REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 DECEMBRE 2009

10 déc 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 DECEMBRE 2009









PRESIDENTIELLE 2010: Pourquoi l'Onuci sort la grosse artillerie


Soir Info  – « 
C'est
une information J.A. Et si l'on en croit l'hebdomadaire panafricain, la
représentation onusienne en Côte d'Ivoire aura une présence plutôt forte lors du
scrutin présidentiel de 2010. C'est que Young-Jin Choi, chef de l'Onuci, et ses
hommes entendent tout mettre en œuvre pour éviter que l'un des candidats au
poste de président de la République ne rende publics des résultats erronés. Ils
auraient ainsi prévu de procéder à leur propre décompte des voix exécutés par
des observateurs mandatés par la mission. Les observateurs se trouveront
déployés dans les principaux bureaux de vote sur l'étendue du territoire. Autre
point non moins important. Le plan onusien aurait identifié les différents cas
de figure pour ce qui est des résultats. Il prendrait en compte d'éventuels
troubles à l'ordre public consécutifs à la proclamation des résultats du vote.
J. A. annonce neuf (9) brigades anti-émeute en raison de 90 hommes par brigade
et un appui militaire de 7.000 soldats. Six (6) hélicoptères et cent cinquante
(150) chars seraient également prévus. De quoi parer à toute éventualité.
Qu'est-ce qui peut bien expliquer un tel déploiement de l'Onuci. L'élection
présidentielle est prévue dans la fourchette de fin février- début mars et aura
un caractère historique puisque pour la première fois, les poids lourds de la
politique ivoirienne pourront se mesurer dans les urnes. Aussi, l'élection
présidentielle en Côte d'Ivoire qui avait opposé Laurent Gbagbo au général
Robert Guéi s'était achevée dans un cafouillage total au point que l'on ne sait
pas aujourd'hui qui de Gbagbo ou de Guéi a remporté le gain du scrutin. Les deux
adversaires s'étant simultanément proclamés vainqueur sans attendre la fin de la
proclamation des résultats par le Cne (Commission électorale nationale) que
présidait Honoré Guié. Par ailleurs, il s'agit d'une élection à multiples enjeux
après déjà 6 reports depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo. Ses
adversaires l'accusent de faire du dilatoire. Les sondages, publiés par certains
instituts ont davantage enflé les craintes des populations. Pour beaucoup
d'observateurs, un hold-up se cache derrière ses sondages... Les adversaires de
Gbagbo y voient de la manipulation de l'opinion. Le scrutin est censé mettre fin
à une crise politico-militaire qui déchire le pays depuis 2002. Tout ratage
serait directement imputé à l'Onuci. La situation est d'autant plus préoccupante
à l'approche du scrutin que chaque camp n'envisage pas de défaite. Bédié et Ado
s'auto-proclament déjà vainqueur d'un scrutin qui est encore au stade du
virtuel. Les milices pro-Gbagbo donnent à nouveau de la voix et ont repris les
entrainements à travers les rues d'Abidjan. A Bouaké où le désarmement se fait
désirer, les Fn badent leurs muscles... Le feu couve toujours sous la cendre.
Par ailleurs, si le prochain scrutin est ouvert à tous les candidats, en
l'occurrence Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, il sera loin d'être
véritablement libre, juste et transparent vu que des soupçons de fraude à grande
échelle sont présents dans les esprits des uns et des autres. Les empêchements
de vote ou autres obstructions ne sont pas à exclure. Le déploiement du Cci
n'est pas encore un fait solidement acquis. La sécurisation de l'élection
présidentielle doit incomber au Centre de commandement intégré (CCI), état-major
mixte censé déployer 4.000 éléments loyalistes et 4.000 FN. Mais faute notamment
de moyens suffisants, il n'est pour de nombreux observateurs qu'une "coquille
vide". Tous les regards sont donc tournés vers les Forces impartiales. L e rôle
des casques bleus de l'Onuci consiste à empêcher les affrontements
interethniques et sécuriser le scrutin. Or, les mauvaises élections débouchent,
en Afrique sur des crises armées. Les cas du Rwanda, du Liberia et de l'ex-Zaire
sont présents dans les esprits. En décidant de déployer une grosse artillerie,
l'Onuci veut se donner les moyens d'endiguer tout débordement. Il s'agit donc
d'un « pare-feu » pour éviter que le pays ne s'embrase à nouveau. Une plus
grande implication des "Forces impartiales", la force française Licorne et
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) serait le gage d'une
élection réussie. Cette semaine, le conseil de sécurité de l'Onu s'est voulu
direct avec les éventuels fauteurs de troubles. Il a rappelé son intention de
"réagir de manière adéquate" vis-à-vis de ceux qui "entraveraient la bonne
marche du processus électoral" en Côte d'Ivoire. »




 




Apres les 6è report des élections : L'ONU brandit encore des
sanctions Et si c'était de la plaisanterie ?




Le Mandat   – « Le
conseil de sécurité de l'ONU vient de produire une déclaration dans laquelle il
dit avoir pris acte du 6ème report des élections en Côte d'Ivoire
prévue pour le 29 novembre 2009.Les sanctions individuelles promises par
l'organisation onusienne en cas de non respect de la date de ces élections 
n'ont pas eu lieu .La raison ,selon elle ,c'est que ce report est du à des
problèmes techniques et financiers. Toutefois, le Conseil de Sécurité a
« exhorté les acteurs ivoiriens à surmonter les derniers obstacles et a tenir
une élection présidentielle ouverte, libre, juste et transparente le plus tôt
possible ».Si des sanctions n'ont pu voir le jour pour des raisons citées plus
haut, l'ONU a récidivé sa mise en garde pour les échéances électorales à venir.
Cette institution rappelle son intention de « réagir de manière adéquate »
vis-à-vis de ceux qui « entraveraient la bonne marche du processus électoral »en
Cote d'Ivoire. Espérons que cette fois, cette promesse sera tenue parce qu'au
jour d'aujourd'hui, rien ne peut justifier un autre report des élections. Car le
plus important, c'était la liste provisoire. Et elle est sortie. Alors, tout est
bien parti pour que la nouvelle période de fin février–début mars prévue pour
les élections soit respectée. Ainsi, l'on devrait pourvoir faire en sorte de
respecter cette nouvelle période. L'argument selon lequel des difficultés
financières n'ont pas pu permettre de tenir la date du 29 novembre est
discutable. Car récemment le représentant de l'Union Européenne, Michel Arion, à
fait savoir que la Côte d'Ivoire ne peut manquer de moyens financiers pour
organiser ses élections .Et cela est vrai .Dans le budget de souveraineté du
chef de l'Etat, et celui alloué au premier ministre, l'on peut dégager 5 ou 10
milliards de F CFA pour l'organisation des élections .Mais ces derniers ne
souhaitent pas qu'on touche à leur fonds. Ce qui laisse penser que c'est un
manque de volonté politique. Alors, le Conseil de Sécurité devrait être plus
regardant sur cet aspect des choses et porter des sanctions. Car, contrairement
à ce que l'on peut faire croire, les moyens financiers ne peuvent manquer à la
Côte d'Ivoire pour organiser les élections. Alors, si sanction il y a, cela doit
viser en premier lieu le camp présidentiel. Sinon ce sera de la pure
plaisanterie. »




 




Sécurisation de la
présidentielle – « Mangou déploie 20.000 hommes




Nord Sud : – « L'élection
présidentielle  prévue pour la période de février à mars sera hautement
sécurisée, a affirmé hier le général Philipe Mangou. « Avant le dernier Cadre
permanent de concertation (CPC), les forces de défense étaient impliquées dans
le processus électoral. Nous avons donc au niveau du centre de commandement
intégré, arrêté d'un commun accord le plan global de sécurisation des élections
a venir. 20 milles hommes seront déployés à cet effet »,a confié sur ONUCI-FM,
le patron des Forces de défense et de sécurité(FDS ).Selon lui, la sécurisation
des frontières se fera conjointement par les Forces armées Forces Nouvelles(FN)
et les FDS. Quant à l'ensemble du territoire national, ce sera aux gendarmes et
aux policiers de s'en charger. « La sécurisation des frontières sera l'affaire
des FDS et des FAFN pour permettre aux policiers et aux gendarmes d'être
déployés à l'intérieure du pays et de travailler en toute quiétude », a-t-il
assuré avant d'indiquer que les forces impartiales apporterons  leur appui. »




 




Réinsertion - 130 éléments des
groupes d'auto-défense reconvertis




Fraternité Matin




L'établissement
général des Services du ministère de la Défenses, sis à Marcory, a abrité, hier,
une cérémonie de remise de kits et d'attestation de fin de formation. Après
quatre mois de formation au civisme, à la citoyenneté et à la gestion, appuyée
par un apprentissage à l'électricité et à  la peinture auto, à la menuiserie et
à bien des métiers, à l'établissement général des Services, 130 éléments des
groupes d'auto-défense ont reçu, hier, leurs kits d'installation et
attestations. Avec ces 130 éléments, ce sont, au total, 5.123 personnes dont 803
sorties il y a trois semaines, à Bouaké, qui ont reçu, à ce jour, selon le
coordonnateur national du programme de service civique, Malan Jean-Paul, les
rudiments d'une insertion sociale bien réussie. Il a profité de cette cérémonie
pour annoncer que l'objectif visé par le programme national de service civique
est de former 6.000 jeunes, cette année. Un chiffre, qui soulignera-t-il, n'est
rien à coté des milliers de jeunes qui attendent d'être pris en compte » (...)




 




Echanges entre les
FN et une mission conjointe CNPRA/PNUD 




Fn-ci.com  –
« Dans le
cadre de l'exécution du Projet Intégré d'Appui au redéploiement de
l'Administration, au retour et à la réinsertion des personnes déplacées internes
et à la cohésion sociale, une mission conjointe CNPRA/PNUD séjourne depuis hier
lundi à Bouaké. Elle a rendu ce mardi matin une visite de courtoisie au cabinet
du Secrétaire général des Forces nouvelles, où elle a été reçue par le Directeur
de cabinet adjoint, Dr Ouattara André, entouré de ses plus proches
collaborateurs. Au nom des deux délégations, Mme Boutué Léocadie, chef de la
cellule des appuis extérieurs au CNPRA, a indiqué que la mission a un double
objectif, à savoir constater le début des travaux de réhabilitation des édifices
déjà identifiés sur chaque site de l'université de Bouaké et évaluer
l'équipement des circonscriptions judiciaires de Bouaké et de Katiola dans le
cadre du redéploiement des magistrats et du personnel pénitentiaires en zone
CNO. [...] ».




 






Initiative PPTE : Accord de restructuration: La France annule
200 milliards de Fcfa de dettes de la Côte d'Ivoire




Le Patriote  – « La
république française vient de poser un acte grandissime à l'endroit de la Côte
d'Ivoire. En effet, la France vient de conclure un accord de restructuration de
dettes au titre du point de décision de l'initiative en faveur des pays pauvres
très endettés (PPTE). La signature de cet évènement a eu lieu hier au 19ème
étage de l'immeuble Sciam entre le ministre de l'Economie et des Finances,
Charles Diby Koffi, représentant la partie ivoirienne et SEM. Jean Marc Simon,
Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Selon Jean-Marc Simon, cet accord se
traduit par une annulation d'environ 205 milliards de Fcfa, un rééchelonnement
de 314 milliards de Fcfa et un différé exceptionnel de 990 milliards de Fcfa.
Ces différés exceptionnels correspondent à l'annulation de 67% des arriérés de
dettes commerciales pré-date butoir et de 90% des échéances sur la durée du
programme Fmi (avril 2009-avril 2012). L'Ambassadeur français a fait savoir que
son pays accordera la part restante de l'allègement de dette prévu dans le cadre
de l'initiative Ppte dès que la Côte d'Ivoire aura atteint le point
d'achèvement. Par cette action, la France démontre qu'elle est effectivement et
de loin, le premier créancier de la Côte d'Ivoire avec, au Club de Paris, plus
de 60% des engagements du pays, soit environ 2000 milliards de Fcfa. Le ministre
de l'Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, au nom du gouvernement et du
peuple ivoirien, a remercié la France pour cet important accord de
restructuration. [...] ».