REVUE DE PRESSE DU 21 AOUT 2008

21 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 21 AOUT 2008



Mutinerie à Bouaké: LE GENERAL MICHEL GUEU RENCONTRE LES EX-COMBATTANTS
Fraternité Matin
– « Après la manifestation de colère de certains ex-combattants des Forces nouvelles (FN) à Bouaké dans le centre du pays, le Premier ministre ivoirien et Secrétaire général des FN, M. Guillaume Soro, a dépêché dans la ville son conseiller spécial chargé des questions militaires, le général Michel Gueu, pour discuter ce jeudi avec les soldats mécontents. L'information est donnée par une source de proche de la Primature. Selon la source qui a requis l'anonymat, c'est ce jeudi que l'émissaire du leader des Forces Nouvelles va s'entretenir avec les ex-combattants mécontents afin de mettre fin à ces crises à répétition dans les zones ex-assiégées. « Il va au préalable échanger avec les responsables militaires de la zone. », a précisé l'interlocuteur de fratmat.info joint au téléphone ce 21 août en début de matinée. Les ex-combattants de l'ex-rébellion qui ont bloqué pendant quelques heures, mercredi, la sortie sud de la ville de Bouaké réclame chacun 5 millions de F CFA. Ils ont refusé, hier 20 août, d'engager toute forme de négociation avec le commandant de la zone de Bouaké, Ousmane Chérif. Ils exigent la présence de Guillaume Soro, le Secrétaire général des Forces nouvelles ou le porte-parole, Sidiki Konaté. Le lundi 18 août ils ont saccagé le secrétariat général des Forces nouvelles, bureau de leur leader, et veulent paralyser constamment la ville de Bouaké s'ils n'obtiennent pas de satisfaction. »

Côte d'Ivoire- Sortie de crise- Manifestation d'ex-combattants Début d'une rencontre entre Chérif Ousmane et les démobilisés à Bouaké
Bouaké, 21 Août 2008
. « Le commandant Chérif Ousmane de la zone de Bouaké a entamé, ce jeudi, au cinéma Jacques Aka de la ville, des échanges avec des ex- combattants démobilisés qui ont manifesté lundi et mercredi pour réclamer une prime de 5 millions, a constaté IPM. Arrivé en compagnie de ses plus proches collaborateurs de la zone 3 (Bouaké), le commandant Chérif Ousmane s'est installé à la tribune d'honneur face aux ex-combattants des Forces Nouvelles, démobilisés. Mais avant que les débats soient proprement engagés, le porte- parole des soldats démobilisés, Diaby a appelé ses ''camarades'' au calme et au respect de l'idéal de leur combat. « Je vous demande de ne pas vous en prendre aux populations. Et évitez surtout de poser des actes de vandalisme. Si nous ne respectons pas ses règles, nous ne serons pas soutenus dans notre lutte. Ceux parmi nous qui trahiront ces règles seront combattus par nous- même.» a-t-il fait savoir aux ex-combattants dont il est le porte parole. « Nous sommes venus vous parler enfin de vous éclairer. » a déclaré le commandant Chérif Ousmane de la zone 3. [...] ».

Bouaké Processus de désarmement: 10.253 éléments déjà démobilisés
Bouaké, 21 août
-« La Cellule de planification de désarmement et de démobilisation du Centre de commandement intégré (CCI) avance le chiffre de 10.253 ex- combattants démobilisés depuis le début du processus. Lors d'un entretien avec l"AIP, mercredi, au 3ème Bataillon de Bouaké, le sous Chef de la Cellule de planification désarmement et démobilisation du CCI, le Lieutenant Lehité a indiqué que sur ces cas traités, 7.069 démobilisés seront pris en charge par le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) et 3.184 vont être recrutés dans l'armée nouvelle. "Ces chiffres ne prennent pas en compte les éléments de la neuvième rotation actuellement en cours, mais concerne les 25 rotations déjà réalisées dans l'ensemble de la zone CNO (centre, nord et ouest)", a déclaré le Lieutenant Lehité, faisant savoir que Bouaké connaîtra, dans les jours à venir, trois autres rotations. Le paiement des allocations forfaitaires et de démobilisation des ex-combattants de la neuvième rotation a eu lieu ce mercredi à Bouaké, note-t-on. Toujours selon Léhité, il reste encore 25.747 ex-combattants à démobiliser dans la zone CNO avant la fin du mois de novembre 2008. Débuté le 2 mai dernier, le processus de désarmement et de démobilisation, sensé durer plus de cinq mois, concerne au total 36.000 ex-combattants FAFN, rappelle-t-on. »

Réunion pour le début de l'enrôlement - Soro-Mambé : 5 heures houleuses hier
Nord Sud
:– « Le Premier ministre est semble-t-il décidé à ne pas prêter une oreille attentive aux voix qui émettent des réserves sur la possibilité de tenir le premier tour de la présidentielle le 30 novembre. Il a sommé hier les structures techniques de fixer une date pour le début de l'enrôlement. Toutes les structures techniques impliquées dans l'organisation du recensement électoral avaient rendez-vous hier à la primature. Une seule question à l'ordre du jour : à quand le début de l'enrôlement ? Une après-midi très chaude pour la Commission électorale indépendante (CEI), représentée par son président Beugré Mambé, l'Institut national de la statistique (INS), la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI) et la Sagem, opérateur privé. Selon des sources concordantes, les échanges ont été parfois houleux entre structures. C'est le Premier ministre qui a ouvert le feu en demandant aux techniciens de lui donner, ici et maintenant, la date de début du recensement électoral, une date qu'il doit communiquer au président de la République, aux partis politiques et aux Ivoiriens. Ensuite, face aux hésitations des uns et des autres, il leur a demandé les diligences à réaliser en vue de fixer une date « crédible », c'est-à-dire, tout ce qui fait que le recensement n'a jusque-là pas démarré. Il est ressorti des différentes interventions que le site central de la Sagem n'est pas encore totalement fonctionnel de même que les 70 sites secondaires repartis sur l'ensemble territoire national. En plus, même si le matériel de la Sagem est annoncé pour le 23 août, il faudra régler la question de son transport partiel vers les sites secondaires, l'installer et mettre en place le système de transmission des données vers le site central. Tout en prenant acte de ces diligences, Soro Guillaume a déploré que tous les techniciens réunis ne soient pas capables de lui donner une date pour le début du recensement électoral. Il faut noter que la réunion a tourné fréquemment à la passe d'armes entre les structures techniques. A ce petit jeu, Sagem a cristallisé les critiques de l'INS et de l'ONI. Face à la cacophonie, le Premier ministre s'est momentanément retiré avec pour objectif d'obliger les techniciens à convenir d'une date avant la fin de la rencontre. A son retour autour de la table, c'était toujours le statu quo. Il a rappelé à tous que les délais devaient être tenus, en vue du respect de la date du 30 novembre. Après 5 heures d'échanges infructueux, Guillaume Soro a renvoyé les structures à une réunion aujourd'hui. Au terme de cette rencontre présidée cette fois par la CEI, celle-ci devra lui communiquer la date arrêtée de concert. Selon une source bien informée, l'enrôlement devrait commencer entre le 25 août et le 15 septembre de l'avis des techniciens. Lorsque la date aura été fixée, le président de la CEI sera chargé de la transmettre par courrier au Premier ministre qui en informera le chef de l'Etat et les partis politiques. Pour accroître la pression sur Beugré Mambé et les autres structures, Guillaume Soro a même suspendu l'opération pilote qui devait commencer le 25 août. La dernière ligne droite vers les élections ne sera assurément pas de tout repos. »

Réinsertion des ex combattants à Daloa : L'ONUCI offre 1000 microprojets aux ex-combattants
L'inter
–« Dans le cadre du programme d'appui en faveur des ex-combattants, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Choi Young Jin, et patron de l'Onuci, a apporté son soutien aux ex-combattants du département de Daloa. Le mercredi 20 août dernier dans la cité des antilopes. Les ex-combattants composés pour la plupart de miliciens, avaient le visage rayonnant, parce qu'ils venaient de recevoir 1000 microprojets dans le cadre de leur réinsertion. A cet effet, Choi Young Jin a rappelé le rôle de l'Onuci qui, selon lui, doit apporter son appui aux anciens soldats. « Nous avons connu la crise il y a 6 ans. Il faut en finir parce que nous avons la date des élections, occasion décisive pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Pour le faire, il faut mener des actions positives. Il s'agit d'offrir quelque chose aux ex-combattants en faisant notre travail avec les microprojets », a-t-il relevé. Cette aide, faut-il le souligner, vient en appui au Pnrrc (Programme national de la réinsertion et de la réhabilitation communautaire), chargé de trouver un point de chute aux ex-combattants. D'ailleurs, les bénéficiaires de ces micro projets n'ont pas boudé leur plaisir, à l'image d'un chef milicien qui se fait appeler colonel Frou-frou, et qui dirige l'ensemble des mouvements d'autodéfense du centre-ouest : « Le moment est bien venu. Nous sommes satisfaits de l'opération qui nous concerne. Que cela se passe le plus rapidement possible ». A sa suite, le président du collectif des patriotes et miliciens, Désiré ZOGBO, a lui aussi exprimé sa satisfaction : « Nos éléments n'attendaient que ça. C'est une bonne chose de nous donner les moyens de nous installer pour notre réinsertion dans la société ».

Voici la vraie raison des manifestations
Fnci.info
- « Un groupuscule de soldats Forces Nouvelles démobilisés a violemment manifesté lundi dernier à Bouaké pour dans un premier temps, réclamer une soit disant promesse de 5 millions à lui faite et plus tard des primes de démobilisation. Ce mercredi, ils ont remis le couvert et les mutins que nous avons réussi à approcher posaient le problème autrement. Certains ont vite fait de voir dans les événements de lundi qui ont occasionné la mise à sac du symbole des Forces nouvelles, une perte de l'autorité que Guillaume Soro exerce sur ses hommes. Il n'en est rien du tout. En réalité, c'est en désespoir de cause que les soldats démobilisés se sont attaqués au siège des Forces nouvelles pour contraindre leurs premiers responsables à forcer la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire à accélérer la mise en place des micro projets en vue de leur réinsertion. Ils auraient pu s'attaquer dans ce cas au siège de l'organisation internationale, avons-nous estimé. ''Ce n'est pas pour l'ONUCI que nous avons pris les armes. Nos responsables, ce sont les Forces nouvelles et c'est à eux d'intercéder en notre faveur'', soutient Traoré Sounkalo, ex combattant démobilisé qui a pris part à la manifestation de ce mercredi. Les soldats qui étaient dans la rue ce mercredi n'ont pas pris pour cible le QG des Forces nouvelles, mais ils se sont dirigés vers le corridor sud sur la voie menant à Tiébissou, position qu'ils tenaient avant d'être démobilisés. Ce qui explique ce revirement de situation a un seul nom : la peur du lendemain. Beaucoup s'interrogent sur leur devenir au soir des élections. Ils craignent d'être des laissés pour compte. Cette inquiétude les tourmente et les amène à défier l'autorité établie, instinct de survie oblige. Nous estimons aussi que la Côte d'Ivoire encore moins la communauté internationale n'a pas intérêt à laisser ces jeunes habitués au maniement des armes six ans durant, errer dans la nature. Il y va de la stabilité de la sous région. [...] ».

Dans un autre article intitulé « Mécontentement d'ex combattants a Bouaké ''les microprojets proposés aux ex combattants sont insuffisants et non-conformes aux profils'' (insurgés) » le site d'information des Forces nouvelles Fnci.info indique: « Le mécontentement des ex-combattants à Bouaké s'articule autour d'un point essentiel. Celui qui concerne la non conformité du résultat de leur profilage avec les micros projets qui leur ont été proposés. C'est ce qui ressort à travers la réaction de la majorité des ex-combattants. Nous avons rencontré quelques uns qui nous livrent ici ce qui a motivé leur descente hors des sites de regroupements. M. Bahikro Ibrahim (ex combattant) :« J'étais ferronnier avant la guerre. Donc mon métier d'origine c'est la soudure, la transformation du fer. Et lors de mon profilage c'est ce que j'ai écris sur mes fiches. Aujourd'hui on nous dit que 1000 micros projets sont arrivés et je me rends compte que ce qui répond à mon profil n'y figure pas. C'est Inacceptable. Moi j'ai perçu trois fois mes 90.000 francs je le reconnais. Mais je dis que tous ces projets qu'on nous propose parlent d'élevage, agriculture, pisciculture. D'accord ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas tout le monde qui a choisi de devenir éleveur ou agriculteur. Qu'on tienne compte de ce que nous avons demandé lors de notre profilage c'est tout » [...] ».

Émissaires de la Première Dame chassés hier Des soldats révoltés défient Soro
L'inter
–« Les soldats démobilisés des Forces Nouvelles qui ont paralysé la ville de Bouaké le lundi dernier ont repris de fort triste manière les rues de la capitale du centre hier mercredi en bloquant pendant près de 02 heures le corridor sud sur l'axe d'Abidjan. Les fréquents retards accusés dans le paiement des primes de démobilisation et le récent financement des microprojets de l'ONUCI en faveur des démobilisés jugé insignifiant par les bénéficiaires, sont les principales raisons qui ont suscité le courroux des ex-combattants...Pour le porte-parole des démobilisés, le Fpi du président Laurent Gbagbo est à l'origine de leurs déboires ; c'est pourquoi ils ont décidé d'interdire toute action de ce parti dans les zones FN. « Et puis, je vous le dis, madame Gbagbo qui doit venir à Katiola, ne fera pas de meeting ici. On n'acceptera pas de meeting du FPI ici. Bouaké est pour nous, Abidjan c'est pour eux ». Cet avertissement a été lancé après avoir sommé une délégation du Fpi qui se rendait à Katiola pour préparer l'arrivée de la première dame dans cette localité de retourner sur Abidjan. Désemparé par la réaction des manifestants, le commandant Chérif Ousmane n'a eu qu'à les exhorter à la négociation. « J'ai écouté avec beaucoup d'attention ce que Diaby a dit. Mais une fois encore je voulais vous demander qu'on se retrouve au centre culturel Jacques Aka pour parler. Cela va prendre le temps que ça va prendre mais au moins on est assis et on discute. Je vous demande pardon (...). » Ces mots du chef de la compagnie guépard ont suffi pour faire lever les barricades. C'est dans l'ordre et la discipline que les insurgés ont traversé la ville de Bouaké sans heurt. »

La révolte des FN s`aggrave à Bouaké: Les insurgés menacent et convoquent Soro
Le Quotidien
–« Les ex combattants des FN ont encore manifesté hier à Bouaké pour la 2ème fois en trois jours. Décidément, la situation n'est pas prête de se calmer à Bouaké où depuis quelques jours les ex-combattants des Forces nouvelles réclament violement de meilleures conditions de vie. Après avoir saccagé lundi dernier le secrétariat général qui abrite les bureaux de Soro, les ex-rebelles ont encore remis ça hier matin. Selon plusieurs témoignages concordants, des centaines d'éléments démobilisés ont manifesté hier, bloquant le corridor Sud. Nos sources indiquent que les manifestants sont partis du Centre culturel Jacques Aka où ils devaient échanger avec le commandant Ousmane chérif à propos de leur dernier mouvement d'humeur en date du 18 août dernier. Estimant qu'ils avaient trop attendus le comzone de Bouaké, ils se sont dirigés au corridor sud (Pont bascule) qu'ils ont bloqué vers 10h30. Nos sources expliquent qu'arrivés sur les lieux, les manifestants ont dressé des barricades, lançant des propos hostiles au Premier ministre Guillaume Soro et au ministre Sidiki Konaté dont ils ont exigé la présence à Bouaké ce matin...Finalement, les manifestants ont fixé un autre rendez-vous aujourd'hui au même lieu. Sur leur insistance, Chérif Ousmane a promis que la rencontre se tiendrait à 10 heures en présence de Guillaume Soro et Sidiki Konaté. Assurément, cette nuit sera la plus longue pour les responsables des Forces nouvelles. Les insurgés ayant promis, selon nos sources, de manifester plus violemment si leurs exigences n'étaient pas satisfaites. »

Audiences foraines de rattrapage/Koné Mamadou : "La dernière chance"
Fraternité Matin
–« Le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Koné Mamadou, a annoncé hier, que les audiences foraines de rattrapage démarrent le 27 août prochain. Pour prendre fin après «15 jours de travail effectif», a-t-il précisé. Il animait une conférence de presse à son cabinet au bloc ministériel au Plateau. «Les audiences foraines de rattrapage seront la dernière chance pour tous ceux qui n'ont pas de papiers de les faire dans le cadre de l'Accord politique de Ouagadougou, c'est-à-dire gratuitement», a averti le ministre. Selon ses précisions, ce sont au total 50 équipes qui vont se déployer sur le territoire national. Leur répartition, a indiqué le conférencier, se fera «sur la base des trente- quatre (34) juridictions qui existaient à la date du 19 septembre 2002, soit neuf (9) tribunaux de première instance et vingt-cinq (25) sections détachées». L'opération est estimée à environ 230 millions de francs qui ont été déjà dégagés par l'Union européenne et l'Etat ivoirien. Elle répond à la préoccupation du Cadre permanent de concertation (Cpc) qui, le 9 mai dernier, en avait exprimé la nécessité, a-t-il noté. Les équipes des audiences foraines de rattrapage, a prévenu Koné Mamadou, seront moins mobiles que les précédentes. Aussi, a-t-il demandé aux populations de «faire un effort minimum pour se déplacer sur les sites retenus». Parce que, a-t-il expliqué, «nous sommes limités dans le temps et les moyens d'action». Il a indiqué que le choix des sites sera fait par les préfets en accord avec les sous-préfets et les élus locaux. La priorité sera accordée, a-t-il insisté, aux «localités n'ayant pas été traitées, ou ayant été insuffisamment traitées lors de l'édition précédente». Par ailleurs, le ministre a appelé les élus, les responsables de partis politiques, les cadres des différentes localités, à sensibiliser et encadrer leurs populations pour que le maximum de personnes qui n'ont pas de papiers les ait après cette ultime phase. En tout état de cause, M. Koné a invité les autorités politiques, administratives, judiciaires, militaires, les cadres et élus, à se mobiliser pour la réussite de l'opération. Une opération dont la sécurité sera assurée par le Cendre de commandement intégré (Cci), comme celle des audiences foraines dernières, a relevé le ministre de la Justice. »

Après la rencontre CEI-RHDP / Djédjé Mady (pdt du directoire) avoue: "Le résultat de l'élection présidentielle n'est pas une fin en soi"
Le Temps
–« La rencontre du mardi dernier, entre la Commission électorale indépendante (CEI) et les partis politiques n`a pas suffi. Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) -dont certains membres avaient pris part à la précédente rencontre-, était hier matin, au siège de la CEI. Conduit par Alphonse Djédjé Mady, le directoire du RHDP est allé hier, prendre sa " dose " d`informations, auprès du président Beugré Mambé. Après un huis clos de 2 h, le RHDP s`est fait une idée sur l`effectivité du respect du chronogramme arrêté, pour l`élection du 30 novembre 2008. " La CEI nous a rassurés de sa volonté de tout mettre en œuvre pour que la date du 30 novembre soit respectée. Mais l`objectif final, c`est que les Ivoiriens se retrouvent. Le résultat de l`élection du 30 novembre n`est pas une fin en soi. C`est la Côte d`Ivoire qui va triompher, en retrouvant tous ses enfants ensemble et repartir pour un développement meilleur", a déclaré Djédjé Mady, président du directoire. Reconnaissant tout de même que l`Institution a besoin de la volonté et de l`implication des acteurs politiques et de chaque ivoirien. Parce qu`"il y a du travail à faire sur le parcours du processus ". Répondant à une question relative à sa plainte contre le FPI, le plaignant Mady a banalisé l`affaire. " Le problème n`est pas d`assigner quelqu`un en justice, ou qu`on soit en train de courir derrière le FPI. Ce n`est pas ce qui nous importe ", a-t-il fait savoir. Avant d`indiquer que ce qui importe pour eux, c`est que chacun se comporte de sorte que le processus électoral soit pacifié. Afin " qu`il n`y ait pas de risque de tricherie, de suspicion légitime ou illégitime et que nous partions tous confiants. Parce que c`est cela qui fait que chacun accepte les résultats du scrutin. C`est de cela que nous avons parlé ". Seulement, depuis la Primature jusqu`à la CEI, en passant par le représentant du Facilitateur, chaque fois qu`on parle de l`opération inondation du FPI, chacun se pose la question de savoir à quoi ça peut servir. Quand bien même que pour Djédjé Mady, certains ironisent pour dire qu`ils comptent leurs militants, "le président de la CEI ne peut comprendre à quoi ça peut servir que des cadres de ce pays aillent demander aux populations de leur remettre les copies de leurs actes de naissance, jugements supplétifs ou leurs expéditions, en prétendant qu`ils vont aller faire leurs pièces d`identité. C`est un non sens. Parce que chacun doit se présenter muni de son extrait d`acte de naissance à la SAGEM pour se faire identifier". Sinon, " si chaque ivoirien ne va pas à l`identification, il n`y aura pas de listing électoral ". Pour ce qui est du financement des élections, le RHDP a dit que la CEI reste confiante. " Ceux qui participent au financement au plan international, tout comme l`Etat de Côte d`Ivoire sont décidés à mettre les moyens qu`il faut à la disposition de la CEI, pour que les élections aient lieu aux dates prévues. En tout cas, ils joueront leur rôle pour que dans l`impartialité, il y ait des élections crédibles", a-t-il conclu. »

Audience foraine de rattrapage - L'opération démarre le 27 août et dure 15 jours
Le Patriote
–« En application de l'Accord politique de Ouagadougou, des audiences foraines ont été organisées avec cent onze (111) équipes sur l'ensemble du territoire national, du 25 septembre 2007 au 15 mai 2008. A la fin de cette opération, de nombreuses autorités politiques et administratives ainsi que des magistrats, dans leur rapport de mission, ont attiré l'attention du Ministère de la Justice sur le fait que les quatre vingt dix (90) jours consacrés à ladite opération n'avaient pas suffi au traitement de toutes les requêtes reçues, et émis le vœu d'un délai supplémentaire. En réponse à cette préoccupation, le Cadre Permanent de Concertation (CPC) lors de sa troisième réunion, tenue à Yamoussoukro le 9 mai 2008, a prescrit, non pas la prolongation du délai des audiences foraines, mais l'organisation de séances de rattrapage dans les localités où le besoin existait....Il convient de préciser que les 15 jours s'entendent, comme pour la précédente édition, de 15 jours de travail effectif. Je ne saurais terminer sans lancer un appel à tous, autorités politiques, administratives, judiciaires, militaires, cadres et élus, afin que chacun y mette du sien pour la réussite de cette ultime édition des audiences foraines de sortie de crise.

10 ans du Riarc : Le ministre Sy Savané dénonce l'asservissement des médias par l'argent
Fraternité Matin
–« Ils sont venus d'Afrique et d'Europe pour réfléchir, depuis hier, après-midi, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, sur le thème: "Régulation, démocratie et bonne gouvernance". Et ce, dans le cadre du colloque du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc), dont le 10e anniversaire se tient dans notre pays. M. Ibrahim Sy Savané, ministre de la Communication, président de ce colloque, qui en a ouvert les travaux en présence du préfet Nassa Dakouri, a salué la qualité des animateurs, ainsi que la pertinence des panels. Il en a profité pour fustiger le commerce honteux qui règne dans le secteur des médias, où certains n'hésitent plus à dire que c'est celui qui paie, qui a droit à la parole. De même, il s'est insurgé contre tous ceux qui asservissent la presse par l'argent. « Cela signifie qu'il a un droit de vie ou de mort sur la pensée, sur l'esprit et donc sur la culture. "Il s'agit de renforcer la culture pour lutter contre la barbarie », a indiqué le ministre de la communication. [...] ».