REVUE DE PRESSE DU JEUDI 24 JUILLET 2008

24 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 24 JUILLET 2008

Processus de paix en Côte d4voire Young-Jin Choi devant le Conseil de sécurité aujourd'hui
L'Intelligent d'Abidjan –
« Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, le Sud coréen Young-Jin Choi fera le point de l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire devant les membres du Conseil de sécurité, ce jeudi 24 juillet 2008 à New York. (...) M. Choi s'est envolé pour New York après de larges consultations avec les acteurs de la crise ivoirienne, notamment le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, le Premier ministre Soro Guillaume, Alassane Dramane Ouattara président du RDR et Henri Konan Bédié président du PDCI-RDA. (...) Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, qui s'est réjouit des avancées dans le processus de sortie de crise, avec le bouclage du budget des élections, estime que ces avancées doivent être capitalisées, afin de contribuer au démarrage des opérations d'identification, pour que la liste électorale soit disponible le 30 août 2008. Cette réunion du Conseil de sécurité sera suivie de consultations sur l'ONUCI, dans le cadre de sa mission en Côte d'Ivoire. [...] ».

Cartes d'identité et d'électeur : La Sagem présente les spécimens
Fraternité Matin –
« L'opérateur économique privé a présenté le mode opératoire et procédé à une démonstration d'identification. Le chef de programme de Sagem Sécurité, Benoît Ravier, a procédé, hier, à la Primature, à une démonstration de l'opération complète d'identification et du recensement électoral, en présence du Premier ministre Guillaume Soro. Une démonstration qui vise à montrer que «tout le dispositif pour le recensement électoral est fin prêt», a déclaré le chef du gouvernement à la presse. Au terme de cette cérémonie qu'il a qualifiée d'«opération de recensement grandeur nature», M. Soro s'est montré satisfait de l'appareillage déployé par Sagem Sécurité pour permettre le recensement des Ivoiriens dans le cadre de l'identification et des élections. «J'ai été frappé par la fiabilité du matériel», s'est réjoui le Premier ministre. Pour autant, il a indiqué que c'est à la Commission électorale indépendante (Cei) qu'il appartient, le moment venu, de communiquer aux Ivoiriens la date de démarrage effectif du recensement. Cependant, il a annoncé que ce démarrage pratique «se fera assez rapidement». Avant la démonstration de l'opération du recensement, Benoît Ravier et son équipe ont procédé à une présentation du mode opératoire de l'identification et du recensement électoral à Guillaume Soro et à son cabinet. La Sagem Sécurité a ainsi indiqué que ce sont 11 mille centres de collecte qui ont été retenus pour 71 mille centres départementaux. Le chef de programme a expliqué que l'opération d'identification va mobiliser 12 mille agents dont six mille seront fournis par la Cei et autant par l'Office national d'identification (Oni). De même, a précisé M. Ravier, le recensement électoral nécessitera 12 mille agents dont une moitié (6 000) viendra de l'Institut national de la statistique (Ins) et l'autre moitié de Sagem Sécurité.
Le président de la Cei, Beugré Mambé, celui de la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi), Yua Koffi, le directeur général de l'Ins, Mathieu Meleu, et des responsables de l'Oni étaient présents à la cérémonie. »

Soro à propos du matériel de SAGEM - "Je suis frappé par la fiabilité des appareils"
Le Temps –
« Le processus électoral va bientôt rentrer dans sa phase active. Le groupe SAGEM Sécurité qui a en charge la confection des documents afférents audit processus s'est voulu rassurant hier, devant le Premier ministre à la primature. Le chef du programme de cette structure, M.Ravier Benoît, a présenté à Guillaume Soro les données techniques de l'opération d'identification et de l'enrôlement des populations. Il a fait savoir que SAGEM, pour ce qui est de l'identification, travaillera en collaboration avec l'ONI. Cela, sous la supervision de la Commission nationale de Supervision de l'Identification(CNSI) et pour l'enrôlement, il le fera en collaboration avec l'INS, sous la supervision de la CEI. Tout le système a-t-il dit, nécessitera un suivi formel des deux structures parce que cela rentre dans le cadre normal des missions régaliennes des structures locales. Pour ce qui est de la phase pratique, M.Ravier Benoît a fait savoir que 11000 centres de collecte ont été identifiés et comporteront chacun, des équipes techniques avec à leur tête, des chefs dont les missions seront de coordonner le travail sur le terrain. S'agissant du recrutement des agents, il a dit que l'INS et SAGEM fourniront chacun, une liste de 6000 personnes. Après la présentation du matériel à laquelle les journalistes n'ont pas assisté, le Premier ministre Guillaume Soro a dit sa satisfaction quant à la fiabilité de ce qu'il a pu voir comme machines. D'où son optimisme pour la réussite du processus électoral. Pour lui, la présentation du mode opératoire et du matériel constitue une étape importante qui sonne déjà le début des opérations. Sur la date exacte du début de l'opération et sa durée, ni le Premier ministre Guillaume Soro, ni Ravier Benoît n'ont avancé de date. Sur la question, et cela, à la vue des balbutiements du patron de SAGEM Sécurité, Guillaume Soro a fait montre de prudence en disant que la CEI fera un communiqué dans les prochains jours. »

Conseil des ministres extraordinaire de dimanche : Comment Soro a manœuvré pour sauver son gouvernement. Voici les 2 groupes de ministres qui ont fâché Gbagbo
L'inter –
Selon ce quotidien « (...) Le premier groupe de ministres qui était dans le collimateur du Président Gbagbo, c'était les ministres du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Il est aujourd'hui un secret de polichinelle que le Chef de l'Etat ivoirien croit dur comme fer, que dans son équipe gouvernementale, il a des ministres qui manœuvrent soit ouvertement, soit sournoisement, contre lui. Au mieux pour le déstabiliser, sinon pour lui faire perdre le pouvoir. Ces ministres-là, il les a déjà lui-même catalogués à l'intérieur du RHDP et non pas dans l'ex-rébellion ivoirienne. « Quand tu as un conseil des ministres, ton propre ministre, tu ne sais pas après le conseil, où il va et à qui il va rendre compte », avait-il ouvertement dénoncé à Abobo il y a des mois de cela pour montrer le degré d'infiltration de son équipe gouvernementale. Dans l'actuelle équipe gouvernementale, selon les mêmes sources, il y a des têtes qui aujourd'hui irritent au plus haut point le Chef de l'Etat dès qu'il les voit au point que ces ministres sont donnés pour partants à tout moment. Mais même si ceux-ci suscitent son courroux, parce qu'ils sont directeurs nationaux ou locaux de campagne déclarés de leurs leaders ou gros financiers de leurs partis politiques respectifs, n'empêche qu'il y a eu un second groupe de ministres qui a déchaîné le courroux actuel du Chef de l'Etat. Au nombre de ceux-ci le trio de ministres (Bohoun Bouabré, Emmanuel Monnet Léon et Charles Diby Koffi) qui est allé sur les plateaux de la RTI 1ère Chaîne, le samedi 13 juillet dernier pour tenter d'expliquer la hausse des prix du carburant aux populations. [...] ».

Gbagbo mine le chemin des élections
Nord Sud : –
Selon ce journal, « les cinq mois qui nous séparent du 30 novembre, date fixée pour le premier tour du scrutin de la présidentielle en Côte d'Ivoire risquent de paraitre une éternité. Et pour cause, le chef de l'Etat, candidat à sa propre succession, a entrepris de miner le chemin qui mène aux élections.(...) La meilleure stratégie trouvée en ce moment est certainement de priver ses principaux adversaires de leurs principaux soutiens financiers à l'intérieur du gouvernement.(...) Et le départ de leurs ministres du gouvernement est une menace prise très au sérieux par le RHDP. »

Cherté de la vie: Les 7 propositions du CNRD
L'inter –
« [...] Soucieux de voir ces mesures produire des effets concrets sur le pouvoir d'achat des Ivoiriens, le Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD) invite le gouvernement à la prospection d'autres pistes de nature à dégager des économies susceptibles de soutenir le manque à gagner lié à la mise en œuvre effective des dites mesures.Le CNRD pense notamment à : la réduction des budgets de sortie de crise, réduction accompagnée d'une transparence et de la mise en place d'outils de bonne gouvernance dans leur exécution ; la réduction de l'effectif des membres du gouvernement ; la fin du système de résidence en hôtel de certains Ministres, formule particulièrement coûteuse et de surcroît injustifiée alors même qu'elle donne des signaux négatifs au retour à la normalité en Côte d'Ivoire ; la mise en application effective de l'unicité des caisses de l'Etat afin que cessent de peser sur une partie seulement du territoire, les charges du pays entier ; la rationalisation de l'utilisation des véhicules de service ; la poursuite de la moralisation de la vie publique ; l'accélération et la transparence dans le processus de désarmement.[...] ».

Non satisfaite des mesures du gouvernement : L`UGTCI a déposé son préavis de grève, hier
Le Nouveau réveil –
« Comme prévue l'UGTCI a déposé son préavis de grève, hier. L'annonce a été faite par le comité exécutif lors d'une conférence de presse à la Bourse du travail. Le gouvernement a donc six (06) jours pour analyser les revendications des travailleurs. Sinon à partir du 1er août, l'UGTCI décidera de la conduite à tenir. En attendant, le premier secrétaire général de ladite structure, M. Ebagnérin Joseph, en présence du Secrétaire général a répété que les travailleurs de Côte d'Ivoire ne sont pas satisfaits des nouvelles mesures du gouvernement. "Nous constatons que nos revendications n'ont pas été prises en compte" a-t-il déclaré avant d'ajouter "En conséquence, l'UGTCI rejette en bloc les propositions du gouvernement, l'invite à trouver dans les meilleurs délais les solutions aux légitimes revendications des travailleurs de Côte d'Ivoire. [...] ».

Côte d`Ivoire: Human Rights Watch sans complaisance : II faut mettre fin à l`impunité dont jouit un groupement estudiantin pro-gouvernemental
Le Nouveau réveil –
« Le gouvernement de la Côte d'Ivoire devrait adopter des mesures immédiates visant à mettre un terme à l'impunité dont jouissent les membres d'un groupement estudiantin progouvernemental responsable de nombreux actes de violence et de comportements criminels, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Depuis 2002, lorsqu'un coup d'État manqué a plongé le pays dans une crise politico-militaire, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), qualifiée soit de "milice pro-gouvernementale", soit de "mafia", s'est rendue responsable de violences à caractère politique et criminel, notamment de meurtres, d'agressions, d'extorsion et de viols. Les attaques ont souvent ciblé de supposés opposants au parti au pouvoir, le Front Populaire Ivoirien (FPI). "Depuis des années, le gouvernement ivoirien, faisant preuve d'un esprit partisan, a régulièrement omis d'enquêter sur les délits criminels graves perpétrés par des membres de la FESCI et de poursuivre ou de punir les auteurs de ces actes", a déploré Corinne Dufka, directrice pour l'Afrique de l'Ouest à Human Rights Watch. "L'impunité dont jouissent les groupements tels que la FESCI doit cesser dès maintenant afin de créer un climat propice à des élections pacifiques." [.. .] ».

Katiola : L'Onuci sensibilise à l'abandon de l'excision
Fraternité Matin –
« La division des droits de l'homme de l'ONUCI, à travers son bureau régional de Bouaké, veut contribuer de manière efficace à la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) en Côte d'Ivoire. Pour cela, elle a organisé hier, au centre culturel de Katiola, une journée de sensibilisation à l'endroit des exciseuses traditionnelles et de l'ensemble des populations en vue de leur faire abandonner cette pratique ancestrale dévalorisante pour la femme. Le souhait de la responsable régionale des droits de l'homme, Mme Fatou Diawara, c'est de voir les mutilations génitales féminines désormais bannies de la société ivoirienne. Parce qu'elles peuvent avoir des conséquences très graves sur la santé des femmes excisées. Notamment, des conséquences physiques pouvant entraîner des décès, des hémorragies, des infections, etc. Autre conséquence, l'ablation partielle ou totale du clitoris entraîne une altération de la sensibilité sexuelle. Et des complications psychologiques qui sont responsables de l'incontinence urinaire et fécale. Ainsi, la jeune fille excisée ne peut plus retenir ni ses urines ni ses selles, qu'elle perd en permanence. Cette séance de sensibilisation a été soutenue par une projection de film pour mieux expliquer à l'assistance les dangers qui guettent les femmes excisées. Le maire de la commune de Katiola, M. Touré Maurice, le sous- préfet de Timbé, M.Coulibaly Sié, ainsi que les chefs traditionnels ont apporté leur soutien à la division des droits de l'homme de l'ONUCI dans ce combat. »

Journaux en situation irrégulière : Après le 26 juillet, plus de recours
Fraternité Matin
Dans un communiqué : « Le Conseil national de la presse (CNP) informe toutes les publications paraissant en marge des dispositions de la loi de 2004 sur la presse relatives aux conditions de parution de tout journal ou écrit périodique, que le moratoire de 45 jours qui leur a été accordé en date du 10 juin 2008, pour la régularisation de leur situation juridique expire à compter du samedi 26 juillet 2008. Par conséquent, invite-t-il les concernés à prendre toutes mesures utiles pour ne pas tomber sous le coup de la loi à la date sus indiquée. Pour le Conseil nation al de la presse »
- L'appel du Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) « Le lundi 02 juin 2008, le Conseil national de la presse (CNP) prenait la décision de fermer 32 publications sur 73, tous genres confondus, pour cause d'illégalité de pièces administratives. Au terme de nombreuses rencontres entre le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) et le CNP, sous l'égide et la bienveillance du ministère de la Communication, une levée de sanction provisoire d'une durée de 45 jours, assortie d'engagements fermes, fut accordée aux propriétaires des journaux fermés. Le bureau exécutif du GEPCI voudrait, par le présent communiqué, attirer l'attention des propriétaires de ces journaux frappés par la décision de CNP que la date butoir pour se mettre en règle arrive à expiration le samedi 26 juillet 2008. Le bureau exécutif du GEPCI les invite, par conséquent, à prendre toutes les dispositions pour formaliser toute leur situation administrative à la date sus-indiquée. Le bureau exécutif du GEPCI voudrait savoir compter sur la bonne volonté des uns et des autres pour éviter d'éventuels désagréments car, le respect de la parole donnée est signe de crédibilité et de respect que nous réclamons tant au niveau de la presse. ».