REVUE DE PRESSE DU 1er JUILLET 2008

1 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU 1er JUILLET 2008

Audience : Compaoré recommande la vigilance pour l'Accord de Ouaga
Fraternité Matin –
« Les derniers événements qui ont eu lieu à Bouaké et à Séguéla, dans la zone Forces nouvelles, marqués par la désertion de Zacharia Koné et les manifestations violentes pour revendiquer le paiement des primes d'allocation forfaitaire, n'ont pas laissé indifférent le facilitateur dans la crise ivoirienne, le Président Blaise Comporé. "Ce sont des événements effectivement dramatiques", a déclaré le Chef de l'Etat burkinabé dimanche au terme d'une séance de travail d'environ une heure avec son homologue ivoirien, le Président Laurent Gbagbo, en sa résidence de Charm El-Cheikh. "On pensait que la grande majorité était mobilisée autour de l'Accord de Ouagadougou. Mais l'on se rend compte qu'il y a encore quelques difficultés", fait remarquer Blaise Compaoré avant d'ajouter : "Je pense néanmoins que ce sont des problèmes que nous pouvons surmonter pour continuer à sensibiliser. Nous avons, aujourd'hui, emprunté le bon chemin et il faut, bien sûr, rester vigilant pour faire aboutir l'attente des populations ivoiriennes." M. Compaoré a, en outre, déclaré avoir pris, avec le Président Gbagbo, de nouveaux engagements en vue de booster le processus de paix et organiser des élections libres, transparentes et démocratiques à la date du 30 novembre 2008. Cette audience, qui a eu à la veille de l'ouverture (hier) du onzième sommet des Chefs d'Etat de l'Union africaine, a été l'occasion, selon Blaise Compaoré, de passer en revue les grandes préoccupations relatives à la vie et au fonctionnement de l'organisation continentale. Les deux Chefs d'Etat avaient à leurs côtés quelques proches collaborateurs. Ce sont, du côté ivoirien, les ambassadeurs Sarata Ottro-Zirignon, directeur de cabinet adjoint du Président de la République, Alcide Djédjé, conseiller diplomatique et représentant de la Côte d'Ivoire près les Nations unies à New York, Koné Boubacar directeur du protocole d'Etat. Le Président Compaoré était accompagné, entre autre, du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. [...]. »

Financement des élections : Janier : "Celui qui organise paye"
Fraternité Matin –
« Invité de Fraternité Matin, André Janier a parlé de la France sous Sarkozy, de l'Europe et du monde et de la politique africaine de l'Elysée » Au sujet de la date de la présidentielle, le quotidien rapporte les propos suivant de l'Ambassadeur de la France en Côte d'Ivoire: « Nous croyons à la tenue de la présidentielle fixée au 30 novembre. On n'a pas le droit de ne pas y croire. Le Premier ministre nous a expliqué, la semaine dernière, qu'ils sont prêts politiquement et techniquement. Et qu'il serait dommage que les élections n'aient pas lieu le 30 novembre pour des questions financières. J'ai lu et entendu à ce sujet : «Nous ne comprenons pas pourquoi la communauté internationale qui a investi massivement dans d'autres pays africains comme le Liberia ou la RDC est frileuse en Côte d'Ivoire». La réponse est simple, vous la connaissez comme moi. En RDC et au Liberia, ce sont les Nations Unies qui ont organisé les élections de A à Z. Elles ont tout organisé. Elles ont fait venir des urnes et les ont distribuées. Elles ont formé des gens. Et c'est normal. Celui qui organise paie tout. En Côte d'Ivoire, ce sont les Ivoiriens qui organisent les élections après les accords de Ouagadougou. Et nous avons applaudi des deux mains cette décision. La communauté internationale et la France, en particulier, sont prêtes à aider les Ivoiriens, à organiser les élections dans de meilleures conditions. Mais elle ne peut pas prendre toute la charge du fardeau. Nous ne remettons pas en cause la participation financière des partenaires de la Côte d'ivoire. Nous nous employons aujourd'hui de façon soutenue à mobiliser les grands bailleurs de fonds qui sont les institutions financières internationales et l'UE. Nous apportons notre petite contribution. Nous leur disons qu'il faut absolument aider les Ivoiriens à organiser les élections le 30 novembre dans leur intérêt. C'est la première étape de la sortie de crise. L'élection, ce n'est pas une fin en soi en Côte d'Ivoire. [...] Le ministre Kouchner a dit que la France, pour des questions politiques, ne souhaitait pas et ne pouvait pas financer les élections, en particulier le processus d'identification des électeurs. Il a même expliqué que beaucoup de personnes vont dire que c'est encore la France. Elle manipule, elle veut s'imposer. Ce n'est vraiment pas notre intention. Par ailleurs, il y a la question de Sagem sécurité, une entreprise que nous n'avons pas choisie. Je prends à témoin tous les Ivoiriens. Nous ne sommes jamais intervenus dans l'affaire Sagem. Ni avant, ni pendant, ni après...M. Kouchner a dit qu'il était difficile pour nous de financer directement le processus d'identification, qui est la plus importante. Mais cela ne nous empêche pas de financer d'autres secteurs dans le processus de sortie de crise. [...] ».

Hamadoun Touré (porte-parole de l'ONUCI) « Nous faisons notre travail de médiation »
Soir info -
«Ce que nous faisons c'est surtout un travail de médiation avec les différentes parties et surtout assurer que la situation n'échappera pas au contrôle pour que cela ne complique pas davantage le processus de paix. Les risques sont minimizes et c'est pour cela qu'il faut travailler avec beaucoup de d'intelligence et de patience. C'est cela que nous faisons pour que les risques ne soient pas matérialisés et que la situation reste sous contrôle. Pour l'instant, elle est sous contrôle, selon la bonne volonté que nous ressentons chez les uns et les autres, nous espérons qu'il en sera ainsi. » (Source RFI)

Soro convoque deux réunions décisives aujourd'hui à Bouaké.
Soir info
–« Pour mettre un terme aux remous qui ont cours dans les zones Forces nouvelles, notamment à Vavoua et Séguéla, Le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), préside aujourd'hui deux réunions importantes à Bouaké où il se trouve depuis le vendredi 27 juin 2008. Il rencontrera d'une part au plan politique, André Janier, Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Boureïma Badini, le représentant du Facilitateur Blaise Compaoré et la branche politique des Forces nouvelles. D'autre part, au plan sécuritaire, il s'entretiendra avec les forces impartiales (Onuci et Licorne) et le centre de commandement intégré (Cci). L'objectif recherché, c'est de mettre en place un nouveau dispositif pour sécuriser les zones occupées. Mais aussi, trouver les moyens pour exécuter les différents chantiers de la sortie de crise. A savoir, le désarmement, le service civique, l'identification et les élections. Notons que Guillaume Soro se trouvait à Bouaké dans le cadre de la commémoration de l'attaque de son avion le 29 juin 2007 à Bouaké."

Soro – FAFN Dialogue direct ce matin
Le Nouveau réveil
– « Le Premier ministre a décidé de gérer lui-même la crise auprès des ex combattants des Forces Nouvelles. Au cours de cette journée, le Premier ministre convoque deux réunions à Bouaké. L'une sera politique. Elle réunira André Janier, ambassadeur de France en Côte d'ivoire, Boureïma Badini, représentant du facilitateur burkinabè Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne et l'Etat major politique des Forces Nouvelles. La deuxième réunion quant à elle, sera purement sécuritaire. Elle rassemblera les représentants de l'ONUCI et du bataillon français de la Forces Licorne....L'objectif de Guillaume Soro est de mettre sur pied un dispositif unitaire afin de sécuriser la zone, régler la question des ex-combattants et celles des grades au sein d'une nouvelle armée, mais aussi de trouver les moyens financiers nécessaires qui font défaut au processus de désarmement et de réinsertion. »

Nord Sud annonce à sa Une « Soulèvement à Vavoua et Séguéla les hommes de Zakaria libèrent leurs otages » Le calme est revenu dans les villes de Vavoua et Séguéla...Les quatre otages ont été libérés hier en fin d'après midi après les sévères mises en garde du commandant Wattao qui a repris les choses en mains. [...] ».

Mutinerie à Vavoua et Séguéla, Alain Lobognon, conseiller de Soro : L'ONUCI et Licorne ne font pas leur travail – les mutins libèrent les 4 otages
Notre Voie
– Ce quotidien reprend une dépêche de l'AFP selon laquelle : « Un cadre de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, Alain Lobognon, a affirmé lundi à l'AFP que "le processus de paix est en danger" en Côte d'Ivoire car le Premier ministre Guillaume Soro, également chef des FN, "n'a pas les moyens de sa politique". "C'est une situation de crise pour la Côte d'Ivoire", a estimé M. Lobognon, conseiller de M. Soro et directeur de la communication des FN, à propos du soulèvement de soldats FN qui a éclaté samedi dans le centre-ouest du pays. "Le processus de paix est en danger car le Premier ministre n'a pas les moyens de sa politique", a-t-il ajouté. Guillaume Soro, devenu Premier ministre d'un gouvernement de transition à la faveur d'un accord de paix signé en mars 2007 avec le président Laurent Gbagbo, "n'a pas les moyens pour avancer", a expliqué M. Lobognon. Chargé de mettre en oeuvre le programme de sortie de crise, notamment le désarmement des ex-combattants, M. Soro n'a pas "les moyens financiers", a précisé son conseiller, dénonçant le manque de soutien de la communauté internationale. "On attend des aides qui ne viennent jamais", a-t-il affirmé. M. Lobognon a aussi critiqué les "Forces impartiales" déployées en Côte d'Ivoire - les Casques bleus de l'ONU et les soldats français de l'Opération Licorne - qui "ne font pas leur travail pour sécuriser les périmètres autour des camps de démobilisation" des ex-combattants. [...] »

Cette dépêche de l'Afp est reprise par Soir info, L'Intelligent d'Abidjan, Le Patriote, Le Nouveau Réveil.

Attentat contre l'avion de Soro à Bouaké La vérité sur le blocage de l'enquête
Le Jour plus
– « [...] L'avion du Premier ministre Guillaume Soro a été la cible d'une attaque à la roquette le 29 juin 2007 à l'aéroport de Bouaké. Alors qu'il se rendait dans cette ville pour installer les magistrats commis aux audiences foraines. Un an après, le blocage de l'enquête tant réclamée livre enfin ses secrets...L'onde de choc provoquée par cette situation a emmené les populations et la classe politique à réclamer une enquête pour démasquer les auteurs de cet acte criminel...Le 12 juillet de cette même année, le gouvernement ivoirien soutient cette idée en réclamant pour sa part à l'ONU la mise en place d'une véritable commission d'enquête internationale. Comme ce fût le cas pour l'affaire « Rafit Hariri », le premier ministre libanais assassiné le 14 février 2005 et le premier ministre israélien, Issac Rabin, assassiné également. Pour ces cas l'ONU s'était impliquée. Des commissions d'enquête internationales ont été mises en place et ont travaillé. A la différence de ces cas, l'Onu refuserait, selon nos sources, d'assurer l'enquête de l'attentat de Bouaké dirigé contre Soro...L'Onu selon nos sources proches de la primature, propose une mission d'assistance technique à l'Etat ivoirien. Où elle ne ferait que soutenir au plan financier et logistique la commission d'enquête nationale qu'elle encourage a mettre en place...D'où la sortie du premier ministre qui dénonce une situation de deux poids deux mesures de la part de l'Onu.[...] ».

Table ronde : Les fonds arabes évaluent les besoins et priorités post-crise
Fraternité Matin
–« Dans le cadre de la recherche de financements nécessaires à la mise en œuvre de son programme spécial d'urgence visant la reconstruction sociale, administrative et économique la des villes affectées par la crise, la Côte d'Ivoire élargit son cercle de partenaires économiques au monde arabe. La table ronde des bailleurs de fonds du monde arabe qui se tient depuis hier, à l'hôtel Tiama, s'inscrit dans cette nouvelle vision. A l'ouverture de cette rencontre de deux jours à laquelle participent, outre le représentant de la Banque islamique de développement, Amos Sangone, ceux du Fonds saoudien de développement, du Fonds koweitien de la Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique, et du fonds de l'Opep, le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, a, au nom du Premier ministre, Soro Guillaume planté le décor. « La Côte d'Ivoire, a-t-il déclaré, ambitionne, à travers cette table ronde, de mobiliser des ressources en vue du financement de ce programme spécial d'urgence qui concerne certains secteurs vitaux que sont la santé, l'eau, l'éducation et les routes ainsi que le programme de service civique conçu pour la réinsertion des ex-combattants». Mieux, cette table ronde est l'occasion pour le pays d'ouvrir avec les bailleurs de fonds du monde arabe, une nouvelle ère de coopération pour le développement économique de la Côte d'Ivoire, devait encore renchérir, au nom du Premier ministre, le ministre Patrick Achi. Pour sa part, le représentant de la Banque islamique de développement, Amos Sangone, intervenant au nom des bailleurs de fonds du monde arabe, a fait savoir que cette table ronde permettra de mieux appréhender les besoins et les priorités du gouvernement en vue d'appuyer financièrement le pays dans l'exécution de son programme spécial d'urgence post-crise. Pour l'argentier du gouvernement ivoirien, Charles Koffi Diby, « la coopération avec les partenaires du monde arabe constitue l'un des axes majeurs dans les relations économiques et financières de la Côte d'Ivoire ».

GOUVERNEMENT IVOIRIEN : Le remaniement est imminent
Soir info
– « Un vent de remaniement souffle sur le gouvernement ivoirien. Selon nos sources, l'équipe de Soro Guillaume va connaître des changements dans les jours à venir. Le président de la République, Laurent Gbagbo, aurait donné des instructions au Premier ministre dans ce sens. Le chef de l'Etat, nous a t-on rapporté, ne veut plus voir de ministres marqués politiquement dans le gouvernement. Qu'ils soient de son camp ou de l'opposition. Pour le numéro un ivoirien, il faut des personnalités qui s'intéressent plus à la sortie de crise qu'à la « survie » de leur parti. En fait, des technocrates, des ministres qui ne font pas de la prise ou de la conservation du pouvoir par leur parti, une préoccupation existentielle. Le gouvernement Soro formé le 7 avril 2007, a conservé la nomenclature établie depuis Marcoussis, c'est-à-dire le partage du pouvoir entre les principales formations politiques ivoiriennes. L'équipe qui sera formée va-t-elle respecter cette tradition ? Sera-t-elle composée de combien de membres quand on sait que la Côte d'Ivoire est à la recherche de fonds pour la sortie de crise ? Les partis politiques vont-ils accepter cette volonté du chef de l'Etat ? Autant de questions qui seront élucidées, sans doute, prochainement... ».

Enquête dans la filière café-cacao/ Pour le compte de l'Arcc Zoungrana, Gbogou Didier et la Daaf à la Maca
Le Patriote
– « Le Fpi (Front populaire ivoirien) n'est pas au bout de ses peines. En effet, dans le cadre de l'enquête de la filière café-cacao, plusieurs de ses militants et proches du président Gbagbo, ont pris la route de la Maca (Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan). Ainsi, après Firmin Kouakou (DG du Frc et Directeur de campagne du président Gbagbo à Bouaflé), Angeline Kili, Bayou Jean-Claude, Okaigni Okaigni, Tapé Do, Digbeu Toh Lambert et autres, dans la matinée d'hier, le juge d'instruction, Joachim Ladji Gnakadié a fait d'autres victimes de taille. Il s'agit principalement de Placide Zoungrana, Pca de l'Arcc (Autorité de régulation du café et du cacao) et directeur de campagne du président Gbagbo à Toumodi, et Didier Gbogou, directeur exécutif de l'Arcc qui a mis en place ''la mouvance présidentielle pour la victoire du président Gbagbo'' à Soubré et de Loukou Koffi Dominique épouse Agbalessi, directrice des affaires administratives et financières (Daaf) à l'Arcc. [...] ».