REVUE DE PRESSE DU JEUDI 29 OCTOBRE 2009

29 oct 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 29 OCTOBRE 2009







Malgré l'embargo sur
les armes en Côte d'Ivoire Le camp présidentiel et les forces nouvelles se
livrent à la course aux armements, selon un rapport de l'ONU




Le Nouveau
Réveil  – « 
L'embargo
sur les armes en Cote d'Ivoire est régulièrement violé par les deux parties
impliquées dans le conflit qui divise ce pays depuis sept ans, affirme un
rapport de l'ONU publié mardi. Tant au sud, fidele au gouvernement ,qu'au nord
contrôlé par l'ex-rébellion des Forces nouvelles(FN).(...)Le groupe d'experts
estime qu'aujourd'hui « l'économie du nord du pays ressemble davantage à un
système mis sur pied par des seigneurs de la guerre qu'à une administration
gouvernementale ».Des commandant de zone affiliés aux Forces nouvelles mais
largement indépendants »contrôlent et exploitent les ressources naturelles, ce
qui leur fournit à la fois un motif et les moyens de conserver leur emprise
territoriale sur le nord » dit le document. Le gouvernement craint des
manifestation d'opposition violentes dans le sud du pays ,ce qui l'a incité à
commencer à rééquiper certaines de ses forces de sécurité en matériel
anti-émeute et pourrait l'amener à importer des armes dans un avenir
proche »,ajoute le rapport. Le groupe d'experts qui a identifié sept cas
d'acquisitions d'armes par les deux parties en violation de l'embargo se dit
particulièrement préoccupé par « les nombreuses entrées d'armes et de minutions
en provenance du Burkina Faso dans le nord de la Cote d'Ivoire, qui pourraient
être liées au trafic de cacao ».La Cote d'Ivoire est le premier producteur
mondial de cacao. Selon le rapport, »la gestion des revenus du cacao par le
gouvernement demeure opaque »et « il existe des cas suspects ou ces revenus sont
liés à des achats de matériel militaire ».Le groupe note par ailleurs que
l'absence de contrôle efficaces aux frontières permet le passage en contre bande
de diamants bruts de Côte d'Ivoire au Burkina Faso et au mali ».Certains « sont
peut être également exportés illégalement par le Guinée et le Liberia ». (...)




 




La sincérité de
Gbagbo, Soro et Compaoré mise à l'épreuve




Le Nouveau
Réveil  – « 
C'est
un rapport de l'ONU qui vient certainement ouvrir les yeux aux ivoiriens sur la
grosse duperie du compromis politique de Ouaga. Les ex-belligérants qui ont
proclamé et célébré la fin de la guerre et qui tiennent les rênes du pays depuis
plus de 36 mois pour nous conduire dit-on, aux élections sont entrain de se
réarmer. Ils violent depuis 7 ans l'embargo sur les armes imposé par les Nations
Unies. A quelle fin ? Le comble de l'histoire, c'est que si l'on en croit ce
rapport, les ex-rebelles se rapprovisionneraient via le Burkina Faso,
c'est-à-dire le pays du facilitateur Blaise Compaoré. Comment cela est-il
possible alors qu'on est censé évoluer vers le désarmement ? La guerre ne serait
donc pas derrière nous comme Gbagbo le disait. Lui-même ne révélait-il pas que
le désarmement, le vrai se ferait après les élections et non de manière
pacifique comme le prescrit Ouaga IV ? C'est à croire que Gbagbo et Soro font
exactement le contraire de ce qu'ils disent aux ivoiriens, et que derrière les
assurances d'une sortie de crise en douceur par les élections libres, ouvertes
et démocratiques, Ils se préparent en réalité, ils se réarment conséquemment
pour une autre guerre qui pourrait être plus effroyable, plus dévastatrice. Les
ivoiriens sont donc interpellés, la communauté internationale aussi, à travers
l'ONU, puisque c'est elle-même qui vient d'ébruiter ce qui se passe sous nos
pieds. On joue avec le destin de notre pays et nous sommes tous complices de
cette tragédie programmée. »




 




Violation de
l'embargo en cote d'ivoire : le Burkina Faso cite – la crédibilité de l'Onuci
entachée




Soir Info  –
« [...]
Avec cette révélation, il est a craindre que la médiation burkinabé ne prenne un
coup et ne soit taxée de partialité dans le conflit armé qu'oppose le camp
présidentiel à l'ex-rébellion rebaptisée Forces Nouvelles (FN). [...] Si l'on peut
en partie, attribuer la responsabilité de la violation de l'embargo au
Facilitateur, l'ONU, à travers sa représentation en Côte d'Ivoire, endosse la
plus grande part de responsabilité. En effet il est incompréhensible que l'ONUCI
qui a un nombre importe de soldats y compris les éléments de la Forces Licorne,
et qui est censé veiller au respect de l'embargo, n'arrive pas à exécuter sa
mission. [...] Le Représentant spécial du SG de l'ONU en Côte d'Ivoire, YJ Choi et
ses collaborateurs doivent considérer le rapport des experts de l'ONU comme un
désaveu et reconsidérer leur système de contrôle de l'embargo. [...] ».




 






Konaté Sidiki (Porte-parole des
FN) - "Le désarmement ne peut pas être forcé"




L'Expression  –
« 
Le
porte-parole des Forces nouvelles répond à toutes les questions d'actualité.
Liste électorale, proposition de Mamadou Koulibaly, violation de l'embargo... Il
n'esquive aucun sujet.




 




Le dernier
rapport de l'Onu indique que le camp présidentiel et les Forces nouvelles
continuent de s'armer. Pourquoi continuez-vous de vous armer ?




Les Forces nouvelles
sont surprises par cette sortie. Nous avons signé des engagements nationaux et
internationaux que nous respectons. Nous respectons l'embargo sur les armes
jusqu'à preuve du contraire. Nous attendons que ce rapport nous dise en quoi les
Forces nouvelles ont violé l'embargo. Ces armes ont été achetées quand et où.
Elles sont entreposées où ? Nul ne peut apporter ces preuves. Nous sommes dans
un accord signé pour donner la paix à la Côte d'Ivoire. Nous ne pouvons pas en
tout cas être signataires d'un accord de paix pour la Côte d'Ivoire et en même
temps travailler à la guerre. Ce n'est pas notre philosophie, ce n'est pas notre
mode d'action. Nous attendons que ce rapport donne les éléments qui confondent
les Forces nouvelles. Si ce n'est pas le cas, qu'on fasse attention à ce genre
de sortie au moment où les Ivoiriens commencent à regagner la confiance. Nous
restons donc à l'écoute. Mais nous voulons rassurer les Ivoiriens que le
secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro, a
signé un accord pour donner la paix à la Côte d'Ivoire. Son mouvement est engagé
de façon entière dans cette dynamique et en aucun cas, nous n'avons
d'arrière-pensée, nous ne travaillons pas à une situation de guerre.




 




Comme
précision, il est dit que les armes viennent du Burkina Faso. Qu'en est-il ?




Nous pensons que ce
sont des accusations assez graves. Quand on sait que le président du Faso est le
médiateur de la crise ivoirienne, nous nous interrogeons sur, non seulement les
motivations de ce rapport mais aussi sur les objectifs qu'il veut atteindre. Je
continue de dire que les Forces nouvelles sont dans la paix, ne sont pas dans la
guerre et en ce sens, ne travaillent en aucun cas pour préparer une guerre en
Côte d'Ivoire. Nous n'avons violé aucun embargo et nous attendons des preuves.




Le président
Gbagbo a dit récemment que le vrai désarmement aura lieu après les élections par
les armes. Quelle est la réaction du porte-parole des Forces nouvelles ?




Il serait bon que le
président de la République clarifie cette affirmation qui a surpris plus d'un et
qui crée beaucoup de panique et de réserve. Pour les FN, c'est regrettable. Et
nous condamnons en avance toute idée de recours ou tout recours aux armes,
avant, pendant et après les élections. Ceci est valable pour tous les acteurs.
Mais ne connaissant pas les tenants et les aboutissants et le contexte dans
lequel ce discours a été tenu, nous le prenons avec beaucoup de réserve. Mais
nous disons que si la Côte d'Ivoire sort de la guerre, elle ne peut plus entrer
dans la guerre. Le désarmement n'a jamais été forcé dans un pays. Le désarmement
ne peut pas être forcé. Nous pensons que la question du désarmement est en train
d'être réglée. Nous avons signé un accord, cet accord prévoit comment le
désarmement va se faire, comment les deux armées seront ensemble pour former une
nouvelle armée, comment se fera la réinsertion. Au niveau de l'Accord de Ouaga,
la création d'une nouvelle armée à partir des deux forces est préconisée tout
comme la réinsertion des combattants. C'est ça le désarmement. Tout usage
d'armes par le nouveau futur président qui n'est pas encore élu, ne se
justifiera pas.




 




Selon le même
rapport onusien, des risques d'affrontements existent dans cette élection. Qu'en
pensez-vous ?




C'est normal. Toute
élection est source de passion, de crispation et de frustration en Côte d'Ivoire
comme partout ailleurs. Donc, il est évident que nous sortons d'une crise par
les élections où il y a beaucoup d'enjeux. Il y a des risques. Mais, en même
temps, nous travaillons à minimiser ces risques. C'est le sens donc du travail
du secrétaire général des Forces nouvelles qui est le Premier ministre. Quand
nous suivons l'avancée du processus, nous pensons qu'après avoir réglé la
question sociopolitique de la crise qui est la question de l'identification,
nous prendrons donc les quelques jours qui nous restent avant d'aller aux
élections pour travailler exclusivement sur la question militaire, la sécurité
avant, pendant et après les élections. Nous n'avons aucune inquiétude en ce qui
concerne les préparatifs pour éviter des risques graves à la Côte d'Ivoire.




 






Avant l'affichage des listes
électorales: Soro veut rattraper 1.500.000 Ivoiriens




Le Patriote  – «Toujours
rien à l'horizon. Les Ivoiriens n'auront certainement pas une idée des listes
électorales cette semaine. De report en report, la Commission électorale, la
Primature et les structures techniques, ne se sont toujours pas accordées. Selon
des sources fiables, le Premier ministre Guillaume Soro a reçu l'ensemble des
structures techniques chargées du processus d'identification et de recensement
électoral, hier à son cabinet. Le flou demeure toujours autour des 1.911.254 cas
de personnes dont les noms ne se trouvent pas dans les fichiers dits historiques
ayant servi au croisement.




Pour le Premier
ministre, cela est inadmissible. Guillaume Soro, selon nos sources, a donc
décidé de tout mettre en œuvre pour qu'une solution soit trouvée à ce casse-tête
afin qu'aucun Ivoirien ne soit exclu par la faute de l'Etat. Aussi, selon nos
sources, au cours de la réunion, le maître d'œuvre du processus électoral a
demandé trois jours supplémentaires. Pendant ce délai, les structures techniques
devraient poursuivre les recherches. La conviction du Premier ministre se fait
parce que selon des informations, il est possible qu'avec d'autres fichiers
historiques n'ayant pas été utilisés dans le mode opératoire, pourraient être «
repêchées » plus d'un million et demi de personnes. Selon les simulations faites
sur cette base, ce sont entre trois cent et cinq cent mille inscrits pour le
recensement électoral qui poseraient réellement problème et dont le règlement de
cas devrait passer par le contentieux.




La position du
Premier ministre, il faut le dire, est courageuse. Car, elle permettra à l'Etat
englué dans ses propres turpitudes, de ne pas exclure des Ivoirien en les
empêchant d'avoir droit au vote. Les recalés de la liste provisoire,
rappelons-le sont passés après la deuxième vérification de 2.752.181 personnes à
1.911.254 individus. Ces personnes, signalent les partis politiques qui ont la
liste électorale provisoire, sont de toutes les régions. La recherche et les
croisements doivent donc se poursuivre pour récupérer le dernier des Ivoiriens
victimes de ce système qui, semble-t-il, n'est pas aussi bien huilé qu'on la
cru. Il ne s'agit pas, comme l'a dit malicieusement le Président de l'Assemblée
Nationale, Mamadou Koulibaly, d'intégrer des étrangers ou des fraudeurs. Il
s'agit plutôt pour l'Etat, d'éviter d'exclure certains de ses citoyens.




La liste électorale
est certainement pour la semaine prochaine. L'INS et Sagem pourront donc
poursuivre les impressions sur papier et les remettre à la Commission électorale
qui, à son tour, la fera acheminer vers les centres de l'intérieur par les
services de l'ONUCI. »




 








Processus électoral et coopération bilatérale : Le premier
Ministre rencontre des diplomates




CICG – « Le
Premier ministre Guillaume Soro a reçu, le mercredi 28 octobre 2009, SEM. Stefan
Keller, ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne, SEM. Tareq Maaty,
ambassadeur de l'Egypte et SEM. Wei Wenhua, ambassadeur de la Chine. Les
entretiens ont porté sur le processus électoral et la coopération entre la Côte
d'Ivoire et ces pays.




A l'issue de ces
différentes rencontres, les diplomates ont livré à la presse le contenu des
échanges qu'ils ont eus avec le chef du Gouvernement :




- SEM. Stefan
Keller, ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne de ôte d'Ivoire : «
J'ai eu le privilège de faire un tour d'horizon de la situation pré-électorale
et politique. Ce qui est très utile pour moi pour mieux comprendre la situation
politique en Côte d'Ivoire. Nous avons aussi touché des dossiers bilatéraux
entre l'Allemagne et la Côte d'Ivoire, qui sont des sujets d'une certaine
sensibilité. Il s'agit de la question de la protection des parcs et forêts de
Côte d'Ivoire. Tels que le Parc de la Comoé, celui de Taï où l'Allemagne est le
premier contributeur dans le cadre de la protection. Nous voulons faire
davantage avec la fondation des parcs et forêts de Côte d'Ivoire. Nous avons
discuté de la façon de protéger les parcs de Côte d'Ivoire qui sont uniques dans
toute l'Afrique occidentale. Nous avons discuté enfin des entreprises allemandes
qui veulent faire du business ici en Côte d'Ivoire. C'était une conversation
très amicale qui reflète les bonnes relations entre l'Allemagne et la Côte
d'Ivoire ».




- SEM. Tareq Maaty,
ambassadeur de l'Egypte en Côte d'Ivoire : « J'ai été heureux de rencontrer le
Premier ministre. Je lui ai transmis l'invitation de l'Egypte pour participer au
Forum Chine-Afrique qui va se dérouler en Egypte le mois prochain. Le Premier
ministre a bien voulu accepter l'invitation de l'Egypte ; il y sera donc le mois
prochain. Il y aura des rencontres bilatérales entre lui est les responsables
égyptiens pour booster les relations qui sont déjà meilleurs entre l'Egypte et
la Côte d'Ivoire (...) j'ai fais un exposé de la coopération entre les deux pays
depuis plusieurs années. J'ai présenté la coopération en ce qui concerne les
forces égyptiennes qui sont avec l'ONUCI. Il y aura des stages au profit des
diplomates ivoiriens en Egypte ».




- SEM. Wei Wenhua,
ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire : « J'ai rencontré le Premier ministre. On
a parlé de sa visite en Chine il y a une semaine. Il m'a confirmé qu'il va
participer à la 4ème conférence ministérielle Sino-Africaine qui aura lieu en
Egypte du 8 au 9 novembre 2009. Notre Premier ministre y sera aussi ety les deux
hommes se rencontreront. Cette participation a pour but de renforcer la
coopération et l'amitié entre la Chine et la Côte d'Ivoire ».




 








Elections : le Japon disposé à apporter un soutien additionnel à
la CEI




CEI
– « Monsieur Robert Beugré MAMBE, Président de la Commission Electorale
Indépendante a reçu Son Excellence Monsieur Yoshihiro Higushi, Directeur du
Service Asie - Afrique au Ministère des Affaires Etrangères du Japon ce mercredi
28 octobre 2009 au siège de l'Institution, sis aux II Plateaux. A la sortie de
l'audience, l'émissaire japonais a indiqué à la presse qu'il est venu, au nom de
son pays, exprimer la solidarité du Japon à la Côte d'Ivoire et particulièrement
à la CEI dans cette période de sortie de crise. La CEI qui, dit-il est en train
d'abattre un travail gigantesque avec un sens de responsabilité qui débouchera à
n'en point douter sur des perspectives qui conduiront à des élections justes,
transparentes et démocratiques. Le Japon, faut-il le rappeler a été l'un des
premiers pays à soutenir la Côte d'Ivoire dans son effort de sortie de crise à
travers des dons matériels (urnes, isoloirs etc.). Et le Japon, comme l'a confié
Monsieur Yoshihiro Higushi est toujours disposé à apporter une contribution
additionnelle au processus électoral. En conclusion, le Diplomate nippon a
révélé que son pays enverrait dans les prochains jours une mission
d'observateurs pour suivre les échéances électorales à venir. »




 




FDS et FAFN menacent
de se soulever




Nord Sud : – « Du
rififi en vue au centre de commandement intégré(CCI).Des éléments du CCI commis
à la sécurisation des audiences foraines réclament leurs arriérés de primes .Et
menacent de se soulever contre la structure en charge de la sécurisation du
processus électoral. « Nous sommes  les oubliés FDS-CI te FAFN-CI du centre de
commandement intégré », se sont-ils indignés lors de la rencontre qu'ils on eu
avec la presse. Leur amertume, c'est surtout contre la cellule financière du CCI
qu'ils entendaient la manifester. Selon les soldats mecontents, celle-ci les a
royalement oubliés. « Comment peut-on utiliser des hommes, de surcroit en arme,
et refuser de payer les primes qui leur reviennent de plein droit ? », se
sont-ils interrogés ? (...) Selon ces soldats, les montants des arriérés impayés
des primes varient entre 210.000 F et 350.000 F par élément. Ils soutiennent
être environ 3.000 soldats dans cette situation .Et de faire remarquer que
certains de leurs camarades ont déjà perdu la vie dans cette attente. « Pour
notre propre cause, nous projetons d'ici peu un soulèvement contre le CCI parce
qu'a travers lui, nous espérons être entendus par les plus hautes autorités du
pays », ont indiqué les soldats. Joint au téléphone, un des responsables du
centre de commandement intégré confirme que la structure doit effectivement de
l'argent à certains de ses éléments. (...)De l'avis de notre interlocuteur, il y a
anguille sous roche. »Des gens tapis dans l'ombre, opposés à une sortie de crise
apaisée sont en train de manipuler ces braves soldats », croit-il. (...) »




 






Traitement partial des
activités de l'opposition par la RTI: Le PDCI-RDA menace de ne plus payer la
redevance




Le Patriote  – «Le
Parti démocratique de Côte d'Ivoire n'est pas du tout content de la
Radiodiffusion télévision ivoirienne. Il l'a exprimé hier, au cours d'une
conférence de presse, par la voix du président de la commission nationale de
campagne du PDCI-RDA chargé de la communication, le ministre René François
Amichia. Le maire de Treichville a accusé la RTI de faire la part belle dans le
traitement de l'information au parti au pouvoir, le FPI. Alors que, selon lui,
toutes les dispositions de loi, de la déclaration des droits de l'Homme aux
accords internationaux en passant par la Constitution et le code électoral,
recommandent un accès et traitement équitable des activités des partis
politiques dans les médias d'Etat. Ce qui n'est pas actuellement le cas. Le
conférencier a donné en guise d'exemples, le dépôt de la candidature du
président Laurent Gbagbo et la présentation de son directeur national de
campagne, le Dr. Malick Coulibaly qui ont été l'objet de larges temps d'antenne.
« Pendant ce temps, les activités des autres candidats notamment ceux du RHDP ne
sont pas couvertes et quand elles le sont, elles le sont de manière fantaisiste
et pas équitable. Un exemple patent et récent en est le meeting du Président
Aimé Henri Konan Bédié, tenu à Gonzagueville (Port-Bouët) le samedi 17 octobre
dernier qui n'a été diffusé que plusieurs jours après et de façon insidieuse,
avec comme toujours un reportage insipide, indigne, loin de la réalité et qui ne
fait pas honneur à notre Télévision, organe d'information d'Etat qui regorge
pourtant de talents reconnus », s'est-il indigné. Malgré la saisine du Conseil
national de la Communication audiovisuelle (CNCA), selon lui, le traitement de
l'information en ce qui concerne les activités du PDCI-RDA ne s'est pas
amélioré. C'est pourquoi, le PDCI-RDA a décidé de réagir. « Soyez sûrs que nous
ne laisserons pas prospérer la manipulation et l'embrigadement des Ivoiriens et
de l'opinion publique qui ont droit à une information juste, transparente et en
temps réel », a rassuré l'ancien ministre des Sports. Et pour faire plier la
RTI, le PDCI-RDA a décidé d'employer les gros moyens. « Cette conférence de
presse a donc pour but d'éclairer l'opinion publique nationale internationale et
d'affirmer que le PDCI-RDA ne compte pas assister passivement à la
caporalisation des medias d'Etat. Le parti de Félix Houphouët-Boigny demande à
ses militants de rester vigilants et d'attendre les mots d'ordre du parti quant
à la suspension du paiement de la redevance RTI sans préjudice du règlement de
la facture CIE », a menacé le ministre Amichia. Pour lui, la sagesse, la paix et
la patience que le PDCI prône et pratique ne riment pas avec résignation ou
inertie. C'est parce que, selon lui, le pays d'Houphouët-Boigny a besoin de paix
et de réconciliation afin de retrouver ses performances économiques, gages d'un
développement certain et durable. Aussi a-t-il demandé aux responsables actuels
de la RTI de se ressaisir et de jouer leur partition. « La télévision ivoirienne
pour laquelle les ménages ivoiriens paient 2000 FCFA par émission de facture CIE
ne saurait en aucun cas être l'exclusivité de qui que ce soit », a-t-il martelé.
Avant d'ajouter : « Tous les candidats déclarés doivent désormais être traités
équitablement par la Télévision ivoirienne, la Télévision de l'Etat de Côte
d'Ivoire, pendant la précampagne et surtout au cours de la campagne électorale.
» Pour le PDCI-RDA, place donc aux vrais débats télévisés avec les partis
politiques et les candidats à la prochaine élection présidentielle. « Pour
offrir aux téléspectateurs la possibilité de voir et de faire leur choix en
toute responsabilité et en toute connaissance de cause », a indiqué le ministre
Amichia. Faute de quoi, le PDCI-RDA se verra dans l'obligation de mettre à
exécution sa menace. »