REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 FEVRIER 2009

26 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 FEVRIER 2009









Bouaké : réinsertion des ex-combattants - Des démobilisés
attendent toujours
 




Nord Sud : – « 
«Plus
de 5000 ex-combattants démobilisés sont sur la liste d'attente des micros
projets, pour intégrer le tissu économique. Beaucoup parmi eux désirent avoir
comme point de chute Man, Vavoua», a révélé Diarra Assane, chef de cellule du
Bgd (Bureau de gestion des démobilisés). C'était mardi, au cabinet civil des FN,
lors des échanges avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations
unies en Côte d'Ivoire, Y Choi. Compte tenu de ce nombre assez élevé, le chef du
Bgd a exhorté le patron de l'Onuci, à mettre l'accent sur ces ex-combattants en
attente. Faisant le point de la situation des démobilisés insérés, Diarra Assane
s'est réjoui du rôle joué par l'avènement des 1.000 micros projets. Ces
activités, ont calmé des mouvements d'humeur « Les 1.000 micros projets doivent
être appréhendés comme des bouées de sauvetage. Ils ont apaisé le climat. Il n'y
a plus de remous au sein des démobilisés. Près de 500 personnes ont bénéficié de
kits d'installation», a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : «En terme de bilan,
le cas de 80% des personnes installées, est satisfaisant. Les 10 femmes du
marché de gros, ont un compte bancaire. A Korhogo, bon nombre de projets ont été
exécutés. Les démobilisés y adhèrent assez». Par contre, cette bonne marche du
processus de réinsertion est plombée, à en croire, Diarra Assane. «Il faut
rendre le processus d'obtention de micros projets plus fluide et user des
langues locales pour expliquer les enjeux des projets. Car beaucoup sont
analphabètes», a-t-il préconisé. «On ne peut pas écourter le processus ni
l'accélérer. Les règles en la matière sont strictes», a rétorqué Sidi Zahabi,
chef division Ddr. Pour l'extension des micros projets aux zones d'Odienné et de
Man, il a demandé une célérité dans le processus de regroupement et la
démobilisation des personnes cibles. »




 






Des bénéficiaires des 1000 microprojets disent leur satisfaction
au Représentant spécial à Séguéla




Soir Info 


« L'initiative des « 1000 microprojets pour la paix » a redonné le goût de la
vie civile à des ex-combattants et à des femmes associées au conflit à Séguéla.
Des bénéficiaires du projet ont expliqué au Représentant spécial du Secrétaire
général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, en tournée
d'évaluation dans cinq villes du pays, comment ces projets ont amélioré leur
vie. Ils lui ont également présenté leurs plans d'avenir. Sept ex-combattants
des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) gagnent désormais leur vie dans la
fabrication et la vente du savon à Séguéla. La savonnerie « Ekaso », qu'ils ont
mis sur pied grâce au financement des « 1000 microprojets », leur permet
désormais d'avoir un salaire et d'espérer à un avenir meilleur. « Ce métier m'a
permis de retourner à la vie civile et d'oublier beaucoup de choses.
Aujourd'hui, mes camarades et moi, nous avons un salaire et nous pouvons nous
prendre en charge », a indiqué Soro Ndohoule, le président d'Ekaso. M. Ndohoule
a expliqué à M. Choi, le processus de fabrication du savon artisanal, qu'ils
revendent à une clientèle qui s'agrandit de jour en jour. « Notre capacité de
production actuelle n'est pas suffisante pour le marché que nous avons. Nous
avons même des commandes depuis le Burkina Faso », a-t-il ajouté. Le
Représentant spécial a promis d'accorder un nouvel appui d'au plus un million F
CFA à ce projet. « Nous allons vous soutenir pour votre motivation et vous devez
multiplier vos efforts », a-t-il dit. La savonnerie Ekaso a été lancée par les
sept ex-combattants avec un financement de 3,2 millions de FCFA. D'un stock de
départ de 5 barils d'huile rouge – intrant principal du savon artisanal – les
bénéficiaires du projet ont constitué aujourd'hui un stock de 9 barils. « Si
nous pouvons avoir un stock important, notre chiffre d'affaires sera énorme », a
dit Ndohoule. « Ce projet marche très bien. J'ai vu des ex-combattants qui
travaillent avec toute leur énergie », a déclaré, satisfait, M. Choi, qui a
aussi visité un projet de culture maraîchère dans un village près de Séguéla. Ce
projet agropastoral est une initiative d'un groupe de jeunes ex-combattants et
de femmes associées au conflit, qui cultivent de l'oignon et de la tomate, en
utilisant une vieille motopompe pour l'arrosage. Le projet avait bénéficié d'un
fonds de 3,2 millions de FCFA. « Je vous donne une motopompe et je reviendrai
voir le fruit de vos efforts dans trois mois », leur a dit M. Choi. « Si vous
avez bien travaillé, alors nous allons discuter de l'expansion de votre
entreprise ». A Séguéla, les projets financés dans le cadre du Programme des
1000 Microprojets sont encadrés par la coopérative Worodougouka. La présidente
de la coopérative, Mme Alimata Bakayoko, a exprimé « l'infini reconnaissance des
bénéficiaires des projets », avant d'ajouter que « la collaboration avec l'ONUCI
nous a permis d'agrandir notre champ d'intervention. Nous faisons désormais la
formation des gens que nous encadrons, ce qui est une chose indispensable au
développement humain ». Le Préfet de Séguéla, M. Brahima Fofana, a, lui aussi,
témoigné de la reconnaissance de son département. « Nous devons nous approprier
cette initiative de microprojets. Nous devons faire en sorte qu'il profite aux
jeunes à risque », a-t-il indiqué, tout en remerciant le Représentant spécial
pour son engagement au service de la paix en Côte d'Ivoire. Il a également
souligné l'importance et le caractère inédit de la démarche de M. Choi d'aller à
la rencontre des problèmes des populations. « La sortie de la crise est a portée
de main. La dernière ligne droite, ce sont les élections. Lorsque la crise va
finir, nous partirons de votre pays pour servir la où on a besoin de nous », a
répondu M. Choi, ajoutant que la mission de paix entend répondre auparavant à
certains besoins comme ouvrir des écoles pour les enfants et créer des
opportunités pour les jeunes. Il a appelé les jeunes à solliciter des fonds pour
financer leurs projets. « L'argent est là, mais il faut que vous répondiez par
votre travail », a-t-il dit. [...] 
(Source
www.onuci.org)
».




 






Identification : Plus de 124 000 sur 241000 personnes enrôlées
dans le Moyen-Cavally
 




Fraternité Matin
 – «
A
deux jours de la fin l'opération d'identification des populations et de
recensement électoral (28 février), la supervision de la région du Moyen-Cavally
fait son bilan. Sur un total de 241 736 personnes concernées, 124 247 ont été
identifiées et enrôlées. Ce bilan, contenu dans un document réalisé par le
Secrétaire permanent et porte-parole de la Cei, Auguste Séverin Miremont, par
ailleurs superviseur de la région du Moyen-Cavally, précise que 60 248 personnes
ont été enrôlées dans le département de Duékoué sur une population estimée à 96
795. Tandis qu'à Guiglo, ce sont 35 226 individus sur un total de 77 129 qui ont
été enrôlés. Le département de Bloléquin, selon le document dont nous avons reçu
copie hier, affiche 18 044 personnes enrôlées sur un effectif de 40 363
attendues. Dans le département de Toulepleu, 10 729 personnes sur 27 449 ont été
enrôlées. Le document précise que dans cette région, les départements de Duékoué
et Bloléquin seront dans le temps. «Guiglo et Toulepleu mettront à profit la
période de prorogation pour couvrir non seulement les localités restantes (peu
nombreuses et à population peu dense), mais aussi, comme les autres, permettre
aux retardataires et aux requérants de la reconstitution de leur état civil, de
se faire enrôler», rassure Auguste Miremont. Il explique «le léger retard
constaté» par, entre autres raisons, l'insuffisance des kits de l'Ins, le nombre
important des personnes dont les registres d'état civil ont disparu ou ont été
détruits. Le superviseur régional salue la coopération du corps préfectoral, des
élus, des cadres et des populations pour les résultats obtenus. Non sans relever
la rigueur des responsables de la Cei, l'Ins, l'Oni et Sagem d'une part et la
disponibilité de l'Onuci d'autre part. »
 




 






Etat civil : 3 900 registres retrouvés à Danané




Fraternité Matin  –
« 
L'opération
de reconstitution des registres perdus ou détruits n'a pas encore pris son envol
dans le département. Mais l'administration s'est mise à la tâche. Trois mille
neuf cent registres d'état civil ont été retrouvés sur sept à huit mille perdus
dans la sous-préfecture de Danané, nous a confié, le 20 février dernier, le
sous-préfet central de Danané, Robert Kouamé Bi Tibé. L'autorité administrative
est fière de sa population qui collabore activement à la recherche des registres
perdus. Et qui, de fait, participe à l'opération de reconstitution des registres
perdus ou détruits dans sa circonscription. «Des registres ont été retrouvés
entre autres lieux, dans des temples, au marché avec des femmes qui s'en
servaient pour vendre des galettes et autres», révèle le sous-préfet. Sur ces
registres retrouvés, trois cent neuf ont été rétrocédés à Mahapleu qui a été
érigé en sous-préfecture en 2001, précise le sous-préfet. Assis dans un bureau
de fortune, dont la porte se ferme à peine, à la fenêtre en bois blanc dont
trois des quatre battants sont ouverts parce qu'il n'y a ni climatiseur, ni
ventilateur, Robert Kouamé Bi Tibé n'a visiblement pas le temps. Il signe une
pile d'extraits d'acte de naissance. Dans la cour de la sous-préfecture, du
monde attend les copies pour pouvoir se présenter devant les équipes de
l'opération d'identification des populations et de recensement des électeurs.
«La situation se normalise. Il faut que la vie reprenne et que le pays se
remette au travail. Pour cela, il faut que les citoyens existent. C'est en cela
que l'opération de reconstitution des registres perdus ou détruits vient à point
nommé», salue le sous-préfet. Pour lui, «de cette opération, la Côte d'Ivoire
fera d'une pierre deux coups. Elle permettra de moderniser et d'informatiser
notre état civil à l'instar de celui d'un pays comme la Tunisie». Robert Kouamé
Bi Tibé se réjouit car grâce à la nouvelle formule, on pourra se faire établir
partout sur le territoire ivoirien, une copie de son extrait de naissance, quel
que soit le lieu où la naissance a été déclarée. Pour autant, le sous-préfet
regrette que la déclaration des naissances ne soit pas dans la culture des
populations de Danané. «C'est une plaie. Cette situation a été accentuée par la
guerre. Il faut la soigner vite», conseille-t-il. En tout état de cause,
l'autorité administrative dit avoir saisi le tribunal de Daloa pour qu'il
reçoive les requêtes des enfants âgés de moins de 13 ans qui n'ont pas été
déclarés et qui n'étaient pas concernés par les audiences foraines. Une
situation où s'est invitée l'Ong Institut de recherche d'excellence
communautaire (Irec). Selon son président, Bernard Pkan, en collaboration avec
la sous-préfecture centrale, elle sensibilise la population à la nécessité de
déclarer non seulement les nouveau-nés, mais encore et surtout tous les enfants
âgés de moins de 13 ans. »




 




 






Unicité de caisse de l'Etat - L'opération n'a pas été suspendue




Nord Sud : – « Le
lancement de la deuxième phase de l'opération d'unicité de caisse prévu pour
demain est reporté. L'information aurait certainement inquiété. Au cours d'un
point de presse à Bouaké, M. Abel Djohoré, membre du comité de suivi et
d'évaluation de l'unicité de caisse, avait annoncé la « suspension temporaire »
de l'opération, lancée le 2 février. Le chef de cabinet du secrétaire national
des Forces nouvelles à l'Economie et aux Finances avait indiqué que cette mesure
prendrait fin avec le lancement du dédouanement des véhicules et engins à moteur
par le Premier ministre. Il ne s'agit pas d'un arrêt ou d'une fermeture, a
précisé le collaborateur de Dosso Moussa. Etant entendu que l'opération va
reprendre après le lancement officiel. La nouvelle s'est répandue comme une
traînée de poudre. Très vite, les responsables des Forces nouvelles ont tenu à
apporter des précisions, évoquant une banale erreur. Selon M. Djohoré,
l'opération n'a jamais été suspendue. En fait, elle se déroule en deux volets.
La phase technique qui a cours depuis le 2 février au guichet unique doit
permettre le dédouanement des véhicules et la délivrance à terme des différents
documents administratifs (carte grise, visite, immatriculation, vignette) et des
plaques d'immatriculation. Cette phase doit déboucher sur le lancement de la
phase opérationnelle. C'est ce lancement qui était prévu pour le 27 février qui
a été reporté. Il devait être précédé d'une réunion de restitution des résultats
de la phase pilote, selon le secrétaire national. « Au cours de cette cérémonie,
nous avions prévu que le Premier ministre remette symboliquement les documents
d'un véhicule et d'une moto, c'est-à-dire la carte frise, la vignette 2009, la
visite technique », a expliqué le collaborateur du ministre Dosso Moussa. Un
comité mixte comprenant les Fn, les Fds et le ministère de l'Economie et des
Finances est chargé de la mise en route de l'opération. Une campagne de
sensibilisation a été menée dans toutes les zones CNO, pendant 10 jours. Le
comité doit rendre compte au Premier ministre qui doit lancer l'opération sur
toute l'étendue des zones ex-rebelles.
 »




 






Retour en force des coupeurs de route et braqueurs en zone CNO -
Les populations inquiètes, les Forces nouvelles rassurent
  




Le Patriote  –
«Une zone sans tête ni commandement [...]

La situation est
devenue si alarmante que les autorités militaires des Forces Nouvelles en
collaboration avec les préfets et sous- préfets récemment redéployés dans la
zone, (Séguéla - Mankono) ont décidé de prendre le problème à bras le corps en
vue d'endiguer pour de bon, ce fléau de l'insécurité. Le préfet de Mankono,
M'Bassindjé N'Cho Nazaire, a tenu une importante réunion avec les populations et
les commandants des Forces Nouvelles. La question fondamentale qui a été se
posée, est de savoir qui dotent ces coupeurs de route en armement ? Et qu'est ce
qui explique, au juste, cette recrudescence de la grande criminalité d'une façon
générale dans la zone CNO et de façon particulière dans la zone de
Séguela-Mankono? La raison principale avancée par le préfet lors de la séance de
travail qu'il a eue avec le ministre Moussa Dosso sur la question fin décembre
2008, est le manque de moyens logistiques adéquats à la disposition des éléments
des Forces Nouvelles : « Nous sommes en plein dans le programme de désarmement.
Quand on évoque la question de l'insécurité, l'on vous répond que le pays est
sous embargo onusien et que l'accord politique de Ouaga interdit le réarmement
et le rééquipement des deux forces en présence. Conséquence sur le terrain, les
Forces Nouvelles n'ont pas d'armes ni de véhicules pour opérer contre les
coupeurs et autres braqueurs armés jusqu'aux dents », témoigne, ici, le préfet
M'Bassindjé visiblement impuissant face à cette situation dramatique. La seconde
raison qui pourrait expliquer ce retour en force des coupeurs de route, c'est le
fait que depuis quelques mois, les relations entre le Com'zone de Mankono, le
commandant Zoua Ouattara et la hiérarchie politique des Forces Nouvelles ne sont
pas au beau fixe. Une décision de mutation a été déjà prise et traduit en
message radio. Le remplaçant du Com'zone a même été déjà désigné. Mais, contre
toute attente, le Commandant Zoua fait opposition. Conséquence logique ? La zone
5 de Mankono est aujourd'hui sans tête ni commandement, à la merci du premier
bandit venu du néant. A quand la fin du calvaire que vivent quotidiennement les
braves et laborieuses populations des zones rurales ? Des questions, encore des
questions.