REVUE DE PRESSE DU JEUDI 21 MARS 2013

21 mar 2013

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 21 MARS 2013








Côte d'Ivoire : Amnesty International affirme que Gbagbo a investi plus de 81
milliards de FCFA dans le matériel militaire de 2002 à 2003




 




Le
Démocrate, L'Inter, Nord-Sud, Le Mandat, Le Jour plus, L'Intelligent d'Abidjan -

Le
dernier rapport d'Amnesty International publié ce jour affirme que l'ancien
président ivoirien, Laurent Gbagbo a malgré l'embargo décrété sur le pays
investi plus de 81 milliards de FCFA dans le matériel militaire de septembre
2002 à décembre 2003. Dans ce document intitulé Côte d'ivoire, les effets
destructeurs de la prolifération des armes et de leur usage incontrôlé, l'ONG
précise que les sommes d'argent dépensées représentaient plus du dixième du
budget national 2004-2005.





Estimant que ces transferts d'armes étaient hautement irresponsables, car ils
ont eu lieu dans le contexte d'un cessez-le-feu fragile, Amnesty International,
cite cependant les pays qui fournissaient le gouvernement Gbagbo en armes et en
munitions. «Parmi les pays ayant fourni des armes et des munitions au
gouvernement ivoirien pendant cette période ont figuré l'Angola (véhicules
blindés et tanks), la Chine (armes de petit calibre et armes légères), le
Bélarus (aéronefs, véhicules blindés, mortiers et lance-roquettes), la Bulgarie
(aéronefs, mortiers et armes légères, dont des fusils d'assaut de type
Kalachnikov), l'Ukraine (véhicules blindés) et Israël (drones), » précise le
document.




 




Les
armes livrés à la Côte d'Ivoire ont non seulement eu un impact immédiat sur les
hostilités à l'époque, selon l'ONG, mais elles ont également été employées plus
tard contre des civils lorsqu'un nouveau conflit armé a éclaté début 2011. «Cela
s'est notamment traduit par l'utilisation de balles réelles, de grenades à
fragmentation et de lance-roquettes contre des manifestants dans plusieurs zones
d'Abidjan, la capitale économique, en janvier et en février 2011. Les
principales cibles furent des membres de la communauté dioula – implantée dans
le nord du pays – généralement perçus comme opposés à Laurent Gbagbo. Dans le
quartier d'Abobo (Abidjan), en février et mars 2011, des membres des forces de
sécurité pro-Gbagbo ont lancé des attaques au mortier contre des zones densément
peuplées et tiré de manière inconsidérée sur des civils non armés. Un
bombardement ayant visé un marché d'Abobo le 17 mars 2011 a à lui seul tué au
moins 20 personnes et blessé 60 autres, des femmes pour la plupart, » soutient
le rapport.




Les
forces nouvelles incorporées plus tard dans les Forces républicaines de Côte
d'Ivoire ne sont pas sans reproche. Elles ont également reçu de façon illégale
des armes dont la destination reste pour l'heure inconnue selon le rapport
d'Amnesty International, même si elle précise que ces armes transitaient par le
Burkina Faso. Ces armes ont été également utilisées contre les populations
surtout celles proches de l'ex-président ivoirien, affirme Amnesty
International. « De plus en plus d'éléments attestent que les forces opposées à
Laurent Gbagbo, notamment les Forces nouvelles, ont perpétré des homicides
illégaux, souvent d'hommes ou de garçons spécifiquement visés du fait de leur
appartenance ethnique ou de leurs affiliations politiques.




 




Ce
type d'homicides semble avoir continué après l'intégration des Forces nouvelles
aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), créées en mars 2011 par
l'actuel président, Alassane Ouattara. Quelques-uns des pires cas d'homicides
arbitraires attribués aux FRCI ont été commis dans la ville de Duékoué et aux
alentours de celle-ci, dans l'ouest du pays, en mars 2011. Elles avaient été
aidées par une milice armée composée de chasseurs traditionnels, les Dozos.




Ces
groupes ont mené une chasse à l'homme à travers le quartier Carrefour, à
Duékoué, rassemblant des membres de l'ethnie guéré – soupçonnée de soutenir
Laurent Gbagbo –, et ont exécuté sommairement des centaines d'hommes de tous
âges, » explique Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.




 




 





Affaire « un membre de la Cei sur la liste du candidat Rdr » à Duékoué. Le
porte-parole de la Cei fait des précisions




 





Nord-Sud –

Des
candidats indépendants aux municipales à Duékoué protestent contre la présence
de Kalo Kélifala, quatrième vice-président de la commission électorale
indépendante (Cei) régionale sur la liste du candidat du Rassemblement des
républicains (Rdr). (...) Selon Inza Diomandé, les accusations ne tiennent pas la
route. « Ils ne connaissent pas le fonctionnement de la Cei ; c'est pour cela
qu'ils racontent n'importe quoi. Entre deux sessions, un commissaire local
n'appartient pas à la Cei. Le commissaire local mis en cause ne relève plus de
la Cei », justifie-t-il. M. Diomandé ajoute que c'est lorsque le commissaire
local est remis en session qu'il rede3vient alors commissaire de la Cei. « C'est
pour cela que les mandants peuvent toujours les changer entre deux sessions. Si
vous venez au siège de la Cei, vous vous rendrez compte qu'il y a toujours des
mouvements de partis politiques pour nous déposer des courriers de changement de
telle ou telle personnes dans telle ou telle commission locale (...) », soutient
le porte-parole de la Cei, en précisant que si Kalo Kélifala n'avait pas déposé
sa démission, alors il ne pouvait figurer sur la liste.  




 




 




Le
Qg de Farik attaqué




 





Nord Sud –

Dans
la nuit de mardi à mercredi, l'un des Qg de campagne du candidat indépendant aux
municipales à Adjamé, Farik Soumahoro aurait été attaqué par des individus non
identifiés, à Williamsville carrefour Bmw. Selon le candidat, plusieurs objet
ont été emportés.




 




 





Toulépleu: élections municipales du 21 avril 2013 : Calo Pierre, le candidat du
Rdr, échappe à la mort




 





Soir Info -

Le
commandant Calo Pierre, candidat tête de liste du Rassemblement des républicains
( Rdr), dans la commune de Toulépleu, aux prochaines municipales du 21 avril
2013, revient de loin. Son épouse, sa sœur, Mme Guéi, secrétaire générale de
préfecture à Alépé et lui-même, sont passés à deux doigts de la mort, dans la
nuit du 19 au 20 mars, à la hauteur du camp d'Agban, suite à un bien curieux
accident de la circulation. Cet accident, tel qu'il s'est produit, selon les
victimes, a tout l'air d'être commandité. Alors qu'il faisait le tour des
domiciles des conseillers inscrits sur sa liste, pour un voyage à Toulépleu,
dans le cadre de la précampagne, Calo Pierre est pris en filature par un taxi,
avec un homme assis sur le siège arrière. Son réflexe d'officier supérieur de la
gendarmerie nationale le pousse à ne pas lâcher des yeux ce suspect taxi, qu'il
tente à maintes reprises de semer. Mais, en sortant de Yopougon, aux environs de
minuit, il est rattrapé plus tard à la hauteur du pont d'Agban. Lorsque le taxi
le dépasse à vive allure, l'homme assis à l'arrière lui fait des signes de
menace. « J'ai pensé que le Monsieur se plaignait de mon allure, puisque je ne
roulais pas vite » raconte Calo Pierre. Mais que non ! Le chauffeur, arrivé un
peu plus loin, dans le virage, tout à coup, fait demi-tour et fonce, à tombeau
ouvert sur le véhicule du candidat du Rdr, qu'il percute, nez à nez, de plein
fouet, réduisant sa voiture en épave. « C'était le trou noir. C'est ici, à la
clinique que j'ai retrouvé mes esprits » nous révèle-t-il, la voix à peine
audible. Tous les autres occupants du véhicule perdent également connaissance.
La violence du choc est telle que le commandant Calo Pierre est sauvé par
l'airbag de son véhicule. Néanmoins, il s'est fracturé trois cotes et le péroné,
avec un déboîtement de la rotule, selon les résultats de la radiographie
effectuée par les médecins. Son épouse est grièvement blessée, avec le nez
fracturé, sa tête ayant violemment heurté le pare-brise avant. Mme Guéi, quant à
elle, a eu la joue et le crane ouverts. Ils doivent une fière chandelle à la
promptitude des sapeurs pompiers de l'Indenié, qui, après les avoir tirés de
l'amas du véhicule, pratiqué les premiers soins d'urgence, les ont évacués vers
la clinique de Cocody Danga. Le candidat du Rdr à Toulépleu doit, selon les
médecins traitants, subir de toute urgence une opération. Mais, le mystère reste
toujours entier, sur cet accident provoqué par un mystérieux kamikaze.




 




 





Régionales et Municipales du 21 avril 2013 : Voici les zones à hauts risques




 





Soir Info -

Zones
à risques ?... Zones sensibles ?... En tout cas, dans les élections municipales
et régionalesdu21avril2013, qui seront, de toute évidence, âprement disputées,
il y a des secteurs électoraux qu'il faudrait surveiller, comme du lait sur le
feu. D'abord, du fait des poids des candidats en présence et ensuite, des enjeux
que représentent ces élections locales. Ces élections qui ont un caractère plus
administratif que politique, sont des scrutins qui vont déterminer l'avenir du
pays. Ce d'autant que ces élections comportent à la fois des enjeux de portée
nationale, des enjeux locaux propres aux régions     et des enjeux à caractère
financier mis en lumière par les promesses faites par le chef de l'Etat,
Alassane Ouattara.  Dès lors, les militants et dirigeants du Rassemblement des
républicains (Rdr) qui ont du défaire, dans certaines communes et régions, leur
alliance au sein du Rhdp, voudront mettre toutes les chances de leur côté pour
que le changement promis par leur champion, Alassane Ouattara, soit une réalité
en Côte d'Ivoire. Dans cette dynamique, ils se diront et se présenteront comme
les seuls, à même de porter le projet du chef de l'Etat et de le traduire en
acte concret au bénéfice des populations... C'est ainsi qu'au niveau des
régions,      dans le Cavaly, dans le Guémon, le Gbékè, le Hambol, l'Agneby
Tiassa, le Gôh, les Grands Ponts, le Tonpki, le N'Zi, le Bounkani, le Poro, le
Lôh-Djiboua, le Iffou, le Gbôklé... les passions pourraient briser le jeu
démocratique. Il en sera de même, notamment, en ce qui concerne les municipales.
Les composantes du Rhdp allant en rangs dispersés dans presque toutes les
communes. L'état des forces en présence, donne une avance    au parti au
pouvoir, le Rdr, qui compte 127 sièges à l'Assemblée nationale. Dans les
communes soumises à renouvellement, le Rdr avait gagnée les trois quarts en
2002. Bénéficiant, cette année du « quotient » du parti au pouvoir, le
Rassemblement des républicains veut garder la haute main sur les municipalités
ivoiriennes. Et, Amadou Soumahoro, le secrétaire général par intérim en a fait
un défi personnel. On le voit, les batailles feront rage, car celui qui raflera
la mise à ces élections de mi-mandat, aura fait un grand pas vers la victoire en
2015.




 




 





Niablé / Municipales : Un cadre du Pdci défie la direction de son parti




 





L'Expression -


N'Gouandi N'Dri Kouao est candidat aux élections municipales à Niablé. Militant
du Pdci-Rda, N'Di Gouandi a décidé de se lancer dans la course sans étiquette
politique. Au cours d'une conférence le week-end passé, ce cadre local du Pdci a
donné les raisons qui l'ont conduit à affronter le candidat choisi par sa
formation politique : « Je n'ai pas peur de ce que la direction du Pdci peut
prendre comme sanction. Il n'y a pas eu de concertation, le parti n'a pas laissé
la base choisir. Si le choix du candidat était celui de la base, je me
soumettrais. Les municipales sont une affaire de développement, et le parti doit
comprendre que désormais, il faut consulter la base avant de choisir un candidat
», a-t-il déclaré. Membre du conseil municipal sortant, le leader de la jeunesse
du parti doyen dans la cité des lauréats a noté que le maire Aka Brou Emile n'a
pas été à la hauteur des attentes des citoyens de sa localité, d'où son choix,
selon lui, par les jeunes et cadres de Niablé : « Cette candidature est motivée
par mes parents, mes amis et les cadres de Niablé qui vivent au quotidien les
difficultés de cette commune. Nous savons que depuis 25 ans de vie de la
commune, beaucoup a été fait mais beaucoup reste à faire. Niablé est la commune
avant-garde de la Côte d'Ivoire, il faut donc que Niablé suive le développement
de la Côte d'Ivoire. S'il y avait eu satisfaction au niveau du conseil municipal
sortant, nous aurions pu ne peut être candidat, mais c'est parce que nous ne
sommes pas satisfaits des 13 ans de gestion de l'équipe sortante que les cadres
m'ont sollicité pour être candidat », a justifié le conférencier.






 






 





Insécurité à l'ouest : ce qui n'a jamais été dit sur l'attaque de Bloléquin. Les
révélations d'une haute personnalité




 





L'Inter -

Les
langues continuent de se délier pour donner des causes profondes de l'attaque de
Zilébly, localité de Bloléquin, dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars
2013. Hier mercredi 20 mars, c'est une haute personnalité de la région dont nous
taisons volontairement l'identité, qui nous a joint pour faire sa part de
révélations sur cette attaque, surtout que ces auteurs prévoient récidiver. Il
ressort en effet de ces révélations, que l'action des assaillants n'était guidée
que par un seul souci : celui de la reconquête de leurs terres qui auraient été
bradées par leurs concitoyens. «Après la crise postélectorale, un petit
groupe de déplacés, au nombre de 15, revenus plus tôt du Liberia, a eu pour
activité principale de brader tout le patrimoine forestier du village de
Zilébly, qui a une population estimée à 500 habitants
», a d'entrée indiqué
notre interlocuteur, soulignant que plus de 90% des personnes déplacées sont
encore au Libéria. «C'est ce petit groupe de déplacés, rentrés plus tôt, qui
accuse les autres qui veulent regagner leur village de miliciens, qui ont bradé
leur portion de forêt à des Burkinabé ou des Baoulé, à la recherche de terre
cultivable
», ajoute le haut cadre. «Ces déplacés de guerre, voyant leur
patrimoine forestier se rétrécir comme peau de chagrin, vont alors s'organiser
pour venir attaquer les communautés allogènes vivant à Zilébly
»,
poursuit-il. Il fera remarquer par ailleurs que le jour de l'attaque, les
populations Guéré de Zilébly avaient désertées le village, et c'est dans la nuit
que les assaillants, qui avaient ciblé leurs victimes, sont venus opérer.
Informant que les jeunes qui ont attaqué, seraient du canton Bôo. Le chef du
village de Zilébly, révélera sans donner de nom, qui était resté seul, a été
appréhendé et libéré par la suite.




Notre
interlocuteur indiquera sur sa lancée que les attaques liées aux conflits
fonciers dans le département de Bloléquin étaient prévisibles. Selon lui,
pendant que certains cadres des départements de Guiglo, Toulepleu faisaient des
pieds et des mains pour que leurs frères, fils et filles réfugiés au Liberia
reviennent au pays, d'autres cadres de Bloléquin qu'il n'a pas nommé, seraient
restés inactifs ou indifférents. [...]




 




 





Yao Dinard Kouakou (préfet du département de Bloléquin) :

''L'occupation
de la forêt classée de Goin – Débe est un danger pour la sécurisation''




 





Fraternité Matin -

Le
préfet du département de Bloléquin, Yao Kouakou Dinard, s'est voulu clair, lors
de la rencontre qu'il a eue le vendredi 15 mars dernier. Répondant à leurs
préoccupations, il a déclaré que la présence de clandestins dans la forêt
classée de Goin-Débé gêne énormément la sécurisation de la frontière. «Ils
s'affrontent régulièrement pour étendre leur hégémonie. On n'avait pensé, en
janvier dernier, quand ils s'affrontaient, à une attaque extérieure. Imaginez
que les agresseurs nous attaquent au même moment. Il faut qu'ils partent de
cette forêt pour que les militaires sachent à qui ils ont affaire»,
a-t-il
fait savoir. Il a indiqué que l'ultimatum qu'il leur a donné a expiré depuis le7
mars dernier, mais selon lui, tout sera mis en œuvre pour que les clandestins
quittent cette forêt qui se trouve à la frontière ivoiro-libérienne. «Des Ong
et l'Onuci, pour des questions humanitaires, se sont rendues dans la forêt.
Elles nous ont dit que les clandestins étaient toujours présents. Plus grave, de
nouvelles personnes y sont arrivées. Nous étions en train de prendre des
dispositions lorsque l'attaque de Zilébly est survenue »,
a-t-il soutenu. Il
a précisé que cette attaque n'a rien à voir les affrontements entre
clandestins. Il s'agit de gens non identifiés qui viennent du Liberia. [...]




 




 





Bloléquin / Voici ceux qui ont planifié l'attaque de Zilebly




 





Notre Voie

– Le 12 mars dernier, le village de Zilebly, dans le canton Boo, département de
Bloléquin, a été attaqué et on a dénombré des morts, des blessés et des
disparus. Le régime Ouattara, comme d'habitude, a tenté une fois de plus
d'accuser les pro-Gbagbo exilés au Liberia voisin. Mais, cette fois, la
mayonnaise n'a pas pris, car la vérité a vite triomphé du mensonge. Selon des
personnes jointes sur place, les autorités préfectorales de Bloléquin ont convié
il y a peu, toutes les couches sociales du département, y compris tous ceux qui
occupent illégalement et clandestinement la forêt classée du Goin debe, afin
qu'ils déguerpissent les lieux. Ces mêmes sources ajoutent qu'un arrêté a été
pris dans ce sens et rendu public. Une décision qui n'a pas été du goût des
dozos et des Burkinabé qui ont tenu des rencontres après la réunion initiée par
le préfet. Sous l'impulsion donc d'un certain Adama, bras séculier d'Amadé
Ouréimi, la terreur du Mont Péko à Bangolo, dozos et Burkinabé vont alors
organiser et planifier une attaque pour ne pas quitter les forêts classées, les
plantations villageoises de Zilebly, Oulaitahibly et Diboké, et bien d'autres
localités qu'ils ont investies. L'attaque de Zilebly était donc un prétexte pour
créer la confusion et la terreur dans le département afin de faire fuir les
autochtones, récupérer et contrôler leurs terres, et permettre aux dozos et
Burkinabé d'être les seuls maîtres à gérer la question foncière. Il faut faire
remarquer que, bien avant la crise postélectorale, la localité de Diboké, selon
ses ressortissants, comptait 150 Burkinabé. Curieusement, aujourd'hui, leur
nombre est passé à 15.500. On se demande comment, en ce laps de temps, ces
étrangers ont pu immigrer facilement au point d'occuper tous les hameaux les
plus reculés des quatre cantons du département. Ces Burkinabé qui y font la loi
n'ont aucun respect ni pour l'autorité villageoise, ni l'autorité
administrative. Pour revenir aux évènements de Zilebly, des interrogations
subsistent. Comment comprendre que Diboké, qui est situé à plus de 20 kilomètres
du théâtre des opérations, ait été encerclé par des Burkinabé en armes ? Et que
ceux-ci empêchent les populations de sortir pour aller trouver refuge vers
Bloléquin ? Selon des témoins, il a fallu l'intervention des Frci pour que
certains autochtones réussissent à s'échapper. Comment alors comprendre aussi
que, dans cette localité où il n'y a pas eu de combat, l'on enregistre des
morts. Comme c'est le cas de Tapé Doh et Adim Nahan. On enregistre aussi la
disparition de Yah Téa Théophile et Yah Oulai Jacques, des frères qui, à en
croire des témoins, vaquaient tranquillement à leurs occupations et un blessé,
le vieux Sohou Koné. Des autochtones ont indiqué avoir vu leurs parents
froidement abattus par la bande du chef burkinabé de Diboké connu sous le nom de
Bobossi et son compatriote appelé Chirac. Aux dernières nouvelles, les autorités
demandent aux populations de retourner dans leurs villages respectifs. Mais
celles-ci exigent, au préalable, qu'il y ait un détachement de la gendarmerie,
car elles ne font pas confiance à l'Onuci. Dans cette localité, les maisons des
autochtones ont été pillées et leurs biens emportés.




 




 





Meurtres et attentats contre les hautes personnalités : Que recherchent les
assassins ?




 





L'Expression -

Le
Directeur général de l'Ecole de police et celui de l'Ecole normale supérieure
ont essuyé des tirs d'individus qui continuent de courir. Après ces deux
personnalités, l'épouse du DG de la Sicta a été abattue en début de semaine. Que
recherchent ces individus qui ont décidé de s'attaquer aux grands patrons ?




 





Qu'est-ce qui se passe dans le pays ? Pendant que les autorités déploient la
grosse artillerie pour combattre le grand banditisme et la criminalité sous
toutes ses formes, des individus peu recommandables commencent à perpétrer des
crimes qui suscitent craintes et inquiétudes. En l'espace d'une semaine, deux
hauts commis de l'Etat ont été mitraillés par des individus qui continuent de
courir. En début de cette semaine, c'est l'épouse du patron d'une grande
entreprise privée qui a été froidement abattue par des inconnus dans un salon de
coiffure. Mais à l'analyse, les cibles et le mode opératoire des assassins
donnent à réfléchir sur les vrais mobiles de ces actes répréhensibles. Comment
se fait-il que c'est à la suite de l'installation du Centre de commandement des
décisions opérationnelles, une unité spéciale dotée de moyens conséquents et
d'équipements ultra modernes, que ces individus ont décidé de sévir en
s'attaquant à de hautes personnalités ? A y voir de près, ces agressions peuvent
être classées dans la série des crimes organisés dignes des réseaux mafieux.
Elles méritent d'être analysées en profondeur afin de détecter les motifs des
criminels. Sans être spécialiste en description des scènes de crimes ou encore
scénariste du documentaire culte ''Enquêtes impossibles'', on peut aisément
affirmer que ces agressions ont une forte senteur de règlement de comptes. La
première attaque qui cache une énigme est celle du Directeur général de l'Ecole
de police, intervenue dans la soirée du 11 mars à Cocody. Ce jour-là, le
véhicule de type 4X4 du général Alain Yao Brou a été mitraillé par des individus
non identifiés qui l'ont laissé pour mort dans le périmètre du Palm club. Fait
intriguant dans cet attentat, aucune aiguille n'a été emportée par les
agresseurs alors que si c'était un vrai acte de banditisme, les malfrats
seraient partis avec le bolide du général et tous les objets de valeur qui s'y
trouvaient. Mais rien n'y fit. La deuxième agression qui continue de susciter
d'autres interrogations est celle du Pr Sidibé Valy, directeur de l'Ecole
normale supérieure (Ens). Tout comme le patron de l'Ecole de police, l'agrégé en
théâtre a été suivi, à sa descente du travail, par des individus engouffrés dans
un taxi compteur qui ont fini par ouvrir le feu sur lui au pied de son immeuble.
Ici encore, après avoir libéré la décharge de chevrotine sur l'universitaire,
les agresseurs se sont évanouis dans la nature. A moins d'être habités par le
diable, on ne peut pas décider d'ouvrir le feu par plaisir sur quelqu'un et puis
prendre la fuite. Dans cette vague d'agressions, l'épouse du Directeur général
de la Sicta a eu moins de chance. Elle a été froidement abattue dans son salon
de coiffure en présence de plusieurs autres femmes. Mais là encore, une
interrogation subsiste. Même si la thèse du braquage est plausible, pourquoi
après avoir obtenu tout ce qu'ils ont demandé à la dame, ces bandits peuvent
décider de l'abattre alors qu'elle n'a posé aucune résistance à leur requête ?
Selon les informations fournies par un confrère hier, l'époux de cette dame, le
Directeur général de la Sicta, a échappé à un assassinat. L'agression mortelle
de son épouse n'est-elle pas une autre manière d'atteindre le DG lui-même ? La
question reste entière. Au total, les réflexions que soulèvent ces attentats ou
meurtres sont de plusieurs ordres et méritent d'être étudiées en profondeur.






 






 





Politique nationale : Le Fpi se prononce aujourd'hui




 




Le
Démocrate, Nord-Sud -

La
Direction du Front Populaire Ivoirien organise une conférence de presse le jeudi
21 Mars 2013 à 11h00, au QG de Campagne du Président Laurent Gbagbo, situé à
Abidjan-Cocody les II Plateaux-Attoban (non loin du Commissariat de Police du
30ème Arrondissement). Une conférence qui sera certainement animée par les
responsables du Fpi. Nul doute que les conférenciers vont passer au peigne fin
la situation politique nationale.




 




 





Togo / Les refugiés empêchent l'arrivée de l'ambassadeur ivoirien : La
gendarmerie assiège le camp d'Avepozo, 5 femmes arrêtées




 





L'Expression -


L'épisode qui a cours entre les refugiés ivoiriens et le Hcr-Togo est loin de
prendre fin. Il prend des proportions qui, si l'on n'y prend garde, peuvent
virer à l'affrontement entre les refugiés, les autorités policières et les
agents du Hcr-Togo. La Côte d'Ivoire, dont les fils sont dans une telle
situation, a pris les choses au sérieux et envoie son représentant,
l'ambassadeur Ehui Bernard, accompagné du Hcr-Dakar, vers le Hcr-Togo
aujourd'hui. Une horde de femmes ivoiriennes du camp, en compagnie de leurs
enfants, se prépare à boycotter l'arrivée de l'ambassadeur et de sa délégation.
Visages badigeonnés de caolin, banderoles avec des messages hostiles à
l'ambassadeur en main, elles ont exprimé leur mécontentement de voir la
représentation ivoirienne dans leur camp. Ces femmes manifestent depuis 20
jours, réclamant de l'Onu une autre terre d'asile autre que celles de la
sous-région ouest-africaine. La gendarmerie de Lomé, arrivée dans un cargo, a
déployé l'artillerie lourde autour du camp. Les femmes ne se laissent pas faire.
Le ton monte. Cinq femmes (Yoho Elisabeth Baba épouse Gogoua, Dago Nathalie,
Tehé Ida Marietta, Konaté Sita et Yebé Prisca Epouse Gnahoré), parmi lesquelles
la femme de l'artiste humoriste-chanteur Zongo, sont arrêtées et conduites au
ministère de la Sécurité et de la Protection civile du Togo.