 
réinsertion des ex-combattants, ex-miliciens et
jeunes a risque : Gbagbo demande d'étendre l'initiative à tous les jeunes ».




 






PASSATION DES CHARGES ENTRE LES
COM-ZONES ET LES PREFETS: La cérémonie n'a pas eu lieu. Le ministre Désiré Tagro
indexé




Soir Info  – «La
cérémonie de passation des charges entre les commandants de zone (com-zones) des
Forces nouvelles (Fn) et les préfets, représentant l'Etat de Côte d'Ivoire, n'a
pas eu lieu, hier à Bouaké, contrairement à ce qu'avait annoncé la Primature. Le
Premier ministre qui devinait que la presse en ferait ses choux gras, s'est
empressé de donner les raisons officielles de cet autre rendez-vous manqué. « Je
sais, avant même que les journaux n'en fassent leurs choux gras, que nous
devions aujourd'hui assister à la passation de charges entre les commandants de
zone et les préfets (...) La passation de charges aura lieu. Le ministère de
l'Intérieur qui chapeautait la cérémonie a bien voulu solliciter un report que
nous avons accordé pour que nous puissions prendre de meilleurs dispositions »,
a expliqué le Premier ministre, Soro Guillaume. Il semblait en effet dire que si
la cérémonie tant attendue n'a pas eu lieu, cela ne relève guère de la
responsabilité du Premier ministre qu'il est, encore moins de celle des Forces
nouvelles. Si l'on s'en tient donc à la raison avancée par Soro Guillaume, le
ministre de l'Intérieur Désiré Tagro est à la base de cet autre report.
Toutefois aucune date relative à cette passation n'a été donnée. Il faut noter
qu'à quelques jours de cette cérémonie avortée, on ignorait les modalités
pratiques de cette passation de charges. En effet, aucune communication n'avait
été faite autour de la question et les parties prenantes à cette opération ne
maîtrisaient presque rien du contenu de l'événement. Alors que le jeudi 26
février 2009, le porte-parole de la Primature avait indiqué que le Premier
ministre lui-même préciserait les modalités pratiques de la cérémonie. Cela
a-t-il effectivement été fait ? Nul ne le sait. Seulement, la veille de cette
cérémonie, le mardi 3 mars, on ne savait ni l'heure ni le lieu de la passation.
Mais des bruits qui ont circulé à travers la ville, tentaient de convaincre
certaines oreilles que cette cérémonie suscitait des grincements de dents au
sein des Forces nouvelles. Vrai ou faux ? La passation des charges n'a pas eu
lieu. Cette étape importante dans la restauration de l'Autorité de l'Etat a été
prescrite dans le quatrième accord complémentaire à l'accord politique de
Ouagadougou. Et sa réalisation traduirait, de façon significative, la volonté
des signataires d'aller jusqu'au bout de la réunification de la Côte d'Ivoire. »
 




 






Bouaké : Report de la passation
des charges avec les préfets - La déception des Com-zones
 




Nord Sud :  - « Venus
de leurs différentes zones pour prendre part à la cérémonie de passation des
charges à Bouaké, les Com zones sont repartis déçus. A Bouaké, tout le monde a
été informé du report de la passation des charges entre l'administration
territoriale et celle des Forces nouvelles. Mais personne n'y croyait. Car la
présence des commandants de zone, responsables civils, de l'ex-rebellion au
Ranhotel, présageait que le programme serait respecté. Tous les chefs militaires
étaient effectivement aux côtés de leur secrétaire général, Guillaume Soro.
C'est avec regret que tout ce beau monde est finalement retourné chez lui sans
avoir pu réaliser ce chapitre de l'Accord de Ouaga. Les commandants Wattao de
Séguéla et Cema-adjoint, Morou Ouattara de Bouna, Fofié Kouakou de Korhogo,
Losseni Fofana (« Loss ») de Man, Djah Gao de Boundiali, Ouattara Zoumana de
Mankono....attendaient ce jour qui consacrait une amorce de la sortie de crise.
Mais ce fut la déception. «Nous le regrettons sincèrement. Parce que vous voyez
nous avons envie d'avancer. C'est dommage que le ministère de l'Intérieur bloque
cette opération » a laissé entendre Wattao. Comme lui, les autres com zones ont
dit qu'ils sont prêts pour l'opération. C'est d'ailleurs la raison de leur
présence au rendez-vous à Bouaké. Ils n'ont pas voulu s'étendre dans la presse
en raison de la discipline militaire. « Le chef d'état major-adjoint a déjà
parlé. Il n'est plus question pour nous de dire quelque chose Nous nous
inscrivons dans ses propos.» a renchéri Fofié Kouakou en invitant les
populations à suivre l'émission ''Tonnerre'' à Korhogo. Avant lui Morou et Loss
ont répété : "Nous sommes prêts pour la passation de charges." Le directeur de
la communication Alain Lobognon que nous avons approché pour avoir les avis des
administrateurs a été on ne peut plus clair « Je ne vous comprends pas. Ce n'est
pas les commandants de zone qu'il faut interroger c'est plutôt les préfets ou le
ministère de l'Intérieur. La preuve, vous la voyez. Ils sont là. Ils sont venus
pour cela. Ils y sont préparés. Malheureusement il y a eu le report. ». Le corps
préfectoral était aussi prêt pour la cérémonie aux dires du préfet de région
Konin Aka de la vallée du Bandama qui avait à ses cotés ses collaborateurs."Le
ministère ne m'a rien dit. Moi j'étais prêt, mais par la suite j'ai été informé
que c'est rejeté." a laissé entendre l'administrateur. Le Premier ministre au
cours de son allocution précédant l'inauguration des bureaux du guichet unique
s'est cru le devoir de parler de ce report. «Je sais que nous devions assister à
la passation de charges entre les commandants de zone et les préfets. Ce matin
pour chahuter le préfet de région à l'aéroport je lui demandais s'il avait déjà
procédé à la passation de charges avec le général Bakayoko...Mais la passation
de charges aura lieu. Le ministre de l'Intérieur qui chapeaute la cérémonie a
bien voulu nous solliciter pour un report que nous avons accepté» a indiqué
Guillaume Soro. Au cours de son intervention il aussi parlé des élections.
Celles-ci auront lieu à une date consensuelle choisie par tous les Ivoiriens.
Déjà le 5 mars commencent les préparatifs du choix de cette date à travers une
rencontre à la primature avec toutes les structures chargées de leur
organisation. »




 




Passation des charges
ratée com'zone-préfets : Pour accompagner le corps préfectoral, les brigades
mixtes du Cci doivent être installées. Le Premier ministre Soro Kigbafori
Guillaume: "Il faut un consensus national autour de la date des élections




Fraternité Matin
 –
« Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume: "Il faut un consensus national
autour de la date des élections" La cérémonie de passation des charges entre les
préfets et les Com'zone n'a pas eu lieu hier comme initialement prévu. Selon le
Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, le ministère de l'Intérieur qui
chapeautait la cérémonie a sollicité et obtenu son report. Le commandant de la
zone de Séguéla, Ouattara Issiaka dit Wattao, dit ne pas comprendre cette
décision. Selon ses dires, le ministère de l'intérieur a voulu ce report parce
que les policiers et gendarmes devant assurer la sécurité des autorités
préfectorales ne sont pas encore déployés en zone Cno. Or, les FN sont à même de
le faire. "Je ne vois pas pourquoi, aujourd'hui, on peut poser des préalables
avant la tenue de cette cérémonie parce que les policiers et les gendarmes ne
sont pas encore redéployés dans les zones Cno. Cela est regrettable", a-t-il
dit. Il s'insurge contre ce report, d'autant plus que depuis le redéploiement de
l'administration dans leur zone, les préfets et sous-préfets ont souvent
réquisitionné les éléments Fn pour rétablir l'ordre. Cela signifie, a-t-il
précisé, qu'il existe une complicité très étroite entre les Com'zone et les
préfets. Devant les ambassadeurs d'Italie, de la France, de l'Allemagne, des
Etats-Unis et le représentant de l'Union européenne, le Premier ministre a
souligné que la tenue des élections en Côte d'Ivoire est une préoccupation pour
le gouvernement. C'est pourquoi, il a fait savoir qu'il réunira aujourd'hui
toutes les structures concernées par leur organisation en vue de l'élaboration
d'un chronogramme réaliste. Car cette fois-ci, a-t-il dit, la prochaine date des
élections doit être frappée du sceau sacré du consensus entre tous les
Ivoiriens. "Vous comprenez aisément que toute une démarche utile était
nécessaire à développer", a-t-il noté. Aussi a-t-il ajouté qu'il mènera de
larges consultations pour que les populations choisissent une date pour les
élections. Ainsi pour lui, il sera plus facile pour la commission électorale
indépendante (Cei), maître d'œuvre des élections, d'élaborer un chronogramme
technique et précis. Qui permettra au gouvernement, dans le cadre du conseil des
ministres, d'adopter un décret indiquant le jour de l'organisation du premier
tour de l'élection présidentielle. Il a réitéré la volonté du gouvernement
ivoirien d'aller à la paix, malgré ses contraintes. A savoir la recherche
effrénée du consensus et la concertation comme mode de fonctionnement et de
travail. "Je peux vous assurer que ce n'est pas aisé, ceux qui ne sont pas dans
l'action, ceux qui ne sont pas à la tâche peuvent aisément critiquer", a-t-il
soutenu. En ce qui le concerne, il a souligné sa détermination à oeuvrer pour
que la Côte d'Ivoire retrouve la paix. »




 




Date des
élections : Soro annonce une large consultation, dès aujourd'hui




Le Jour plus  –

« [...] A la date du 2e  anniversaire de l'APO, il n'était pas facile
au Premier ministre de passer sous silence la préoccupation majeure des
Ivoiriens qui est celle de savoir la date des élections. Donc il a dévoilé son
plan d'attaque. «  Le 5 mars, dès demain, il y aura une réunion avec toutes les
structures impliquées dans l'organisation des élections pour dégager un
chronogramme réaliste pouvant donner la prochaine date qui va donc être frappée
sceau du consensus de tous les Ivoiriens. La date des élections sera celle que
tous les ivoiriens auront adoubée. »




 






Alain Lobognon (chef de délégation
des Forces Nouvelles eau CEA) -"Les élections doivent se tenir en 2009"




Le Patriote 
– « 
Le Patriote : Passons à un autre volet de notre
entretien. Au rythme auquel vont les choses aujourd'hui en Côte d'ivoire,
pouvez-vous nous dire, de façon nette, quand est-ce qu'auront lieu l'élection
présidentielle ?




Alain Lobognon :
Merci de me poser cette question. Je voudrais dire que si je donne une date
aujourd'hui, vous serez les premiers à dire que le Premier ministre dont je suis
l'un des collaborateurs veut se substituer à la CEI pour fixer une date des
élections. Le Premier ministre est le garant du processus. Et les Forces
Nouvelles qu'il dirige sont les arbitres du jeu politique. Elles seront des
observateurs avertis pendant ces élections. La seule structure qui est habilitée
à fixer une date pour la tenue des élections, c'est la Commission Electorale
Indépendante qui est dirigée par un membre d'un parti politique de la place et
qui, de surcroît, est membre d'un groupement de partis politiques qui comprend
en son sein, l'ensemble des partis politiques signataires de l'accord de Linas
Marcoussis ainsi que d'autres forces politiques. Il m'est difficile aujourd'hui
en tant que membre des Forces Nouvelles, en tant que collaborateur du Premier
ministre de dire la date à laquelle vont se dérouler les élections. Il
appartient à la Commission Electorale Indépendante de communiquer cette date aux
Ivoiriens le moment venu.




LP : Dans ce cas,
que répondez-vous à ceux qui affirment que le chef de l'Etat, le Premier
ministre et la CEI sont en « deal » pour amener les Ivoiriens jusqu'en 2010 ?




A L : Je dirais que
c'est un progrès énorme qui a été fait. Au départ, on disait que c'est le chef
de l'Etat et le Premier ministre qui étaient en deal. Maintenant qu'on dise que
c'est la CEI, le chef de l'Etat et le Premier ministre qui sont en deal, je dis
que c'est un progrès énorme. Je voudrais rappeler que s'il existe des gens qui
entretiennent ce genre de propos, c'est que l'ensemble des partis politiques
ivoiriens sont engagés dans un deal collectif pour aller en 2010 pour la tenue
des élections. Pour notre part, en tant que membre des Forces Nouvelles et
collaborateur du Premier ministre, nous pensons que les élections doivent se
tenir en 2009. Oui, je le dis et je le répète, les élections doivent avoir lieu
en 2009. [...] ».




 






Le RHDP à la CEI, hier / Le Pr
Djédjé Mady à sa sortie d`audience : "Les élections le plus tôt possible en
2009"
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
Le
directoire du RHDP, conduit par son président le Pr Alphonse Djédjé Mady, a
rencontré, hier la CEI. Il a échangé avec le président Mambé Beugré et ses
principaux collaborateurs. La délégation des Houphouëtistes voulait en savoir
plus et avoir le cœur net sur le processus électoral dont l'identification et le
recensement sont une étape importante. "Nous sommes préoccupés par l'opération
du recensement et de l'identification des populations ivoiriennes. Ce qui se
passe sur le terrain nous intéresse. La CEI a défini une certaine cartographie.
Il reste environ 2000 centres à visiter. Nous tenions à y voir clair. C'est
pourquoi nous sommes là", a révélé le président du directoire. Pour le Pr Djédjé
Mady, il est hors de question que le processus électoral ne prenne pas fin un
jour. "Les élections doivent avoir lieu le plus tôt possible. Absolument en
2009. C'est la seule chose qui nous fera sortir effectivement de la crise. Je
crois que la CEI s'y emploie eu égard au séminaire de formation en cours pour
accélérer la situation", a-t-il martelé. A la question de savoir si le processus
respectera le délai de 2009, le président du directoire du RHDP a estimé que
"l'élaboration d'un calendrier est du ressort de la CEI. Elle devrait avoir fini
de faire identifier les populations par ses équipes avant d'y songer". Des
sources très fiables ont laissé entendre que le RHDP revendique un nouveau cadre
de discussion. Les Houphouétistes ne veulent pas laisser le chef de l'Etat
Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume, décider du sort des Ivoiriens. Ils
veulent s'impliquer dans les accords complémentaires de Ouagadougou en tant que
partie prenante. Pour sûr, la pression pourrait monter dans les prochains jours,
à en croire la dynamique qui caractérise le RHDP depuis le début de la semaine.
Par ailleurs, la CEI s'apprête à lancer à travers le monde une vingtaine
d'équipes pour l'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger. »




 






Sortie de crise/Dona-Fologo :
"Faisons les derniers pas et allons aux élections"
 




Fraternité Matin
 – « [...]

Bien sûr, je suis de ceux qui souhaitent que l'élection se fasse
en 2009 c'est-à-dire avant la fin de l'année en cours. Personne n'a intérêt à
faire traîner ces affaires en longueur. Nous savons que l'économie et le social
en souffrent de sorte que nous voulons sortir de cette situation le plus tôt
possible. Mais si nous en sortons dans le cafouillage, sans rigueur et
crédibilité, nous allons replonger. Je ne souhaite pas cela. Nous avons déjà
perdu assez de temps à courir de Lomé à Accra avec Accra I, Accra II, Accra III,
Pretoria, Marcoussis. Nous avons perdu près de 5 années à courir à travers le
monde avant que cette idée géniale de dialogue direct, annoncée par le Chef de
l'Etat dans son discours du 19 décembre 2006, nous ait conduits à l'Accord
politique de Ouagadougou le 4 mars 2007. Si nous avons donc accepté de perdre
tout ce temps à courir à travers le monde, nous pouvons accepter de passer les
cinq ou six mois restants pour organiser une élection définitivement correcte et
acceptable par tous. C'est par manque de confiance les uns dans les autres que
nous avons emprunté cette voie coûteuse et longue. Nous sommes donc tous
coupables. On a organisé des élections au Ghana, au Mali, au Sénégal, au Bénin,
etc. (...) Sortons de tout cela et allons aux élections. Moi, j'ai été jusqu'à
proposer une espèce de Téléton pour trouver les moyens. Mais personne ne m'a
suivi. Mais nous ne pouvons pas toujours tendre la main à la communauté
internationale en pleurnichant sur les fonds qui nous manquent».




 






Unicité de caisse de l'Etat - Soro
inaugure le guichet unique de Bouaké
  




Nord Sud : – « L'unicité
de caisse a été officiellement lancée hier à Bouaké. Le Premier ministre a
apporté tout son crédit à l'opération.




300 mètres à pied du
Ranhotel au siège de la Lonaci, sous un soleil d'enfer. Après cette pénible
épreuve le Premier ministre Guillaume Soro, accompagné des ministres Charles
Diby Koffi, Konaté Sidiki, Dosso Moussa et des ambassadeurs de France, d'Italie,
des Etats-Unis, d'Espagne, a procédé, mercredi en fin de matinée à
l'inauguration du Guichet unique de Bouaké, sis dans les locaux de la Loterie
nationale, au quartier Commerce. Auparavant, au Ranhotel, lieu des allocutions,
le chef du gouvernement avait rappelé aux diplomates l'enjeu de cette opération,
pour la sortie de crise. Sa réalisation augure, dit-il, des lendemains meilleurs
dans les relations entre le pays et les institutions de Breton Woods. « Nous
sommes dans cette phase de l'unicité des caisses de l'Etat, une phase
importante, je dirai cruciale qui a des implications jusque dans les accords que
nous avons avec le Fonds monétaire international (Fmi), et la Banque mondiale
(...) C'est une cérémonie importante parce qu'elle constitue en elle-même, un pas
décisif dans le processus de réunification de notre pays», a-t-il affirmé. Avant
de prendre au mot, ceux qui ont toujours pensé que les commandants de zone,
n'allaient jamais lâcher leur caisse, au profit du trésor public. Au ministre
Charles Diby Koffi, Guillaume Soro a réitéré ses assurances quant à
l'aboutissement de l'opération. « Certains pessimistes avaient trop tôt déclaré
que cette question serait la pomme de discorde entre les commandants de zone et
le secrétaire général des Forces nouvelles que je suis. Mais Monsieur le
ministre rassurez-vous, nous aimons tout aussi notre pays et tout ce qui peut
contribuer à relancer le développement de la Côte d'Ivoire, nous serons des
alliés, nous en serons les défenseurs. C'est pourquoi l'unicité de caisse de
l'Etat qui est tout un programme sera réalisée, et arrivera à terme », a promis
le chef du gouvernement. »




 






Liberté de la presse : Des
inconnus détruisent des milliers d'exemplaires de "Le Nouveau Réveil"




Fraternité Matin

 L'édition d' hier, a été l'objet de vandalisme.




Hier, tôt dans la
matinée, à Cocody, au Plateau et à Yopougon (District d'Abidjan), selon des
informations concordantes et confirmées par le routeur Edipresse, des milliers
d'exemplaires du quotidien «Le Nouveau Réveil» ont été détruits et/ou emportés
chez des revendeurs par des groupes de jeunes non identifiés. Si MM. Assomoly
Télesphore (directeur commercial d'Edipresse) et Denis Kah Zion (directeur
général du groupe Le Réveil), ne pouvaient, en milieu d'après-midi, faire un
bilan des exemplaires détruits sur un tirage de 15 000, le préjudice paraît
assez important. Eu égard au fait que ces trois communes comptent parmi les plus
étoffées du réseau abidjanais qui représente 75% du dispatching. Denis Kah Zion,
après avoir été reçu en audience par le ministre de la Communication, M. Ibrahim
Sy Savané, et saisi les autorités policières et de la défense nationales, a
animé, en début d'après-midi, un point de presse au siège de sa rédaction aux
Deux-Plateaux. Pour lui, les commanditaires et bras séculiers de cette opération
de vandalisme ne seraient autres que les personnes ou leurs mandants, citées
dans le dossier «Atci-Warid» qui barrait la Une de la publication. Ce dossier
met en cause des personnalités proches du régime, qui auraient empoché 4
milliards Fcfa au détriment de l'Etat dans une transaction pour l'obtention
d'une fréquence pour un opérateur de téléphonie. Kah Zion explique: «Depuis la
semaine dernière où nous avons annoncé la publication de ce dossier, des
pressions, menaces, médiations, voire des tentatives de corruption se sont
abattues sur les journalistes et les responsables de «Le Nouveau Réveil». Tout a
été fait et tenté pour nous convaincre et même nous empêcher de publier ledit
dossier»...Toutes les organisations professionnelles et institutionnelles des
médias (Cnp, Olped, Gepci, Unjci, Synappci), des droits de l'homme (Cndh, Apdh,
Midh, Lidho) sont donc interpellées par le confrère, au même titre que le Chef
de l'Etat, le gouvernement, les partis politiques et la société civile. Car,
affirme-t-il, «le groupe «Le Réveil» («Le Nouveau Réveil» et «Le Repère»)
n'entend pas s'autoflageller en s'interdisant de donner l'information juste,
selon les règles du professionnalisme.» Il veut «surtout affirmer sa volonté de
ne point céder aux chantages. La liberté a un prix. La liberté de la presse,
surtout».




 






Après les actes de vandalisme de
certains jeunes contre "Le Nouveau Réveil", hier : Des jeunes du RHDP prêts à
contre-attaquer
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
Hier
des groupes de jeunes proches du RHDP n'ont pas caché leur colère quand ils ont
appris que des individus ont déchiré les exemplaires de leur quotidien préféré
"Le Nouveau Réveil". Par groupes organisés par commune, ils ont fait savoir que
si des gens continuent encore de toucher à "Le Nouveau Réveil", ils
s'attaqueront aussi aux autres journaux. Ceux du bord politique adverse. "Les
bleus" disent-ils, puisque pour eux, ceux qui ont déchiré "Le Nouveau Réveil"
sont proches forcément du FPI. Les vandales d'hier continueront-ils de
s'attaquer à "Le Nouveau Réveil" encore ce matin ? Faut-il craindre un
affrontement entre jeunes de bords politiques opposés à partir des événements
d'hier ? Nos dirigeants doivent prendre leurs responsabilités maintenant afin
d'éviter que le pire ne se produise. »