REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 NOVEMBRE 2008

20 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 NOVEMBRE 2008



Compaoré à propos de la sortie de crise : "Je suis confiant"
Fraternité Matin –«
Le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne, s'est déclaré mercredi soir à Paris confiant sur la tenue "très bientôt" de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, qui vient d'être à nouveau reportée. "Je pense que les élections se préparent bien", a déclaré M. Compaoré à la presse à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy. "La question fondamentale dans cette crise, c'est la question de l'identification (des électeurs). Des instruments très précis et très performants ont été mis en place pour permettre cette identification, ça prend bien sûr un peu plus de temps que prévu, pour des raisons surtout techniques, mais je pense qu'il faut être confiant que ces élections se feront dans la transparence et dans l'équité", a-t-il ajouté. Interrogé sur la date probable de ce scrutin, Blaise Compaoré a répondu que c'était "à la commission électorale (ivoirienne) de proposer la date". "Ca se fera très bientôt", a assuré le chef de l'Etat burkinabé. M. Compaoré "a indiqué avoir obtenu des assurances des différents acteurs et a un calendrier en tête. Pour lui, les listes électorales définitives pourraient être bouclées en mars et les élections avoir lieu en avril 2009", a-t-on indiqué à l'Elysée. Initialement prévue pour octobre 2005, ce scrutin a déjà été plusieurs fois repoussé, officiellement en raison de retards dans les préparatifs. Il doit permettre à la Côte d'Ivoire de sortir de la grave crise née d'un coup d'Etat manqué en 2002 des rebelles des Forces nouvelles (FN) contre le président Laurent Gbagbo, qui avait consacré la partition du pays en deux, le nord sous contrôle rebelle et le sud sous contrôle gouvernemental. (Source AFP) »

Au sujet de cet entretien entre le facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, le président burkinabè, Blaise Compaoré et le Président français, Nicolas Sarkozy,

Le Patriote annonce à sa Une : «Après sa rencontre avec Sarkozy - "Compaoré annonce la présidentielle pour avril 2009 »

Le Nouveau Réveil écrit à sa Une:« Compaoré, après un entretien avec Sarkozy, hier à l'Elysée : les élections en Avril 2009 ;
Mars 2009 : liste électorale définitive ; Les élections dans la transparence et l'équité, je suis confiant ; L'identification prend un peu de temps mais... »

Identification et enrôlement : La population de Bouaké se prononce
Fn-ci.com
– « L'opération d'identification de la population et du recensement électoral a démarré à Bouaké hier mardi 18 novembre 2008, à la grande satisfaction des populations qui attendaient depuis des années cette vaste opération. « Le lancement de l'opération d'identification montre bien que le processus est irréversible et que nous allons résolument vers les élections qui pourront définitivement nous apporter la paix. Et donc, c'est le lieu d'inviter la population à se mobiliser en prenant d'assaut les sites d'enrôlement pour se faire identifier afin d'obtenir leur carte d'identité nationale ainsi que leur carte d'électeur qui leur permettra de choisir leur candidat. Nous ne pouvons que saluer le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro pour son engagement à sortir de la crise par des élections libres et transparentes » nous a confié Anatole Gueu, enseignant. « Aujourd'hui, c'est un sentiment de joie et de satisfaction qui m'anime. Je viens de me faire enrôler et tout s'est bien passé...Je pense que le début effectif de cette opération à Bouaké est un signal fort que le combat a abouti et que tous les ivoiriens pourront obtenir leur pièce d'identité » a affirmé très ravie Mlle Coulibaly Rosine. Ce sentiment de satisfaction de Mlle Coulibaly est partagé par plusieurs personnes, notamment M. N'guessan Kouamé Serges, informaticien qui émet toute fois des réserves : « Je suis très heureux que les agents recenseurs arrivent afin à Bouaké. Nous sommes conscients qu'à Bouaké, aucun élément perturbateur ne viendra entraver le bon déroulement de ce processus qui vient de démarrer. Mais nous avons des craintes tout de même, car nous attendons de tenir d'abord entre nos mains nos cartes d'identité avant d'exprimer toute la joie qui nous anime » a-t-il affirmé. Quant à M. Konaté Daouda, agent d'entretien dans une société de la place, il nous a fait savoir que ce processus d'identification est un facteur clé de la sortie de crise. Mais il a déploré la lenteur dans l'exécution de la tâche des agents recenseurs : « les agents sont un peu lents et cette situation nous fait perdre du temps dans les rangs. Nous osons croire que c'est les premiers jours et que tous les agents sont à leur première expérience. Mais nous sommes très heureux car au bout de ce processus aucun ivoirien ne se plaindra d'un problème de carte d'identité. Et cela grâce au Premier Ministre ivoirien et les Forces Nouvelles que nous saluons au passage » a-t-il dit. « Depuis hier à Bouaké, un rêve est devenu réalité. Nous pouvons déjà rassurer le ministre Konaté quant à la réussite de cette opération ici. Oui, Bouaké va relever le défi car personne ne viendra entraver le bon déroulement de cette opération que nous attendions depuis très longtemps. [...] ».

Abidjan : Identification : La Cei et les agents à couteaux tirés
Fraternité Matin
- « Le conflit qui oppose la direction de la Cei et des structures techniques aux agents persiste. L'opération d'identification et d'enrôlement, point «focal» du processus électoral, enregistre de nouveau des blocages. Dans la mesure où, elle est comme «une chaîne et lorsqu'un des maillons manque, c'est tout le système qui est touché». Et le maillon manquant, ce sont des agents d'enrôlement. Sur le terrain, depuis deux jours, la grève entamée par les agents Ins, s'est amplifiée. Pis, leurs collègues des autres structures (Oni, Cnsi et Cei), à part ceux de la Sagem, réunis en plusieurs mouvements (la Fédération nationale des agents de collecte, le Collectif national des agents de l'Oni et le Collectif des agents Ins) sont entrés, eux aussi, dans la danse. Hier, au cours d'un rassemblement à Adjamé, les agents d'enrôlement, au nombre d'environ 200, ont tenu à dénoncer le «mutisme» et la «mauvaise foi» des responsables de la Cei. Pourquoi sont-ils en grève? Plusieurs raisons sont évoquées. L'un des points autour duquel les agents grévistes semblent s'accorder, est celui de la revalorisation de leurs salaires. Tous ont qualifié le contrat de travail qui les lie à la Cei de contrat de «dupes». Ils rétorquent l'avoir signé sous pression. Ainsi, tout en souhaitant sa renégociation, ils demandent qu'il soit porté à 12.500 F/j, comme convenu, ont-ils affirmé, lors d'une rencontre avec le secrétaire général de la Cei, Yapi Jacques. En outre, les agents exigent que le paiement de leurs salaires se fasse intégralement, dans les délais légaux, avec toutes les primes (risque, transport, et maladie. Et qu'il soit mis fin à la médiatisation de leur paie. Selon le porte-parole des agents Ins, Coulibaly Moussa, en plus d'avoir un salaire inférieur à 100 000 F, ils courent de grands risques. Car, '' l'article 7 du contrat engage notre responsabilité en cas de perte de l'appareil informatique et nous pouvons faire l'objet de poursuite judiciaire''. C'est pourquoi: "Nous exigeons, sans condition, des primes de risque à la hauteur de nos responsabilités''. Les grévistes réclament, par ailleurs, la confection et le port de badges permettant de les identifier. Le président du collectif des agents Oni, Roland Marcel Angahi, lui, a évoqué la libération sans condition de leur collègue, Cécile Beugré, agent Oni du centre Isatec-Loko de Koumassi, «injustement» incarcérée, pour avoir enrôlé un étranger qui s'est présenté à elle avec un extrait de naissance ivoirien. Mieux, il a rappelé que lors de leur formation, interdiction leur a été faite de se fier à l'apparence ou au patronyme pour juger de la nationalité ou de la recevabilité du pétitionnaire. Pour lui, ''elle n'a été qu'un bouc émissaire, une victime de la suspicion de fraude entre les partis politiques''. Au nom de la Fédération des agents de collecte, Dosso Mamadou, chef de centre de collecte, a interpellé les différentes structures sur la réintégration des agents qui ont été radiés sans motif. Avant de dénoncer un salaire à double vitesse et qui profite aux agents de Sagem, qui eux, perçoivent environ 175000f. Fort de toutes ces revendications et face aux menaces de radiation, les agents, eux, sont déterminés à aller jusqu'au bout. Bien qu'ouverts aux négociations avec leurs responsables, ils n'entendent reprendre le travail qu'à une seule condition : la prise en compte de leurs préoccupations. »

Abidjan : Identification : Après 48 heures de grève - Les agents INS reprennent le travail et menacent
Le Patriote
-« Après deux jours de perturbation, l'opération d'identification et d'enrôlement reprend son cours normal. En effet, les agents de l'Institut national de la statistique (INS), en grève depuis le lundi dernier, reprennent le travail aujourd'hui, dans les différents centres de recensement. C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée, hier à Adjamé, par le ''Collectif National des Agents de Recensement Electoral (CNARE)''. Cependant, selon le porte-parole, M. Moussa Coulibaly, cette reprise du travail ne sera que de courte durée si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ce sont, entre autres, le paiement de 100 000 Frs CFA comme salaire de base comme cela avait été promis auparavant, la signature d'un Contrat de travail, le paiement des heures supplémentaires dues, la couverture médicale et sociale en cas de risque et le paiement de prime de transport et d'installation pour les agents INS déployés à l'intérieur du pays. « Nous donnons à nouveau un ultimatum de 48 heures à nos responsables pour régler nos revendications. Et si jusqu'au vendredi rien n'est fait, nous reprendrons la grève. Mais cette fois, pour une durée indéterminée », a menacé le porte-parole M. Coulibaly. »

Beugré Mambé: "Il est inacceptable que des agents prennent le processus en otage"
Fraternité Matin
– « Le communiqué du président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, qui invitait les agents d'enrôlement à reprendre le travail, hier mercredi est resté sans écho. Pour M. Robert Beugré Mambé, «il est inacceptable que des agents qui se sont engagés dans un contrat et sur l'honneur, à faire preuve de loyauté, continuent de prendre tout le processus en otage». Revendiquant, entre autres, la revalorisation des salaires de tous les agents, la réintégration des radiés pour fraude, le paiement d'une gratification, une prime d'installation... une couverture médicale et l'immunité totale pour tous les agents d'enrôlement campent sur leurs positions. Selon le président de la Cei, «cette grève survient malgré d'intenses négociations entamées à la suite d'un préavis déposé le 12 novembre 2008 par un collectif des agents de l'Institut national de la statistique (Ins). Laquelle s'est étendue aux autres structures impliquées dans le processus d'identification et de recensement électoral». Parlant au nom de la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi), de l'Office national d'identification (Oni), de l'Ins et de la Sagem, la Cei note «que cette grève a été déclenchée en violation des conditions légales de délai et de négociation préalable». Autre précision faite par le communiqué: «Les rémunérations mensuelles de tous les agents ont déjà été revues à la hausse et portées à 125.000f Cfa pour les chefs de centres, et 105.000f Cfa pour les autres agents des structures nationales, pour un travail de niveau troisième (3ème), tel que précisé par l'appel à candidatures». Il trouve cette grève injustifiée et rassure: «A ce jour, tous les salaires ont été intégralement payés pour un montant global d'environ un milliard de F Cfa». Les agents n'ont pas, rappelons-le, travaillé, hier. Seront-ils, comme l'a souligné le communiqué, considérés comme démissionnaires et remplacés pour permettre à l'opération de se poursuivre? C'est là le hic. »

Réinsertion : 400 ex-combattants reçoivent des kits de réinsertion
Fraternité Matin
- «Le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), avec l'appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a remis, hier, au Ranhôtel, des kits de réinsertion directe à 400 ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles de la zone 3 de Bouaké. A cette occasion, le maire de la commune de Bouaké, Fanny Ibrahima, a dit qu'en présidant cette cérémonie, le ministre de l'Intégration africaine, représentant le Premier ministre, démontre ainsi que la crise ivoirienne tire à sa fin. Pour faire place progressivement à la normalité. C'est pour cela qu'il prie que les bénéficiaires fassent bon usage des kits qu'ils ont reçus. Facilitant ainsi leur réinsertion dans la vie civile. Leur porte-parole, Traoré Amadou, a indiqué que les ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles sont contents et fiers. Ils remercient les partenaires au développement, la communauté internationale, les personnalités venus si nombreux partager leur joie. Toutefois, il a fait savoir qu'ils ont suivi le secrétaire général des Forces nouvelles quand il s'est agi de faire la guerre parce qu'ils ont cru en son combat. Mais aujourd'hui, ils sont d'accord avec lui pour construire la paix afin d'aider la Côte d'Ivoire à retrouver son unité et amorcer son développement. Aussi, a-t-il demandé pardon aux uns et aux autres pour les désagréments causés à travers les manifestations de rue à répétitions dans un passé récent à Bouaké, Séguéla et Vavoua. Après quoi, il a pris l'engagement, au nom de ses camarades qu'ils seront désormais de bons citoyens avec pour souci de réussir pour donner de l'espoir à ceux des leurs qui attendent d'être réinsérés dans le tissu économique ivoirien. Le directeur pays du Pnud, André Carvalho, a soutenu que cette cérémonie de distribution de kits a été rendue possible grâce aux efforts déployés par les bénéficiaires eux-mêmes qui, après avoir quitté les rangs des Forces armées des Forces nouvelles, ont entrepris sans grands moyens des activités pour subvenir aux besoins de leurs différentes familles. Pour lui, cette aide marque le début d'un partenariat entre les démobilisés et son institution et donner l'exemple aux autres. Selon le coordonnateur national du Pnrrc, Ouattara Kossimina Daniel, cette cérémonie de remise de kits aux démobilisés est la parfaite illustration que la réinsertion en Côte d'Ivoire n'est pas un slogan, ni une œuvre de l'esprit. Mais une réalité, qui est en marche et ne demande qu'à bénéficier de l'engagement de tous pour atteindre sa vitesse de croisière. Puis de façon solennelle, il leur a adressé ses vifs remerciements, eux qui, spontanément, ont adhéré à ce projet de réinsertion directe à l'instar de leurs camarades de Séguéla. Pour lui, cette cérémonie constitue un acte qui donne un coup d'accélérateur au processus de sortie de crise. Quant au ministre de l'Intégration africaine, Amadou Koné, représentant le Premier ministre, il a affirmé que ce dernier voudrait saisir cette opportunité pour réaffirmer, avec insistance, qu'en dépit du report de la date du premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, les activités liées à la réinsertion ne sauraient être délaissées en aucune manière. Il a souligné que la réinsertion réussie des ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles constitue une étape incontournable du processus de sortie de crise. Amadou Koné a aussi dit que le gouvernement voudrait rassurer ses partenaires que malgré toutes les difficultés financières du moment, l'Etat de Côte d'Ivoire, à travers le Pnrrc, a amorcé résolument l'étape de la réinsertion. Dont les activités vont davantage s'intensifier dans les prochaines semaines avec l'appui des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux. »

Les prévenus à la barre aujourd'hui
L'inter
– « Le mardi 18 novembre au camp Gallieni, le président du Tribunal militaire, Coulibaly Ahmed, a toutefois procédé à la vérification de l'identité des prévenus et des témoins. Malgré la grève, le procès se tiendra mais il a été suspendu et renvoyé à ce jour, date d'ouverture de l'audition de la première vague des témoins. Le lundi 24 novembre 2008, connaîtra l'audition de la deuxième vague. Celle des prévenus débutera le mardi 25 novembre par vague de six (6). Le substitut du procureur militaire, magistrat capitaine, Koffi Roger, fera observer "qu'il n'y a pas de problème parce que dès lors qu'il y a une conformité dans la procédure des règles de procédure conformément à l'article 123 du code de précédure pénale militaire, dès lors que le défenseur est choisi et qu'il abandonne l'audience pour quelque motif que ce soit alors on lui demande de choisir un autre défenseur. En cas de refus le président du tribunal est apte a lui désigner un défenseur c'est ce qui a été fait en la personne du LT/Col, Kakou Banti Gilbert, avocat de la défense". Selon le substitut, Koffi Roger, malgré la poursuite de la grève des avocats au barreau, la date de l'ouverture du procès sera respectée. "Ce n'est pas parce qu'il y a 100 prévenus qu'on aura 100 avocats, ce n'est pas une question de proportionnalité. La preuve, je suis au parquet. Donc dès lors que les règles ont été respectées, l'audience commence. Et donc nous sommes en phase avec la procédure. Légalement l'audience va se tenir Régulièrement tant à la forme que dans le fond." . Il a par ailleurs rassuré sur le respect des droits de la défense. "Personne ne sera lésé au niveau des droits de la défense. [...] ».

Depuis son exil Koné Zackaria persiste « Soro a trahi la lutte »... Tôt ou tard, je reviendrai
L'inter
- Depuis le Conseil de l'Entente où il a été transféré après son séjour carcéral au camp Guillaume Ouédraogo en plein cœur de Ouagadougou, ''Djack'' rompt le silence. Dans une lettre enregistrée sur cassette qu'il a fait parvenir à notre correspondant au Burkina, Claude Yaméogo, le ''siguidankélé'', de son pseudonyme, bat en brèche les propos du secrétaire général des Forces Nouvelles qu'il qualifie de mensongers. Au nom de la liberté d'expression et de l'équilibre de l'information, nous retranscrivons fidèlement ses propos. '' Bonjour Monsieur, J'ai décidé de parler sur cette cassette pour vous dire certaines vérités et dire la vérité sur certaines choses qu'on a dites et qui ne sont pas vraies. Avant, j'étais au camp Guillaume Ouédraogo. C'est là bas qu'on m'avait gardé. Comme ils ont peur de moi puisque c'est un camp militaire, on m'a fait venir ici au Conseil de l'Entente où se trouvent logés les membres de la Garde Républicaine. C'est ici que Thomas Sankara habitait. Donc, on m'a mis en résidence surveillée. C'est vrai qu'on me donne tout ce que je veux. Mais je pense qu'ici n'est pas ma place. Ma place c'est sur le terrain. Mes éléments me manquent. Ma famille aussi ainsi que la population pour laquelle j'ai pris les armes. Malgré ma condition de détention, je n'accepterai jamais de trahir la cause. Je n'accepterai jamais de trahir la lutte pour de l'argent. Je l'ai déjà dit à ceux qui me connaissent. Soro a trahi la lutte. Ce n'est pas pour lui qu'on a pris les armes. Mais c'est pour lutter contre l'injustice, contre la xénophobie. Donc, quand Soro s'en va être Premier ministre et oublie la lutte, je dis non. Ici on a confisqué mes téléphones portables, donc je ne peux plus communiquer avec mes éléments. Mais je leur dis de continuer le combat. Tôt ou tard, je reviendrai....Il parait que Soro dit qu'il m'a rencontré. Vraiment entre nous, vous pensez que je peux rencontrer quelqu'un qui a trahi la population ? Vous pensez que je peux rencontrer quelqu'un qui a volé tous mes biens, ainsi que les biens de mes parents ? Non ! Même si je dois le rencontrer, ce n'est pas aujourd'hui. Dieu décidera du sort de chacun. Merci."

Crise au sein des forces nouvelles - Koné Zackaria à la tête d'une nouvelle rébellion
Le Temps
– Des heures de troubles s'annoncent dans les zones centre-nord-ouest (Cno). Une rumeur persistante annonce l'insurrection des hommes de Koné Zackaria. La nouvelle est connue des autorités militaires des Forces nouvelles (FN). Le mouvement des ex-rebelles est à nouveau menacé d'attaque. Une information qui annonce des jours de braise au sein de l'ex-rébellion. Il s'agit, selon une source FN, de l'imminence d'une insurrection meurtrière qui se prépare dans les zones Centre-Nord-Ouest (CNO) contre les responsables FN. A l'effet de permettre le retour du Com-zone de Vavoua et Séguéla déchu, Koné Zackaria, alias "Djacki" ou le "siguidankélé ". Qui compte reprendre le contrôle de toutes les zones ex-assiégées et par ricochet, le mouvement des ex-rebelles. Parce que, selon toujours notre interlocuteur, le Com-zone déposé n'a pas encore digéré ce qu'il considère comme une " humiliation " de la part de la hiérarchie des FAFN à son égard. Il accuse l'actuel Premier ministre, par ailleurs, secrétaire général des FN d'avoir "bradé" la lutte au profit du camp présidentiel. "Dans tous les cas, la menace est prise au sérieux", nous a confié une autre source FN. Pour donc parer au plus pressé, les dénigrés du "camp soro" qui ont bouclé leurs enquêtes, procèdent en ce moment, à des arrestations. Plusieurs éléments dont des ressortissants libanais, -exploitants forestiers soupçonnés de financer de l'opération-, ont été pris dans le filet au niveau de Séguela et dans d'autres villes du nord...Cet énième bruit de bottes au sein des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) est la preuve qu'une crise de confiance mine toujours les rapports entre les responsables de l'ex-rébellion. Au dire de nos sources, les chefs cités plus haut ne sont pas contents de certains de leurs compagnons de lutte de premières heures, qui s'affichent aujourd'hui, aux côtés de la République. Il s'agit notamment des commandants Issiaka Ouattara alias "Wattao", Ouattara Morou, Fofié Kouakou Martin et bien d'autres grosses têtes formant le "camp soro". Les jours à venir nous situeront davantage sur cet autre putsch en préparation. »