REVUE DE PRESSE DU JEUDI 30 DECEMBRE 2010

30 déc 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 30 DECEMBRE 2010

Alain Le Roy (Secrétaire Général Adjoint chargé du Maintien de Paix de l'ONU) -"L'ONUCI n'acceptera plus qu'on entrave l'exercice de son mandat"
Le Patriote -
« L'ONUCI n'acceptera plus que sa mission soit entravée sur le terrain ». C'est l'assurance donnée hier, au cours d'une conférence de presse, à la fin d'une mission de 3 jours en Côte d'Ivoire, par Alain Le Roy, secrétaire général adjoint chargé du maintien de la paix de l'ONU. Ce qui s'est passé avant-hier à Yopougon, ne se repéra plus, a poursuivi Alain Le Roy. Selon lui, la mission de l'ONUCI est claire. C'est pourquoi, l'ONUCI ne compte pas abdiquer et compte totalement accomplir sa mission qui est de faire les bons offices, de protéger les autorités gouvernementales et protéger les sociétés civiles. Concernant la protection de la société civile, l'envoyé de l'ONU a indiqué que l'ONUCI se fera désormais respecter. « Nos hommes sont déterminés à accomplir entièrement la mission entière du mandat », a-t-il expliqué. Dans le même élan, Alain Le Roy a poursuivi pour dire : « nous allons désormais franchir les barrages pour protéger les civils ». Et ce, pour éviter que ce qui s'est passé la veille à Yopougon. Il faut faire respecter, notre engagement a poursuivi le conférencier. Alain Le Roy, a aussi expliqué la certification de l'ONUCI. C'est de commun accord, explique-t-il, que les acteurs politiques de la Côte d'Ivoire, que sont Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, ont signé un accord en 2005, donnant mandat à l'ONU de certifier l'élection présidentielle. Sur la question, le conférencier a expliqué que Choi, a accompli sa mission en toute clarté. C'est pourquoi, il a demandé au camp de Laurent Gbagbo et surtout la RTI d'arrêter la diabolisation de l'ONUCI. Ce qui se passe, à la RTI, est selon lui très dangereux. La RTI, par ces actions, incite à la violence contre l'ONUCI. « Il faut que la RTI cesse la diabolisation de l'ONUCI, sinon les acteurs de ces faits seront sanctionnés », a martelé le conférencier. Pour ce qui est de la reconnaissance de la victoire de Laurent Gbagbo, le conférencier, s'est voulu clair. « A l'unanimité, les 192 membres de l'ONU ont reconnu l'ambassadeur nommé à l'ONU par Alassane Ouattara. C'est un signe, de cette reconnaissance », a expliqué le conférencier.

Côte d`Ivoire: l`ONU dénonce les "appels à la haine" contre ses troupes
Abidjan.net
- L`ONU a dénoncé mercredi à Abidjan la "propagande" et les "appels à la haine" véhiculés par la télévision d`Etat RTI contre sa mission en Côte d`Ivoire, l`Onuci, et affirmé sa "détermination" à poursuivre son mandat malgré une attaque la veille contre des Casques bleus. "Si la population est manipulée pour se tourner contre l`Onuci, malheureusement c`est la propagande de la RTI (contrôlée par le régime de Laurent Gbagbo, ndlr) qui en est beaucoup la cause", a accusé Alain Leroy, chef du département des opérations de maintien de la paix de l`ONU, en visite dans le pays depuis lundi. "Ces déclarations que j`entends à la RTI évidemment nous consternent" parce qu`"elles incitent la population à se tourner contre l`Onuci, voire elles incitent à la haine", a-t-il ajouté lors d`une conférence de presse. Un convoi de la force onusienne a été pris à partie mardi par une foule dans le quartier populaire de Yopougon (ouest) à Abidjan. Un Casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule du convoi incendié. "C`est évidemment une des conséquences directes des appels à la haine, des fabrications, de la propagande anti-Onuci que véhicule la RTI", a accusé M. Leroy. "Il n`est pas question que nous partions, nous allons faire face", a-t-il cependant assuré. "La détermination de la mission reste entière". Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes", partisans de Laurent Gbagbo, a par ailleurs affirmé mercredi qu`ils allaient "libérer à mains nues" à partir de samedi le Golf hôtel d`Abidjan qui sert de quartier général au camp d`Alassane Ouattara et qui est notamment protégé par l`Onuci. Laurent Gbagbo, dont une grande partie de la communauté internationale réclame qu`il cède le pouvoir à Alassane Ouattara, a exigé le départ de l`Onuci (9.000 éléments) et de la force française Licorne (900 hommes) qui la soutient, les accusant de soutenir son rival. (source AFP)

Prise d`assaut par des populations - Des soldats de l`Onuci ouvrent le feu : 2 blessés
Soir Info
- Décidément, depuis la décision prise par Laurent Gbgabo de ne plus accepter la présence des forces onusiennes et de la Licorne en Côte d`Ivoire, celles-ci, particulièrement celles de l`Onuci, éprouvent d`énormes difficultés à circuler librement en Côte d`Ivoire. Hier mercredi 29 décembre 2010, une patrouille de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a eu maille à partir avec des jeunes patriotes de la commune de d`Abobo. Selon la Radio télévision ivoirienne (Rti) qui a donné l`information au cours de son journal de 20 heures, la patrouille qui sillonnait la commune d`Abobo a été prise d`assaut par des jeunes patriotes. Ceux-ci ont exigé la fouille des engins de l`Onuci. Pris de panique, les éléments, à en croire la Rti, ont ouvert le feu pour dissuader la foule. C`est donc dans la panique que deux personnes présentées au journal de 20 heures ont été atteintes par des balles perdues. L`un a pris une balle dans l`oreille quand l`autre a reçu un projectile dans le pied. Ils ont été, selon toujours la Rti, évacués à l`hôpital militaire d`Abidjan (Hma) pour des soins appropriés.

Crise postélectorale - Les patriotes bloquent le convoi de l'ONUCI 10 camions et 4 Jeeps menacés - Autorités administratives et militaires s'en mêlent
L'Inter -
10 camions et 4 jeeps du contingent Pakistanais de l'ONUCI et leur équipage en convoi, ont vécu des moments difficiles dans la journée du mardi 28 décembre 2010, face à la furia des jeunes patriotes qui ont dressé des barrages pour les empêcher de faire le trajet qui conduit au siège de l'ONUCI de Daloa. Au niveau du quartier Kennedy 1, à quelque 500 mètres du quartier général de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire, sur la voie bitumée, les jeunes patriotes, qui ont suivi le mot d'ordre de leur chef de file Eric Digbeu, l'un des leaders du COJEP, ont bloqué le passage du convoi venu de Yamoussoukro pour pour le camp de l'ONUCI. L'altercation entre patriotes et soldats pakistanais a a alerté les autorités administratives, les populations et les forces de l'ordre venues suivre l'évènement qui a duré de 09H à14H. L'information de "séquestration" parvenue à la hiérarchie militaire Bangladesh en poste à Daloa, a organisé l'envoi d'un détachement de 2 chars avec plusieurs soldats armés sur les lieux. Les intimidations n'ont pas entamé l'attitude des patriotes qui voulaient en découdre avec ces forces impartiales. Des négociations ont été aussitôt engagées par le sous-préfet central, Ouasselou Gnékpa, qui a invité les parties à plus de compréhension. Ainsi, pour les patriotes, le préalable en vue de se soumettre à la libération du convoi, voudrait que les chars détachés retournent à leur base et que le convoi soit soumis à une fouille minutieuse. Avec le consentement de toutes les parties concernées, en présence du colonel Ismaïla BA de l'ONUCI, du sous-préfet Ouasselou Gnékpa, du capitaine Koné de l'escadron de la gendarmerie et ses éléments et des 6 principaux leaders du COJEP, Olivier Gonto, Digbeu Bouazo, Guehi Ange, Bebert Groguhé, Silvain Kouko et Eric Digbeu, les véhicules de ravitaillement contenant des bouteilles d'eau pour certains, des matelas et couvertures pour d'autres, ont été libérés pour rejoindre le camp de l'ONUCI. C'est sous le coup finalement de 14H que le convoi de ravitaillement en eaux a regagné sa destination. Gonto Olivier, président du COJEP du département de Daloa nous explique le motif de leur action : « après que le président Laurent Gbagbo a demandé le départ de l'ONUCI et des forces licornes, nous avons érigé des barrages pour les empêcher de circuler ».

ONUCI-FM : Des agents démissionnent
Le Temps
– Les errements de Choï commencent à irriter ses collaborateurs qui ont décidé de rendre le tablier plutôt que de se faire complices de la conspiration onusienne.
Les animateurs en langue locale de la radio mille collines, Onuci-Fm, que dis-je la radio de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire, avaient il y a quelques jours, menacé de rendre leur démission. Parce qu'ils ne veulent pas cautionner la cabale montée de toutes pièces contre le Président de la République, Laurent Gbagbo. C'est désormais chose faite. Ces agents, en tout cas, la grande majorité viennent de déposer leur lettre de démission sur la table du Rédacteur en chef de cette radio. En effet, depuis que le Sud-Coréen Young Yin Choï, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire a certifié avant terme les résultats provisoires de l'élection présidentielle du 28 novembre, ordre a été donné à tous les journalistes et autres animateurs en langue locale de salir le Président de la République, Laurent Gbagbo. Recevant les ordres directement de Choï, ces journalistes et autres animateurs présentent Gbagbo comme l'ex-Président de la République qui refuse de partir du pouvoir. D'autres papiers écrits de M. Choï et ses conseillers le tiennent pour responsable de ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Avec des reportages guidés, ces derniers demandent aux journalistes et animateurs de qualifier Laurent Gbagbo de dictateur. C'est donc sans conviction que ces journalistes et animateurs viennent présenter les différents journaux radiodiffusés. Mais, la raison a fini par gagner certains d'entre eux, les vrais Ivoiriens qui refusent d'être les véritables complices de cette attaque contre leur pays et de son Président Laurent Gbagbo. La goutte d'eau qui fait déborder le vase, c'est que le mardi dernier, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, Young Yin Choï produit de par sa belle plume, des papiers hostiles au pouvoir de Laurent Gbagbo avant de le remettre aux animateurs en langues locales. Ces derniers ont tout simplement refusé ces torchons. Ils ont donc pris la décision de rendre leur démission si cela venait à se reproduire. [...]

Bamba Youssouf Joseph redoute un génocide
Le Patriote
- L`ambassadeur de Côte d`Ivoire à l`ONU désigné par Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par les Nations unies, a demandé mercredi à l`organisation d`agir pour empêcher un "génocide" dans son pays. "Nous sommes à deux doigts d`un génocide, il faut faire quelque chose", a dit Youssouf Bamba. Lui et son équipe ont été reconnus le 23 décembre par l`Assemblée générale des Nations unies comme les représentants de leur pays auprès de l`organisation internationale.

Côte d`Ivoire: les USA prêts à accueillir un ambassadeur nommé par Ouattara
Abidjan.net
- Les Etats-Unis accueilleraient favorablement la nomination d`un ambassadeur de Côte d`Ivoire nommé par Alassane Ouattara, a indiqué le département d`Etat mercredi, tandis que l`ambassade ivoirienne à Washington assurait que le chef de mission actuel était "à son poste". "Nous considérons le président Ouattara comme le dirigeant légitime de la Côte d`Ivoire", et s`il nomme du personnel diplomatique, "y compris aux Etats-Unis, nous travaillerons dans le cadre du protocole défini pour reconnaître cette personne", a indiqué Mark Toner, un porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous soutiendrons les gens qu`il choisira pour être ses émissaires diplomatiques", a-t-il insisté, précisant n`être au courant d`aucune nomination jusqu`à présent. A l`ambassade de Côte d`Ivoire contactée par l`AFP, on a indiqué que l`ambassadeur Charles Koffi était "à son poste" et qu`il "travaillait". "Tout se passe bien", a ajouté cette source qui n`a pas donné son identité. Paris a révélé mercredi que les pays de l`Union européenne sont convenus de ne reconnaître que "les ambassadeurs nommés par le président Alassane Ouattara".Les Etats-Unis ont par ailleurs condamné l`attaque, survenue mardi à Abidjan, d`un convoi de la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire, l`Onuci, et dans laquelle un Casque bleu a été blessé. "Nous appelons M. Gbagbo à contrôler ses partisans", a déclaré le porte-parole américain. Une "petite équipe du département de la Défense", présente sur place pour évaluer les dégâts occasionnés à l`ambassade américaine par une roquette le 16 décembre, met également au point des mesures en vue d`une "possible évacuation s`il y avait des troubles", a-t-il enfin précisé. Il s`agit d`une démarche de "prudence" et aucune évacuation du personnel n`est planifiée à ce stade, a-t-il ajouté. (Source AFP)

Ottawa n'acceptera qu'un ambassadeur d`Alassane Ouattara
Le Patriote - Le Canada a indiqué mercredi qu`il ne reconnaissait plus l`ambassadeur ivoirien nommé par Laurent Gbagbo et qu`il n`accepterait que son successeur désigné par le président élu Alassane Ouattara. Le mandat de Louis L.B. Bony comme ambassadeur de ce pays au Canada est "terminé", a déclaré dans un courriel à l`AFP la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Melissa Lantsman. "Le Canada respecte le droit du président Alassane Ouattara de choisir les représentants diplomatiques de la Côte d`Ivoire à l`étranger", a-t-elle expliqué, rappelant qu`Ottawa avait "publiquement reconnu M. Ouattara comme président élu légitime" du pays.

Crise post- électorale en côte d`ivoire - La CEDEAO écarte l`option militaire pour le moment
L'Inter
- Après la menace d`intervention militaire, place est désormais aux discussions pour sortir la Côte d`Ivoire de l`impasse post-électorale. En tout cas, selon le secrétaire d`Etat aux Affaires Etrangères du Cap-Vert, Jorge Borges, une ``intervention militaire" des pays d`Afrique de l`Ouest en Côte d`Ivoire pour forcer le président Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir "semble heureusement écartée pour le moment". Il faisait partie de la délégation capverdienne conduite par le président Pedro Pires, qui avec ses homologues béninois Boni Yayi et sierra-léonais Ernest Koroma a été envoyée mardi 28 décembre à Abidjan par la Cédéao. Les trois chefs d`Etat africains étaient venus à Abidjan pour, dit-on, demander à Laurent Gbagbo, proclamé élu Président par le Conseil constitutionnel, de céder le pouvoir à M. Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI). [...] L`officiel capverdien a estimé qu`il était "absolument nécessaire" que la médiation des trois présidents se poursuive, car la situation est "très délicate" et "le climat de détente qui semble s`être installé depuis hier" mardi "peut se renverser à tout moment". Il a souligné que les Présidents Pedro Peres, Boni Yayi et Ernest Koroma retourneront en Côte d`Ivoire le 3 janvier pour poursuivre leur mission et "consolider les premiers résultats" déjà obtenus. [ ...] Une trentaine d`intellectuels, surtout français et africains - dont un très proche de Gbagbo, Guy Labertit -, ont appelé hier mercredi, dans une lettre ouverte, à "enrayer la menace de guerre", qui plongerait "à coup sûr le pays et la sous-région dans la tourmente".

Crise post-électorale - Blé Goudé, hier, à Yopougon : « Soro a jusqu'au 1er janvier pour prendre ses bagages »
Soir Info
- A défaut d'avoir pu tenir son meeting géant de la Place République, Charles Blé Goudé, a eu, hier, une rencontre avec les jeunes de Yopougon à la place CPI. Occasion pour le leader des jeunes patriotes d'annoncer la prochaine « libération » du Golf hôtel où se trouvent retranchés depuis des semaines, Alassane Ouattara, président élu d'après la Communauté internationale, et son gouvernement. « Le peuple n'attend qu'un seul mot d'ordre (...) Quand les fêtes vont finir et que le 1er janvier va passer, sans sueur, en cinq minutes, je prends Soro (premier ministre de Ouattara) au Golf pour qu'il réponde de ses actes. Il a jusqu'au 1er janvier pour prendre ses bagages pour aller hors de la Côte d'Ivoire. Je vais créer un corridor humanitaire pour que l'Onuci et Licorne l'accompagnent. S'ils ne le font pas, je ne suis plus responsable de la sécurité de Guillaume Soro au Golf », a évoqué Charles Blé Goudé. Le leader des patriotes mais également ministre de la jeunesse et de l'emploi dans le gouvernement Aké N'gbo, restait convaincu qu'avec les « mains nues », ses amis et lui, arriveront à bout des chars de Licorne et de l'Onuci. Devant des milliers de jeunes, l'ancien leader estudiantin, a estimé que le « peuple de Côte d'Ivoire était fatigué de ses voisins encombrants de la république du Golf ». « Guillaume Soro et son armée nous menacent et nous narguent », a apprécié Blé. Il renchérissait : « Soro sait que tôt ou tard, lui et moi, on va s'affronter dans une joute électorale. Il est pressé. Il pense que la primature va le couvrir. Sa seule chance, c'est que Laurent Gbagbo est en nous ». Charles Blé Goudé a prévenu la France et l'ensemble des soutiens de Ouattara, qu'ils regretteraient « amèrement » si d'aventure, ils s'en prenaient à Laurent Gbagbo. « Nous avons perdu Kwamé N'kurumah, Patrice Lumumba, nous ne voulons pas perdre Laurent Gbagbo. Que Sarkozy fasse attention quand il parle. Ecomog ne viendra pas ici, on est ici ! Ils ont enlevé les présidents africains. Vous êtes arrivés en Côte d'Ivoire, c'est votre terminus. On leur parle, ils ne comprennent pas et ils donnent des ultimatums », a prononcé Blé Goudé, remonté. [...]