REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JANVIER 2012

26 jan 2012

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JANVIER 2012

Visite d'Etat du chef de l'Etat ivoirien en France : Paris déploie la grosse artillerie pour accueillir Alassane Ouattara

Le Nouveau Réveil -Depuis hier mercredi 25 janvier 2012, les relations Franco-ivoiriennes ont pris un nouveau virage. A la faveur de la visite d'Etat de 72 heures qu'entreprend le président de la République à Paris, la France a déployé les grands moyens, tous les symboles de la grandeur et de la noblesse de la nation française ont été mobilisés, Paris elle-même et plus particulièrement les Champs Elysées, la plus belle avenue du monde est depuis hier aux couleurs de la Côte d'Ivoire. Les drapeaux orange-blanc-vert flottent dans le ciel parisien aux côtés des drapeaux bleu-blanc-rouge. C'est donc peu dire que d'affirmer que le président Alassane Ouattara a été accueilli, hier, comme un prince par la France. (...) Mais c'est incontestablement aujourd'hui que les retrouvailles franco-ivoiriennes vont être formalisées avec la signature du nouvel accord militaire de défense et le dîner à l'Elysée.

Sarkozy reçoit Ouattara pour encourager la réconciliation ivoirienne

Abidjan.net -PARIS - Le président Alassane Ouattara est attendu jeudi par Nicolas Sarkozy pour sceller en grande pompe la réconciliation entre la France et la Côte d`Ivoire, après les tensions nées entre les deux pays sous l`ère Laurent Gbagbo, et signer un nouvel accord de défense. (...) Volontiers présenté comme un "ami" de Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara a succédé en avril dernier à Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d`Ivoire après deux semaines de guerre, grâce aux anciens rebelles du nord du pays et surtout aux bombardements décisifs conduits par l`ONU et la France au nom du "devoir de protection" des populations civiles d`Abidjan.
Les combats provoqués par le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 ont fait quelque 3.000 morts.
Dans un entretien au Monde, Alassane Ouattara a annoncé son intention de "remercier le président Sarkozy" pour son intervention. "Sans elle, il y aurait eu en Côte d`Ivoire un génocide pire qu`au Rwanda", a-t-il rappelé. (...) La France, qui veut faire d`une Côte d`Ivoire démocratique la vitrine de sa nouvelle politique africaine, reste vigilante. "La situation est meilleure qu`il y a quelques mois, mais le processus sera de longue haleine et suppose la mise à l`écart de certaines personnes", relève l`Elysée en pointant du doigt certains des soutiens militaires du nouveau pouvoir.
Sur le front de la réconciliation politique, Paris observe la même prudence. Le parti de l`ex-président Gbagbo, écroué à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l`humanité, a boudé les législatives du mois dernier, remportées à la majorité absolue par le camp Ouattara.
"Il eut été préférable que les partisans de Laurent Gbagbo soient représentés. Clairement, ce n`est pas la meilleure option", déplore-t-on dans l`entourage de Nicolas Sarkozy, "mais la volonté du président Ouattara de recoller les morceaux existe, il faut lui en faire crédit".
En plus de ces questions, Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara doivent signer jeudi un "accord de défense et de sécurité" rénové, temps fort de la visite. (...) A terme, seuls 250 à 300 militaires resteront stationnés à Port-Bouët, face à Abidjan, et "uniquement pour assurer la formation des nouvelles forces de sécurité" ivoiriennes.

ADO à l'Express: "Si certains chefs militaires ont failli, ils seront démis, arrêtés et jugés"

Le Patriote – Le président de la République de Côte d`Ivoire, Alassane Ouattara, est depuis hier mercredi 25 janvier, à Paris. Le chef de l'État effectue sa première visite officielle en France depuis son accession au pouvoir, le 11 avril 2011, à l`invitation de son homologue français, le président Nicolas Sarkozy. En exclusivité, le chef de l'État ivoirien répond point par point aux préoccupations du journal français L`Express sur la réconciliation nationale, le conflit foncier, la nomination des Nordistes dans l`Armée, la Police et la Gendarmerie ainsi que la réforme de l`armée.

La réconciliation
Elle ne devient réalité que lorsque les uns et les autres se sentent en paix et en sécurité. Il faut avant tout améliorer les conditions de vie, restaurer les pistes, bâtir des centres de santé ou des écoles. Voilà pourquoi j`ai retardé ma visite dans l`Ouest, initialement programmée en octobre dernier, et que j`accomplirai en mars: une telle tournée coûte l`équivalent de 2 millions d`euros. Or je ne veux pas, comme Laurent Gbagbo, engloutir 90 % de ce budget dans le dispositif de sécurité et l`intendance. Qu`est-ce que j`apporte aux populations? Voilà la question. D`abord, du concret sur le terrain."

L`impasse foncière
"Il faut avoir le courage de s`attaquer enfin au problème du foncier rural, ce que personne n`a fait jusqu`alors. Je vais le régler, d`autant que je dispose d`une majorité solide à l`Assemblée. Les ministres de la Justice et de l`Agriculture auront pour mission de définir le cadre de la réforme. Il y aura des décisions difficiles à prendre, mais nous devons inventer quelque chose de nouveau sur le droit de propriété."

La citoyenneté
"Il est grand temps aussi de résoudre la question de la nationalité. Ce n`est pas parce qu`on se nomme Ouedraogo ou Diop qu`on ne peut être citoyen ivoirien. Ceux qui prétendent qu`il y a un problème religieux dans ce pays font erreur. En revanche, il y a des problèmes ethniques. Chez nous, un dixième de la population est éparpillé en une cinquantaine d`ethnies. Les minorités ont une peur bleue de la majorité. Il faut donc tout faire pour les protéger. La Constitution et le Code électoral doivent mieux garantir leurs droits."

L`insécurité dans l'Ouest
"Nous sommes en train de rétablir l`ordre. La situation s`est améliorée le long de la frontière libérienne. La gendarmerie et la police ont été redéployées partout. Reste l`écueil de leur armement, bloqué pour l`heure par l`embargo onusien. Dans deux mois, ces forces recevront les armes légères dont elles ont besoin. A ce stade, dans les chefs-lieux, nos gendarmes n`ont ni locaux ni moyens de transport. Même si là encore il y a du mieux, notamment grâce aux véhicules donnés par la France."

La nomination de nordistes aux postes clefs
"Il s`agit d`un simple rattrapage. Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40 % de la population, étaient exclues des postes de responsabilité. S`agissant des hauts cadres de l`armée, j`ai eu à négocier avec les officiers des ex-Forces nouvelles [FN, ancienne rébellion nordiste], qui voulaient tous les postes. Et j`ai réussi à imposer cet équilibre dans la hiérarchie militaire, jusqu`au niveau de commandant : le n° 1 issu des FN, flanqué d`un n° 2 venu de l`ancienne armée régulière. Tous grades confondus ; il y a 12 % de nordistes dans la police, 15 % dans la gendarmerie et 40 % environ dans l`armée... Sur ce terrain-là, on ne peut rien me reprocher."

Une "justice des vainqueurs"?

"J`ai mis en place une commission nationale d`enquête, qui rendra son rapport d`ici à la fin de février. Les individus incriminés seront jugés sur la base de ce document, et non à partir d`études rédigées par des ONG des droits de l`homme dont les équipes ont passé une semaine ou dix jours en Côte d`Ivoire. Si certains chefs militaires ont failli, ils seront démis de leurs fonctions et arrêtés. Dans un régime présidentiel, je peux mettre fin par décret, si besoin, au mandat de tel ou tel."

La réforme de l'armée

"Un chantier essentiel. Il y aura refonte de l`état-major et encasernement des soldats. Un corps de réservistes, formés et encadrés, aura vocation à participer à des travaux de développement. De même, nous créerons un fonds de rachat des armes. Tous les combattants d`hier veulent devenir membres de l`armée nouvelle, mais tous ne le seront pas. S`agissant des accrochages récents entre civils et militaires, j`ai convoqué il y a peu tous les généraux pour leur dire ceci : "S`il n`y a pas d`amélioration notable en la matière dans les trois mois, je mets un terme à vos fonctions." (Source: L'Express)

Paris Une vingtaine de pro-Gbagbo manifestent « Sarkozy est lui-même un génocidaire!!! »

Connectionivorienne.net – Une vingtaine d'Ivoiriens ou Franco-Ivoiriens favorables à Laurent Gbagbo ont manifesté mercredi soir à Paris pour dénoncer l'accueil en France du président ivoirien Alassane Ouattara qui vient d'entamer une visite d'Etat en France. Les manifestants soutenant l'ancien chef de l'Etat se sont réunis à l'appel de plusieurs organisations Place de la Bourse alors que M. Ouattara est arrivé mercredi à Paris pour une visite de trois jours moins d'un an après une crise postélectorale meurtrière.
« Sarkozy invite un génocidaire, est-ce normal ? Sarkozy est lui-même un génocidaire. Nous sommes là pour dénoncer la venue d'un criminel de guerre Alassane Ouatarra. Il doit partir de Côte d'Ivoire », criait une manifestante au haut parleur. « On ne va pas le laisser tranquille pendant ces trois jours », a-t-elle prévenu répétant « génocidaire, génocidaire ». « Ouattara et Sarkozy assassins », « Gbagbo victime du complot », pouvait-on aussi lire sur des pancartes. 5source Europe 1)

Violences au meeting du FPI, Mamadou Koulibaly condamne

L'inter - Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti de Mamadou Koulibaly, a condamné mardi 24 janvier 2012, dans une déclaration parvenue à notre rédaction, les violences perpétrées le samedi 21 janvier contre les militants du Front populaire ivoirien (FPI), lors de son meeting de rentrée politique à la place Ficgayo de Yopougon. Signée du premier vice-président dudit parti, Claude Brissi, la déclaration indique que « LIDER condamne avec force ces violences et appelle le RDR (au pouvoir) à la non belligérance, car les Ivoiriens ont droit à autre chose que les situations d'extrêmes tensions ». Le parti de Mamadou Koulibaly s'est incliné devant la mémoire du militant FPI mort et a présenté ses condoléances à la famille éplorée. Aussi, réaffirmant son attachement à la liberté d'expression, de rassemblement, LIDER a rappelé aux nouvelles autorités que la démocratie assure la paix sociale dans un pays, lorsque chacun joue sa partition. « Et la démocratie ne s`impose pas par les armes de l`extérieur. La démocratie, c`est l`acceptation et l`expression des opinions différentes à l`intérieur des frontières d`un pays, expression traduite au travers de mouvements pacifiques de l`opposition démocratique », peut-on lire dans la déclaration. « LIDER appelle une fois encore, la communauté internationale à soutenir la démocratie en Côte d'Ivoire et à ne pas rester sourde aux souffrances des Ivoiriens, privés de libertés. LIDER demande par conséquent que toutes les investigations soient faites pour que les auteurs de ces incidents subissent le châtiment de la justice », poursuit le document. Pour le parti du président de l'Assemblée nationale, le devoir de chaque Ivoirien est de participer à la construction de la nation, dans la responsabilité et la paix. « C'est dans l'amour, la tolérance et le pardon que nous laisserons aux générations futures, une Côte d'Ivoire prospère, unie et forte », a déclaré LIDER.

Après le meeting de Yopougon Ce que va faire le FPI

Soir Info -Passé le meeting ensanglanté place-Ficgayo, le parti à la rose repense sa stratégie et se prépare à dérouler tout un ensemble d'activités.
D'abord parer à l'urgence. L'urgence ici, c'est s'assurer que les blessés de la place Ficgayo bénéficient tous de soins adaptés. Et puis, s'investir dans les obsèques du camarade tué dans les incidents du samedi 21 janvier. Des jeunes hostiles au Fpi s'en étaient pris à coups de pierres et d'objets contondants aux militants socialistes entraînant la réaction de ceux-ci. Les incidents s'étaient déportés de la place Ficgayo aux quartiers réputés proches de Laurent Gbagbo tels que la Sicogi. Appiéni Brou Innocent, militant du Fpi, a perdu la vie ce samedi de janvier 2012. La direction du Fpi est particulièrement impliquée dans l'organisation de ses obsèques. Il est prévu que cet originaire de Maféré soit inhumé, samedi prochain, à Aboisso. Le front populaire sera représenté au plus haut niveau.
Ensuite, les partisans de l'ex-chef de l'Etat devraient reprendre de l'activité et préparer un ensemble de cérémonies, toutes prévues, pour ce premier semestre. Le 18 février 2012 aura lieu une manifestation en commémoration des évènements de février 1992. L'idée pour le Fpi est de marquer que février 92 fut incontestablement un tournant majeur dans la démocratisation de la Côte d'Ivoire. L'idée, aussi, est de célébrer un homme, Laurent Gbagbo qui avait été arrêté, en compagnie de son épouse, lors de la marche du 18 février.
Dans le même ton, le 11 avril 2012 sera commémoré par l'actuelle direction du Fpi et les militants. Il est question de se souvenir qu'une année plus tôt, leur chef était arrêté à la résidence présidentielle de Cocody. C'est une arrestation que les partisans du prisonnier de la Haye estiment injustifiée et l'œuvre de forces étrangères. Ce devait être un petit coup médiatique : expliquer à l'opinion que le fait d'avoir arrêté Laurent Gbagbo, déclaré élu par le Conseil constitutionnel, a sonné l'hallali de la démocratie. Et que son transfèrement à la Cour pénale internationale n'aurait pas dû se faire.
Il y a aussi le 30 avril que les partisans du président déchu entendent célébrer. Le 30 avril marque de la fête de la Liberté. La date renvoie à l'instauration du multipartisme et l'acquisition de certaines libertés en Côte d'Ivoire. Cette célébration de 20 ans du retour au multipartisme, initiée par le parti de Laurent Gbagbo, a fait son retour en 2010 après plusieurs année d'absence.
Si au 30 avril 2012, les barons de l'ancien régime incarcérés au Nord l'étaient toujours, le Fpi devrait mettre un point d'honneur à exiger leur libération. Une thématique appropriée serait alors trouvée.
Enfin, le parti à la rose prévoit de mener des réflexions, sorte de bilan destiné à relancer la machine. Le meeting manqué de samedi aurait dû permettre à la direction de mettre ses représentants sur l'étendue du territoire en mission. Il était question d'annoncer un nouveau décollage. L'annonce a été contrariée. Pour autant, direction et militants du Fpi ne comptent pas baisser les bras. « Nous croyons en la force de la démocratie », lâche un membre du secrétariat général.

Yopougon : crimes postélectoraux, 67 corps dans un charnier au quartier Doukouré

Nord Sud - Simplice Koffi Kouadio, procureur de la République près le tribunal d'Abidjan-Plateau, a procédé, hier, à l'exhumation du premier corps de victimes de la crise postélectorale enterrés au sous-quartier ''Doukouré'', à Yopougon.
(...) C'était hier lors de la cérémonie d'exhumation des corps suite à la crise postélectorale. Ce quartier précaire est situé entre le commissariat de police du 16ème arrondissement et le quartier Sideci. L'exhumation s'est déroulée en présence de Simplice Koffi Kouadio, procureur de la République près le tribunal d'Abidjan-Plateau, entouré de substituts dont Noël Djè, porte-parole du parquet, Yao Yao Raymond, de Ouattara Francis Nielbien, commissaire du district de police de Yopougon, de membres de l'Onuci, de Yao Kouadio, directeur de l'environnement, de deux médecins légistes, Dr. Koné Blaise et Dr. Botty. A leur arrivée, tout ce monde a été accueilli par les populations comme leur sauveur. La délégation se rend sur l'espace où les corps ont été enfouis. L'endroit était destiné à la construction d'une école coranique. La fondation avait déjà été faite. Selon des sources dignes de foi, c'est là que se trouvent les 67 corps enterrés dont 29 corps dans une fosse commune. Des agents d'Ivosep habillés en bleue et d'autres de l'institut d'hygiène publique en combinaisons blanches se mettent à la tâche. Quelques minutes plus tard, ils sortent un corps emballé dans une natte. Puis ils le mettent dans un plastique noir après la vérification des médecins légistes. Il s'agit bien d'un être humain de sexe masculin. Selon le procureur de la République, cette opération entre dans le cadre des enquêtes ouvertes à la suite de la crise postélectorale. D'après le magistrat hors-hiérarchie, il leur a été signalé l'existence de plusieurs fosses communes au sous-quartier «Doukouré» de Yopougon. Des fosses susceptibles de contenir des corps humains, a-t-il précisé. «Nous avons procédé à l'ouverture de l'une de ces fosses. Malheureusement, le résultat est positif. Puisqu'un être humain de sexe masculin y a été enterré. Nous avons procédé aux autres exhumations pour voir ce qu'il en est. Pour vérifier la matérialité des faits. Nous allons poursuivre nos investigations toujours dans le cadre des enquêtes relatives à la crise postélectorale», a promis le premier responsable du parquet d'Abidjan-Plateau. Puis de s'interroger : «les corps ont été enterrés à cet endroit. Qui a tué ces gens ? Qui a procédé à ces inhumations ?». D'après lui, le but de l'enquête est de trouver la réponse aux questions posées. «Les enquêteurs continuent leurs investigations. Et vous saurez la suite. Beaucoup de corps ont été enterrés. Mais comme je l'ai dit, les enquêtes se poursuivent pour déterminer le nombre exact de corps. Vous serez tous invités (la presse) lors des prochaines exhumations. Et nous ferons ensemble le décompte macabre. Nous devions prendre des précautions avant de procéder aux exhumations. Ce n'est pas le seul endroit (Doukouré, ndlr) qui nous a été signalé à Yopougon. Il fallait prendre toutes les précautions au plan matériel, au plan technique. Il fallait être prêt. Et c'est maintenant que nous avons réuni les moyens nécessaires pour procéder à toutes ces exhumations», a-t-il expliqué. Ainsi pour des raisons techniques, le reste des corps n'a pas été exhumé hier. Mais ce n'est que partie remise.

Réhabilitation des commissariats de police : 7 entrepreneurs mis aux arrêts, hier

Le Nouveau Réveil -Sept (07) des soixante quatorze (74) entrepreneurs qui ont remis les infrastructures de police en l'état après le passage des pilleurs lors de la crise aigüe que la Côte d'Ivoire a enregistrée après le second tour de l'élection présidentielle dernière, sont sous les verrous depuis hier. Convoqués à la police économique, ils ont été mis aux arrêts. Ils sont accusés de surfacturation ou de tentative d'escroquerie. L'affaire a été portée sur la place publique la semaine écoulée par un confrère. Elle a pris une allure que les entrepreneurs étaient très loin de s'imaginer. L'historique remonte au 15 avril dernier, trois jours après l'arrestation de Laurent Gbagbo. A l'école de police, le ministre Hamed Bakayoko qui s'est fait une idée du désastre subi par les infrastructures publiques après le passage des pilleurs, avait instruit ses services de tout mettre en œuvre pour la réhabilitation rapide des commissariats en vue d'une reprise rapide des services de police. Des entrepreneurs ont entendu son appel et tout de suite, se sont mis à l'ouvrage. Mais les factures produites par certains à la fin de travaux, s'avèrent exorbitantes, avec des montants allant jusqu'à cent millions de francs pour une simple réhabilitation. Toute chose que les autorités jugent exagérée. Des entrepreneurs qui nous ont joints, hier, ont indiqué, en retour, avoir pris beaucoup de risques pour démarrer les travaux de réhabilitation, surtout qu'à l'époque, la sécurité était très précaire, les établissements banquiers étaient tous fermés. Aussi justifient-ils ces factures par ce fait étant entendu que les marchés n'ont pas été attribués dans les normes requises, c'est-à-dire, par appel d'offres comme il est recommandé en pareil cas. Toujours est-il qu'un cabinet a été commis pour la vérification des sites. Les entrepreneurs ont, par la suite, été convoqués pour être entendus. Sur 74, 60 se sont présentés devant les officiers de police. Les autres nous ont fait savoir leur mécontentement après l'arrestation de 7 des leurs. Ils estiment qu'ils devraient être appelés à la table de négociation plutôt que d'être humiliés de la sorte. Surtout qu'ils ont pris des risques énormes et engagé des fonds énormes pour remettre les services de police sur pied.

La Justice des vainqueurs se poursuit, Deux cadres du Fpi déférés à la Maca

Notre Voie - Dogbo Gougbo Georges, ex-Directeur régional de l'Education nationale (Dren) de Daloa et vice-président du conseil général du département d'Issia et Bodo Nahounou, secrétaire général de Préfecture à la retraite, ont été déférés, mardi dernier, à la Maison d'Arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ils avaient été arrêtés, le dimanche 15 janvier dernier, à Issia par les Frci, formes pro-Ouattara, puis transférés à la police criminelle (ex-Pj) à Abidjan. Reçus hier au parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt et déférés à la Maca. Pour l'heure, nul ne sait ce que leur reproche le pouvoir Ouattara. Mais leur incarcération pue visiblement un harcèlement politique visant à arrêter tous les cadres Fpi du département d'Issia, avant les élections municipales. Le lundi 23 janvier dernier, c'est le premier responsable politique du Fpi à Issia, Bahouan Gahi, et Mme Soumahoro Hélène, une militante Fpi d'Issia, qui ont été arrêtés par les Frci. Arrêté au même moment que Dogbo Gougo Georges et Bodo Nahounou, l'ex-Sous-préfet central d'Issia, Pascal Kouakou N'Guessan, a été libéré hier, a-t-on appris. Selon nos sources, c'est parce qu'il serait un militant du Pdci, parti allié du Rdr de Ouattara.

N'Douci / Un fonctionnaire et sa famille assassinés à domicile

Notre Voie - L'insécurité est à son comble dans la ville de N'Douci comme partout en Côte d'Ivoire. La nuit du dimanche à lundi 23 janvier a été dramatique pour la famille Aloka. Ce dernier, sa femme et son fils élève en classe de terminale ont tous les 3 été tués dans l'attaque perpétrée contre leur domicile. Selon nos sources, M. Aloka agent de la sous-préfecture, sa femme, institutrice à l'Epp municipale de Tiassalé et son fils en classe de terminale au lycée Bad de N'Douci sont assassinés par des individus qui ont attaqué leur domicile dans la nuit du 22 janvier. Leur domicile qui est situé entre l'école régionale et le collège Orieux a été la cible des malfrats sans foi ni loi. Les villes de N'Douci et Tiassalé sont est en émoi face à ce drame. Au dire de nos sources, toutes les nuits sont de véritable cauchemar parce que des domiciles sont régulièrement attaqués, des filles violées et des jeunes garçons subissent des violences inqualifiables. «Il ne se passe plus de nuit sans qu'un domicile ne soit attaqué. On enregistre plusieurs attaques de domiciles à la fois depuis que l'avènement des Frci. Nous n'en pouvons plus avec ce pouvoir qui ne fait rien pour notre sécurité», a soutenu un résident qui nous a joints au téléphone.