REVUE DE PRESSE DU JEUDI 13 NOVEMBRE 2008

13 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 13 NOVEMBRE 2008

Côte d`Ivoire : L`ONUCI s`installe à Divo, au nord-ouest d`Abidjan
Abidjan.net –
« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a commencé mercredi son installation dans la ville de Divo, à 277 km au nord-ouest d'Abidjan. Le dernier obstacle vers le déploiement des casques bleus de la mission a été levé avec l'accord du maire de la ville et des chefs traditionnels d'accueillir l'ONUCI, plus de quatre ans après son lancement le 4 avril 2004. Le futur camp de l'ONUCI, située à la sortie sud de la ville, devrait accueillir un bataillon marocain. (...) Le général Khan a insisté sur la mission de sécurisation dévolue à la force de l'ONUCI, qui dira-t-il, travaillera de concert avec les autorités locales pour que l'organisation du scrutin soit impeccable. Le leader des chefs traditionnels de Divo, Tegbo Aliké, a rappelé les longues et difficiles négociations qui ont abouti à l'acceptation par la population de Divo de l'installation de l'ONUCI, avant d'inviter les soldats de la mission à avoir un comportement irréprochable. Le maire de la ville a donné son accord pour l'organisation d'un forum par l'ONUCI le jour même de l'inauguration du nouveau camp du bataillon marocain, dont la construction devrait durer environ deux mois. »

Sortie de crise/Jacques Seurt (Chef de division de l'OIM) : "Nous allons renforcer nos activités dans le cadre de l'insertion communautaire"
Fraternité Matin –
« L'Organisation internationale des migrations présente dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire depuis 2001, va gérer 250 micro-projets de l'Onuci au profit des démobilisés qui ont une carte d'ex-combattants.
En Côte d'Ivoire, depuis quelque temps vous êtes pratiquement à l'ouest, quelles sont les activités que vous y menez?
Nous sommes, depuis le tout premier jour de la crise, présents à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Nous avons d'ailleurs commencé dans le sud-ouest ivoirien. L'Organisation internationale pour l'immigration était présente déjà en Côte d'Ivoire avant le début de la crise, en septembre 2002. Puisque l'accord de siège a été signé en 2001 avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Tout de suite un bureau s'est installé ici. Pour d'abord mener des projets de lutte contre la traite des êtres humains. [...]
Quels sont vos rapports avec le PNRC ?
Le Pnrc est une émanation de l'Accord politique de Ouagadougou et qui a pour mission de mettre en œuvre des programmes de réinsertion pour des jeunes et des ex-combattants d'une façon générale. En liaison avec une autre structure, le (Centre de commandement intégré (Cci) de Yamoussoukro. Qui est en amont et qui est une émanation de l'APO. La tâche est tellement immense qu'il faut beaucoup de monde pour la réaliser. De telle sorte que si vous me parlez du Pnrc, c'est un lien avec le programme de réinsertion des mille micros projets des ex-combattants et des ex-membres du groupe d'auto-défense dans lequel l'Oim s'est vue confiée récemment 250 de ces micros projets. [...]
Qui est éligible aux micro- projets ? Est-ce les ex-combattants, les personnes vulnérables ou les personnes à risques ?
A l'origine, le projet a été conçu par la section Ddr de l'Onuci. Qui avait pour souci, à la demande du Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, M. Choi, de créer un environnement sécuritaire. Afin que les élections se passent dans les meilleures conditions. Il y a ce problème de démobilisation et réinsertion des ex-combattants qui est depuis sur la table. Dans le concept, le projet doit être destiné à des jeunes qui veulent sortir de ce qu'ils ont vécu ces cinq années de crise. Sont donc éligibles aux micros projets, sur le plan statutaire tous ceux qui ont été officiellement démobilisés par le Cci et qui ont une carte d'ex-combattant. Ce sont ceux-là qui entrent dans le cadre de l'enquête de profilage fait par le Pnrc. Mais également par la cellule des micros projets des Fafn qui travaille en collaboration. Nous prenons ces éléments pour choisir ceux qui sont les plus prompts à proposer des projets fiables. Il n'y a pas de projet individuel. Ce sont des projets sur base associative.

Processus électoral/Laurent Gbagbo : "Mieux vaut bien faire pour éviter une autre guerre"
Fraternité Matin –
« Le Président Laurent Gbagbo a saisi la visite des populations du département de Zoukougbeu, hier au Palais du Plateau, pour annoncer que l'élection présidentielle pourrait se tenir en début de l'année prochaine. «Si l'on ne vote pas en novembre et qu'on vote en février ou en mars, ça fait quoi ?», a-t-il interrogé. Le Chef de l'Etat demandait ainsi aux Ivoiriens de savoir patienter. Et de laisser à la Commission électorale indépendante (Cei) le temps de terminer l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs, déjà en cours. «Mieux vaut bien faire ce qu'on a à faire pour ne pas avoir à refaire une guerre demain. On a tout fini. Il reste seulement les listes électorales à faire. Faisons-les doucement ! Faisons-les doucement, doucement», a conseillé Laurent Gbagbo. De fait, il a expliqué à ses hôtes et par ricochet à la Côte d'Ivoire que la date du 30 novembre n'a pu être tenue «parce que la Cei n'est pas prête pour les listes électorales». Il a annoncé que dès que la Cei est prête, elle lui proposera de nouvelles dates et il signera un décret pour communiquer la date de la présidentielle aux Ivoiriens. «Les élections, on va y aller... On va voter», a-t-il rassuré. Et d'ajouter : «Il ne faut pas que les Ivoiriens soient excités». Pour lui, ce sont les hommes qui sont pressés mais «Dieu n'est pas pressé et le temps n'est pas pressé». Puis le Chef de l'Etat d'insister : «On ira aux élections ; c'est une affaire de mois et non une affaire d'années. On ira forcément aux élections ; alors, tranquillisez-vous».

Nord Sud revient sur cette information avec le titre suivant : « Gbagbo, hier, aux populations de Zoukougbeu : « On ira aux élections, c'est une affaire de mois »

André Janier a propos du report des élections en 2009 : « Il ne faut pas citer de date artificielle »
L'Intelligent d'Abidjan –
« Au terme d'une table ronde entre le secteur privé ivoirien et l'Agence française de développement, le 12 novembre, SEM André Janier, Ambassadeur de France, dans une interview accordée à l'Intelligent d'Abidjan a indiqué « [...] si les échéances sont reculées, moi je crains que l'opinion publique ivoirienne ne finisse par perdre confiance. Donc, la volonté de ces dirigeants, tous ensemble, est d'aller aux élections ou de faire un maximum d'efforts pour aller aux élections. C'est pour ça qu'évidemment, il ne faut pas citer de date artificielle...Ce report infini risque d'altérer la confiance de la population ivoirienne dans les élections. [...] ».

4e réunion du CPC à Ouaga : Présidentielle les dessous du report / Sagem détecte 30.000 double enrôlement - Déjà 1 million de recensés
Nord Sud –
[...] face à la réalité du terrain les protagonistes ont dû revoir leurs prétentions à la baisse. Tout le monde a dû reconnaitre qu'il fallait être réaliste et dire la vérité aux Ivoiriens. Toute nouvelle date qui ne tiendrait pas compte de la nécessité de réussir l'identification et l'enrôlement était vouée à l'échec. Elle ne ferait que compliquer la situation économique et sécuritaire. Selon une source bien informée, dès que la date du 30 novembre a été fixée, le retour des investisseurs a connu un coup d'arrêt et l'indice sécuritaire n'a pas été amélioré. [...]La liste électorale est le cœur du succès de la transition. Tant qu'il n'y aura pas un accord parfait sur cette liste, les élections ne seront pas tranquilles », précise la même source. [...] déjà les premiers croisements effectués par la Sagem, ont révélé 30.000 cas de doublons...Il faut traiter tout ces cas, et les suivants avant d'obtenir une liste consensuelle. Ce qui donne une idée du chemin qui reste à parcourir. [...] A Ouaga, la philosophie était tout autre : ne pas fixer de date qui risquerait de décrédibiliser totalement la transition. Car il faut éviter le syndrome congolais. [...] ».

Soulèvements à Daoukro et Yamoussoukro : Pourquoi les mutins n'ont pas été jugés
Fraternité Matin –
« Le procès des militaires mutins de Yamoussoukro et Daoukro n'a pu se tenir hier au tribunal militaire comme initialement annoncé. En raison de la grève entamée depuis mardi par les avocats, le tribunal présidé par le juge Coulibaly Hamed, magistrat hors hiérarchie, respectant les droits de la défense, a renvoyé l'audience au mardi 18 novembre. Ils étaient 104 militaires, à raison de 93 de Yamoussoukro et 11 de Daoukro à se présenter hier à la barre. Pour leur défense, n'était présent qu'un seul avocat militaire, Me Soro. Interpellés sur la question de savoir s'ils tenaient à se faire entendre en présence de tous leurs avocats, les prévenus ont répondu par l'affirmative. Si cette grève perdure jusqu'à mardi prochain, le tribunal militaire, comme le lui permet la loi, sera dans l'obligation de commettre deux autres avocats militaires pour suppléer les absents. L'ordre de convocation devant le tribunal militaire lu par le greffier fait ressortir à l'encontre des mis en cause les préventions suivantes : Atteinte à l'ordre public, séquestration, coups et blessures volontaires, vol en réunion et à main armée, violences et outrages à supérieurs, et enfin, violation de consignes. Pour chacune de ces préventions, les prévenus dont la radiation du corps militaire a été déjà décidée par l'autorité militaire, encourent la peine maximale de 20 ans d'emprisonnement ferme. »

Sécurité régionale : Les députés ont voté la convention sur l'interdiction des armes légères
Fraternité Matin –
« Le ministre des Affaires étrangères, SEM Youssouf Bakayoko, était hier à la faveur d'une séance parlementaire devant les députés membres de la Commission des affaires extérieures. Le commissaire du gouvernement venu exprimer aux représentants de la nation la volonté commune de tous les Ivoiriens d'œuvrer à la promotion de l'unité africaine et de l'intégration régionale et sous-régionale dans lesquelles la Côte d'Ivoire s'est résolument engagée, a défendu quatre projets comportant des engagements régionaux et internationaux...dont deux projets de loi autorisant le Président de la république à ratifier la convention de la Cedeao sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes et la convention portant statut du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), signée le 15 juillet 2005 à Cotonou au Bénin... Le chef de la diplomatie ivoirienne a, sur les deux conventions entrant dans le cadre des engagements régionaux et notamment celle relative aux armes légères et de petit calibre, dû batailler ferme pour arracher le vote des députés sur une courte tête. »

Loi sur le foncier rural : OCHA et IRIN s`impliquent dans la sensibilisation
Le Temps–
« Les confits en Côte d`Ivoire sont généralement dûs à un problème de terre. C`est pêle-mêle le cas à Bonoua entre les peuples Abouré et Gwa d`Alépé. À l`Ouest, entre Guéré et les allochtones baoulé et allogènes burkinabè. A Tabou, entre Burkinabè et Kroumen... Face à cette situation, qui si on n`y prend garde va dégénérer, Irin West Africa Integrated Régional Information Network (Radio) et l`organisation de l`action humanitaire (OCHA) ont décidé de s`impliquer. Ils viennent de produire plusieurs émissions radiophoniques. Ce, à l`intention des populations ivoiriennes. Une conférence de presse a été organisée hier, sur le sujet au siège de OCHA, aux 2 Plateaux. M. Roger Saïba, le chef de production de ce projet a fait savoir que le moment est venu, au moment où tous proclament la fin de la guerre, pour lever le petit doigt pour attirer l`attention des uns et les autres sur le fait que la Côte d`Ivoire est menacée par une autre guerre qui couve depuis longtemps...C`est pourquoi, il a indiqué que les émissions radiophoniques qui seront diffusées sur la Radio ONUCI-FM, sont traduites en différentes langues locales, dont le Malinké, le Baoulé, le Guéré, le Moré, sur des thèmes tels que "la délimitation, une nécessité", "obtenir un certificat foncier", etc. L`objectif, selon lui, n`est pas de donner des solutions toutes faites, mais de dégager des pistes de réflexion qui pourront certainement conduire à une action plus efficace. Représenté à cette rencontre, le ministre de l`Agriculture a fait savoir que des réflexions sont en cours pour une vulgarisation dans les coins et recoins du pays. Car, comme l`a dit l`autre : "la guerre de l`Etat est finie, il reste la guerre de la terre". »

Insécurité à Bouaké : 3 morts dont un chef de village
Fraternité Matin –
« Le préfet de Bouaké, M. Konin Aka, a annoncé hier à la presse, la mort de trois civils dont un chef de village survenue récemment dans trois cantons de la région à la suite d' attaques d'individus non identifiés "en treillis, armés de kalachnikovs". Selon «Alerte info» qui cite le préfet de Bouaké, «les villageois font état de braquages, vols, viols, des fois d'assassinats». «On déplore trois morts, une dame dépecée dans son champ, un chef de village abattu à coups de fusil et un autre qui s'est opposé au vol de sa moto, a pris une balle et en est décédé", a précisé M. Konin Aka. Le préfet a affirmé avoir demandé "aux populations d'être vigilantes et de s'organiser dans une certaine mesure pour sécuriser leurs villages en attendant que les forces de l'ordre (Forces nouvelles, Licorne, Casques bleus) qui déjà font des patrouilles inopinées mettent rapidement en place des unités pour identifier les braqueurs et les traduire en justice". M. Aka s'est dit "inquiet parce qu'en même temps que le processus (de paix) enregistre des progrès au niveau de Bouaké, il y a beaucoup de mouvements" qui viennent saborder cet élan. [...] ».