REVUE DE PRESSE DU JEUDI 11 SEPTEMBRE 2008

11 sep 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 11 SEPTEMBRE 2008



Identification : Accord entre Mambé et les commissaires régionaux
Fraternité Matin
– « Comme promis lundi, à l'ouverture du séminaire de formation, le président de la Commission électorale indépendante, Robert Beugré Mambé, a échangé avec les 144 commissaires régionaux et départementaux qui avaient vivement protesté contre l'accueil à eux réservés et le fonctionnement de l'institution. La rencontre, qui s'est déroulée au siège de la Cei, de 19h à 22h 30, s'est soldée par des résolutions satisfaisantes, au dire du porte-parole des délégués, Gaoudé Narcisse, commissaire régional du Bafing. De plus, les jetons de présence aux deux jours de séminaire ont été versés aux commissaires (60.000 F), auxquels il faut ajouter les 10.000 F promis à chacun d'eux en guise d'excuses pour les désagréments subits à leur arrivée lundi à Abidjan. Pour leur permettre également de retourner dans leurs localités d'origine sans attendre les avions de l'Onuci programmés pour le 12 septembre, Beugré Mambé a versé 10.000 F à chaque participant au titre du transport. S'agissant de la situation des six commissaires radiés, deux d'entre eux avaient déjà été autorisés à participer au séminaire. Quant à la question de leur réintégration, le président a promis de soumettre le dossier à la commission centrale pour avis. Mais d'ores et déjà, Gaoudé Narcisse estime que «la solution est favorable», après les échanges. «Nous avons été écoutés religieusement», a-t-il ajouté. Comme pour dire que c'était le plus important. «Dieu merci, on ne peut pas crier très tôt victoire», mais le porte-parole considère que «la voie des négociations et du dialogue» est désormais ouverte. Et que les problèmes de communication, de fonctionnement et le déficit de formation des commissaires dans les démembrements qui étaient les principaux griefs vont trouver solution. Concernant les moyens de travail, Beugré Mambé a promis d'équiper les délégués en cyclomoteurs, portables satellitaires, etc.

Bilan partiel de l'identification générale des populations
Fn-ci.info
– « « Nous avons pris les armes pour trois raisons principales, d'abord, l'octroi de cartes nationales d'identité à tous les ivoiriens, des élections justes libres et transparentes et enfin pour la création d'une armée républicaine », n'ont cessé de clamer Guillaume Soro et ses amis depuis le 19 septembre 2002. De par cette assertion, on peut déclarer sans risque de se tromper que l'Identification des populations est l'un des nœuds gordiens pour une sortie heureuse de la crise que traverse le pays. C'est pourquoi, l'Accord Politique de Ouagadougou signé en mars 2007 entre les ex-belligérants donne une place de choix à cette opération, car, elle constitue de facto, la porte d'entrée sur le processus électoral.[...] La reconstitution des registres de naissance perdus ou détruits, autre pan de l'identification, quant à elle, vise à inscrire dans les registres d'état civil, conformément à la loi, toutes les personnes nées, mariées et décédées en Côte d'Ivoire, ayant déjà été déclarées à l'état civil et dont les registres ont disparu, partiellement ou totalement détruits. [...] En somme le processus d'identification générale des populations, comme préconisé par l'Accord Politique de Ouagadougou est en marche. La formation des formateurs des agents de la Sagem a démarré et celle-ci se chargera de former les autres agents. L'identification démarrera le lundi 15 septembre prochain, ce qui n'était qu'une vue de l'esprit il y a quelques années de cela. [...] ».

Gbagbo aux populations de Duékoué, Guiglo et Toulepleu : "Nous sommes petits, mais souverains" –
Fraternité Matin – « Le Président Laurent Gbagbo a appelé, hier, au Palais présidentiel, les Ivoiriens à s'entendre et à défendre leur pays quelque soit le Chef de l'Etat en place. «Veillons à ce que notre pays reste notre pays et qu'il soit respecté. Veillons à ce que la souveraineté de notre pays ne soit pas piétinée par qui que ce soit», a lancé le Président de la République. Alors qu'il recevait les populations des départements de Guiglo et Bloléquin. Laurent Gbagbo a expliqué que cela a été le sens de son opposition aux différents accords qui ont voulu nier la constitution ivoirienne dans le cadre de la résolution de la crise. «Le combat que nous avons mené et que nous menons, a soutenu l'orateur, c'est pour que notre constitution soit respectée». Pour lui, par l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), la Côte d'Ivoire a voulu dire son attachement à sa souveraineté, sa détermination à la défendre et à la faire respecter. «Ce n'est pas parce qu'un pays est petit qu'il n'est pas souverain. Nous sommes petits, mais nous sommes chez nous souverains chez nous», a-t-il martelé. Il n'en fallait pas plus pour qu'il rappelle à son auditoire que le premier objectif visé à Linas-Marcoussis était de piétiner la constitution, déposséder le Président élu de son pouvoir et le transférer à quelqu'un d'autre. «Mais on ne peut pas accepter ça. Nous ne pouvions pas accepter ça hier. Nous ne l'acceptons pas aujourd'hui et nous ne l'accepterons pas demain», a-t-il insisté, sous les ovations nourries de ses visiteurs. Le Chef de l'Etat a appelé les amis de la Côte d'Ivoire à l'aider dans le respect et la considération. «Vous pouvez nous aider, mais vous ne venez pas nous remplacer», a-t-il averti. Il a, sur cette même lancée, invité les Africains à veiller à «récupérer leur souveraineté». Laurent Gbagbo a, en outre, indiqué que l'autre objectif qu'il vise, à travers l'Apo en tant que Président de la République, est de «rassembler tous les Ivoiriens, y compris ceux qui se sont trompés, autour de la Côte d'Ivoire». [...] ».

Gbagbo répond au RHDP « Vous ne pouvez pas déclarer la mort de l'Accord de Ouagadougou »
L'Intelligent d'Abidjan
– Au cours d'un échange avec les populations des localités de Guiglo, Blolequin et Taï, le 10 septembre, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo a indiquer qu'il n'est pas question de signer l'arrêt de mort de l'Accord Politique de Ouagadougou parce que des doutes planeraient sur l'échéance électorale du 30 novembre. « J'entends certaines personnes dire que s'il n'y a pas d'élections le 30 novembre prochain l'Accord politique de Ouagadougou serait caduc. Vous n'avez pas participé à l'élaboration de quelque chose et vous déclarez qu'il est mort. De grâce ne tirons pas trop sur la corde. L'objectif de l'Accord politique de Ouagadougou c'est de rassembler tous les enfants de la Côte d'Ivoire. C'est ce qui permet aujourd'hui à tous les ivoiriens et particulièrement aux acteurs politiques de circuler librement et de mener tranquillement leurs activités sur le territoire national. [...] ».

Cette rencontre du président Laurent Gbagbo fait l'objet du titre de Notre Voie (FPI) qui indique à sa Une « A propos du processus de paix Gbagbo aux hommes politiques : « Ne tirez pas trop sur la corde »

A ce sujet Le Quotidien écrit : Election ou pas Laurent Gbagbo : « Ouaga ne mourra pas après le 30 novembre »

Répression chez les Forces Nouvelles Vague d'arrestations à Séguéla
Le Nouveau Réveil – « Depuis le retour du commandant Issiaka Wattao on assiste a une vague d'arrestations d'éléments de forces nouvelles ces quatre derniers jours dans les zones anciennement dirigées par Koné Zakaria. Avant-hier, Wattao a convoqué certains éléments soupçonnés d'être des pro-IB. Je vous mets aux arrêts leur a-t-il signifié. ». Puis il les a fait déshabiller pour les jeter en prison au camp génie du Séguéla. [...] ».

Simone Gbagbo ou La bravoure inconsciente
Fn-ci.info
– « Le dimanche 31 Août 2008, Simone Gbagbo a posé ses valises pour quelques quatorze (14) jours, en zone Centre nord et ouest, avec un dispositif de sécurité ''trop impressionnant'' ( ?) qui contrarie avec la décrispation qui prévaut en Côte d'Ivoire depuis la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou.[...] Confondant sa fonction de vice-présidente du FPI à son titre honorifique de Première dame ( ?) Simone Gbagbo en tournée politique au compte du FPI, a fait déployer pour elle seule plus d'un millier de soldats des FDS pour une pseudo sécurité alors que le cortège sobre du président Bédié venait de quitter Bouaké, après 8 jours d'intenses activités politiques pour remobiliser sa base, dans un décor fait d'humilité, de respect et de considération pour les populations et les autorités politico militaires des Forces Nouvelles. Invité en tant que première dame à participer à la réouverture de l'Hôtel Hambol totalement réhabilité par le gouvernement ivoirien, Simone Gbagbo oubliant qu'elle était en ce lieu pour poser un acte de développement s'est adonnée à des discours désobligeants, croyant qu'elle pourrait discréditer le mouvement de Guillaume Soro auprès de la population de Katiola, population qui soutient et qui soutiendra toujours les actions des Forces Nouvelles. Dame Ehivet oublie que les Forces Nouvelles et le Clan Présidentiel dont elle fait partie intégrante, ont signé un accord à Ouagadougou en 2007. C'est donc cet accord qui lui permet à elle de venir se pavaner dans le Nord de la Côte d'Ivoire. Dès lors qu'elle s'attaque aux Forces Nouvelles, elle affiche son mépris pour les accords de Ouagadougou. Il n'est pas bienséant de tenir des propos injurieux tels que « chassez les rebelles ! » à l'endroit de ses hôtes, qui font en sorte que son séjour se déroule dans de meilleures conditions. A voir de près, Simone Gbagbo souhaite voir les Forces Nouvelles manifester leur opposition à sa tournée afin de mettre à mal l'application de l'APO. Et bien ! C'est peine perdue. Car, tout l'entourage de Guillaume Soro sait que Simone rame à contre-courant de son époux Laurent, qui malgré tout, montre sa bonne foi pour sortir le pays de la Crise."

Maho Glofiéi (Président des FRGO) : "Bédié tient toujours des discours propres"/ "Si Bédié m`appelle, j`accepte"
Le Nouveau réveil Annoncée puis maintes fois reportée, la cérémonie pour porter à la connaissance de l`opinion, le bilan du profilage de ses combattants a eu lieu finalement le samedi 8 septembre 2008. Mais avant, "Le Nouveau Réveil" a discuté avec Maho Glofiéï, président des Forces de résistance du Grand Ouest (FRGO). Dans un langage direct, le général Maho, comme on l`appelle là-bas dans le Moyen Cavally, a dit sa part de vérité sur la crise ivoirienne. Il a également passé au crible son rôle dans les batailles et l`apaisement à l`Ouest. Il a parlé des grands acteurs de la crise, de ses rapports avec ces derniers et évoqué les perspectives en Côte d`Ivoire. Interview. [...]
Quels sont vos rapports avec les communautés et autorités ?
Je suis l`ami de tout le monde. Je suis le parrain de toutes les mosquées de Guiglo. J`ai le soutien des religieux parce que j`ai fait éviter le clash entre les communautés. Je ne suis pas d`accord avec les manigances. Si je ne suis pas d`accord je dis non. Aucune autorité ne peut faire quoi que ce soit sans moi. Aucun sous-préfet ne peut réussir sa mission sans nous associer. Ce que je veux, les combattants veulent. Si je ne suis pas d`accord pour la paix, les élections n`auront pas lieu. Où avez-vous trouvé vos armes ?
Moi, Maho et mes hommes avons pris les armes sur nos adversaires. C`est à partir des techniques de combat que nous avons trouvé nos armes. Nos troupes sont composées des jeunes résistants, de militaires retraités et d`anciens combattants d`Indochine et d`Algérie. Nous avons aussi des armes traditionnelles, des flèches. C`est dans les embuscades que nous avons récupéré beaucoup d`armes. Avec tous ces équipements, on pouvait poursuivre la guerre. Mais comme nous voulons la paix, nous avons arrêté les combats le 4 juillet 2003. Et après l`accord de paix entre les forces militaires : FDS, Licorne et ONUCI ainsi que les FN. Nous avons respecté l`autorité du colonel Yedess. On pouvait tout refuser. Mais nous avons choisi de faire la paix. Je suis content que le premier ministre Soro ait accepté la main tendue du président Gbagbo. Je pense que l`accord politique de Ouaga est bien arrivé et je souhaite que ça réussisse.
Quel est votre parti politique ?
Un chef traditionnel n`a pas de parti politique. Je sais que vous êtes adjoint au maire FPI à Guiglo...
Oui, mais je suis au service de la communauté sans distinction. Cela veut dire que je suis neutre.Tout le monde dit que vous êtes partisan de Gbagbo...
Evitons les étiquettes. Je marche en fonction de mes convictions qui restent républicaines.
Que pensez-vous de Bédié et de Ouattara ?

J`ai rencontré déjà Ouattara dans le cadre des activités de la chefferie traditionnelle. J`ai pu le voir avec son frère Gaoussou. Le président Bédié, pas vraiment encore. Je le suis à distance. C`est un homme qui tient toujours un discours propre. Je peux dire qu`il sait que j`existe. S`il m`invite, j`accepte de le rencontrer. Quant à Gbagbo, il voulait me voir et je suis allé le rencontrer pour des questions précises. A part ça, je suis à Guiglo. Je pense que les 3 hommes aiment leur pays. Mais, c`est leur façon de vouloir prendre le pouvoir qui diffère. Le premier Ministre Soro travaille bien. Il est plus libre que Diarra Seydou et Konan Banny. Quand Gbagbo m`a demandé de désarmer, on a rendu nos armes pour le bûcher de Guiglo que tout le monde a suivi. Gbagbo est très tactique. Soro est intelligent. Ensemble, ils nous apportent la paix.
Etes-vous sûr que les élections auront lieu le 30 novembre 2008 ?
Tout dépendra de l`aspect technique. Si toutes les conditions sont réunies, l`élection peut avoir lieu le 30 novembre 2008. Si le fichier est prêt, le listing disponible, la cour suprême fonctionne bien, les partis politiques sont d`accord, il n`y aura pas de problème. Sinon, si techniquement, on n`est pas prêt, ce ne sera pas le 30 novembre. Mais une autre date comme le 30 décembre par exemple.
N`avez-vous pas le sentiment que Gbagbo veut bloquer l`élection présidentielle ?
Moi, je ne suis pas la rumeur. Je ne parle pas de ce que je ne sais pas. Il ne peut créer une situation pour tout bloquer. Il souhaite plutôt qu`il y ait le bon ton et que les élections soient transparentes.
Qui, selon vous, va gagner l`élection présidentielle ?
Pourvu que ce soit un Ivoirien. Tous les candidats ont chacun une chance. Celui qui est élu sera le président de tous les Ivoiriens.
Si Gbagbo perd et qu`il appelle à descendre dans la rue, quelle sera la position de Maho ?
Celui qui gagne a gagné. Celui qui perd a perdu. Moi je veux la paix pour le peuple. Je ne pense pas que Gbagbo sera battu. Mais si c`est le cas, je ne sais pas pourquoi il va lancer un mot d`ordre. Les Ivoiriens n`iront pas à l`abattoir. Si tout est propre et transparent, malgré son mot d`ordre, personne n`acceptera de prendre la rue.

RDR Yamoussoukro / Jeanne Peuhmond tribalise le débat politique: "Il y a trop de dioula au RDR..."
Le Temps – « Plus rien ne va au sein du RDR dans la capitale politique du pays. Pour régler les mésententes, Mme Peuhmond s`y prend mal. [...] Le ministre Peuhmond a, au cours d`une autre rencontre, imposé Thiam Augustin aux militants. " On s`est rendu compte qu`il y avait trop de Dioula et la direction demande que l`on y ajoute des Baoulé puisque c`est leur région ", avait-t-elle justifié. Ce qui a provoqué l`ire collective des deux groupes, naguère opposés (les clans Koblavi et Koné). Qui ne comprenaient pas que Jeanne Peuhmond, un haut responsable de la direction du RDR puisse tribaliser le débat politique au sein d`un parti qui se dit national. Le groupe Koblavi, pour manifester son mécontentement, fait dire par " ses femmes " à M. Thiam qu`elles s`opposent à la nomination de l`adjointe que ce dernier s`est donnée, en l`occurrence, Mme Coulibaly Barakissa. Selon certaines sources, ils tentent un resserrement des liens avec le groupe Koné pour faire face " à la tribalisation du débat par Jeanne Peuhmond. " Quant à Koné Ibrahim et ses hommes, ils se disent patients. " Ce sont ces frustrations qui ont fait partir du RDR des militants de première heure de Yamoussoukro. Si par ce geste on veut que nous quittions le parti, on se trompe. Nous n`irons nulle part et si ça doit se casser, ce sera avec nous tous ", déclare l`un d`eux, qui a souhaité garder l`anonymat. Car, ils ont décidé de ne plus s`étaler dans les journaux. [...] ».

Bcc, Arcc, Frc, Fpcc, Fgccc... : Tous menacés de disparition!
Fraternité Matin
– « Il y a de fortes chances que les structures de gestions actuelles soient suspendues dans un futur proche. Ce n'est plus qu'une question d'heures. Le gouvernement va mettre en place une nouvelle organisation chargée de gérer de façon transitoire la filière café-cacao, empêtrée dans une profonde impasse depuis l'incarcération des principaux dirigeants des structures de gestion. Ce nouveau système d'organisation est appelé à conduire les affaires de la filière jusqu`à ce que d'autres réformes interviennent. Cette information a été révélée, hier, par le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Diamouténé Alassane Zié, par ailleurs commissaire du gouvernement à la BCC. En attendant d'en savoir plus, on peut envisager la disparition de la plupart des structures actuelles qui feront alors place à une espèce de superstructure. Voilà donc une nouvelle qui peut rassurer les opérateurs de l'économie du café-cacao en Côte d'Ivoire qui commençaient à craindre les conséquences de la grève du personnel de la Bourse café-cacao (BCC). [...] ».