REVUE DE PRESSE DU JEUDI 29 JUILLET 2010

29 juil 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 29 JUILLET 2010







L'ONUCI travaille à
Odienné




Nord Sud  -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en
collaboration avec la Plateforme régionale pour le renforcement de la cohésion
sociale, a organisé le 27 juillet 2010, une rencontre d'échange et de
sensibilisation avec les partis politiques représentés à Odienné. Cette
rencontre qui s'inscrit dans le cadre du processus de sortie de crise,  avait
pour objet, de faire une relecture du « Code de bonne conduite des partis
politiques, des groupements, forces politiques et des candidats aux élections en
Côte d'ivoire ».




Il
s'agissait surtout, au cours de cette rencontre, de  rappeler aux organisations
politiques signataires du code de conduite, les  engagements pris afin de
renforcer la cohésion sociale pour l'instauration d'un environnement électoral
apaisé dans la région, en cette période pré-électorale.




 




 






Exclusif / Elections, contentieux, liste électorale, Voici tous les éclairages /
La CEI formelle : ''Des erreurs ne seront pas rattrapées''




Soir Info - (...)

C'est un porte-parole de la
Cei d'une extrême sérénité qui s'est adressé à nous au téléphone. Premier
élément : le contentieux sur la liste électorale provisoire se poursuit et quand
bien même on pourrait épiloguer sur une relative affluence des pétitionnaires,
l'opération suit son cours normal. Bamba Yacouba alors de s'inscrire en faux
contre une information relayée par un confrère qui laissait croire à une fin des
opérations de vérification ce jeudi 29 juillet. « L'Institution ne s'est pas
encore prononcée sur le sujet et les informations n'engagent que leurs auteurs.
S'il doit avoir fin des opérations, il incombe à la Cei d'apprécier et elle fera
un communiqué, comme ce fut toujours le cas », nous a laissé entendre M. Bamba.
Tout porte-parole de la Cei qu'il est, il s'estimait à mesure de donner des
informations utiles. Et à propos d'informations...utiles, Bamba Yacouba nous
apprenait que des personnes qui avaient identifié des erreurs sur leurs noms
lors de la première vérification se surprenaient de retrouver les mêmes erreurs.
Ces pétitionnaires s'attendaient à découvrir leurs nom et prénom dûment reportés
sur la liste électorale provisoire. M. Bamba fait comprendre que de telles
personnes n'auront de choix que de se rendre au vote avec leurs noms comportant
ces erreurs originelles. Ainsi d'une prescription de la dernière réunion du
Cadre permanent de concertation (CPC) et qui prévoit que le type d'erreur qui
touche au (x) nom (s) des personnes soit pris en compte seulement après
l'élection. En termes plus clairs, des erreurs constatées aujourd'hui sur la
liste électorale provisoire ne sauraient être rattrapées. Au grand dam et à la
désolation des intéressés qui devront attendre la fin des élections générales
pour recouvrir leur...véritable identité. (...)




 





Bouaké-Gbêkêkro Les rebelles ont enlevé un envoyé de Gbagbo




Notre
Voie

-
Antoine Yao Koffi est un militant du Fpi, le parti d'Affi N'Guessan. Il est même
le directeur de campagne de Laurent Gbagbo dans le secteur de Gbêkêkro, un
sous-quartier de Bouaké. Le dimanche 25 juillet dernier, il était en mission
dans le village d'Amanibo dans le cadre de la vérification et du contentieux sur
la liste électorale provisoire quand il a été enlevé par des éléments des Forces
nouvelles. Depuis ce dimanche, sa famille biologique et sa famille olitique
étaient sans nouvelles de lui jusqu'à ce qu'elles soient alertées hier matin par
des inconnus. Sur le lieu indiqué par ceux-ci, les éléments des Forces nouvelles
confirment la détention d'Antoine Yao Koffi mais refusent tout contact avec ses
parents et camarades de parti. Selon un membre de la direction départementale de
campagne (Ddc) du candidat Laurent Gbagbo à Bouaké, Yao Koffi est dans une des
nombreuses prisons des rebelles sous le commandement d'un certain"Commandant
docteur".
On lui reprocherait de relever les noms de certains individus pour
les empêcher d'avoir leur carte d'identité ivoirienne. Or, selon ses proches et
des témoins de la scène d'enlèvement, il était dans le village pour le contrôle
de la liste électorale provisoire. Il était en plein boulot quand un certain
Dao, se disant délégué du Rdr, est allé alerter les éléments des Forces
nouvelles postés au corridor sud. Lesquels sont partis avec lui dans une
direction inconnue. Aujourd'hui, non seulement la direction départementale de
campagne du candidat Laurent Gbagbo proteste vigoureusement contre cet
enlèvement, mais elle dit comprendre mieux les nombreuses menaces et
intimidations que subissent les populations d'Amanibo. Selon les informations
que nous avons pu recueillir sur le terrain, Amanibo est un petit campement qui
ne peut compter au maximum que 80 électeurs. Or, sur la liste électorale
provisoire affichée dans le village, ce sont 405 individus inscrits et prêts à
aller voter le nouveau président de la Côte d'Ivoire. Même sur les 80 personnes
susceptibles de voter, 32 étaient dans une situation douteuse (pour ne pas dire
autre chose). Comment en est-on arrivé là alors ? "Nous avons toutes les
preuves. On transportait des gens par cars et on les faisait descendre au niveau
du corridor pour qu'ils aillent se faire recenser. Vous pouvez demander à tous
les habitants de ce p'tit village, ils vous diront qu'il y a beaucoup
d'individus sur la liste qu'ils n'ont jamais vus. Ils vous préciseront même que
ces individus ne sont ni du village ni même de Bouaké", précise un membre
de la Ddc. Depuis hier, des membres de cette Ddc sont rentrés à Abidjan pour
rencontrer les autorités de ce pays afin de leur poser la question de leur
sécurité dans les zones tenues encore malheureusement par des rebelles.




 





Gagnoa/ Massacres des militants du RHDP en février> 5 mois après les évènements
de février qui ont emporté des vies humaines dans la ville de Gagnoa, un membre
du commando de la mort a levé un coin du voile sur le drame de la cité du
Fromager. Un membre du commando explique tout...





L'Expression -

Vendredi 19 février 2010, les militants de l'opposition de la ville de Gagnoa, à
l'appel de leurs responsables nationaux, prennent la rue. Ils protestent contre
la double dissolution du gouvernement et de la Commission électorale
indépendance par le candidat président, Laurent Gbagbo, une semaine auparavant.
Débutée tôt le matin la manifestation a vite viré au drame. Dans le face-à-face
manifestants- forces de l'ordre, 5 militantsde l'opposition sont tués par balles
réelles par les forces de défense et de sécurité. Cinq mois mois après ces
évènements tragiques, nous avons rencontré un gendarme qui dit avoir participé à
l'expédition meurtrière. Dans son récit, il livre des détails de l'opération.
Pour des raisons de sécurité nous lui donnons les initiales T S. Baraqué avec un
regard vif, le commando de la gendarmerie ivoirienne a fait la lumière sur la
mission de la cité du Fromager. «C'est nous qui avons mené l'opération de
Gagnoa. Les gendarmes de la ville connus des populations ne pouvaient pas
prendre part à la manifestation. Nous avons été choisis à Daloa et Yamoussoukro.
(...) Nous avons reçu des consignes fermes. Notre hiérarchie nous a demandé de ne
pas tirer sur la foule. Toutefois, si quelqu'un se sentait directement menacé,
il pouvait se défendre », a-t-il raconté. Avant de poursuivre : «Sur le
théâtre des opérations, la foule avançait vers nous et nous avons demandé
qu'elle reste à une certaine distance  Ce que les manifestants ont refusé. Nous
avons commencé à tirer en l'air pour les dissuader de progresser. Cependant, les
tirs les excitaient à avancer. C'est ainsi qu'un commando qui a l'habitude de ce
genre d'opération a commencé à viser dans la foule. C'est lui seul qui a abattu
les 5 personnes. Comme un tueur à gages, il visait les têtes. Chez nous, tuer
dans une telle opération est une manière de se faire respecter». Selon lui, le
fou de la gâchette a un palmarès fourni en la matière. «C'est un garçon qui
n'est pas âgé. Mais il est très respecté dans nos rangs pour son efficacité sur
le terrain. C'est un guerrier plein qui n'a peur de rien. C'est un tueur à
gages. Il est à la tête d'une grande unité. Quand nous sommes en opération, nous
savons que ce que nous faisons n'est pas bien. Quand nous rentrons à la maison,
nous sommes obligé de prier pour demander pardon à Dieu», a-t-il précisé.
Interrogé sur la réaction de ses responsables après cette expédition, notre
interlocuteur répond que personne n'a été inquiété. «Un général nous a reçus. Il
nous a dit qu'il ne pouvait pas condamner quelqu'un. Il nous a dit que nous
sommes des pères de famille et qu'il est normal de nous défendre si nous sommes
en danger », a-t-il souligné