REVUE DE PRESSE DU JEUDI 18 DECEMBRE 2008

18 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 18 DECEMBRE 2008







Le Président de la
CEI reçoit le Chef de l'UNOWA 




-
« Le président
de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, a reçu
mercredi le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour
l'Afrique de l'ouest (UNOWA), Said Djinnit, à Abidjan. Selon M. Djinnit, il est
venu s'informer du travail qui se fait suite  à la décision consensuelle de
toutes les parties ivoiriennes de reporter les élections initialement prévues
pour le 30 novembre. "Ils (les membres de la CEI) sont entrain de travailler
étroitement avec les différentes autorités du pays avec le soutien de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour créer les conditions
les plus favorables à la préparation des élections", a-t-il révélé à la presse à
l'issue de l'entretien, notant toutefois des préoccupations de la CEI au niveau
de l'enrôlement des électeurs. "Il y a un certain nombre de problèmes qu'il faut
régler, notamment celui du financement qu'il faut sans doute renforcer et
d'autres critères qu'il faut réunir pour que les élections se déroulent dans les
meilleures conditions possibles et le plus rapidement possible", a-t-il déclaré
avant de rappeler que l'ONUCI continuera d'apporter son appui à la CEI pour
atteindre l'objectif des élections telles que souhaitées par tous les acteurs
politiques. Arrivé mardi à Abidjan, le Représentant spécial a déjà été reçu par
le président Laurent Gbagbo après avoir eu des discussions avec le chef de
l'ONUCI, YJ Choi, et les principaux responsables de la mission onusienne. »




 




Plusieurs journaux
publient « deux projets d'avenant à l'Accord Politique de Ouaga – celui du
Facilitateur du dialogue direct et celui du Fpi.»




 






Nouvelle armée, grades, quotas...
LES PROPOSITIONS DE COMPAORÉ ET DU FPI - Le 4e accord complémentaire de l'APO
signé ce jour à Ouaga


(cliquez sur le lien pour obtenir les documents en entiers)




Fraternité Matin
 –
Le
camp présidentiel et les FN signent aujourd'hui le 4e accord complémentaire – « 
La
rencontre prévue, en principe, pour le 20 décembre, entre le Fpi et les Forces
nouvelles (Fn) pour décanter, autour du Chef de l'Etat, la crise politique qui
les oppose sur la question du désarmement avant ou après la prochaine
présidentielle, n'aura plus lieu ou alors sera sans objet.  Dans tous les cas,
les deux parties avaient harmonisé, depuis belle lurette et à Abidjan, leurs
positions sur l'essentiel des questions militaires qui étaient au centre des
débats et polémiques (désarmement, grades et quotas). Leurs délégations
conduites, respectivement, par l'ambassadeur Alcide Djédjé pour le camp
présidentiel et Alain Lobognon pour les Fn, signent aujourd'hui même à
Ouagadougou le quatrième accord complémentaire.  Le suspense, pour le grand
public, reste néanmoins entier entre deux projets d'avenant à l'Accord politique
de Ouaga – celui du Facilitateur et celui du Fpi - qui s'entrechoquent et se
neutralisent. Dans la guéguerre, le Président du Burkina Faso, facilitateur du
dialogue direct, a cherché à maintenir l'équilibre en ménageant la chèvre et le
chou dans son projet dont il suggérait la signature au plus tard le 15 décembre
dernier aux deux parties.(...) D'un côté, il prévoit la démobilisation des
combattants un mois avant la tenue de la présidentielle pour garantir la
sincérité du scrutin. De l'autre, il maintient les deux états-majors des deux
armées (Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire d'un côté et Forces
armées des Forces nouvelles de l'autre) qui vont coexister jusqu'à la fin de la
proclamation des résultats officiels de la présidentielle. Ce n'est pas tout. Le
projet d'accord complémentaire annonce l'intégration dans la nouvelle armée de 5
mille éléments des Fafn. Quant aux grades dits Soro, c'est-à-dire attribués par
le secrétaire général des Fn à ses combattants au moment de la rébellion, ils
ont été tous reconnus. Ainsi, Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Fafn, et
Gueu Michel Gondi, conseiller du Premier ministre, conservent leur garde de
général de brigade. Ils seront confirmés par décret présidentiel. (...) Dans son
projet de sortie de crise, le parti au pouvoir et les animateurs de la mouvance
présidentielle refusent que les signataires fassent droit aux "revendications
des rebelles sur les grades" car cela risquerait "de mettre en péril
l'organisation et la discipline au sein des forces armées de la République".
 Pour eux, il faut donner aux "soldats de la rébellion issus des Forces armées
nationales de Côte d'Ivoire les grades et avantages qu'ils auraient eus au
moment de l'adoption du présent avenant de l'Accord politique de Ouagadougou
s'ils n'avaient pas été dans la rébellion".  En outre, "sans désarmement,
analyse le projet de sortie de crise, il ne peut y avoir de véritable
réunification du pays parce que l'Etat ne peut déployer tous ses attributs et
effets sur l'ensemble du territoire national". C'est pour cette raison que,
redoutant "une fraude à grande échelle", Fpi et Cnrd demandent l'arrêt des
opérations d'identification et d'enrôlement dans les ex-zones assiégées avant le
retour de l'Etat de droit. Car pour l'instant, il n'y existe ni police, ni
gendarmerie, ni tribunal pour procéder à l'arrestation, au jugement et à
l'emprisonnement des personnes qui seraient convaincues de fraude. Pour cette
raison, le Fpi et le Cnrd proposent un schéma de désarmement léger qui exclut
les sites de casernement, le Pnrrc et le service civique. Pour eux, chaque
soldat de l'ex-rébellion clairement identifié, doit être mis à la disposition de
sa famille. Muni d'un certificat de démobilisé, l'Etat s'engage à lui payer une
prime dès après les élections au plus tard, et au mieux trois mois après la
réunification totale et entière du pays, par les services du Trésor public de
son lieu de résidence. »




 






Date des élections, identification,
RTI... Le RHDP hausse le ton




Le Patriote  – « Les
quatre présidents du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la
paix (RHDP) que sont les leaders du RDR Alassane Ouattara, du PDCI, Henri Konan
Bédié, du MFA, Anaky Kobina, et de l'UDPCI, Albert Toikeusse Mabri, se
retrouvent ce matin à la Maison du PDCI à Cocody, pour une analyse approfondie
de la situation politique ivoirienne. Cette réunion qui intervient en cette fin
d'année, est capitale pour l'avancée du processus de sortie de crise. Et pour
cause. Ces quatre leaders ont décidé de se prononcer sur toutes les questions
brûlantes de l'heure. Il s'agira...de lancer un signal fort en direction de tous
ceux qui sont impliqués dans le processus de sortie de crise. Notamment, à la
communauté internationale, au chef de l 'Etat, Laurent Gbagbo, au Premier
ministre, Guillaume Soro et plus particulièrement, à la France, l'ancienne
puissance tutélaire et à l'ONU. L'organisation internationale devrait prendre,
selon les leaders du RHDP, une résolution à la fin de ce mois de janvier pour
proroger le mandat des Forces impartiales. En outre, elles devront avoir un
mandat beaucoup plus renforcé et demander aussi que des sanctions exemplaires
soient prises à l'encontre de ceux qui constitueraient des blocages comme le
président du parti au pouvoir Pascal Affi N'Guessan qui a tiré à boulets rouges
sur les Forces nouvelles, provoquant par la même occasion, une réplique à la
hauteur de la provocation, faisant ainsi pesé de lourds menaces sur le processus
en cours. (...) Ils demanderont, a-t-on appris, de façon plus que claire à la
communauté internationale et au Premier ministre, une date pour l'élection
présidentielle. Sur la question, le RHDP aurait l'intention de demander que
l'élection présidentielle se tienne au mois d'avril prochain. Plus précisément,
le dernier dimanche de ce mois. Ce qui donne le 26 avril 2009. Puis le mois de
juin pour le second tour. (...) Mention toute spéciale sera faite, annonce-t-on, à
l'endroit du chef de l'Etat Laurent Gbagbo. A celui-ci, ses opposants tiennent à
dire qu'il s'agit de sa dernière chance. Et qu'après, il leur sera difficile de
continuer dans ce schéma hybride où il tire les ficelles. Par conséquent, si
Laurent Gbagbo, par des subterfuges dont il a les secrets, arrivait à faire
blocage et que les élections, par extraordinaire ne se tenaient pas, ils
exigeront alors un nouvel ordre politique. Toute chose qui constituerait la mort
de Ouaga. Et donc la fin de l 'actuel arrangement politique. La question des
médias d'Etat notamment de la RTI sera évoquée, naturellement. Si la RTI
continue de boycotter les activités des partis d'opposition comme elle le fait,
en retour le RHDP la boycottera. En ne les conviant plus à la couverture de
leurs manifestations. Quant à la question du désarmement, le RHDP demandera tout
simplement à ceux qui exigent le désarmement avant les élections, qu'ils s'en
tiennent au respect des différents accords (...) ».




 






Déclaration/
Tentative de sabotage du processus d'identification: La sévère mise en garde du
RDR




Le Patriote  – « Depuis
le mois de septembre 2008, le Gouvernement, à travers la Commission Electorale
Indépendante (CEI) et ses partenaires techniques que sont l'Office Nationale de
l'Identification (ONI), l'Institut National de la Statistique (INS) et la Sagem
Sécurité a lancé l'opération d'enrôlement et d'identification.




Des citoyens ayant
des noms à consonance nordique rencontrent beaucoup de difficultés résultant du
refus de certains agents chargés de ces opérations de procéder à leur enrôlement
et inscription sur la liste électorale. Le Rassemblement des Républicains
voudrait à travers cette déclaration attirer l'attention de l'opinion nationale
et internationale sur cet abus qui risque d'exclure une bonne partie de
l'électorat.




LE ZELE DES AGENTS
RECENSEURS (...) Ces agents recenseurs n'ont nullement le droit sur dénonciation
de certains agents de partis politiques, de refuser d'inscrire et d'enrôler un
ivoirien détenant les pièces ci-dessus citées. LE CONTENTIEUX (...) Il ressort de
ces textes que les contestations concernant l'inscription ou la radiation sur la
liste électorale se font à partir de l'affichage de la liste électorale
provisoire et non avant. (...) Au total : Le RDR voudrait rappeler aux agents
recenseurs de s'en tenir strictement à leur rôle qui est d'enrôler et
d'identifier les personnes détenant les documents listés à l'article 1 in fine
de la circulaire de Monsieur le Premier Ministre. Le RDR demande aux Préfets,
Sous-préfets, Maires et aux Forces de l'ordre de ne pas se laisser abuser par
les dénonciations calomnieuses de certains agents des partis politiques et de
certains agents recenseurs qui s'érigent en Juge de la nationalité. Le RDR
recommande à tous ceux qui sont intéressés par le contentieux de la liste
électorale de s'en tenir aux dispositions de l'article 14 du décret numéro 136
du 14 avril 2008 et 12 de l'ordonnance numéro 133 du 14 avril 2008 portant
ajustement du Code électoral pour les élections de sortie de crise.4. Enfin, le
RDR recommande au gouvernement de prendre les mesures idoines pour éviter ces
désagréments fâcheux. (...) ».




 






Election présidentielle: Le PDCI
veut '' frapper '' ses militants qui soutiennent Gbagbo -Voici les grandes
décisions du Bureau Politique d'hier




L'inter  – « Le
PDCI RDA a tenu hier mercredi 17 décembre 2008 à son siège sis à Cocody, son
Bureau politique, présidé par le président du parti Henri Konan Bédié. (...) Le
communiqué final sanctionnant cette rencontre de haut niveau est annoncé pour
aujourd'hui jeudi 18 décembre 2008. Mais avant, des sources bien introduites
lèvent un coin du voile sur certaines des décisions prises hier par Henri Konan
Bédié et ses '' lieutenants ''. On en retiendra trois principales. Primo, le
Bureau Politique s'est prononcé sur le cas de ses militants déclarés, qui sont
membres des instances dirigeantes du parti, et qui sont par ailleurs des
porte-voix, des directeurs de campagne du président Laurent Gbagbo. Le Bureau
politique, selon nos sources, a condamné cette attitude, qu'il trouve injuste
dans cette période préélectorale, et a décidé d'y mettre fin. Plus question
d'être militant déclaré du Pdci Rda, membre des instances dirigeantes, et battre
campagne pour Laurent Gbagbo. (...) Secundo, le Bureau Politique tenu par le Pdci
hier a planché sur le dernier CPC (Cadre Permanent de Concertation) qui s'est
tenu à Ouagadougou. Selon nos sources, cette réunion d'évaluation de l'accord
politique de Ouagadougou, a suscité un long débat entre le président Bédié et
ses hommes. Il est revenu que le Bureau politique n'a pas apprécié que le CPC,
qui est un organe de consultation, se soit transformé en un organe de décision,
au point de décider du report de la présidentielle 2008. Le Bureau politique du
Pdci Rda dit ne pas comprendre que cette décision du CPC de reporter les
élections, ne précise aucune nouvelle date pour la prochaine présidentielle. Il
s'est par ailleurs offusqué du silence des leaders du RHDP face à ce fait, et
les soupçonne même de l'avoir cautionné. Face à ce grief du Bureau politique
contre les leaders du Rhdp, rapportent nos sources, le président Bédié a réagi,
et a apporté des éléments d'explication pour rassurer les plaignants, en ce qui
concerne leur loyauté. Tertio, le Bureau politique du Pdci Rda s'est prononcé
sur les activités politiques au sein du parti. Le président Henri Konan Bédié a
félicité les délégués départementaux et communaux qui sont membres du Bureau
politique pour la bonne conduite des opérations d'identification et d'enrôlement
électoral. Le leader du Pdci a noté que leur action a permis que les opérations
se déroulent normalement, en tenant compte des aspirations du parti. ».