REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JUIN 2008

26 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JUIN 2008

Financement de la sortie de crise, l'ONU accorde plus de 2 milliards à la Côte d'Ivoire
L'inter –
« Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Georg Charpentier, a annoncé mardi à Abidjan, que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon avait approuvé l'éligibilité de la Côte d'Ivoire au Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies. Selon M. Charpentier, qui s'exprimait sur la radio ONUCI FM, le fonds, d'un montant de 5 à 6 millions de dollars, servira à contribuer au financement du processus de sortie de crise notamment la réinsertion des ex-combattants ou des jeunes à risque dans le but de sécuriser l'environnement pré-électoral et électoral. Ce fonds sera disponible avant la fin du mois de juillet et devrait être administré par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a expliqué M. Charpentier, également Coordinateur Humanitaire du système des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Il a rappelé la disponibilité de 21 milliards dans le basket fund qui constitue une disponibilité immédiate pour soutenir les différentes actions du programme de sortie de crise en Côte d'Ivoire. A ce sujet, il a indiqué que des discussions étaient en cours avec les bailleurs de fonds pour qu'ils fassent preuve de flexibilité dans l'utilisation des fonds disponibles. L'objectif, a-t-il précisé, est de faire face à des dépenses plus urgentes pour assurer les progrès du processus de paix. Le Fonds pour la Consolidation de la Paix de l'ONU a été créé le 11 octobre 2006. Il est alimenté par des contributions volontaires pour financer des dépenses urgentes de sortie de crise pour lesquelles les procédures normales de finance- ment font défaut. Le Burundi et la Sierra Léone ont bénéficié de ce Fonds. » [Source ONUCI]

Nouvelle armée : les choses se précisent -
Fraternité Matin
–« Le ministre de la Défense a présidé la cérémonie d'ouverture du séminaire de réflexion sur l'avenir des Forces armées nationales. Depuis mardi, des autorités civiles et militaires réfléchissent sur l'avenir des forces armées nationales de Côte d'Ivoire. Ce, dans le cadre d'un séminaire qui prend fin demain au centre des métiers et de l'électricité de Bingerville et portant sur «l'organisation des ressources humaines dans les armées». La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan. Justifiant la tenue de cette réflexion, Dr. Youkpo Boli Nicodème, président du comité scientifique, a révélé que depuis la fin de la conscription en 1991 et la fixation de l'âge du départ à la retraite à 55 ans, on note un dysfonctionnement dans l'armée. Cette anomalie a pour effets, entre autres, l'absence de profil de carrière, la démotivation du personnel. «Dans l'urgence de la crise du 19 septembre 2002, il a fallu recruter des appelés pour rajeunir nos troupes, tout en dotant les forces d'armements, de véhicules et de matériels. Toutefois, ces gros efforts consentis par l'Etat n'ont pas souvent donné les résultats escomptés. Cette guerre a aussi contrarié la volonté de moderniser l'armée à travers la loi de programmation militaire», a-t-il fait remarquer. Ainsi, les participants au séminaire doivent non seulement faire l'état des lieux de l'armée depuis le début de la crise, dégager des perspectives relatives aux modalités de recrutement et proposer un profil de carrière, mais aussi et surtout identifier les modalités d'intégration des combattants des Forces nouvelles dans les forces nationales de Côte d'Ivoire. Le ministre de la Défense, qui est revenu sur les motivations de la tenue du séminaire, a salué ces assises qui sont indispensables à la mise en place d'une armée restructurée et redynamisée pour une Côte d'Ivoire réunifiée. Signalons que le général de brigade, commandant des forces terrestres, Adou Akaffou représentait le chef d'état-major des armées, Philippe Mangou empeché. »

Les FAFN reçoivent leurs primes
Fraternité Matin
–« Les ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles, au nombre de 1900, faisant partie des 4e et 5e rotations du regroupement perçoivent, depuis hier, à la 3e région militaire de Bouaké, la première tranche de leur prime d'allocation forfaitaire de 90.000 Fcfa. Ils sont payés par le régisseur du ministère de l'Economie et des Finances installé au cabinet du Premier ministre. Mais, selon le régisseur payeur, compte tenu du nombre élevé des bénéficiaires, la paye s'étendra sur plusieurs jours afin que tous ceux qui sont inscrits sur le bordereau soient effectivement payés. Après le paiement de la 2ème et 3ème et dernière tranche de cette prime forfaitaire, au moment de leur regroupement ils seront mis à la disposition du PNRRC (Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire). Qui les prendra en charge afin de les aider, à travers différents projets qu'ils auront préalablement choisis, à se réinsérer dans la vie active. Le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles, s'est réjoui que ses hommes aient commencé à percevoir la première tranche de la prime de 90.000F à eux promise. Par ailleurs, les 1050 ex-combattants des Forces nouvelles, volontaires pour l'armée nouvelle (VAN) qui avaient paralysé à deux reprises, la semaine dernière, la ville de Bouaké, à travers des manifestations de rue, ont également perçu la première tranche de leur prime dans l'après-midi, du 18 juin, toujours dans l'enceinte de la 3ème région militaire de Bouaké. »

Suite à la vague d'arrestations des dirigeants de la filière. Les producteurs de café-cacao font de graves révélations. « L'argent du cacao finance les meetings du FPI »
Soir Info
– « Depuis le mercredi 18 Juin, les gouvernants de la Côte d'Ivoire ont décidé de faire arrêter tous les leaders des producteurs et dirigeants des structures de la filière au motif qu'ils auraient détourné l'épargne commune. Nous, producteurs membres de l'ANAPROCI, tenons à marquer notre désapprobation pour la manière cavalière avec laquelle le pouvoir cherche à humilier ces braves et dignes fils du pays qui ont tout fait pour que la Côte d'Ivoire reste débout depuis l'attaque du 19 septembre 2002. Nous sommes étonnés qu'on oublie si facilement que ce sont Henri Amouzou, Tapé Do, Angeline Kili et autres qui ont permis à la Côte d'Ivoire de faire front aux assaillants en décidant de donner à l'Etat une partie de l'épargne des producteurs. C'est encore eux qui ont permis au pouvoir en place d'organiser et soutenir le mouvement patriotique des événements des 6,7 et 8 novembre 2004. Et ce, avec l'argent des producteurs. Les chefs d'accusation qui sont retenus contre eux sont entre autres abus de bien sociaux, faux et usages de faux, utilisations illicites de ressources communes, etc. En réalité, les ressources dont il est question n'est que l'épargne privée des producteurs parce que l'Etat a déjà pris sa part à travers le DUS et la parafiscalité. Comment comprendre que les comptes séquestres dans lesquels est logée l'épargne des producteurs, qui avait pour seul signature que celle des ministères de tutelle que sont : le ministère de l'Economie et des Finances et le ministère de l'Agriculture soient vides et qu'on porte l'accusation sur les producteurs qui n'ont géré que ce que ces deux ministères ont mis à leur disposition. On estime à ce jour, les redevances prélevées au titre des structures de gestion de la filière à plus de 600 milliards de francs Cfa.Toutes ces structures de gestion n'ont pu utiliser plus de 160 milliards. Où est donc passé le reste des milliards que l'Etat a géré seul au niveau des comptes séquestres. Que sont devenus les 2 milliards d'aide aux producteurs déplacés de guerre de l'Ouest et les 2 milliards pour l'inscription des étudiants que 'le FDPCC a donné à la présidence ? Nous rappelons à l'opinion nationale et internationale que toutes les acquisitions des producteurs ont fait l'objet d'accord préalable des différents ministres de tutelle qui sont représentés dans les différents conseils d'Administration. [...] Comment comprendre que les auteurs des déchets toxiques qui ont fait plusieurs morts ont été mis en liberté et même réhabilité dans leurs fonctions parce qu'ils sont les financiers occultes du pouvoir en place ? Pourquoi 2 poids 2 mesures ? Aujourd'hui, ce sont ceux qui ont aidé la Côte d'Ivoire en période de guerre qui sont emprisonnés pendant que les coupables de cette crise sont en liberté et vivent dans l'opulence. L'argent des producteurs finance également le football ivoirien, les meetings du FPI, etc. Le relevé des comptes des prélèvements des producteurs mis sur des comptes séquestres que les producteurs ont demandé au temps du 1er Ministre Banny n'a jamais été publié. On en conclut que ce sont les différents ministres de tutelle et le Comité d'examen qui ont détourné l'argent des producteurs notamment :- Agriculture : Alphonse Douati, Danon Djédjé et Gon Coulibaly ; - Economie et Finances : Bohoun Bouabré, Charles Konan Banny et Diby Charles. Nous exigeons la libération de nos leaders sans délais si les vrais coupables que sont les ministres et les membres du comité d'examen sont en liberté. Sinon, il y aura une grève illimitée dans les zones de production et les zones portuaires. Nous demandons : un audit général des prélèvements, le relevé des comptes séquestres logés à la BCEAO et à la BNI, l'audition des Ministres de tutelle. » [Source porte parole de l'ANAPROCI Sud-Comoé]

Filière café-cacao - Deux autres responsables déférés à la Maca hier
Le Patriote
– « La liste des prisonniers de la Maca continue de s'allonger. En effet hier, Aka épouse Elloh Eveline (SEETAB COCO SERVICE) et Kra Bany Blaise (SIFCA COOP), ont été déférés en fin de journée. Mme Elloh, anciennement au Service juridique et à la Direction technique du Fdpcc a été entendue par le juge d'instruction peu avant 15h... Après Mme Elloh, c'est M. Kra Bany de Sifca-Coop qui s'est présenté devant le juge d'instruction. Tous les deux ont été déférés quelques minutes plus tard à la Maca. »

Scandale financiers, corruption...Soro va limoger les ministres.
Nord Sud :
– « Ce quotidien écrit que l'opération d'assainissement de la gestion publique en cours, risque de conduire à un remaniement du gouvernement dans un proche avenir. « Aujourd'hui, selon nos sources il est à l'étape de l'examen du format de cette nouvelle équipe gouvernementale et du profil des futurs entrants. Soro veut désormais un gouvernement plus resserrée, plus technique et dont le rayon d'action sera prioritairement tourné vers les réponses à apporter à la demande sociale très forte...L'équation qui se pose à Guillaume Soro est la suivante : Dans le processus de sortie de crise, quel est le facteur qui lui semble le plus instable ? : L'irritation des partis politique ou la colère du peuple ? C'est une équation qu'il lui faudra résoudre rapidement s'il veut éviter de voir son action s'embourber puis s'enliser comme les Premiers ministres qui l'ont précédé. ».

Conflit entre fédéral Fpi et DDC à Soubré: Affi prend le dossier en main-Les confidences des chefs de Soubré au président du Fpi
(L'Inter 26/06/2008)
Une réunion de crise s'est tenue à cet effet le mardi 24 juin dernier à la résidence du président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, à la Riviera. Pascal Affi N'Guessan, Odette Likikouet Sauyet Bako, membre de la haute direction du Fpi, directeur de campagne de Gbagbo à Oumé, et une délégation de cinq chefs de la région de Soubré, conduite par le chef Zady Gosso Paul, ont pris part à cette rencontre. Il en ressort que le président du Fpi va lui même s'impliquer dans le règlement de ce conflit qui gangrène la vie du parti au pouvoir à Soubré. ...Le chef Zady Gosso Paul. Il a précisé que le président du Fpi a donné son accord pour le déplacement de Soubré afin de trouver une solution définitive au conflit entre Miaka Ouretto et Théophile Gogui... M. Sekou Ouattara, présenté comme le porte-parole des communautés Akan de Soubré, a bien voulu lever un coin du voile sur les réels motifs du déplacement des chefs. Pour lui, le conflit de Soubré entre le secrétaire général Miaka et le fédéral Gogui, fait partie de la vague de conflits nés entre les directeurs de campagne et les fédéraux Fpi, dans la perspective des prochaines élections....Les chefs auraient ainsi requis du président du Fpi, un arbitrage qui ne défavorise pas le fédéral Fpi, au profit du président du Conseil général. Cela risquerait, a-t-il dit, de remettre en cause tout le travail abattu dans la région de Soubré par le fédéral dans la perspective des élections prochaines. »