REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 AVRIL 2009

10 avr 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 AVRIL 2009



L'ONUCI formel :"Les élections le plus tôt possible''
Le Patriote
–« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a réitéré jeudi à Abidjan son appel aux autorités concernées notamment à la Commission Electorale Indépendante (CEI) pour la publication sans délai d'un chronogramme électoral comprenant les étapes à franchir en vue de la tenue d'élections ouvertes, justes, libres et transparentes, a indiqué jeudi à Abidjan, son Porte-parole, Hamadoun Touré. « Dans cet esprit, l'ONUCI engage toutes les parties concernées à contribuer à l' exécution des tâches contenues dans l'Accord Politique de Ouagadougou, en particulier celles prévues par le 4è Accord complémentaire du 22 décembre 2008 pour accélérer la sortie de crise dans le pays » a souligné M Touré qui s'exprimait au cours du point de presse hebdomadaire de la mission. L'ONUCI, pour sa part, et conformément à son mandat d'accompagnement, met tous les moyens [ technique, logistique et mobilisation de fonds] à la disposition des autorités ivoiriennes et de toutes les parties concernées pour que les élections aient lieu le plus tôt possible, a-t-il indiqué en réponse à une question de la presse. Interrogé sur la déclaration d'un commandant de zones concernant la fin du désarmement après les élections, le Porte-parole a rappelé la position de l'ONUCI qui demeure, selon lui, l'application stricte et intégrale du contenu de l'Accord de Ouagadougou 4, stipulant que le désarmement devrait être fait deux mois au plus tard avant la tenue du premier tour de l'élection présidentielle. Sur une note triste, M. Touré a annoncé aux journalistes le message de condoléances envoyé par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'ivoire, YJ Choi, au Président Laurent Gbagbo, suite au décès de son Directeur de Cabinet Adjoint, Mme Sarata Ottro Zirignon, qu'il a décrite comme « une interlocutrice privilégiée [de l'ONUCI] engagée sans réserve sur la route de la paix ». La défunte était chargée des relations avec l'ONUCI, rappelle-t-on. »

Elections en Côte d'Ivoire - Société civile et partis politiques exigent des élections cette année
Le Patriote
– «Regards croisés sur le processus électoral en Côte d'Ivoire. C'est ainsi que l'on peut définir la conférence publique organisée hier au Golf Hôtel par le mouvement Jeunes filles dynamiques pour les Actions républicaines (JFDAR). «Elections présidentielles en Côte d'Ivoire : mythe ou réalité » était le thème central de cette conférence. Sur la question, les différents représentants des partis politiques et la société civile ont eu à donner leur position sur les trois sous-thèmes qui meublaient la rencontre. Intervenant sur le premier sous thème « l'enrôlement et l'identification : droit ou devoir », Mme Adama Mounkaïla, membre de la division de l'assistance électorale de l'ONUCI, a montré comment depuis le début l'Opération des nations unies pour la Côte d'Ivoire a soutenu conformément à son mandat et continue de soutenir en matériel et logistique, la CEI et les Ivoiriens à organiser les élections. Me Gnénéma Coulibaly, membre du bureau central de la Commission électorale indépendante, a rappelé qu'il est du devoir d'un citoyen de se faire identifier et de s'inscrire sur la liste électorale.. Tout en abondant dans le même sens, M. Mamadou Sanogo, directeur central de campagne du candidat du RDR chargée des questions électorales, a pour sa part regretté qu'au cours de la première phase de l'enrôlement, certains citoyens aient empêché d'autres de s'enrôler et souvent avec la complicité des autorités administratives, policières et judiciaires. M. Constant Koffi de l'ONG Côte d'Ivoire Nouvelle conscience, a indexé les partis politiques comme étant les principaux responsables des blocages. Mme Kouassi du Parti ivoirien des Travailleurs a, pour sa part demandé aux structures chargées de l'organisation des élections comme la CEI, de prendre leurs responsabilités. M. Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l'UDPCI, a déploré le non respect du délai initial par la CEI et le gouvernement. A ce reproche, Me Coulibaly a rétorqué que la prorogation de la date butoir de l'opération d'identification répond à un souci de ne pas exclure un seul Ivoirien du processus. Quant à M. Boniface Dogba du PDS, il a expliqué les différents blocages que connaît ce processus par l'exclure d'une partie de la classe politique par l'accord politique de Ouagadougou. Sur le deuxième sous-thème « tenue des élections présidentielles en 2009 : vrai ou faux débat », M. Serge Essoh, président du Mouvement de la jeunesse citoyenne de Côte d'Ivoire, estime les questions de la sécurisation, du financement du processus électoral ne sauraient faire perdurer les choses indéfiniment. Pour lui, tout ce que l'on constate comme retard relève de la mauvaise foi de nos dirigeants. Pour Jean Blé Guirao, il faut mettre la pression sur le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro , au risque d'aller jusqu'en 2015 sans élection, comme l'a annoncé le député William Attéby, un cadre du parti au pouvoir. Comme «propositions pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire», dernier sous-thème de cette rencontre, M. Patrick Zasso de la société civile a demandé à ce qu'on réhabilite le docteur Alassane Dramane Ouattara et que la question de naturalisation des étrangers vivant dans notre pays depuis plusieurs années soit réglée une fois pour toutes. Mme Kouassi du PIT a demandé le toilettage de la Constitution dans le cadre d'une concertation nationale, gage selon elle, d'une réconciliation durable entre les Ivoiriens. Blé Guirao de l'UDPCI sur la question a proposé l'organisation ici et maintenant des élections, la moralisation de la vie publique, la répartition équitable des richesses et la mise en place d'une armée républicaine. Le PDCI par la voix de son représentant, comme propositions, a demandé de mettre un terme à l'accord politique de Ouagadougou. Car selon les représentants du parti sexagénaire, l'APO a échoué. Il a également exigé que soit mis fin aux fonctions des préfets et sous-préfets militaires à l'ouest. Quant à M. Brahima Doumbia, directeur central de campagne adjoint chargé des questions électorales du candidat du RDR, il a encouragé la Commission électorale indépendante à tout mettre en œuvre pour que les élections aient lieu cette année. Prenant la parole pour clore, la présidente de JFDAR, Emma Biako, initiateur de la rencontre, demande à ce que ce soit la Côte d'Ivoire qui finance le processus électoral pour éviter les blocages dus aux tensions de trésorerie. Pour ce faire, elle exige que soient stoppées toutes les dépenses inutiles. « Car on ne peut plus s'accommoder d'une transition sans fin », a-t-elle protesté. »

Interview / Maurice Kacou Guikahué (président de l'opeci): "Allons aux élections, le peuple souffre"
Le Patriote
–« Les élections sont une préoccupation pour les grandes puissances notamment la France et les USA qui ont souhaité qu'elles aient lieu cette année. Un point de vue que partage l'Observatoire pour les élections en Côte d'Ivoire (OPECI). [...]
Le Patriote : Monsieur le ministre, qu'est-ce que l'OPECI et à quoi répond-t-il?
Maurice Kacou Guikahué : L'OPECI, c'est l'observatoire pour les élections en Côte d'Ivoire. La nuance est qu'il ne s'agit pas d'un observatoire des élections, qui regroupe des observateurs qui veillent sur le bon déroulement des élections. Mais nous, nous avons décidé d'être des observateurs, qui luttons pour l'organisation effective des élections. L'objectif fondamental de l'OPECI, c'est donc d'utiliser tous les moyens démocratiques, lobbying, conférences et autres moyens d'échanges, pour que les élections en Côte d'Ivoire soient une régularité. Cette idée est venue du fait qu'il y a de trop de difficultés aujourd'hui à organiser les élections. [...]
LP : En plus du Premier ministre, les Etats-Unis et la France aussi, à travers des communiqués soutiennent que les élections sont techniquement possibles en 2009.
MKG : Ces communiqués, surtout celui de la France, sont intéressants. Ils me rappellent la visite de Kouchner ici en Côte d'Ivoire. A l'issue de cette visite, le ministre français des Affaires Etrangères avait affirmé qu'en Côte d'Ivoire, tout le monde était d'accord pour ne pas aller aux élections. Je pense donc que si maintenant, le Quai d'Orsay fait une telle déclaration, c'est parce qu'il a compris qu'il y a des gens en Côte d'Ivoire qui veulent aller aux élections. La communauté internationale commence à percevoir qu'effectivement, la majorité des Ivoiriens veut les élections. En Côte d'Ivoire, on crie tous qu'on veut aller aux élections. Et si les sons de cloche se multiplient ainsi, tout le monde comprendra que les Ivoiriens veulent les élections et qu'il faut les leur donner. Aujourd'hui, si plus de six millions de personnes se sont levées pour aller se faire enrôler, cela veut dire qu'il y a une forte volonté des Ivoiriens à aller aux élections. A partir du moment où 70 % de l'électorat existe, on peut dire aujourd'hui que la liste électorale existe. Et il faut dire que faire la liste électorale dans ce contexte ivoirien n'est pas du tout chose compliquée. L'accord de Ouaga nous dit que tous ceux qui étaient sur la liste électorale de 2000 sont d'office Ivoiriens. Maintenant, le croisement dont on parle, sera certainement pour les nouveaux inscrits qui, eux, ne représentent même pas plus d'un million. Les choses sont donc simples. Nous avons déjà une base. Et pour les personnes qui sont sur cette base, je pense qu'on peut déjà commencer à leur délivrer les cartes d'identité et les cartes d'électeurs. Cela, avant même la fin de l'opération. La deuxième condition pour l'organisation des élections, elle est sécuritaire. Pour moi, elle ne pose pas problème. Gbagbo et Soro, les deux chefs d'armée, partagent le pouvoir. Les deux n'ont qu'à dire à leurs hommes qui n'ont pas été choisis par la CCI, de rentrer dans les casernes. Et seul le CCI fera le travail de sécurisation. A partir de là, tous les autres petits problèmes seront réglés comme sur une roulette. Mais, tant que le CCI n'est pas opérationnel, rien ne fonctionnera et on ne pourra pas aller aux élections. Et là, c'est de la volonté des deux chefs des armées qui partagent le pouvoir. Il faut qu'ils comprennent que la souffrance des populations est grande. Actuellement, on parle de près de 50 % de la population ivoirienne qui est pauvre. C'est une situation grave. [...] ».

HIER DEVANT LES CHEFS TRADITIONNELS DE YAMOUSSOUKRO Guillaume Soro : « Rien ne sert d'aller à des élections qui vont relancer la guerre »
Soir Info –
« Le Premier ministre Guillaume Soro était, hier jeudi 9 avril 2009, l'hôte des chefs traditionnels baoulé de Yamoussoukro. La cérémonie d'échanges de civilités a eu lieu au salon d'honneur de la résidence privée de feu le Président Houphouët-Boigny. Après avoir visité les différents compartiments de cette résidence, le caveau et la chapelle familiale du père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne, le chef du gouvernement ivoirien, Soro Guillaume, s'adressant à la presse, a invité l'ensemble des Ivoiriens à s'engager résolument sur la voie de la paix. ''Après avoir franchi les étapes importantes qui doivent nous mener à la sortie définitive de la crise, je suis venu de façon symbolique mais formelle, demander au Président Houphouët-Boigny de permettre que son esprit de paix, de dialogue et réconciliation habite l'ensemble des acteurs de la classe politique pour que nous puissions aller à des élections démocratiques, transparentes et surtout apaisées'' a-t-il déclaré. ''Rien ne sert d'aller à des élections qui vont relancer la guerre. Rien ne sert d'aller à des élections qui vont donner à la Côte d'Ivoire encore plus de problèmes'', a martelé Soro Guillaume toujours au sujet du processus électoral. [...] ».

LENTEUR DANS L'ORGANISATION DES ELECTIONS: La CEI accuse le gouvernement- " Nous avons déjà proposé une date "
L'inter
– « En effet, invités à se prononcer sur l'un des sous-thèmes de la table ronde, à savoir " l'enrôlement et l'identification, droit ou devoir ", les partis politiques présents, ainsi que des membres de la société civile, ont tenu la CEI responsable du blocage des élections présidentielles. Le trésorier général de la CEI, Coulibaly Gnenema Mamadou, a, à son corps défendant, accusé le gouvernement ivoirien d'être à la base desdits blocages, arguant que le budget pour organiser les élections présidentielles fait non seulement défaut, mais il est régulièrement amputé et réduit à une somme en deçà des prévisions. " On a fait un budget de 44 milliards pour l'organisation de toutes les élections. Le ministère de l'Economie et des Finances nous a dit qu'il nous donne 12 milliards. Après, pour des questions de PPTE, on nous a demandé de faire un abattement de 10% sur le budget (...) ", a-t-il révélé. Il a, par ailleurs, demandé aux partis politiques de s'informer auprès de la CEI, afin de comprendre les motifs réels du blocage des élections plutôt que de leur jeter la pierre. " Quand Wodié nous a rendu visite et que nous lui avons donné les raisons de nos difficultés, il nous a répondu que s'il était informé, il ne dirait pas ce qu'il a dit. Venez vous informer et vous comprendrez ", a-t-il invité. " Faites une conférence de presse comme l'a fait la CNSI et dites aux Ivoiriens les raisons des blocages et vous serez dédouanés ", ont rétorqué les jeunes au trésorier général qui n'a pu s'empêcher de s'écrier : " vous voulez qu'on dise que c'est la CEI qui a brûlé la Côte d'Ivoire ! Ça, jamais. Venez à la CEI qu'on vous explique ", s'est-il défendu. Ceux-ci, loin de se laisser convaincre, sont revenus à la charge : " Vous êtes les responsables de la souffrance des Ivoiriens. Fixez-nous une date ". Agacé, Coulibaly Gnenema répond : " Nous ne fixons pas de date, nous faisons des propositions. Pourquoi rejetez sur nous la responsabilité du blocage. Démissionnez du gouvernement, puisque c'est de là-bas que tout part. Contraignez le gouvernement et le président de la République à signer des décrets ".
LA CEI se dédouane Il a invité les partis politiques et les organisations de la société civile à être plus tolérants et plus modérés dans leurs propos. Cet appel fait suite à une violente interpellation du secrétaire national de l'UDPCI (Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d'Ivoire) chargé de l'organisation, Jean Blé Guirao, qui a ouvertement tancé la CEI de distraire les Ivoiriens, en s'offrant des promenades stériles et coûteuses à l'extérieur. " Auguste Miremont, vice-président de la CEI, est allé en Italie passer des jours sans rien faire, couché dans un hôtel ", a-t-il ironisé. Coulibaly Gnenema Mamadou réplique : " Le voyage d'Auguste Miremont et de Mambé à l'étranger, n'était pas de la villégiature. C'est vrai que l'identification et l'enrôlement des Ivoiriens à l'extérieur n'ont pas encore débutés, mais ce n'est pas de notre faute ". Des explications du trésorier de la CEI, il ressort qu'après avoir décidé ensemble que les structures techniques, notamment l'INS, l'ONI, la CNSI et la SAGEM seront déployés sur le terrain, la SAGEM fait faux bond pour des questions d'argent. Néanmoins, a-t-il soutenu, Mambé en a profité pour installer les commissions nationales des représentations diplomatiques et bien d'autres choses. Il a également révélé qu'un chronogramme clair, avec une date précise, a été donné par la CEI au gouvernement ivoirien. " La CEI ne fonctionne aujourd'hui qu'avec le paiement des salaires. Si ça ne tenait qu'à nous, il y a longtemps que les élections seraient organisées ", s'est défendu Coulibaly Mamadou. La représentante de l'ONUCI (Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire) chargée de la division électorale, Mme Moukaila Adama, a, elle, relevé l'implication de son organisation dans la réussite du processus électoral. Selon elle, on peut dénombrer aujourd'hui 6,716 millions d'enrôlés et 10.818 centres d'enrôlement ouverts. »

Volet militaire de l'Accord de Ouaga : COMMENT LES FAFN BLOQUENT TOUT - Les Com'zones posent de nouvelles conditions
Fraternité Matin
– « Le processus s'enlise malgré les efforts consentis notamment par la partie présidentielle. Les Forces nouvelles retardent la passation de charges avec les préfets.Les questions militaires plombent actuellement tout le processus de sortie de crise. Acteurs politiques et observateurs affirment, au regard de cette situation, que cela est dû au fait que les Forces nouvelles font du dilatoire en refusant d'appliquer les dispositions du 4e accord complémentaire. Ainsi, en dépit des concessions déjà obtenues, dont le rétablissement de la solde des soldats déserteurs, les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) ont formulé de nouvelles exigences, selon des sources proches du dossier. Ces demandes ont trait au paiement des baux administratifs des soldats et la nomination de certains des leurs aux postes de préfets militaires comme le Chef de l'Etat l'a fait en 2006 dans la région du Moyen-Cavally au profit des Forces de défense et de sécurité. Ce, pour sécuriser la région après les massacres survenus dans les villages de Guitrozon et Petit Duékoué. Depuis le dimanche 5 avril, en fin de matinée, le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro séjourne à Yamoussoukro. Le même soir, il a dîné avec le Président Gbagbo à la maison des hôtes, avant une séance de travail. Hier, une autre réunion a regroupé autour du Premier ministre, les deux chefs d'état-major des Fds et des Fafn respectivement les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, dans un endroit gardé secret. En effet, tout en adhérant à l'Accord politique de Ouagadougou, les commandants des dix zones militaires des Fafn ne veulent pas se faire hara kiri... Au sortir de Yamoussoukro qui abrite le Centre de commandement intégré (Cci), les signataires de l'Apo, Laurent Gbagbo et Soro Guillaume, devront proposer un chronogramme définitif de redéploiement des forces de police et de gendarmerie en vue de la sécurisation du processus électoral estimé à dix milliards Fcfa. Cela, avant la prochaine réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) dont la date demeure encore inconnue. [...] ».

Et si l'Onuci finançait le DDR !
Fn-ci.com – « Au cours d'un point de presse qu'elle a animé ce jeudi, l'Onuci a affirmé que le DDR doit être fait deux mois avant les élections, exigeant l'application stricte de Ouaga 4. « Afin d'accélérer la démobilisation des Ex-combattants des Forces Nouvelles, les Parties invitent le Gouvernement à verser aux Ex-combattants démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte. En tout état de cause, la démobilisation des ex-combattants des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) devra être achevée au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle » stipule l'article 4 du Quatrième accord complémentaire. Toutes les parties dans la crise ivoirienne sont unanimes qu'il faut aller à la paix, qu'il faut aller aux élections. Mais on ne va pas à la paix à tous les prix, même s'il ya des sacrifices à faire à tous les niveaux. La démobilisation des ex - combattants des FAFN qui avait connu plusieurs rotations a été interrompue par manque de moyens financiers, après le soulèvement, en août 2008, des démobilisés qui ne voyaient aucune lisibilité quant à leur réinsertion. Et depuis, la communauté internationale observe et n'ose lever le petit doigt pour faire face aux problèmes financiers qui constituent les véritables obstacles au processus électoral. Il serait souhaitable que l'Onuci ne se limite pas seulement à de simples déclarations et abandonner les ivoiriens à leur propre sort, tout en étant au fait des problèmes de financement que rencontre l'Etat de Côte d'Ivoire pour sortir définitivement de cette crise qui dure depuis sept ans. L'Onuci ne doit pas se limiter à un rôle d'observateur, elle doit s'impliquer directement dans la résolution de cette crise en aidant au financement du processus et surtout à la réinsertion des ex - combattants, dont elle souhaite voir désarmer deux mois avant la tenue des élections. Leur contribution financière sera d'un apport considérable dans le processus de sortie de crise et surtout dans l'organisation de l'élection présidentielle. »