REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 AVRIL 2012

5 avr 2012

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 AVRIL 2012







Ocampo écrit à Soro
guillaume : "Félicitations pour votre élections"




 




Le Patriote -
C'est un
courrier qui vaut son pesant d'or. Le procureur de la Cour pénale internationale
(CPI), Luis Moreno Ocampo a adressé un courrier à Guillaume Soro, précédemment
Premier ministre et actuellement président de l'Assemblée nationale de Côte
d'Ivoire. Dans cette correspondance, datée du 27 mars dernier, Ocampo adresse
ses «sincères remerciements» ainsi que celles de ses collaborateurs, au tout
nouveau patron de l 'Hémicycle: «Je tiens à vous réitérer ma reconnaissance pour
votre action et votre soutien au travail de mon Bureau en Côte d'Ivoire»
écrit-il, tout en précisant qu'il espère que Guillaume Soro poursuivra «la même
collaboration de qualité» avec son successeur, la Gambienne Fatou Bensouda. En
tout état de cause, Luis Moreno Ocampo souhaite que les nouvelles fonctions de
l'ancien locataire de la Primature lui apportent «toute la satisfaction
possible». Il n'oublie pas dans son courrier, de remercier tout
particulièrement, le président de la République Alassane Ouattara et l'ensemble
de son gouvernement. Ce courrier du Procureur de la CPI a le mérite de rabattre
le caquet à tous ceux qui avaient prédit des ennuis judiciaires pour Guillaume
Soro tout simplement parce que le chef de l 'Etat déchu Laurent Gbagbo a été
transféré à la CPI et y attend d'être jugé, se réjouissant à l'avance de son
éventuelle arrestation et de son transfèrement à La Haye.




 




 




En marge de la
rentrée parlementaire au Togo / Guillaume Soro, au terme d'une audience avec le
président Faure Gnassingbé : ''Nous avons consacré notre première sortie, en
tant que président élu de l'Assemblée nationale, au Togo''




 




L'intelligent
d'Abidjan

- Le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Soro Kigbafory
Guillaume a séjourné au Togo, du mardi 3 au mercredi 4 mars 2012, en compagnie
de 2 députés, notamment Mme Yasmina Ouégnin, député de Cocody et M. Kouamé
Nguessan, député de N'douci. En marge de la cérémonie solennelle de rentrée
parlementaire des députés togolais, Soro Guillaume et sa délégation ont été
reçus en audience par le président Faure Gnassingbé. Au terme de
l'audience, le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a situé le
cadre de cette visite de courtoisie, mais en a également profité pour corriger
une erreur commise par le procureur Luis Moreno-Ocampo, procureur sortant de la
Cour pénale internationale. « Nous avons consacré notre première sortie, en tant
que président élu de l'Assemblée nationale, à la terre togolaise », a précisé
Soro Guillaume, allusion faite au contenu d'un courrier de félicitation que lui
a adressé le procureur sortant de la CPI.




Dans ce courrier
daté du 27 mars 2012, publié hier sur internet, l'argentin faisant ses adieux à
Soro Guillaume, écrivait en substance, ceci : « J'ai l'honneur de vous adresser
mes plus sincères félicitations, ainsi que celle de mes collaborateurs, pour
votre nomination à la présidence de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire.
Je tiens à vous réitérer ma reconnaissance pour votre action et votre soutien au
travail de mon bureau en Côte d'Ivoire et j'espère que vous allez poursuivre la
même collaboration de qualité avec mon successeur, Mme Fatou Bensouda».




Le président de
l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a également échangé avec le chef de
l'Etat togolais, au sujet du renforcement de la coopération entre les deux pays.
«Je suis d'autant plus heureux de venir saluer le président de la République,
avec qui nous avons la proximité de la génération et avec qui, nous avons
échangé de l'évolution politique de nos pays, surtout sur les moyens de
renforcer les relations entre la Côte d'Ivoire et le Togo, relations qui ont, de
tous temps, été excellentes», s'est réjoui l'honorable Soro Guillaume.




 




 




Bédié après sa
distinction : "La démocratie consiste à respecter le verdict des urnes"




 




Le Patriote -

Récipiendaire du «Peace Award» de la Fédération pour la Paix universelle, Henri
Konan Bédié a fait une adresse, invitant les uns et les autres à s'investir pour
le retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire. ''(..) Je me suis
convaincu très tôt que rien ne peut être construit sans la paix. Si chacun de
nous, chaque Ivoirien, chaque Ivoirienne, faisait l'effort d'avoir un
comportement de paix, il est certain que tous ces hommes, toutes ces femmes et
tous ces enfants qui ont été fauchés prématurément, pendant cette période folle
que nous avons vécue seraient encore avec nous. Trop de gens donnent une
définition restrictive à la démocratie. La démocratie est certes un système
politique auquel ont adhéré la plupart des pays de ce vaste monde, mais elle est
surtout une manière de vivre, de vivre en commun, en acceptant l'autre, tel
qu'il est avec ses idées qu'on peut ne pas partager. Au niveau politique, elle
consiste, lorsque l'on va à des élections, des élections justes et transparentes
comme celles du second tour de 2010 dans notre pays, à accepter le verdict des
urnes et donc à attendre son tour. La guerre et la violence n'ont jamais rien
résolu (...)''.




 




 




Tanda : Le maire
résident abattu




 




Soir info

-
Les présumés assassins, dont un Frci, tués par des
gendarmes




La population de
Tanda est en deuil. Cette ville du nord-est de la Côte d'Ivoire, située sur
l'axe Agnibilékro-Bondoukou, s'est réveillée, le mercredi 4 avril 2012, avec la
triste nouvelle de l'assassinat de son maire-résident, Kouadio Dongo. Selon des
sources sur place, c'est après 3 h du matin que le maire résident -qui est en
fait le 4ème adjoint au maire de Tanda-, réveillé par les aboiements de son
chien, est sorti de sa maison pour voir ce qui se passait.




 




Une sortie qui fut
fatale pour lui. Puisque dès qu'il a mis son nez dehors, il a été accueilli par
des tirs. Atteint, Kouadio Dongo a rendu l'âme au moment même où il était
transporté à l'hôpital. Dès qu'il a été informé, le commandant de Brigade (Cb)
de Tanda s'est déporté au domicile du maire. Immédiatement. Sur place, il a
découvert une douille et une crosse de calibre 12. Le Cb retourne à l'hôpital et
demande à voir le corps de Kouadio Dongo. Mais, il constate plutôt cinq impacts
de balle de kalachnikov sur son corps. L'enquête de la Brigade de gendarmerie de
Tanda venait ainsi de commencer. Des gendarmes reviennent encore au domicile du
maire tué. Après les fouilles, ils découvrent, cette fois, des douilles de
kalachnikov. Sans perdre le temps, ils font venir du renfort de l'escadron de
gendarmerie de Bondoukou. Les hommes du général de Brigade, Gervais Kouassi,
commandant supérieur de la gendarmerie, investissent Tanda. Ils obtiennent une
information précieuse. Des personnes leur expliquent que deux individus, dont
l'un armé d'un fusil de calibre 12, ont tenté d'arracher une moto à un homme.
Elles précisent que les indélicats ont pris la route de Sandegué. Les gendarmes
foncent. Arrivés vers la localité de Kankanmourou, ils aperçoivent, dans un
bas-fond, deux individus qu'ils trouvent suspects. A la sommation des gendarmes,
informe une source au sein de la Brigade de Tanda, les suspects vont pleuvoir
sur eux un déluge de feu. Les gendarmes ripostent. Une fusillade s'ensuit! Le
bilan est lourd : les deux suspects sont tués quand les gendarmes s'en sortent
sans dégât matériel ni humain. Un gendarme de l'escadron de Bondoukou révèle
qu'une kalachnikov a été saisie sur les tués. Il ajoute que les fouilles ont
permis d'identifier un corps sur les deux. Il s'agit de Ouattara Soumaïla,
élément des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) en service à M'Bahiakro
(centre de la Côte d'Ivoire). Il ressort des investigations de la gendarmerie
que cet élément était permissionnaire. Toutes ces informations ont soulevé le
courroux des populations de Tanda. Qui ont refusé que les corps des présumés
assassins de leur maire-résident soient gardés à la morgue de la ville. Il a
fallu plusieurs heures de négociations pour qu'elles revoient leur position. Et
acceptent que les deux corps soient gardés dans la même morgue où se trouve
celui de Kouadio Dongo. Cet assassinat est-il un règlement de comptes ou un
braquage ? Seules les enquêtes ouvertes pourront en dire davantage. Mais un
détail important que les enquêteurs ne négligeront certainement pas: rien n'a
été pris par les assassins au domicile du défunt maire de Tanda.




 




 




Risque de résurgence
des affrontements entre Malinké et Agni à Arrah




 




Bongouanou, 04 avr (AIP)-

La mort, mardi, dans un quartier Agni d'un jeune Malinké fait de plus en plus
courir le risque d'une résurgence des affrontements intercommunautaires dans le
département d'Arrah (Centre-Est, région du N'Zi), après ceux de février qui ont
occasionné des morts et d'immenses dégâts matériels. Le jeune Malinké, Kéita
Siaka, 19 ans, a été tué à un barrage érigé par un pseudo  groupe d'autodéfense
que de jeunes autochtones Agni ont mis sur pied à la suite du conflit, dit-on.
La gendarmerie qui a ouvert depuis une enquête a appréhendé deux suspects, aux
dires des responsables. Les autorités préfectorales, pour parer à tout risque de
reprise des hostilités, ont réuni, pour leur part,  le comité de veille qui
œuvre au retour à la coexistence pacifique entre les deux communautés depuis le
conflit, afin de circonscrire l'incident et éviter qu'il ne rallume le feu qui
couve toujours.




 




 




Gbagbo devant la Cpi
le 18 juin 2012 : La guerre des preuves




Soir info

- Le procureur Luis Moreno Ocampo a passé le relais à Fatou Bensouda. C'est à
elle, en effet, qu'il échoit l'opportunité des poursuites au niveau de la Cour
pénale internationale (Cpi) dont elle devient la procureure générale. Elle
hérite d'un dossier qui, pour l'heure, retient l'attention du monde entier,
celui de Laurent Gbagbo détenu à la prison de la Cpi, depuis près de quatre
mois. Le procureur Ocampo lui a donc laissé les preuves qu'il disposait
jusque-là et qui accableraient l'ancien chef d'Etat ivoirien. Fatou Bensouda
s'est engagée dans les pas de son prédécesseur et tient à '' coincer'' Gbagbo
accusé d'avoir « engagé sa responsabilité pénale en tant que co-auteur indirect,
pour quatre chefs de crimes contre l'humanité à raison de meurtres, de viols et
d'autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres inhumains»,
selon la Cpi. Confirmée dans ses fonctions de procureure principale, Bensouda ne
perd aucune seconde pour étoffer le dossier d'accusation. A la recherche de bien
d'autres preuves, elle a séjourné à Abidjan pour glaner des informations qui
pourraient lui être utiles. En attendant l'audience de la confirmation ou non
des charges retenues contre Laurent Gbagbo, prévue pour le 18 juin 2012, Fatou
Bensouda creuse et fouine pour ressortir des éléments ''indiscutables'' à même
de confondre le prisonnier vu comme le plus célèbre de La Haye. Mais,
d'obligation, elle devra mettre les preuves recueillies à la disposition de la
partie adverse, c`est-à-dire aux Avocats de l'accusé qui à leur tour devront
l'étudier et préparer la défense de leur client avant l'audience. Il faut
indiquer que cela est conforme aux procédures de la Cpi et les Avocats de Gbagbo
se sont d'ailleurs battus pour que cela soit appliqué. La Cpi a fait droit à
cette requête et la défense de Gbagbo prendra connaissance à l'avance des
preuves que brandirait la procureure. C'est donc à une véritable guerre de
preuves que l'on va assister aux cours des audiences. D'un côté, la procureure
Bensouda exposera les preuves et soutiendra des arguments contre Gbagbo. De
l'autre, Me Altit s'emploiera à démontrer la vacuité des éléments de sa
contradictrice. Selon diverses sources interrogées, les avocats de Gbagbo ont
élaboré une ligne de défense, afin de prendre à défaut l`accusation. Cette ligne
de défense s`appuiera sur deux éléments essentiels. Le collectif d`avocats va
d`abord plaider `` non coupable`` et brandir `` l`absence de preuves``. A ce
sujet, la défense, nous apprend-on, demandera à la procureure d`apporter la
preuve matérielle de la culpabilité de leur client plutôt que de se contenter de
faire des déductions qui n`auraient aucun poids juridique. Selon certains
observateurs, comme Jean Ziegler, politologue et sociologue suisse, le dossier
de Gbagbo est vide et il ne serait pas étonnant qu'il soit acquitté. L'accusé
Laurent Gbagbo, selon ce qu'a rapporté Laurent Akoun, secrétaire général du
Front populaire ivoirien (Fpi, parti d'origine de l'ex-chef d'Etat ivoirien), a
dit qu'il reviendrait bientôt au pays, parce qu'incapable de tuer une mouche, il
n'a commis ni commandité de crime en Côte d'Ivoire. On comprend que l'audience
qui s'ouvre le 18 juin 2012 à la Cpi promet !




 




 




Transfèrement de
Simone Gbagbo à la Cpi : Voici la décision du gouvernement




 




L'Expression


Le départ de l'ex-Première dame à La Haye fait l'objet de nombreux débats. Hier,
au cours du Conseil des ministres, le gouvernement a donné sa position. Celle de
juger Simone Gbagbo sur les bords de la Lagune Ebrié.




L'ex-Première
dame, Simone Gbagbo, doit-elle être traduite devant les juridictions de la Cour
pinéale internationale (Cpi) pour ses crimes ou non ? La réponse à cette
question n'avait pas été donnée lors du passage, mardi, sur les bords de la
Lagune Ebrié de la procureure adjointe de la Cpi, Fatou Bensouda. Le
porte-parole du gouvernement, Koné Nabagné Bruno est revenu sur la question hier
au Palais présidentiel à l'issue du Conseil des ministres. Le ministre des Tics
a été clair sur la décision du gouvernement ivoirien quant au transfèrement ou
non de l'épouse de l'ancien président. Sur la question, Koné Bruno a précisé que
la ''livraison'' de l'ex-Première dame à La Haye n'est pas l'intention du
gouvernement et du président de la République, Alassane Ouattara. (...) «Il faut
savoir que notre prétention n'est pas de pousser dans les bras de la Cpi des
ressortissants ivoiriens. Notre position, qui est la position originelle, est
que si la Côte d'Ivoire a les moyens pour mener des enquêtes, si la Côte
d'Ivoire a les moyens pour sanctionner sans qu'on accuse ceux qui ont sanctionné
d'avoir pris des positions partielles et non objectives etc., la Côte d'Ivoire
préfère juger sur son sol ses ressortissants. Cette décision est la décision de
base », a explicité le ministre des Tics. (...) Malgré cette posture du
gouvernement, le ministre des Tics a tenu à faire des mises au point. Il a fait
savoir que cette volonté du gouvernement de remettre Simone Gbagbo entre les
mains des juridictions ivoiriennes ne peut influer les décisions de la Cpi. En
effet, selon lui, la Cpi qui est une instance judiciaire internationale est
supra nationale. A cet effet, elle peut prendre des décisions au-dessus de
celles que peut prendre la Côte d'Ivoire. « (...) Entendons-nous bien là-dessus.
C'est la Cpi qui a fait ses enquêtes. C'est elle qui en dernier ressort décidera
si certaines personnes encore sur le sol de Côte d'Ivoire doivent répondre de
crimes qui sont passifs de sanctions ou de jugements. Nous nous en tenons à cela
». (...)




 




 




Réaction des
avocats du président du Cojep : "Charles Blé Goudé n'est pas un criminel"




 




Notre Voie

- «Charles Blé Goudé n'est pas un criminel ! Si certains parce qu'ils
considèrent qu'ils ont commis des crimes très graves et qu'ils ne veulent pas
faire face à la justice ivoirienne préfèrent rester à l'extérieur, je ne peux
pas les forcer à rentrer (...) Blé Goudé, un mandat d'arrêt a été émis contre lui,
la procédure est en cours. ça dépendra de lui. Moi je préfère le juger ici, mais
peut-être que lui voudra aller à La Haye ? »




Tels sont les
propos tenus par le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, au cours de son
dernier entretien accordé à la télévision ivoirienne. Propos qui pourraient
laisser croire que M. Blé Goudé est en fuite et que la justice ivoirienne et la
justice internationale sont à sa recherche.




Cette façon de
présenter M. Blé Goudé laisse croire à l'opinion qu'il s'agit d'un criminel
responsable de certains crimes et tueries en Côte d'Ivoire.




En tant qu'avocat
de M. Blé Goudé, représentant désormais ses intérêts sur le plan international,
je tiens à faire la mise au point suivante :




A ce jour, ni M.
Blé Goudé, ni son conseil n'ont connaissance d'un quelconque mandat d'arrêt émis
contre lui par la Cour pénale internationale.




M. Blé Goudé a
trouvé refuge en dehors de la Côte d'Ivoire pour sa sécurité, qui, comme tout le
monde le sait, est très menacée. En tout état de cause, n'ayant absolument rien
à cacher, M. Blé Goudé est prêt à se présenter devant n'importe quelle
juridiction qui fera preuve d'équité afin que la vérité soit révélée au grand
jour. Contrairement à l'image de criminel que ses adversaires politiques tentent
vainement de lui attribuer, M. Charles Blé Goudé est un homme de paix qui a
toujours opposé aux armes une lutte aux mains nues et un franc-parler qui
dérange. Toutes les déclarations publiques à son encontre ne sont que le fruit
d'une manipulation qui a pour objectif de l'exclure de la vie politique de son
pays, face à sa popularité qui, malgré son exil, reste toujours gênante.




 




 




Procès des ex barons
de la filière café-cacao : 900 milliards de Fcfa de produits frauduleux au
centre des auditions, d`hier




 




Le Patriote -
La fraude
sur les 900 milliards de Fcfa relatifs aux produits déclarés hors normes était
hier au centre de l'audition des témoins. Dans le cadre du procès des ex-barons
de la filière café-cacao. Étaient à la barre, en tant que témoin, Mme Baiblo Née
Atté Solange Babo, représentante du BCC au guichet unique, chargée de suivre les
procédures de contrôle qualité avant exportation et Oulahi Kassio, représentant
du FRC au guichet unique. Il avait en charge la réception des chèques des
exportateurs et l'autorisation d'exportation du produit.




Hamed Coulibaly,
Président du tribunal, voulait comprendre comment des produits déclarés ''hors
normes'' ont été exportés en payant des redevances normales des produits de
qualité.




« Je m'en tiens aux
documents que présente le transitaire. Au vu des documents et après vérification
matérielle de la qualité du produit lors de l'échantillonnage, je délivre le
document qui permettra à l'exportateur d'avoir l'autorisation d'exporter le
produit avec le FRC », explique Mme Baiblo. De quels moyens dispose-t-elle pour
vérifier l'authenticité des documents présentés par le concessionnaire ? « Nous
n'en avons pas mais il y a des services pour cela dans la filière dont l'ARCC.
Nous, notre tache, c'est de vérifier la qualité des produits avant embarquement
», répond-t-elle au président du Tribunal. Précisant que des irrégularités
peuvent se produire mais pas à son niveau car au guichet unique, interviennent
plusieurs représentants de la filière. « C'est à partir d'un document qui nous
est fourni par la BCC, appelé le CDC, accompagné d'un courrier de l'ARCC que
nous délivrons les autorisations à l'exportation », explique pour sa part,
Oulahi Kassio, un autre témoin, représentant du FRC au guichet unique. « Est-il
possible qu'un produit sous grade suive la procédure normale ? » demande le
Président du Tribunal. « Non », rétorque Oulahi Kassio.




Mais comment des
produits sont alors déclarés ? A cette question, silence radio chez le témoin
pendant quelques instants, avant de répondre : « Nous n'avons pas connaissance
de cela. Nous ne travaillons qu'avec des documents remis par la BCC qui, nous le
pensons, sont authentiques». Le procureur insiste. « En fait, quand nous avons
hérité la filière Café-Cacao de la CAISTAB, nous n'avons pas mis en place de
mesures contradictoires sur l'étendue de nos services. C'est seulement dans les
zones à risque que les mesures sécuritaires s'appliquent », explique-t-il.