REVUE DE PRESSE DU JEUDI 13 AOUT 2009

13 aoû 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 13 AOUT 2009







Centre de
Commandement Intégré (CCI) – Les Forces Nouvelles menacent : « Sans nos grades,
pas d'élections » - Comment Gbagbo veut diviser les ex-rebelles - Comment le
manque de volonté politique plombe tout




Le Patriote  –

« La guerre des nerfs latente reprend à nouveau. Le chef de cabinet militaire du
Premier Ministre, le général Geu Michel, a donné de la voix le mercredi 29
juillet sur Onuci-Fm. « Si on n'est pas généraux, pas d'élections » a-t-il clamé
avant d'ajouter « ce qui bloque, c'est que les décrets qui devaient être signés
ne l'ont pas encore été. » (...) Le ministre de la Défense, Amani N'Guessan avait
voulu accélérer le processus DDR et DDM (...) mais il a fini par se rendre à
l'évidence : «''il y a problème''. Bien que cela ne soit pas explicite, le
premier problème réside dans l'ossature juridique (...) le ministre de la Défense
lui-même n'a pu obtenir de Laurent Gbagbo la signature du décret instituant
cette commission spéciale d'harmonisation des grades. (...) La réhabilitation des
sites et leur équipement pour l'encasernement sont devenus un sujet tabou. Le
désarmement et la démobilisation des miliciens auront été bâclés parce que le
pouvoir n'a jamais voulu affronter la question. Seule concession faite, c'est la
reprise de la paie de la solde de présence des ex-rebelles qui avaient déserté
les rangs des FDS-CI, et là encore tout le monde ne passe pas à la cagnotte. Ces
problèmes énoncés dont la résolution est plus tributaire du politique que des
techniciens cristallisent les attentions. Les rencontres se multiplient sans
résultat. [...] ».




 




Présidentielle –
sécurisation du matériel électoral : 1500 agents de sécurité menacent Mambé




L'Intelligent
d'Abidjan  –

« Le processus électoral pourrait connaitre des perturbations. Un
préavis est en l'air et menace la sécurisation du matériel électoral. En effet,
la CEI n'ayant pas les moyens de payer les sociétés de gardiennage, les
dirigeants s de ces entreprises craignent que les vigiles mettent la main sur le
matériel. La CEI (...)»




 






Sortie de crise: Ceux à qui le report des élections profite




L'inter  – « Le
premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire va-t-il effectivement
se tenir le 29 novembre prochain tel que proposé par la Commission électorale
indépendante (CEI), entériné par le gouvernement, validé et rendu public par le
chef de l'Etat ? Tous les regards sont tournés vers cette date qui suscite
beaucoup de doute en ce moment vu les préalables restant à lever pour des
scrutins propres et sans heurt. Si pour les dirigeants de la CEI l'échéance en
vue reste tenable, ce n'est certainement pas le cas pour bien d'observateurs de
plus en plus dubitatifs sur le sujet. Ce doute ne fait pas que déplaire à tout
le monde, comme ceux pour qui proroger la date des élections équivaut à la
prolongation des souffrances des Ivoiriens meurtris par la guerre. Le report
probable des scrutins, plutôt de les déranger, est une aubaine qui profite à une
certaine catégorie de personnes qu'on pourrait assimiler ''aux prisonniers de la
guerre'' décrits par le syndicaliste universitaire Niamien Messou lors de son
discours du 1er mai 2008. Le leader de la Fédération des syndicats autonomes de
Côte d'Ivoire avait ainsi désigné ceux à qui profitait la crise ivoirienne par
les avantages qu'ils pouvaient tirer de par leurs positions en attendant la
normalisation de la situation confuse depuis la rébellion du 19 septembre 2002.
Aujourd'hui, dans l'attente des élections, l'on demeure dans ce même schéma
décrit par le Pr. Niamien Messou. Tant que le scrutin présidentiel, - le premier
qui ouvre le cycle des élections - n'a pas lieu, ce n'est pas le président
Laurent Gbagbo et son équipe au pouvoir qui s'en plaindront. Il est vrai, le
chef de l'Etat déplorera toujours ses mains liées pour appliquer sa politique de
gouvernance. Mais il n'en demeurera pas moins le tenant du pouvoir toujours dans
le fauteuil présidentiel avec tous les privilèges et avantages auxquels cette
position lui donne droit. Le président Gbagbo courra droit vers le bouclage de
son 2ème quinquennat, même s'il n'aura passé que le 1/5ème dans la quiétude. A
deux pas de la présidence, à la Primature, l'équipe du Premier ministre
Guillaume Soro (l'autre pôle de l'Exécutif) ne dédaignera point que les
élections se tiennent à une date un peu plus tardive que celle avancée. Le chef
du gouvernement ivoirien et son entourage peuvent également continuer à jouir de
leur position tout aussi enviable que celle de l'Exécutif. La Primature,
notamment en cette période de sortie de crise, étant un poste pourvoyeur aussi
bien d'emplois que d'opportunités pour ceux qui l'incarnent. Juste à un pallier
en dessous de cette institution, l'on a les membres du gouvernement Soro dont le
règne prend fin en même temps que la proclamation des résultats des élections.
Bien de ministres dans ce gouvernement sont convaincus de la perte de leur
portefeuille dès le renouvellement des instances en place. Idem que les chefs de
certaines institutions pour qui les élections tournent la belle page qu'ils
continuent d'écrire en ce moment. Dans ce lot, l'on compte les structures comme
la CEI, la commission nationale de supervision de l'identification (CNSI),
toutes ces organisations, qui emploient des dizaines, des centaines voire des
milliers de personnes et qui sont appelées à disparaître avec la fin de la crise
aux lendemains des élections. Certes, ils donnent l'apparence de souhaiter les
élections pour le plus tôt possible, mais les membres et responsables de l'ONUCI
ne sont point à exclure du lot de ces bénéficiaires sinon profiteurs de la
persistance de la situation en Côte d'Ivoire. Quand prend fin la crise par la
normalisation de la situation, il n'existera plus d'ONUCI, de représentants
spéciaux du secrétaire général de l'ONU ou du Facilitateur, etc. Tous perdent
systématiquement les nombreux avantages qu'ils tirent de la recherche de la
paix. Une manne financière non négligeable, même à l'échelle nationale pour
beaucoup d'Ivoiriens, dont certains n'ont point hésité à rendre démission de
leur position précédente pour rejoindre les bureaux feutrés et jouir du titre
ronflant de fonctionnaire onusien. Aujourd'hui, à trois mois quasiment du 29
novembre, combien sont-ils réellement à attendre des élections à cette date ? En
tout cas, ceux qui souhaitent le respect de cette échéance ne se comptent pas
dans les groupes cités et même dans certaines formations politiques et
Etats-majors de certains candidats pas trop convaincus de leur chance, alors
qu'ils ont des ministres au gouvernement qui ont réussi à positionner pas mal de
leurs militants à des postes auxquels ils n'auront plus droit en cas de
changement d'équipe dirigeante. En clair, beaucoup crient actuellement à la date
du 29 novembre,, mais très peu travaillent effectivement pour tenir cette
échéance très bouleversante, malgré tout, pour de nombreux bénéficiaires de la
situation actuelle. »




 




CI-Elections/ A
peine nommé, le tout-nouveau président du Conseil constitutionnel ivoirien est
contesté par la classe politique




Abidjan, 12 août
(AIP)-

« A peine nommé, samedi, à la tête du Conseil constitutionnel ivoirien, le
professeur de droit international public Paul Yao-N'Dré, son tout-nouveau
président, est contesté par la classe politique qui le soupçonne d'être un
instrument au service du chef de l'Etat Laurent Gbagbo dont il est l'un des
directeurs de campagne, dans le département de Divo(sud-ouest, région du
Haut-Sassandra), l'un de ses fiefs électoraux. Par ses prises de position, par
trop partisanes et, souvent, incommodantes, l'ancien ministre de l'Intérieur et
de la Décentralisation qui s'est longtemps posé comme l'un des plus virulents
contempteurs de l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et de l'ancien Premier
ministre Alassane Ouattara, tous deux virtuels adversaires du président Gbagbo,
au scrutin du 29 novembre prochain, ne bénéficie pas encore de préjugés
favorables, en dépit de sa profession de foi.  « Je voudrais apaiser
l'inquiétude des uns et des autres ; les règles et les différentes questions ne
sont revêtues d'aucune ambigüité du point de vue des incompatibilités», a-t-il
réagi, mardi, dans une interview au quotidien pro-gouvernemental, Fraternité
Matin, non sans se défendre d'assurer sa mission avec « transparence et
neutralité absolue ». Le Conseil constitutionnel,  chargé de la gestion du
contentieux électoral, s'était, sous son ancienne structuration, notamment
illustré dans l'arbitrage de candidatures à l'élection présidentielle de l'an
2000 et aux législatives de 2001, en rejetant particulièrement celle de
Ouattara, pour « nationalité douteuse ». « Nous n'accordons aucun crédit au
Conseil constitutionnel au regard de la procédure de nomination de ses membres
et du mode de fonctionnement de ses structures. Nous avons des griefs de fond
sur le conseil constitutionnel qui doit avoir un rôle impartial dans ses
jugements », signale l'ancien ministre du Commerce, Amadou Soumahoro, Secrétaire
général adjoint, chargé des affaires politiques, du Rdr, le parti de Ouattara.
Ce sentiment est partagé par le président du parti ivoirien, le professeur
émérite de droit constitutionnel, Francis Romain Wodié, qui estime que « la
composition, aujourd'hui, du Conseil constitutionnel ivoirien « n'est pas de
nature à renforcer son indépendance et son impartialité ». « Les positions
partisanes et militantes de Paul Yao N'Dré gênent », relève, quant à lui, le
secrétaire général de l'Udpci, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte
d'Ivoire (UDPCI), Pr Alassane Salif N'Diaye. [...] ».




 






Election présidentielle du 29 novembre - 19
candidats se signalent




Notre Voie  – « 
Election
à grand enjeu, le scrutin présidentiel du 29 novembre prochain se distinguera,
assurément, par son fort taux de participation et le nombre de candidats sur le
starting-block, au finish. A quatre mois de l'élection présidentielle la plus
convoitée et médiatisée de la jeune histoire de la Côte d'Ivoire, les ambitions
pour le fauteuil présidentiel fusent de partout. Ivoiriens de l'étranger ou de
l'intérieur, ces différentes composantes de la société sont représentées dans le
gotha des candidats déclarés ou potentiels à la présidentiel du 29 novembre
2009. Il y a les trois principaux candidats, les ténors, que sont le président
de la République sortant, Laurent Gbagbo , l'ex-Chef de l'Etat, Henri Konan
Bédié, président du PDCI-RDA et l'ex-Premier ministre, Alassane Dramane
Ouattara, président du RDR. Si Bédié et Ouattara ont annoncé leur candidature à
l'élection présidentielle et sont en pré-campagne, ce n'est pas le cas pour
Gbagbo. Le Chef de l'Etat n'a pas encore dévoilé, lui-même ses intentions. "Pour
l'instant, je m'occupe des affaires de l'Etat, quand le moment viendra, vous
saurez si oui ou non, je suis candidat", confiait-il, il y a quelques mois, au
cours d'une interview à la télévision française, France 24.Bien qu'il n'ait pas
encore révélé sa candidature, le président Gbagbo se trouve au centre d'un
dispositif de campagne qui indique clairement qu'il sera sur la ligne de départ,
le 29 novembre prochain. Son parti d'origine, le FPI, l'a désigné au cours d'une
convention, le 30 août 2008 à Yamoussoukro, comme "le candidat du FPI à
l'élection présidentielle". Il a mis en place, avec la bienveillance de Laurent
Gbagbo, des structures départementales et locales de campagne dénommées DDC et
DLC. De nombreux mouvements de soutien sont déjà actifs sur le terrain pour le
président Laurent Gbagbo. De même que des partis politiques de la mouvance
présidentielle réunis au sein du Congrès national pour la résistance et la
démocratie (CNRD). Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara qui ont entamé
depuis l'année dernière la pré-campagne, ont déjà choisi leurs différents
directeurs de campagne. Il s'agit d'Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire général du
PDCI-RDA, pour Henri Konan Bédié ; et de l'actuel ministre de l'Agriculture,
Amadou Gon Coulibaly, Secrétaire général délégué du RDR, concernant Alassane
Ouattara. Au cours d'une convention, le 4 octobre 2008, à Yamoussoukro, le RDR a
entériné l'option de Ouattara comme "le candidat du parti à l'élection
présidentielle". Quant à M. Bédié, en l'absence d'une convention du PDCI, son
site personnel mentionne ceci : "Aimé Konan Bédié, candidat officiel du
PDCI-RDA". Le slogan de campagne a même été choisi. Sauf changement ultérieur,
il demeure celui ressassé depuis belle lurette. A savoir "le progrès pour tous,
le bonheur pour chacun". Les Outsiders A côté des trois ténors, on a recensé
dans le cadre de nos investigations, dix sept autres personnes qui veulent se
porter candidates à l'élection présidentielle à venir. Au nombre de celle-ci, il
y a des figures connues. Tels que quatre leaders de partis politiques dont deux
sont des membres du rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la
paix (RHDP). Ce sont El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse de l'Union pour la
démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) et Anaky Kobena du Mouvement des
forces d'avenir (MFA). Les deux autres sont Francis Wodié du Parti ivoirien des
travailleurs (PIT) et Gnamien Konan de l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI.) Des
figures moins connues de l'échiquier politique national se disent aussi
intéressées par le fauteuil présidentiel. C'est le cas de Blaise Pascal Logbo,
leader du Courant de pensée et d'action de Côte d'Ivoire (COPACI), parti fondé
par des Ivoiriens résidant en France. Une seule femme, politique du reste,
apparaît sur la liste des candidats déclarés. C'est Mme Enise Kanaté Fofana.
Après avoir siégé dans les instances du RDR, elle a atterri au FPI avant de
fonder son propre parti politique, le Congrès démocratique de Côte d'Ivoire
(CODEMCI). Elle demeure cependant député-maire de Mankono (Nord du pays), élue
sous la bannière du RDR. L'ex-leader syndical du milieu estudiantin des années
90, Martial Joseph Ahipeaud, président du parti politique, l'Union pour le
développement et les libertés (UDL) ; le journaliste Tapé Koulou Laurent,
fondateur du Front national d'initiative (FNI); Dr Mamadou Diomandé (Ivoirien
vivant aux Etats-Unis et président du Rassemblement démocratique panafricain
(RDP) ont aussi dévoilé leurs intentions. Même si aux dernières nouvelles, Tapé
Koulou envisagerait de revenir sur sa décision. Des candidats dits indépendants
comme Siméon Kouadio, Akoto Yao Félix (issu du PDCI), Gaza Gazo et Dagbo Godé
Pierre (tous deux issus du FPI) ainsi que des Ivoiriens résidant à l'extérieur
(Blégué Charles en Italie, Koulibaly Tiémoko aux Etats-Unis) ne semblent pas
démordre dans leurs ambitions "présidentielles". Seul EL Hadj Diaby Moustapha
dit Kowéit ne sera pas sur le départ. Candidat déclaré à la présidentielle du 29
novembre, l'ex-responsable du Conseil national islamique (CNI) de Côte d'Ivoire
s'est éteint, à la surprise générale, le 4 novembre 2008 à Dubaï où il résidait
depuis plusieurs années. Cette liste des candidats déclarés ou potentiels (voir
encadré) n'est pas exhaustive. D'autres candidats se signaleront assurément plus
tard. Tous passeront au crible de la loi en s'acquittant des 20 millions de FCFA
de caution, en déclarant leurs biens, en étant à jour de leurs impôts et en
ayant une santé parfaite ( après examen du médecin assermenté) avant de se voir
définitivement retenus par le Conseil constitutionnel. Didier Depry
ddepry@hotmail.com Voici la liste des candidats déclarés ou potentiels -Laurent
Gbagbo -Henri Konan Bédié -Alassane Dramane Ouattara -Francis Wodié -Innocent
Kobenan Anaki -Gnamien Konan -Albert Mabri Toikeusse -Tapé Koulou Laurent -El
Hadj Diaby Moustapha (décédé) -Dagbo Godé Pierre -Gaza Gazo -Blégué Charles
-Akoto Yao Félix -Siméon Kouadio -Koulibaly Tiémoko -Martial Ahipeaud -Enise
Kanaté Fofana -Mamadou Diomandé -Révérend-Pasteur Pascal Nynsémon -Blaise Pascal
Logbo"




 






Face aux religieux hier - Jesse Jackson : "Il n'y a pas d'avenir
dans la guerre"




Notre Voie  – « Le
révérend pasteur américain Jesse Jackson a été l'hôte du forum des confessions
religieuses, hier à la cathédrale St Paul du Plateau. Prônant la non violence,
l'homme de Dieu a fermement condamné l'utilisation des armes comme moyen d'accès
au pouvoir. Le révérend pasteur Jesse Jackson a échangé avec les religieux, hier
à la cathédrale St Paul au Plateau à Abidjan. Le pasteur s'est élevé contre la
prise des armes pour le règlement des différends. «Les Nations, les familles
n'ont plus besoin de vivre avec les armes pour se construire», a plaidé le
révérend pasteur Jesse Jackson. Avant de dénoncer les contradictions des guerres
: «Il n'y a pas d'avenir dans la guerre. Il n'y a pas la vie dans la guerre,
mais la mort. Nous devons choisir la vie et non la mort». Jesse Jackson qui
prône la non violence a lancé un appel solennel et pathétique à tous les
Ivoiriens qui célèbrent les armes. Il les a invités à déposer les armes et à se
mettre au travail. «Ma recommandation est que nous ne devons plus jamais étudier
la guerre, mais la vie. Enterrez les armes. Prenez les outils qui vont servir à
l'agriculture. Les outils qui vont construire des maisons. Qui vont nettoyer les
rues. Qui vont soigner le SIDA. Si nous n'étudions plus la guerre, nous allons
déposer les armes. Nous n'allons plus effrayer et tuer les autres. Les armes
sont des mauvais citoyens. Avec les armes vous décapitez les autres», a dit le
révérend pasteur. (...) ».




 






Droits de l'Homme - Les défenseurs demandent protection aux
autorités





L'Intelligent d'Abidjan  « 
La
Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) organise depuis
le mercredi 12 août 2009 au Centre africain de management et de perfectionnement
des cadres (CAMPC) situé à l'Université d'Abidjan Cocody, « un atelier de
formation pour la protection des défenseurs des droits humains ». Pendant trois
jours à savoir jusqu'au vendredi 14 août prochain, les participants vont
débattre de la protection de ceux-là mêmes chargés de défendre les violations
contre les droits humains. Selon Mme Coulibaly Mata, Coordinatrice de la CIDDH,
leur structure née en 2004 a pour objectif entre autres de promouvoir les droits
des défenseurs des droits de l'homme (DDH) et de les protéger en cas de danger.
C'est dans ce cadre qu'ils ont reçu un financement de la Fondation Front Line
qui a pour objectif de porter secours aux DDH, afin d'organiser ledit atelier.
Mme Coulibaly a affirmé que les formateurs auront la tache d'aborder chacun dans
son domaine, les différents aspects des droits de l'homme tels que : élaborer un
plan de sécurité personnel et environnemental ; lutter contre le stress ;
évaluer les risques potentiels...Quant à M. Ali Ouattara, président de la
Coalition Ivoirienne pour la Cour Pénale Internationale (CI-CPI), il a dit que
militer pour la défense des droits de l'homme dans les pays du Tiers-Monde est
souvent périlleux en ces endroits avec leurs lots d'insécurité, d'abus,
d'exactions, d'exécutions extrajudiciaires, d'impunité...Pour lui, la question qui
s'est posée vers la fin des années 90 était : que faire pour ceux qui défendent
les autres lorsqu'ils sont eux-mêmes des victimes ? C'est pour répondre à cette
question que Amnesty International a encouragé et soutenu la déclaration des
Nations Unies sur les DDH. Il a rapporté que c'est sous l'impulsion d'Amnesty
qu'a vu le jour la CIDDH. M. Ouattara a donc demandé de soutenir cette
structure. Soutien qui doit venir des autorités gouvernementales. Cela passe par
faciliter le travail des acteurs des droits Humains, c'est-à-dire en d'autres
termes, créer les conditions nécessaires pour qu'ils puissent sans risques ni
crainte mener leurs activités. C'est dans ce sens qu'a abondé M. Joseph Acka,
Directeur de la Réglementation et de la Promotion des Droits de l'Homme,
représentant le ministre de la Justice. Pour lui, si aujourd'hui des hommes et
des femmes ont moins peur, si l'impunité recule et que les puissants deviennent
moins orgueilleux, c'et grâce aux DDH. C'est pourquoi, dans le long processus
qui doit conduire la Côte d'Ivoire vers la sortie définitive de crise, il est
crucial de donner toutes les garanties sécuritaires aux défenseurs des droits de
l'Homme. »




 






Ministère de la fonction publique - Les fonctionnaires en colère
prennent Hubert Oulaye en otage




Le Mandat   – « Les
agents de la fonction publique sont entrés hier en grève pour cause de prime non
perçue. Il s`agit en fait de prime trimestrielle qui devrait être payée depuis
la fin du mois de juin dernier. D`après les informations reçues auprès des
grévistes, le président de la république avait signé un décret concernant ladite
prime qui prenait effet fin juin. Mais jusque là, les agents n`ont encore rien
perçu. Toujours selon les grévistes, cet argent a été décaissé et se trouve au
trésor. Cependant, le cabinet de la fonction publique envisage payer la moitié
de la somme. Et cette décision n`est pas du goût des fonctionnaires. Ils ont
décidé de prendre d`assaut les locaux du ministre Hubert Oulaye pour réclamer la
totalité et non la moitié de leur prime. L`un des grévistes que nous avons
interrogé et qui a requis l`anonymat a affirmé que la fédération des syndicats
de la fonction publique a été corrompue, parce que le fédéral est venu leur
demander pardon pour qu`ils reprennent le travail. ``On a faim``, crie-t-il pour
exprimer son amertume. Il a signifié que la fédération a décidé seule de
rencontrer le cabinet sans aviser les autres fonctionnaires. Ce qui n`est pas de
leur goût. Ils se disent donc trahis. Pour ce faire, il ajoute que l`arrêt de
travail est observé jusqu`à nouvel ordre. Pour donc les disperser, les agents de
la CRS 2 ont été dépêchés sur les lieux. Au moment où nous mettions sous presse,
nous avons appris que ces agents ont gazé les fonctionnaires grévistes. Malgré
ce fait, ils affirment ne pas baisser les bras. Affaire donc à suivre. »