REVUE DE PRESSE DU 30 DECEMBRE 2008

30 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU 30 DECEMBRE 2008







Fraternité Matin :

Présidentielle : Le chronogramme

élaboré.

Mais...
Conformément
aux recommandations de la 4e réunion du Cadre Permanent de Concertation, la
Commission Electorale Indépendante promet des dates. Elle a élaboré le
chronogramme de l'identification de la population et du recensement électoral en
vue de la fixation de la nouvelle date de l'élection présidentielle», indique un
communiqué de l'institution daté de lundi. Le texte qui est signé du secrétaire
permanent adjoint et porte-parole adjoint, Bamba Yacouba, ne précise pas de
dates. Malgré l'élaboration du calendrier, la CEI ne cache pas ses inquiétudes
quant à sa mise en œuvre vu les contraintes auxquelles elle fait face en ce
moment ; notamment la question cruciale du financement de l'opération
d'identification et de recensement électoral lancée depuis le 29 novembre.
«Toutefois, elle rappelle que l'exécution de ce chronogramme qui sera
incessamment soumis aux acteurs de l'Accord politique de Ouagadougou et du Cadre
Permanent de Concertation, exige la levée de certains obstacles d'ordre
sécuritaire mais aussi et surtout d'ordre financier». En effet, l'institution
dirigée par Robert Beugré Mambé accuse un sérieux retard dans le paiement des
milliers d'agents recrutés pour l'identification des populations, préalable à la
tenue de l'élection présidentielle de 2009. C'est quotidiennement que les
structures techniques intervenant dans le processus (Cnsi, Oni, Ins) sont
assaillies par les agents réclamant leurs salaires. A ce jour, des agents qui
ont achevé leur mission à Abidjan ne sont pas encore tous payés. Hier, des
agents ont assiégé le secrétariat général de la Cei, à Angré quand d'autres se
sont rendus au siège de la Commission nationale de supervision de
l'identification à la Riviera où ils auraient reçu leur paie. En ce qui concerne
la sécurisation de l'opération, des acteurs politiques et de nombreux
pétitionnaires se plaignent de l'absence de forces de l'ordre dans les centres
de collecte parce que le Centre de commandement intégré, commis à cette tâche,
n'est pas encore totalement opérationnel faute d'éléments, de financements et de
matériel conséquent. Malgré toutes ces difficultés, il est recommandé aux agents
et populations d'accomplir leurs devoirs respectifs.....




 




Fraternité Matin :

Enrôlement à Bouaké : LES POPULATIONS


PÉNALISÉES - Le retard dans la reconstitution de l'état civil
freine le processus d'identification


L'atelier organisé récemment par la Commission électorale
indépendante (Cei) à l'intention des Organisations de la société civile pour
leur demander de l'aider à juguler les fraudes, concernant les opérations
d'identification et de recensement électoral, se traduit sur le terrain. En
effet, à Bouaké, malgré les appels lancés par les autorités compétentes du pays,
expliquant que ces opérations ne sont que l'affaire des Ivoiriens, certains
ressortissants de l'espace Cedeao se font enrôler. C'est, en tout cas, l'avis
des  organisations de la société civile de Bouaké. «On a annoncé que les
étrangers non naturalisés ne sont pas concernés par l'enrôlement. Mais, ici, à
Bouaké, ce sont des Maliens, Burkinabè, Guinéens, Nigériens et autres de la
Cedeao détenteurs, on ne sait par quel moyen d'un acte de naissance ivoirien au
lieu de celui de leurs pays respectifs, qui se font enrôler. Sans toutefois
présenter le décret de naturalisation», accuse un responsable d'une Ong basée à
Bouaké. Selon la même source, les militants de certains partis politiques
s'érigent en superviseur de ces opérations. Installés, dit la source, à l'entrée
de chaque centre de collecte, ces prétendus superviseurs inscrivent, sur leurs
listes, les noms de tous ceux qui sont censés être de leur bord politique.
Histoire, dit-on, de jauger de leur majorité dans la zone.Informé, le
superviseur général de la Cei (le vrai) de la région de la Vallée du Bandama,
Bamba Yacouba, aurait demandé à ces


personnes qui s'adonnent à ces activités d'y mettre fin. Mais, selon les
responsables de cette Ong, «rien n'a changé sur le terrain».

A Bouaké, s'il y a un autre problème qui inquiète plus d'un, c'est bien la
reconstitution des registres d'état civil détruits ou perdus du fait de la
guerre.




 




Fraternité Matin :

Identification : Mabri préoccupé par les absences


répétées du sous-préfet
-
Albert
Mabri Toikeusse, ministre des Transports et président de l'Union pour la
démocratie et pour la paix (Udpci) et candidat à la présidentielle, s'est fait
enrôler le 27 décembre, dans la commune de Zouan-Hounien. «Je suis ici pour me
faire enrôler, parce que c'est ici que je prendrai part aux prochaines
élections. Cependant, je constate que l'opération d'enrôlement a démarré, il y a
plusieurs semaines, et le taux de participation dans la commune de Zouan-Hounien
est très faible, faute d'extrait d'acte de naissance. Je fais le plaidoyer pour
que des dispositions soient prises, que le temps perdu soit rattrapé et que les
Ivoiriens à Zouan-Hounien fassent valoir leurs droits. Pendant mon séjour, je
vais surtout échanger avec élus responsables de l'administration territoriale à
l'effet de débloquer la situation», a affirmé le ministre Mabri Toikeusse.
Celui-ci entendait ainsi rassurer ses parents. Au terme d'une tournée effectuée
dans les six centres de collecte de la commune,  deux semaines après la
cérémonie officielle de lancement, le constat est clair : les différents centres
de collecte, de Topeville à l'Epp Béa en passant par le lycée, sont
désespérément vides. Ce sont, par jour, 5 à 20 personnes qui, selon les chefs de
centre, sont enregistrées. A l'origine de cette situation, le manque d'extrait
d'acte de naissance ou de jugement supplétif et les pétitionnaires se plaignent.
«Nous ne pouvons pas nous faire enrôler parce que nos extraits d'acte de
naissance ne sont pas signés. Le bureau du sous-préfet est constamment fermé
parce que celui-ci est régulièrement absent de Zouan-Hounien».




 




Soir Info :

SORTIE DE CRISE- Ouaga IV à l'épreuve des intérêts ...

Il était très
attendu des acteurs politiques ivoiriens. Le quatrième accord complémentaire à
l'APO devait trancher des questions importantes de la sortie de crise notamment
les questions militaires et celles ayant trait à la restauration de l'autorité
de l'Etat. L'accord a effectivement tranché les questions pendantes de la sortie
de crise avec au bout l'espoir qu'une élection présidentielle aura lieu dans les
meilleurs délais et surtout dans les « meilleures conditions possibles ». Sur le
dossier brûlant du désarmement, le texte signé par Laurent Gbagbo et Guillaume
Soro, a semblé prendre en compte la polémique autour de la primauté du DDR sur
l'élection présidentielle. L'article 3 du titre II stipule : « afin de favoriser
l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont
convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI et la supervision des
forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces
ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des forces
nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus
tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle ». On pourrait
dire de Ouaga IV qu'il a l'avantage d'être explicite sur la question du
désarmement avant ou après les élections dans la mesure où les opérations
devraient être achevées « deux mois » avant la présidentielle. Seulement au sein
de la classe politique ivoirienne, il est une tradition que les textes fassent
l'objet d'une interprétation selon que l'on appartienne au camp présidentiel ou
au RHDP. Au FPI et dans les partis issus de la mouvance présidentielle, il est
indiscutable que le désarmement des ex-rebelles se fera bien avant le démarrage
de l'élection. Dans ce sens, Pascal Affi N'guessan et les siens peuvent se
réjouir que Ouaga IV prévoie la fin du désarmement « au plus tard deux mois
avant l'élection présidentielle ». Au RHDP, on pense au contraire que le
désarmement sera achevé après la présidentielle........ « Il est remarquable que
dans les deux camps, on lise l'accord suivant ses intérêts »




 




Le Nouveau Réveil :

Après l`échec de "l`opération inondation" / Affi
N`guessan lance "l`opération îlotage"
Le FPI de Pascal Affi N`guessan
vient de lancer, après l`échec de l`opération inondation, une autre opération
dénommée "Opération îlotage". Cette dernière opération consiste à effectuer un
recensement général de tous les Ivoiriens en âge de voter à l`échelle nationale
et de mettre à la disposition de la direction du parti au pouvoir un certain
nombre d`informations qui ne manquent pas de surprendre. En effet, à partir de
fiches techniques établies par le FPI, il est demandé aux agents recenseurs qui
sillonnent villes, quartiers et villages de Côte d`Ivoire de relever les noms et
prénoms de tous les Ivoiriens en âge de voter, de préciser leurs lieux de
résidence habituelle, leurs appartenance politique, leur site d`enrôlement, leur
contacts, etc. L`agent recenseur du FPI est même prié de requérir l`intention de
vote des personnes qui accepteront de se prêter au jeu. Ces personnes doivent
cocher si elles voteront pour le FPI et la mouvance présidentielle, le PDCI, le
RDR ou une autre formation politique. En fait, il existe trois formulaires à
remplir dans le cadre de "l`opération îlotage". La première fiche est désignée
sous le titre " Fiche d`identification des personnes en âge de voter " La
seconde " Fiche de synthèse des personnes en âge de voter " et la troisième "
Fiche de renseignement de l`enrôlé ". Quel est l`objectif de cette opération
îlotage ? Pourquoi le FPI veut-il connaître la résidence des citoyens en âge de
voter qui voteront le candidat du FPI et celle des non militants du FPI ? Que
cache cette opération îlotage, c`est-à-dire de fichage des domiciles des
militants et non militants du FPI ? Quel intérêt M. Affi N`guessan a-t-il à
rechercher où dort un militant du PDCI ou du RDR ?




 




Fraternité Matin :

Vœux de nouvel an de Bédié : "Que notre pays


redevienne un État de droit


Le
président Henri Konan Bédié du Pdci a profité de son message du nouvel an pour
parler du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire.

Dans son message du nouvel an, le président du Pdci- Rda, Henri Konan Bédié a,
au plan politique, dit sa déception quant aux élections qui tardent à être
organisées en Côte d'Ivoire. «L'égoïsme, l'inconscience, la voracité et la
gourmandise, alliés à la mauvaise foi de certains responsables, ont été mis à
contribution pour faire reculer les échéances», souligne-t-il. Convaincu que
seules les élections permettront à la Côte d'Ivoire de sortir de la situation
dans laquelle elle se trouve, il a émis le vœu suivant: «Nous devons tout mettre
en œuvre pour que les élections et particulièrement la présidentielle aient lieu
et que notre pays redevienne un Etat de droit, où la vie humaine est respectée,
où l'Ivoirien est citoyen, où tout le monde se sent libre».Selon lui, les
militants de son parti, «s'inscriront, comme ils l'ont fait dans le passé, dans
cette voie de la normalité».  Aussi, leur demande-t-il de prendre une part
active à ces joutes électorales. Pour permettre, a-t-il précisé, «au Pdci de les
remporter afin que la Côte d'Ivoire jadis enviée, sorte du gouffre dans lequel
elle est plongée». Le président du plus vieux parti de Côte d'Ivoire souhaite:
«la nouvelle année 2009 apporte la paix, la sécurité (au pays) et (signe) son
retour dans le concert des nations».




 




 




Le Patriote  :
Gasoil, super, essence, gaz - Les nouveaux prix connus

aujourd'hui
-
La
population en général et les transporteurs en particulier peuvent enfin se
réjouir en cette fin d'année. Pour cause, le gouvernement a consenti à discuter
avec les acteurs du transport sur la baisse du prix du carburant et la mise en
place du fonds de développement du transport annoncé lors de la dernière grève
des transporteurs. Ainsi, pendant près de 10h d'horloge, les responsables du
secteur et le comité d'évaluation et de suivi de la hausse des prix ont tenté,
hier lundi à la Primature, d'accorder leur violon pour permettre à la population
de souffler un temps soit peu. Une chose est certaine, c'est que le carburant
connaîtra de nouveau tarif aujourd'hui. Au moment où nous mettions sous presse,
cette réunion se poursuivait. En attendant, les transporteurs souhaitent revenir
à l'ancien prix du carburant soit 400 FCFA contre 685 FCFA pour le gasoil,
545FCFA pour l'essence et 250F CFA contre 495FCFA pour le pétrole lampant.
S'agissant du gaz, les associations de consommateurs exigent que la bouteille
B12 revienne à 2500F et La B6 à 1500FCFA




 




Notre Voie :

Campagne pour la baisse du prix du carburant à la
pompe : Les consommateurs préparent activement des manifestations de rue

Les consommateurs sont convaincus que la baisse de la cherté de la vie passe
obligatoirement par une diminution du prix du carburant. "Si les autorités
savent ce que vous devez faire pendant un jour précis, elles se soucient peu de
vos préoccupations. Tranquillement, elles prennent des dispositions pour vous
contrer le moment venu. Nous ne sommes pas ici pour communiquer les dates de nos
manifestations. C`est stratégique. Soyez à l`écoute. Le mot d`ordre peut être
donné à tout moment". Ainsi, s`est exprimé mercredi dernier, Me Ouattara Ahmed,
président du mouvement ivoirien des consommateurs méthodiques (MICOM). L`homme
qui rencontrait à la salle d`écoute d`Adjamé d`autres responsables de mouvements
de consommateurs a expliqué pendant plusieurs heures, le bien, fondé de la
campagne de sensibilisation initiée par son association pour la baisse du prix
du carburant à la pompe. Car jugeant "les dernières diminutions du prix du
gasoil et du super opérées par le gouvernement insuffisantes". Etant entendu que
soutient-il, "ces diminutions de prix ne sont pas indexées sur le coût du baril
du pétrole au niveau international". Depuis plusieurs semaines, le président du
MICOM multiplie les rencontres avec les populations dans le District d`Abidjan.
La cherté de la vie est au centre de leurs échanges




 




Nord
Sud  :

Grève annoncée dans le transport - Les
syndicats divisés.
La grève ne fait pas
l'unanimité parmi les transporteurs. Pendant que certains appellent au débrayage
aujourd`hui, d`autres, à l`image de la Fédération nationale des syndicats de
chauffeurs unis de Côte d`Ivoire (Fenascuci) de Diakité Yacouba, demandent aux
transporteurs de poursuivre leurs activités et de se désolidariser de cette
idée. «Nous ne pouvons pas suivre une grève pour des intérêts personnels et
égoïstes, a révélé Diakité Yacouba, lors d`une conférence de presse animée hier
dans les locaux de sa structure à Adjamé. Selon lui, la véritable raison de
cette grève n`est pas de contraindre le gouvernement à réajuster les prix du
carburant au regard de la baisse du prix du brut à l`échelle mondiale. « Les
meneurs revendiquent à l`Etat un fonds d`un milliard Fcfa qui leur aurait été
promis. Les mêmes qui veulent ce fonds, ont déjà obtenu des fonds par le passé
et cela n`a pas servi au développement du secteur.




 




L'Intelligent
d'Abidjan :

Croissance et perspectives économiques - Le secteur
privé ivoirien craint le pire en 2009

L'année 2008 aura été un passage à vide pour nombre d'opérateurs économiques du
secteur privé, même si la croissance au plan macro-économique paraît positive.
2009 s'annonce encore plus difficile eu égard à des évènements internes à la
Côte d'Ivoire et à l'évolution du contexte mondial de l'environnement des
affaires. Déjà l'on indique que la répercussion de la crise financière
internationale sur la croissance économique mondiale se situerait autour de 2%.
Une situation qui n'est pas sans conséquence étant donné la croissance en Côte
d'Ivoire est fixée à 3,9% pour la période 2009 ainsi que le budget de finances
au titre de la même année...... A ce niveau, Daniel Bréchat, président du Mouvement
des Petites et moyennes entreprises en Côte d'Ivoire, relève le report des
élections qui, selon lui, ne rassure pas les investisseurs. A cela, il
s'inquiète de la situation précaire dont est victime le secteur privé. Car, non
seulement il n'est pas en mesure de faire de nouveaux investissements, mais les
dettes dues par l'Etat de Côte d'Ivoire ne sont pas payées. Une situation qui
cause des désagréments aux PME/PMI. Par conséquent, la croissance économique ne
peut se réaliser comme souhaitée. Au regard du contexte mondial de
l'environnement des affaires, Daniel Bréchat reste persuadé que le pire est à
venir. Car, selon lui, la situation des entreprises sera plus difficile en 2009
que celle que vécue en 2008. Pour aspirer à une quelconque croissance, Daniel
Bréchat demande le paiement de la dette intérieure des fournisseurs.




 




L'Intelligent
d'Abidjan:

A propos de la libération de Assé Alafé / Maître
Sery Kossougro Jean-Christophe : "L'affaire est

juridiquement
terminée"......
''L'affaire Assé Alafé'' est juridiquement terminée et l'on ne peut plus y
revenir'', telle est l'information essentielle livrée par Maître Sery Kossougro
de retour de Paris(France) où il était du 13 au 22 décembre dernier pour
défendre d'autres dossiers. En conséquence, l'émérite avocat ivoirien exprime
toute sa gratitude au Président de la République qui a pris un décret de grâce
pour la libération de son client, en l'occurrence le directeur général de
l'Intelligent d'Abidjan. Aussi, a-t-il infiniment remercié le Chef de l'Etat
pour avoir, une fois de plus, tenu parole à savoir qu'il ne mettra jamais un
journaliste en prison pour délit de presse quand bien même, qu'il s'agissait,
ici, d'un délit de droit commun. Selon Maître Kossougro, le Chef de l'Etat
tenait, d'abord, à ce que son client se désiste de son appel interjeté de la
décision rendue par le tribunal de première instance. Dès lors que ce principe a
été acquis, sur instruction du Chef de l'Etat, le Garde des sceaux, ministre de
la Justice et des droits de l'Homme a, avec célérité, préparé le décret de grâce
présidentielle pour signature, a indiqué l'avocat.




 




L'inter  :

Zone de confiance : Wattao et un commando de 44 soldats prennent Bonoufla :Tout
sur l'opération-

Un commando de 44 éléments, constitué paritairement de 22 soldats
issus respectivement des FDS et des FN, placés sous le commandement de Wattao, a
pris effectivement le contrôle de Bonoufla, depuis le dimanche 28 décembre
dernier. Depuis 10 heures, ce village a été investi par des FDS et FN qui en ont
pris le contrôle à la recherche d'ex-soldats démobilisés, soupçonnés de rouler
pour IB et Koné Zackaria. Ils fouillent systématiquement toutes les maisons de
Bonoufla. Nous avons été contraints de nous réfugier en brousse. Et au moment où
je vous parle, nous y sommes encore et nous ne savons pas combien de temps nous
allons y rester. Je tiens également à vous dire que nous avons saisi le
département de Droit de l'homme de l'ONUCI, ainsi que les responsables de cette
structure. Jusqu'ici, nous n'avons eu aucun écho favorable. Les gens de l'ONUCI
nous ont simplement répondu qu'ils n'interviendront que s'il y a des coups de
feu... », nous a confié le porte-parole des ex-démobilisés, réfugiés dans la
zone tampon, qui ne comprend pas l'attentisme observé par les soldats onusiens
qui ont laissé les soldats des FDS et FN, lourdement armés, traverser cette zone
dite démilitarisée et où il est formellement interdit d'introduire des armes à
feu. « Ils nous ont dit qu'ils n'ont pas de mandat pour intervenir dans cette
zone. Que faut-il comprendre par là ?




 




L'inter  :

Election présidentielle

Un politologue français
prévient : « Gbagbo ira à des élections tant qu'il sera certain de les
remporter »




« Les
résultats ne seront pas loin des municipales, si... »




Christian Bouquet a
mis les pieds dans le plat du débat politique ivoirien, en révélant la volonté
de certains acteurs politiques ivoiriens, de bloquer le processus de paix.
Parlant du chef de l'Etat ivoirien, ce politologue français a révélé qu'il n'ira
à des élections que s'il est convaincu de pouvoir les remporter. « Gbagbo ira à
des élections tant qu'il sera certain de les remporter », a-t-il indiqué sur
Rfi. Au dire de Christian Bouquet, depuis les dernières élections
présidentielles, les tendances ont bougé, parce que les rapports de force ont
beaucoup évolué sur le terrain. Mais, a-t-il tempéré, « il semble d'après les
analystes que la ligne a assez peu bougé et on pense que les indications qui
étaient sorties des municipales 2001, ne seront pas très loin de ce qui
pourraient sortir du scrutin présidentiel 2009, si les élections sont justes,
équitables et normalement organisées ». En clair, selon Bouquet, les résultats
des prochaines élections présidentielles ne seront pas loin de ceux des
municipales, si tout se passe bien. Cependant, s'est-il montré pessimiste,
sachant qu'un acteur de poids va perdre, il faut craindre à l'horizon des
difficultés. « C'est ce qui fait toute la fragilité du système. Au moment où le
chef de l'Etat va comprendre qu'il va perdre, alors il est possible que des
grains de sable s'insinuent dans le processus », a-t-il analysé. Christian
Bouquet a dédouané les acteurs politiques ivoiriens accusés de faire perdurer la
crise ivoirienne, et qui avaient promis d'organiser les élections le 30 novembre
dernier. « C'était une promesse difficile à tenir dans la mesure où il fallait
passer par tout le processus long et compliqué. Techniquement, il y avait
beaucoup de choses à mettre en place, il n'y avait pas mal d'argent à trouver. 
« C'est vrai que ce sont les Ivoiriens qui sont maîtres chez eux dans la gestion
du processus électoral, mais il est quand même placé sous surveillance étroite
de l'ONUCI », a conclu Christian Bouquet.