REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 FEVRIER 2009

12 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 FEVRIER 2009



Sortie de crise : Choi demande un chronogramme
Fraternité Matin
– «Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire a échangé avec le Premier ministre sur le sujet. Dans le cadre des rencontres qu'il a initiées avec les membres du Cadre permanent de concertation (Cpc), le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi s'est entretenu avec le Premier ministre Guillaume Soro, mardi. Au sortir de cette rencontre, M. Choi, a souligné la nécessité d'établir et de publier un calendrier des grandes étapes du processus de paix. «A défaut d'un chronogramme avec une date précise, il faut avoir un chronogramme des périodes afin de ne pas perdre» la dynamique de sortie de crise enclenchée par l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), a-t-il affirmé. Le Représentant spécial de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire s'est aussi félicité des progrès accomplis sur la route de la paix. Notamment l'opération d'identification et d'enrôlement des populations. Il a salué le climat de paix dans lequel ladite opération se déroule et indiqué qu'elle a permis d'identifier plus de 4.500 000 personnes sans incident majeur. A la 14e réunion des chefs de mission de l'Onu en Afrique, qui s'est récemment tenue en Afrique du Sud, Y J Choi avait expliqué qu'après l'identification, le processus de paix doit obéir à «cinq étapes incontournables» pour atteindre son terme. La première, avait-il relevé, est la production de la liste électorale provisoire. Viendront respectivement le contentieux, la liste électorale définitive qu'il devra lui-même certifier en sa qualité de chef de l'Onuci, la confection des cartes d'identité et des cartes d'électeurs. La distribution de ces cartes, avait-t-il noté, sera l'avant-dernière étape. Tandis que la campagne électorale et l'élection présidentielle constitueront la dernière étape. »

Choi échange avec le Premier ministre Guillaume Soro sur le processus de paix en Côte d'Ivoire
Agence Ivoirienne de Presse (AIP
) – « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Young Jin Choi, a échangé mercredi, à Abidjan, avec le Premier ministre, Guillaume Soro, sur le processus de sortie de crise. Au terme d'une rencontre avec le chef de gouvernement ivoirien, M. Choi a souligné la nécessité d'établir et de publier un chronogramme des périodes afin de ne pas perdre la dynamique de paix enclenchée depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou (APO). [...] M. Choi s'est aussi entretenu avec M. Soro sur le volet transfert des charges et du désarmement, dans le cadre du quatrième accord complémentaire à l'Accord politique de Ouagadougou, précise le communiqué. Mardi, M. Choi avait rencontré, à Ouagadougou, le Facilitateur du dialogue inter ivoirien, le président Blaise Compaoré, pour discuter également du processus de paix, rappelle-t-on. »

Processus électoral - Le centre Carter : « D'autres structures devraient aussi certifier les élections ivoiriennes »
L'Intelligent d'Abidjan
– « Dans le cadre de sa conférence mensuelle, le regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (RAIDH) a organisé le mercredi 11 février, un panel sur le thème : « Processus électoral en Côte d'ivoire : quelles sont les contributions des organismes internationaux pour des élections réussies ? » La division électorale de l'Onuci, le National Democratic Institute et centre Jimmy Carter ont été les trois structures qui ont animé les débats. Ouvrant la séance, Mme Mounkaïla de l'Onuci a souligné que conformément au mandat reçu, sa structure a quatre missions : accompagner et appuyer le gouvernement et les institutions pour l'organisation des élections, assurer la protection du processus, assurer un appui logistique et matériel et enfin certifier les élections. [...] Mme Sabine Vigani du centre Carter, s'est appesantie sur les réunions débats de partis politiques s'accusant mutuellement de fraude sur l'enrôlement. ''Il est très dangereux de décrédibiliser le processus sur la bas de quelques accusations parcellaires'' a-t-elle prévenue. C'est pourquoi, elle a assurée que leur institution qui a ouvert ses portes en novembre dernier, plaide pour l'envoi d'observateurs internationaux. [...] Le centre Carte a apprécié aussi que M. Choi ait reçu mandat pour certifier les élections ivoiriennes. Cependant, elle pense que '' d'autres voix devraient aussi certifier le processus'' car selon elle, la Côte d'Ivoire n'a pas toujours entretenu de bons rapports avec les envoyés de l'ONU. Il serait alors important que des voix plus neutres viennent donner leur position sur le processus de certification. Quant à M. Charles Yaon du NDI, il pense que les élections échouent généralement en Afrique, à cause de la mauvaise préparation et du déficit de formation citoyenne chez les populations. C'est pourquoi, le NDI se préoccupe d'abord des partis politiques. [...]

Ouest montagneux : Le Coordonateur humanitaire évalue la situation à l'ouest de la Côte d'Ivoire
Le Jour plus
– « Le Coordonateur humanitaire du système des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Georg Charpentier a effectué une tournée dans l'ouest du pays dans le cadre d'une mission de suivi et de l'évaluation de la situation humanitaire. M. Charpentier a entamé sa visite dans la région du Moyen Cavally où il a rencontré les autorités administratives et les organisations humanitaires à Guiglo. Il s'est aussi rendu à Blolequin et a rencontré les populations de Béoué, un village de la Sous-préfecture de Zéaglo où des déplacés internes sont autorisées à regagner peu à peu leurs plantations. La tournée a également conduit M. Charpentier dans la région des 18 Montagnes où il s'est informé sur la situation humanitaire auprès des responsables des agences des Nations Unies et des Organisations Non Gouvernementales internationales opérant dans la région. Il a aussi discuté avec les chefs des villages de la localité de Zou. Il s'est réjouit de l'impact positives de plusieurs actions de paix et de développement réalisées par les organisations humanitaires en vue de renforcer la cohésion sociale dans cette localité. Les chefs des 21 villages de la Sous-préfecture de Zou ont exprimé leur reconnaissance aux organisations humanitaires. Ils ont, néanmoins, relevé que le retour des déplacés internes – qui ont perdu leurs plantations – a engendré une insuffisance de la nourriture, de l'eau et des structures médicales. De plus, le désœuvrement des ex-combattants et des jeunes à risques a occasionné une forte insécurité. Les chefs de villages ont de ce fait sollicité la poursuite de l'assistance des organisations humanitaires.
Le responsable du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) à Guiglo, M. François Salomon, a rassuré les populations. Il a indiqué que les humanitaires feraient le nécessaire pour les soulager en fonction de leur capacité et leur mandat respectifs. Il les a toutefois invités au travail pour faire face aux besoins existentiels. Concernant le problème d'insécurité, les populations ont été invitées à s'adresser aux autorités gouvernementales, notamment au Centre de Commandement Intégré (CCI) pour solliciter des mesures sécuritaires. M. Charpentier, également représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, a aussi rencontré les contingents marocains et béninois déployés dans cette partie du pays. Il les a exhortés à collaborer avec les acteurs humanitaires. Il a souligné la nécessité de la mise en place d'un mécanisme plus fluide et coordonné de collecte, de partage et de transmission des rapports. Le Coordonnateur humanitaire était accompagné dans cette mission des nouveaux chefs du Haut Commissariat aux Refugiées (HCR) et d'OCHA en Côte d'Ivoire, ainsi que des représentants du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l'ONUCI, d'International Rescue Committee (IRC) de Norwegian Refugies Council (NRC) et du Service d'Aide et d'Assistance aux Refugiés et Apatrides (SAARA) du gouvernement ivoirien. »

Evaluation de la performance du programme 2008 de la Côte d'Ivoire : Réunion de présynthèse entre le Premier ministre et la mission FMI, BAD et Banque mondiale
CICG
– « Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) est à Abidjan depuis le jeudi 5 février 2009. Elle a été reçue, le mercredi 11 février 2009 à la Primature, par le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori pour une séance de travail. La mission du FMI comprenait aussi des personnalités de la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale. La mission du FMI, conduite par M. Arend Kouwenaar, a eu une réunion de synthèse avec le chef du Gouvernement à l'issue d'une série de rencontres et d'évaluation des performances de l'Etat de Côte d'Ivoire en matière de gestion des fonds publics. A l'issue de cette séance de travail, le chef de mission du FMI a fait la déclaration suivante à la presse : « C'est une audience de présynthèse parce que nous ne sommes pas encore à la fin de nos travaux. [...]. Nous avons discuté franchement et nous avons exprimé certains soucis. En 2008, il y a eu certains dépassements au niveau des dépenses d'investissements dites de grands travaux, qui ont créé des dépenses extra budgétaires.[...] Le Premier ministre nous a rassurés qu'il est conscient de ce soucis de la communauté internationale et qu'il a pris des mesures pour éviter que ce type de dépenses ne se fasse plus dans le futur. [...] Il a indiqué que tous les éléments qui doivent être réglés dans les jours à venir, le seront par le Gouvernement pour que ce programme puisse être présenté à nos chefs pour que la Côte d'Ivoire bénéficie de l'appui budgétaire financier, mais aussi d'un allègement de la dette qui va libérer des ressources importantes pour que le service de la dette extérieure soit moindre. Et que ces ressources soient utilisées pour alléger la pauvreté et investir dans le social et l'infrastructure de base dans le pays. Il reste un certain nombre de choses à faire, surtout sur le budget 2009 qu'il faut boucler. Il y avait plusieurs défis. Il faut à la fois faire face aux demandes de l'Accord Politique de Ouagadougou 4, à la conjoncture internationale qui n'est pas très favorable à la Côte d'Ivoire, comme aux autres pays du monde. Il y a donc des arbitrages à faire. Nous avons eu des assurances que le Gouvernement fera un effort pour que ce budget soit acceptable pour la communauté internationale dans la mesure où il accorde des priorités aux dépenses dont la population ivoirienne a besoin ».

Les groupes d'autodéfense se font profiler à Yamoussoukro
Fraternité Matin
– «Après avoir refusé de prendre part à l'opération de profilage, les miliciens et autres éléments de groupes d'autodéfense de Yamoussoukro sont revenus à de meilleurs sentiments. Hier (mercredi), ceux-ci se sont rassemblés à la «maison jaune» pour se faire profiler. Démarrée à 8 heures, l'opération s'est poursuivie jusqu'à 16 h. elle continuera aujourd'hui. Ce, à la grande satisfaction du lieutenant-colonel Attoungbré Joseph du Centre de commandement intégré (Cci). Qui, rappelons- le, s'est heurté la veille à une volte-face de ses hôtes. Alors que tous étaient convenus du démarrage de l'opération ce jour. Ainsi, pour la première journée, ce sont 350 ex-combattants qui se sont fait enrôler. Il s'agit de ceux qui viennent des localités lointaines et des villages environnants. Se prononçant sur l'incident de la veille, le chef des miliciens, Dié Bamba, a pointé un doigt accusateur vers des cadres du Fpi. « Après nos investigations, il s'est trouvé que ce sont des cadres du Fpi qui ont fait croire à certains éléments qu'ils perdront tout, s'ils acceptaient de se faire profiler. Convaincus, ces derniers ont répandu cette information au sein du groupe. Ce qui a amené nos éléments à remettre tout en cause», a-t-il indiqué. Mais, poursuit-il, avec le tact du lieutenant-colonel Attoungbré qui a rencontré plusieurs d'entre eux, tout est rentré dans l'ordre. [...] Rappelons que la veille, ces miliciens qui avaient répondu présent à l'appel pour leur profilage, ont fini par opposer une fin de non recevoir. Arguant que la prime de transport forfaitaire de 3000 frs, qui leur était promise, avait été différée. De plus, ils avaient affirmé qu'ils ne voulaient rien d'autre que leur intégration dans l'armée. Pour crier leur indignation, ils ont démonté les bâches qui avaient été dressées pour la circonstance. Mettant ainsi un terme à l'opération. »

La FESCI ferme l'école à Man
Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
– La fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) a fermé mardi tous les établissements scolaires de Man, pour protester contre une cotisation spéciale levée au Lycée moderne. « Nous travaillons dans des conditions difficiles dans des classes bondées et on nous demande de cotiser pour on ne sait quoi », ont expliqué les responsables du mouvement qui se disent prêts à aller jusqu'au bout. La grève qui a pris ses racines au Lycée lundi s'est étendue mardi aux autres établissements lorsque la FESCI a décidé de déloger tous les autres élèves pour les rendre solidaire du débrayage. Les responsables du Lycée moderne se sont refusés à toute déclaration avant le règlement de la crise. »