Revue de presse du 24 juillet 2009

24 juil 2009

Revue de presse du 24 juillet 2009


Fraternité Matin : Processus électoral : L'Onuci invite au respect du chronogramme de la Cei...... La Commission électorale indépendante (Cei), institution chargée de l'organisation des élections, a rendu public, depuis mercredi, le chronogramme des opérations électorales. Il part de la reconstitution des registres de l'état civil détruits ou perdus à la proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l'élection présidentielle le 9 janvier 2010. Cette évolution positive du processus a été saluée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), lors de son point de presse hebdomadaire à son siège. «L'Onuci salue cette initiative, elle est très heureuse de voir que la Cei et elle sont sur la même longueur», a déclaré le conférencier, Hamadoun Touré, porte-parole de l'institution. Pour lui, c'était «une nécessité de rendre public le chronogramme d'étapes» dans l'intérêt des populations ivoiriennes. Toutefois, il a souhaité que les délais soient tenus. «Publier le chronogramme est une bonne chose, il est encore mieux de le respecter», a-t-il ajouté. Commentant son architecture, le porte-parole note que «les étapes sont serrées». Faut-il le rappeler, depuis plusieurs mois, le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Young Jin Choi, ne cesse de réclamer un chronogramme d'étapes, à défaut d'avoir le chronogramme définitif. Ce qui avait fini par ''agacer'' par moments ses partenaires de la Cei qui estimaient qu'ils ont toujours travaillé sur la base d'un calendrier, mais qui a dû être adapté pour tenir compte des réalités de terrain. Pour sa part, l'Onuci a réaffirmé sa détermination à «coller à ce programme» pour que les délais soient respectés. Notamment la date de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 29 novembre. Néanmoins, le conférencier estime que l'observation des délais et leur respect est du ressort de la Cei et des autres institutions nationales, notamment le Conseil constitutionnel. S'agissant des activités de M. Choi, Hamadoun Touré a informé la presse de son déplacement à New York pour présenter le 21e rapport du SG de l'Onu sur la Côte d'Ivoire devant le Conseil de sécurité. Rapport rendu public le 7 juillet. Naturellement, il fera cas, dans sa communication, du chronogramme électoral que lui a transmis officiellement, le 22 juillet, la Cei. Il mettra à profit son séjour pour discuter, vendredi, à Atlanta, avec le Centre Carter à propos de l'observation des élections. Puisque M. Choi joue également le rôle de coordinateur dans ce domaine. Notons que la mission de l'Onuci et celle de la force Licorne qui la soutient expirent le 31 juillet prochain conformément à la résolution 1865 (2009) du Conseil de sécurité. En début de mois, le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, avait proposé au Conseil la prorogation du mandat de l'Onuci et de Licorne jusqu'à fin janvier 2010 pour permettre l'organisation des élections générales.

L'Inter : Processus électoral :Les bizarreries du chronogramme de Mambé -La CEI ne croit pas au 29 novembre 2009........La Commission Electorale Indépendante (CEI), structure chargée de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire, a rendu public hier jeudi 23 juillet 2009 le chronogramme des opérations électorales. Un chronogramme très attendu, qui présente un tableau de 7 grandes colonnes avec les rubriques suivantes : opérations, activités, imputation, durée, début, fin, observations. Ce chronogramme indique donc à l'opinion nationale et internationale, le chemin déjà parcouru, et ce qui reste à parcourir pour la sortie de crise en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire jusqu'aux élections prévues pour le 29 novembre 2009. Mais pour qui a lu, et bien lu le chronogramme proposé par la Commission électorale indépendante, on y rencontre des irrégularités qui suscitent beaucoup d'interrogations, et même des inquiétudes sur la fiabilité dudit chronogramme et la possibilité de tenir les élections à la date indiquée. Nous en retiendrons deux. Primo, c'est qu'à la première colonne, la rubrique opérations, au chapitre 5 relatif à la sécurisation du processus, on note un anachronisme au niveau des dates indiquées pour la sécurisation de l'enrôlement. Il est en effet écrit 01-nov-09 (1er novembre 2009 ; ndlr) pour le début de la sécurisation de l'enrôlement, et 30-juin-09 (30 juin 2009 ; ndlr) pour la fin. Deux constats. Le premier c'est que dans la succession des mois de l'année, le mois de juin précède, de loin, celui de novembre. On ne saurait alors commencer une activité en novembre et la finir en juin. Ce serait reculer et non avancer. Le deuxième constat sur ce chapitre, c'est que l'identification et l'enrôlement en Côte d'Ivoire n'ont pas commencé en novembre, encore mois en juin. Le lancement officiel s'est fait le 15 septembre 2008. Secundo, c'est que sur la date du scrutin présidentiel, le chronogramme de Mambé reste curieusement muet. Sur la dernière page du chronogramme, au chapitre 20 relatif au 1er tour de la présidentielle, la 5è et la 6è colonnes intitulées début et fin, sont marquées d'un trait noir. A la vérité, une date, en l'occurrence le 29 novembre 2009 avait bel et bien été marquée sur l'espace donné, pour le début et la fin du scrutin. Mais on a pris soin de passer de l'encre noir sur cette partie pour masquer la date, qu'on peut voir en filigrane comme étant le 29 novembre 2009. En clair, la date a été délibérément masquée. A quelle fin ? Difficile à dire. En tout cas, cette attitude démontre que le 29 novembre 2009, qui avait été annoncée et maintenue mordicus comme la date du scrutin, n'est qu'une vue de l'esprit. Au-delà des discours, la commission électorale, cheville ouvrière de l'organisation des élections, ne semble croire à cette date, au point qu'elle l'a biffée de son chronogramme. On pourrait donc légitimement demander à la CEI de dire, au regard de son chronogramme, si la date du 29 novembre est bien et réellement celle des élections, ou s'il y a une nouvelle date que Mambé a encore dans son tiroir.

L'Inter : Relation Côte d'Ivoire-France : Ce qui a gâté entre Gbagbo et Sarkozy...... « Depuis que Chirac est parti du pouvoir, je dors tranquille », avait affirmé il y a quelque temps le Président Laurent Gbagbo pour qualifier « l'état de grâce » qu'il vivait avec son homologue français Nicolas Sarkozy. Mais depuis quelques semaines, ce bout de phrase présidentiel semble être relégué aux oubliettes, tant la tension est montée entre les deux Chefs d'Etat. Qu'est-ce qui a pu se passer entre eux pour que le ressort se casse tout d'un coup ? La colère du camp français trouve sa source dans deux actes. Premièrement, dans la visite début juin dernier à Paris, en mission presque officieuse, du Directeur du cabinet présidentiel ivoirien. Etait-il en mission commandée pour le compte du Chef de l'Etat ivoirien ? Tout porte à le croire. Toujours est-il qu'il y rencontre l'incontournable Claude Guéant, Bruno Joubert, le responsable de la cellule africaine, et Alain Joyandet, le ministre de la Coopération. A ces thuriféraires de la « Maison Sarkozy », le Directeur de cabinet de Gbagbo fait comprendre que pour des raisons diverses, la Présidentielle ivoirienne, contrairement aux flonflons développés officiellement par l'appareil de l'Etat, ne pourra pas se tenir à la date indiquée du dimanche 29 novembre 2009, date retenue pour le 1er tour du scrutin. Sous forme de boutade, on saura même que l'une des raisons évoquées est que le 29 novembre est la date anniversaire de l'ex-Président français Jacques Chirac. « Tenir la Présidentielle à cette date était comme lui faire une fleur », analyse-t-on du côté diplomatique. Remontée à Sarkozy, cette information « livrée » par N'zi Paul David n'a pas été de son goût. Et de sources diplomatiques apprend-on, avec le style direct qu'on lui connaît, le Chef de l'Etat français l'aurait fait savoir à son homologue ivoirien. Entre-temps, une première visite prévue à Abidjan de Claude Guéant foire, irritant le camp ivoirien à son tour, qui sent le coup monté. On en était là quand la 2è source de la colère française surgit avec le décès de « l'arbre tutélaire de la Françafrique », le Président Omar Bongo Ondimba du Gabon. Interrogé sur ce décès, Gbagbo n'hésite pas un seul instant à critiquer le système politique de succession mise en place en Afrique, avec la bénédiction de l'ex-puissance coloniale, la France, et auquel le Gabon n'a pas échappé. Mieux, le Chef de l'Etat ivoirien se permet même d'indiquer la procédure idoine à suivre. Cette sortie de Gbagbo, si elle n'a pas fait beaucoup de bruits, aura eu tout de même le mérite de profondément irriter Sarkozy, surtout que dans le même laps de temps, lui-même Gbagbo s'avouait, via son Directeur de cabinet, incapable de tenir la Présidentielle dans son propre pays à la date pourtant officiellement indiquée. Comme dernier pied de nez, Gbagbo se paie même le luxe de ne pas être présent à la grand'messe du dernier « Baobab » de la Françafrique à Libreville. Du coup quand le Chef de l'Etat français a l'occasion d'aborder la question ivoirienne, il rentre là-dedans de sorte à se faire bien entendre. « Défaillant processus politique ivoirien », « promesses fallacieuses », tout y passe. Depuis, Paris ne décolère pas contre Abidjan, là où le nouvel ambassadeur Jean-Marc Simon essaie d'accompagner le processus électoral de son mieux. Pour Paris, la messe concernant le 29 novembre 2009 est dite. « On souhaite maintenant que les décideurs ivoiriens aient le courage nécessaire de la dire publiquement », rétorque-t-on du côté diplomatique

Fraternité Matin : La présidentielle selon Sofres (France) : Gbagbo: 43% Bédié: 29% Ouattara: 28%......Les trois principaux candidats au prochain scrutin, qui revendiquent tous leur victoire font l'objet de sondages qui donnent des résultats contradictoires.La campagne présidentielle fait rage. Entre visites d'Etat et tournées politiques des principaux responsables du Fpi, le parti qui a porté Laurent Gbagbo au pouvoir, met les bouchées doubles pour ne pas faire mentir son slogan: "On gagne ou on gagne". Le Pdci-Rda et le Rdr déploient également la grande batterie. Leur président, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ne rechignent pas à descendre dans l'arène politique pour occuper le terrain. C'est donc la veillée d'armes. Dans une atmosphère emprunte d'optimisme et de victoire avant la lettre. Si Henri Konan Bédié, président du plus vieux parti de Côte d'Ivoire, est plus nuancé dans sa réponse ("Nous espérons gagner au premier tour"), Le Nouveau Réveil, le quotidien qui se réclame de lui, est affirmatif dans sa parution du 21 juillet: "Bédié sur Rfi depuis Paris: Je gagnerai au premier tour"). Il ne s'est pas arrêté là. Dans son édition d'hier, le confrère, s'appuyant sur l'étude d'une "structure crédible de la place dont (il) tait volontairement le nom", a enfoncé le clou à sa Une: "Les chiffres qui donnent Bédié vainqueur". Car, il n'est pas question de laisser le doute s'installer dans l'esprit des militants. Alassane Ouattara est également sûr et convaincu de faire d'une bouchée ses adversaires, y compris ses alliés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition du Pdci, du Rdr, de l'Udpci et du Mfa). Le succès populaire de ses tournées dans les régions le conforte dans cette position du Moïse ivoirien venu sauver des eaux ses compatriotes (Cf. Une du quotidien Le Patriote du 23 juillet 2009).Cette position est battue en brèche par le Fpi. Qui, avec les Jeunes patriotes, ne doute pas un seul instant du plébiscite de Laurent Gbagbo, au soir du 29 novembre prochain. Trois (principaux) candidats à la prochaine présidentielle, trois (probables) résultats, trois (présumés) vainqueurs. Dans la dernière ligne droite du scrutin avant le verdict implacable des urnes qui vont les départager, les sondages se multiplient. Ils sont devenus un baromètre important pour tester la popularité des candidats. Dans sa parution du 22 juillet dernier, le quotidien Notre Voie triomphe à sa Une: "Jeune Afrique révèle: Gbagbo écrase Bédié et Ouattara". Le sondage dont il est question dans cet article paru dans l'hebdomadaire panafricain, a été synthétisé dans l'hebdomadaire français Le Point dans son édition du 23 juillet 2009 (lire le Focus en page 3).................

Le Temps : Affaire Guy-Andre Kieffer : La presse française dans une logique du ridicule.....A force de s'acharner contre le pouvoir ivoirien, la presse française s'est finalement placée dans une logique du ridicule."C'est plus de la Communication que de l'information parce qu'il y a trop de différents témoins qui tiennent des discours contraires et qui après, quittent la Côte d'Ivoire après avoir obtenu un visa". Cet internaute français sûrement beaucoup plus aux faits des manipulations de la presse française dans la crise ivoirienne, porte un regard lucide sur les écrits de nos donneurs de leçons. Et il a bien choisi le mot. Il est clair que dans le dossier ivoirien, à Paris, on ne fait plus du journaliste, mais simplement de la communication, pour déshabiller Paul et habiller Pierre. Et ici, en Côte d'Ivoire, nos maîtres donneurs de leçons ont cessé d'être des modèles. Fini le temps où ils étaient pris en exemple et comme on le dit, rois qu'ils étaient, ils sont désormais nus. L'acharnement qu'ils nourrissent à l'égard du pouvoir ivoirien pourtant démocratiquement installé, reflète un parti pris indiscutable. C'est même un cas unique. Dans l'histoire des crises sur le continent, rarement un président a été dépeint avec une telle violente haine. Peut-être que l'histoire dira un jour, les raisons de cet acharnement. En tout cas, dans la presse hexagonale, tout ce qui dépeint le chef de l'Etat en noir est automatiquement pris pour parole d'Evangile. Malgré les procès qu'ils ont tous perdus devant le chef de l'Etat ivoirien. Personne ne prend le temps de vérifier ces informations avant de les balancer. Et là, la situation devient difficile puisque la quasi-totalité de la presse française est au mains des amis de Nicolas Sarkozy. A savoir, les patrons du Cac.40. Il est donc clair que tout ce qui n'arrange pas le patron de l'Elysée sera juste bon pour la poubelle. Alain Genester, anciennement responsable de Paris-Match en sait quelque chose. En clair, en France, la tendance est à qui va mieux croquer Gbagbo. Depuis le mardi dernier, ils se sont encore fabriquer un scoop absurde de bout en bout. Dans l'affaire Kieffer, il croyait ainsi accabler le pouvoir, malheureusement, ils s'y sont pris maladroitement. Il n'en pouvait d'ailleurs être autrement quand on fait du faux. Et dans ce scoop tricolore, la chaîne d'infos en continue France 24, qui avait commencé à se faire une place sous le soleil africain, vient de perdre des plumes. Presque toute la journée du mercredi, elle a passé en boucle, le témoignage du prétendu Alain Gossé qui s'est donné un grade qui n'existe pas dans l'armée ivoirienne, l'homme en réalité, Gressoni Nobila Paul, est Burkinabé. Et sûrement voulant se donner bonne conscience, la chaîne a interrogé l'avocat du capitaine Séka Séka que ce faussaire mettait en cause. Mais là, ils ont subi les inconvénients du direct. Puisque l'avocat leur a passé le commandant Séka Séka. Evidemment, ils ont été pris de court. Et après quelques hésitations, ils ont été obligés de prendre en direct le commandant Séka. Ce qui n'était pas prévu. Assurément, l'intervention de l'officier qui a mis en pièce le témoignage du prétendu Gossé a fait mouche. Ils ont été atteints en plein cœur, là où il ne fallait pas. Et chose bizarre, l'intervention du commandant est passé une seule fois. Dans les autres éditions du soir, il n'y a que Gossé qui était passé et repassé, avant d'être supprimé des écrans de France 24. ..........

Fraternité Matin : Affaire Kieffer : Retour sur des témoignages passés sous silence !..... Cinq ans après la disparition du journaliste franco-canadien, le juge d'instruction français Patrick Ramaël, n'explore qu'une seule piste, celle devant mener à la Présidence de la République de Côte d'Ivoire.Très tôt le matin du samedi 17 avril 2004, c'est-à-dire, moins de 24 h, après que Guy-André Kieffer est parti de chez lui le vendredi 16 avril aux environs de 12 h, Jean Yves Garnaud, un Français présumé ami du concerné, s'est promptement présenté à l'Agence France presse (Afp) à Abidjan pour annoncer sa disparition. Alors question : Pourquoi cette précipitation pour annoncer la disparition à l'échelon international du journaliste à qui, il arrivait parfois de s'absenter à l'improviste des jours durant ? D'où Garnaud tirait-il sa certitude sur la disparition de Kieffer ? Cette préoccupation élémentaire pour tout enquêteur judiciaire débutant, n'a hélas, jamais intéressé le juge d'instruction français, Patrick Ramaël en charge du dossier. Tout comme, il ne s'est pas intéressé à la première déposition plainte faite par Osange Kieffer, l'épouse du disparu. A un commissariat en France le 29 avril 2004 à 19 h, elle a déclaré que le 20 avril, David Philippe, un journaliste de Rtl, lui a annoncé l'assassinat de son époux. En lui précisant qu'il possédait des sources qu'il ne pouvait citer et qui confortent la thèse de l'assassinat. Toujours, dans sa plainte écrite, Osange Kieffer dit avoir été informée par quatre Français nommément cités dont Jean Yves Garnaud de ce que son homme Guy-André Kieffer a été assassiné après un passage à tabac dans une antenne de police à Abidjan. Partant de cette information contenue dans la première déclaration de Osange Kieffer à la police, pourquoi, l'enquêteur français n'a-t-il pas cherché simplement à entendre ces quatre Français qui ont affirmé tout de go à l'épouse du disparu que celui-ci a été tué dans une antenne de police à Abidjan ? Etaient-ils témoins oculaires de ce crime? Dans le cas contraire, d'où tiennent-ils cette information capitale ? Ou alors, ont-ils simplement menti et dans quel but ? Des interrogations aussi importantes les unes que les autres qui auraient pu intéresser tout bon enquêteur guidé par le souci de la recherche de la vérité dans cette affaire de mystérieuse disparition. Mais, hélas ! Patrick Ramaël n'en a que foutre. Un autre fait et non des moindres bien connu du juge français et qu'il n'a jamais voulu prendre en compte est la déclaration faite par Bernard Kieffer, le frère de Guy-André. Dans son audition, le frère du disparu dit avoir eu l'information d'un certain Christian Garnier, selon laquelle cinq militaires ivoiriens ont été exécutés pour être réduits au silence dans cette affaire. Ces militaires cités par Bernard Kieffer, selon son informateur, ont pour noms : Zoua Toh Dorgeles alias Arthur né à Duékoué en 1980, Vlonhou Tiburce alias José né le 13/02/1979 à Bangolo, Glouh Bognon Donatien né le 08/06/1983 à Dabou, Zaomon Jean Roland alias Requin, né le 20/10/1977 à Duékoué et Yoro Donatien alias Fischer né le 19/01/1976 à Abidjan. Question : pourquoi le juge Ramaël qui, en vérification de cette information grave, a bel et bien reçu et auditionné ces cinq militaires présentés comme ayant été exécutés, n'a-t-il pas engagé des poursuites pour faux témoignage contre le Français, auteur de cette affabulation grotesque ? Enfin, dernière préoccupation pour le moment parmi tant d'autres : Pourquoi, le juge français qui a dans son dossier les noms des Français qui sont partis du magasin Prima avec Guy-André Kieffer qui n'est plus jamais réapparu, ne se soucie-t-il pas de rechercher lesdits Français... pour au moins les entendre !..........

Fraternité Matin : Drame au stade Houphouet-Boigny : La décision connue aujourd'hui...... Le verdict du procès du drame de 29 mars dernier survenu au stade Houphouet-Boigny, qui aura coûté la vie à 20 personnes et fait plus d'une centaine de blessés, pourrait être connu ce vendredi. Et tout le monde reste suspendu aux lèvres du juge Yapi Clémént. Il revient, en effet, au président du tribunal et ses assesseurs de délibérer sur les différentes peines requises par le parquet. Et la question que bon nombre de personnes se posent est de savoir si le juge va suivre le parquet qui a requis des peines allant de six mois à un an de prison pour les prévenus. Les chefs d'accusation sont pour les principaux inculpés des faits d'homicides et blessures involontaires. En l'occurrence Anzouan Kacou, le président du comité d'organisation du match, à qui il est requis la peine de 12 mois d'emprisonnement ferme et une amende de 500 milles F Cfa. D'autres condamnations ont été requises pour deux autres prévenus. A raison de six mois d'emprisonnement ferme, assortie d'une amende de 500 mille F Cfa pour Aka Faustin, chargé de la confection des billets d'entrée au stade. Et 100 mille F Cfa pour Zabalou Auguste, directeur de la société de sticker (ICS). Pour les autres prévenus mis en cause de la société ICS (Yao Séraphin, Kamara Sindou, N'guessan Bénédict, Kouakou Florence), il est requis la peine de six mois d'emprisonnement assortie d'une amende de 100 mille F Cfa. Le parquet a reconnu par ailleurs, l'innocence de deux prévenus. Il s'agit de Koné Ardiouma, directeur général par interim de la Fif, et Beugré Andoh, chef du service financier de la même institution. Reste à savoir le verdict définitif que va prendre aujourd'hui le juge. Ce qui mettra fin à une affaire qui dure depuis des mois.

L'Inter : Detournement dans la filiere cafe-cacao---- ADO : "S'ils ne sont pas coupables, qu'on les libère"* Le président du Rdr exige le respect du 29 novembre.......Le président du Rassemblement des républicains (Rdr) a consacré un passage de son intervention au cours du meeting de Bettié, aux arrestations dans la filière café-cacao. S'exprimant sur la place publique, Alassane Ouattara a déploré qu'il n'y ait point de procès depuis l'emprisonnement des principaux dirigeants de la filière café-cacao et qu'en conséquence, ceux-ci soient en train de moisir en prison. Pour s'adresser aux populations de Bettié, ADO a dû braver la voie non bitumée et poussiéreuse qui y conduit, puis le bac qui permet de franchir la lagune servant de frontière. Quand il prend la parole sur la place publique où s'étaient massés ses partisans, c'est pour s'adresser essentiellement au monde paysan. Et pour cause, Bettié apparaît comme le grenier de l'Indenié. Aussi ADO s'est-il attardé sur les remous qui ont secoué la filière café-cacao, avec pour conséquence l'emprisonnement de la quasi-totalité des "gourous" de cette filière. "Oui, nous savons que les ressources des planteurs ont été détournées. Et d'ailleurs, on nous dit que les gens ont détourné l'argent et pour cela on les a mis en prison. Mais, depuis, on ne parle plus. Est-ce parce qu'on a peur de ce qu'ils vont dire qu'on ne les juge pas ?" s'est interrogé le président du Rdr. Et d'ajouter, comme agacé par le statu quo observé depuis la détention des Tapé Do et autres Amouzou : " S'ils ne sont pas coupables, alors on les relâche. On ne doit pas garder indéfiniment des gens en prison. Nous sommes pour l'Etat de droit". Pour le mentor des républicains, il faut aller au-delà de ceux qui ont été arrêtés pour rechercher les commanditaires, ceux à qui l'argent détourné a bénéficié. Pour éviter à l'avenir les malversations et dysfonctionnements constatés dans la filière café-cacao, le candidat Alassane Ouattara promet de créer, s'il était élu, une seule structure "comme l'ancienne Caistab". A Bettié et surtout à Zaranou, l'autre localité où il a fait un détour, ADO a réaffirmé sa volonté de voir respecter la date du 29 novembre, fixée pour l'organisation de la présidentielle. Réagissant sûrement au chronogramme publié par la Commission électorale indépendante (Cei), Alassane Ouattara a appelé une fois de plus les différents acteurs politiques à tout mettre en œuvre pour tenir ce délai. " Je n'accepterai pas que les élections soient décalées au-delà du 29 novembre parce que chaque jour qui passe est un jour de souffrance pour les Ivoiriens. Il faut que nous ayons les élections le 29 novembre !", a-t-il insisté. Pour le leader des républicains, aucun obstacle technique ne devrait être invoqué pour justifier désormais l'impossibilité de respecter ce délai. Pour le reste, ADO est revenu sur les solutions qu'il propose aux problèmes auxquels les Ivoiriens sont confrontés. Il s'est dit notamment préoccupé par l'état des routes, instruit qu'il était par les voies cahoteuses qui mènent à Bettié et Zaranou. Le président du Rdr tiendra son prochain meeting demain samedi, au stade Henri Konan Bédié d'Abengourou.