REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 DECEMBRE 2010

18 déc 2010

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 DECEMBRE 2010


Audiences du Président de la République : Alassane Ouattara a échangé avec Jean Ping, Choi et des religieux
Le Patriote
- Le Président de la République, SEM. Alassane Dramane Ouattara, a eu un calendrier très chargé dans la journée d'hier, dimanche. Le Chef de l'Etat a successivement échangé avec le gabonais Jean Ping, président de la Commission de l'Union Africaine, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, J.Y. Choi et un collectif de religieux catholiques. Avec le chef de la Commission de l'UA, Alassane Ouattara a eu un entretien qui a tourné autour des questions brulantes de l'actualité nationale. A sa sortie d'audience, Jean Ping a dit être venu saluer le Chef de l'Etat. Il a en outre annoncé être porteur d'un message du président de la CEDEAO à l'ancien Président Laurent Gbagbo.
Le patron de l'ONUCI a indiqué être venu rencontrer le Chef de l'Etat dans le cadre de l'appui au processus de paix. Quant aux religieux, Mgr Jean-Pierre Kutwa, Marie Daniel Dadié et Paul Siméon Ahouana respectivement archevêque d'Abidjan et Evêques des diocèses de Korhogo et Bouaké, ils sont venus rencontrer, pour la deuxième fois depuis ces derniers jours, le Chef de l'Etat, dans le cadre de la recherche de la paix. Ces religieux ont décidé de rencontrer les deux candidats au second tour de la présidentielle remportée par Alassane Ouattara. A leur sortie d'audience, les Guides religieux n'ont fait aucune déclaration.

Les Etats-Unis autorisent le départ du personnel d'ambassade
Le Patriote
- Les Etats-Unis ont dit autoriser le départ de son personnel d`ambassade non-essentiel en poste en Côte d`Ivoire, confrontée à des violences qui ont fait entre neuf et une trentaine de morts ces derniers jours. Le département d`Etat "a autorisé le départ du personnel non-essentiel et les familles du personnel de l`ambassade américaine" en Côte d`Ivoire, est-il dit dans un communiqué publié jeudi soir. La diplomatie américaine avait déjà appelé ses concitoyens à éviter de se rendre dans le pays, théâtre d`affrontements violents entre les partisans de Laurent Gbagbo et d`Alassane Ouattara, les deux présidents proclamés. Le département d`Etat souligne que la section consulaire de l`ambassade à Abidjan "a temporairement restreint tous les services consulaires à l`exception des services d`urgence pour les citoyens américains". Dans le communiqué, la diplomatie américaine ajoute que les tensions sont vives et qu`un "ressentiment anti-américain n`est pas à exclure". Le périmètre extérieur de cette même ambassade américaine a été touché jeudi par une roquette, sans faire toutefois de victime.

Cocody - La Rti toujours imprenable
Soir Info
- Il est 13 h ce vendredi 17 décembre 2010 quand notre équipe de reportage arrive à Cocody. Cocody est la commune qui abrite le siège de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti). Constat : la circulation est fluide. L'atmosphère contraste d'avec celle des jours normaux. Des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) sont quasiment partout. Le siège de la télévision nationale est cerné par un impressionnant déploiement, obligeant les automobilistes à emprunter d'autres voies. Au carrefour de l'Eglise Saint Jean, des Fds veillent au grain. Devant la maison du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), des dizaines de jeunes sont présents. La présence des Fds est aussi remarquable du carrefour du collège Sainte Marie jusqu'à la résidence de Thérèse Houphouët Boigny en passant par la Brigade de gendarmerie de Cocody. Outre cette présence à tous les points stratégiques, des éléments du Centre de commandement intégré (Cci), dans des véhicules de type Pick up, circulent. En fait, les éléments du général de division, Guiai Bi Poin Georges mènent des patrouilles. Ça saute à l'œil : le dispositif est dissuasif. Les populations invitées par Soro Guillaume à se rendre, vendredi, au siège de la Rti pour y installer Brou Aka Pascal, le Dg nommé par Alassane Ouattara, ne sont pas visibles. Elles ont certainement été dissuadées par le déploiement massif des Fds. Déjà, le jeudi 16 décembre 2010, la prise de la télévision nationale par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n'avait pas connu de succès. Les Fds ont fait échec à l'entreprise.

Après les violences meurtrières du jeudi - Abidjan entre peur et angoisse - L`armée verrouille tous les lieux névralgiques
L'Inter
- La peur ou l'angoisse? Le qualificatif n'est pas assez fort pour commenter la psychose qui s'est emparée des populations après la marche avortée des partisans d'Alassane Ouattara et qui a enregistré des morts tant militaires que civils. Lorsque nous quittions la grande commune de Yopougon pour rallier celle d'Adjamé aux environs de 7 heures hier vendredi, les rues étaient désertes, les commerces fermés. Les éléments des forces de défense et de sécurité(FDS) avaient bouclé toutes les sorties. Les contrôles étaient de plus et plus renforcés sur l'autoroute, ce qui était inhabituel. A 11 heures, lorsque nous repartions à Yopougon en passant par Marcory, Treichville et Adjamé, toute la ville était encore endormie. Quelques rares personnes étaient visibles dans les rues. Et sur les routes, la circulation était fluide. La majorité des véhicules de transport en commun avaient garé. Seuls les véhicules particuliers roulaient à vive allure. Sur les deux ponts, des barrages ont été érigés par l'armée dans les deux sens. A l'exception des voitures diplomatiques et de presse, tous les autres automobilistes doivent se soumettre aux contrôles. Au Plateau, haut lieu des affaires, les bureaux avaient fermé, les fonctionnaires ayant déserté l'administration. A Adjamé, c'était le calme plat. Des éléments de police et de gendarmerie en patrouilles motorisées sillonnaient les rues du quartier. A Yopougon, il régnait un calme précaire. [...] De Yopougon-Wassakara à Yopougon-Port-Bouët II, une odeur suffocante de pneus brûlés nous accueille au visage. [...] A Abobo, la situation était volatile jusqu'en milieu d'après-midi. Des barricades ont été dressées par les forces de l'ordre au rond point en face de la mairie, et des tirs ont été entendus dans les environs.

Les militants du RHDP marchent dans les rues d'Abengourou
Agence ivoirienne de presse (AIP)
- Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ont effectué vendredi une marche dans les principales artères d'Abengourou, paralysant les activités sociéconomiques locales. Vers 10 heures, les manifestants ont pris possession des rues, pour demander le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Ils avaient auparavant érigé des barricades sur les voies pour empêcher toute circulation d'engins. Les manifestants entendaient ainsi soutenir leurs camarades d'Abidjan, appelés jeudi et vendredi par le directoire du RHDP à protester contre la "confiscation" d'organes de l'Etat, notamment la télévision publique (RTI) et la Primature, par Laurent Gbagbo.

Abengourou : La ville toujours paralysée
Patriote
- La mobilisation a gagné en intensité au deuxième de l'appelle du Premier Ministre Soro guillaume. Les barrages à travers la ville ont été maintenus par les militants et sympathisants du Président de la République. Aussi, les commerces et le transport ainsi que la plupart des services mis à part les hôpitaux sont demeurés fermés. La même détermination se retrouvait chez les manifestants qui disent maintenir la pression jusqu'au départ de Laurent Gbagbo. C'est à un de ces barrages que les jeunes ont mis la main sur le Commissaire Wakoubé Médard exerçant à Bondoukou. Cet officier de police exerçant dans la capitale du Zanzan était en fuite pour Abidjan après avoir tiré sur la foule des manifestants à Bondoukou, faisant un mort et plusieurs blessés. L'homme a été copieusement battu par les jeunes en délire. Il n'a eu son salut que grâce à l'intervention de Delma Mohamed qui l'a tiré des griffes de la foule en colère. Le policier meurtrier a été ensuite mis à la disposition de la Préfecture de Police d'Abengourou. Les manifestants disent continuer leurs mouvements jusqu'à l'abdication de Laurent Gbagbo considéré comme un usurpateur.

Daoukro: Les forces de sécurité encadrent les marcheurs
Le Patriote
- Les populations de la ville natale du président Henri Konan Bédié ne sont pas restées en marge de la fièvre de manifestation contre le diktat de Gbagbo, qui tente bec et ongle de s'accrocher au pouvoir après son échec lamentable dans les urnes. A l'appel du Premier ministre Guillaume Soro, les populations de Daoukro sont sortis massivement les mains nues pour demander à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir afin que le pays renoue avec la paix et le travail. « Tout est bloqué depuis le refus de Gbagbo de quitter le pouvoir. Les Ivoiriens ne l'ont pas élu, qu'il comprenne cela. Il doit quitter le palais », confie un habitant de la commune joint au téléphone. Selon notre source, des milliers de populations, très tôt dans la matinée du jeudi et d'hier, ont pris d'assaut tous les artères de la commune, brandissant des banderoles demandant à Gbagbo de quitter le pouvoir. Et les forces de sécurités conformément à leur mission régalienne ont encadré dans la sérénité la marche.

Grand-Bassam / Un mort/Des miliciens de Gbagbo jettent une grenade dans une mosquée
Le Patriote
- Les tueurs de Gbagbo continuent d'endeuiller d'honnêtes familles ivoiriennes. Hier dans la commune balnéaire de Grand-Bassam, au moment où la communauté musulmane accomplissait la grande prière de vendredi à 13 heures, un groupe de miliciens à la solde de Laurent Gbagbo ont lancé selon une source, une grenade explosive dans la mosquée « nous étions en train de faire la prière de vendredi, quand des hommes en armes ont jeté une grenade à fragmentation dans foule de fidèles assit dans la mosquée. L'engin a explosé faisant un mort sur le champ », a confié hier à la presse l'un des habitant de la commune. Très en colère, les jeunes ont vigoureusement entamé une marche de protestation qui sera réprimé dans le sang faisant plusieurs blessés. Selon un habitant joint au téléphone, la ville de Grand-Bassam était sous haute tension, avec des tirs nourris de sommation des FDS.

Situation sociopolitique - Tirs nourris à Yopougon - Un mort
Soir Info
- Les habitants de la commune de Yopougon, précisément ceux du quartier « cité verte » ont connu des moments de frayeurs, dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 décembre 2010. En effet, peu après minuit-à l'heure du couvre-feu, selon des informations en notre possession, des échanges de tirs ont été entendus longuement dans le quartier. Faisant penser aux riverains, la reprise des affrontements survenus un peu plus tôt entre Forces de défense et de sécurité (Fds, fidèles à Laurent Gbagbo) et ex-rébellion (Forces nouvelles, dirigée par le premier ministre Soro Guillaume, nommé par Alassane Ouattara) dans les environs de l'Hôtel du Golf. Pendant plusieurs minutes, des tirs à l'arme automatique ont été entendus dans ledit quartier, précisent nos informations. Pis, au petit matin du vendredi, les riverains ont fait la découverte macabre d'un corps sans vie. Il s'agit d'un homme vêtu d'un pantalon de couleur noir et au torse nu. Il a une large entaille au niveau de la gorge qui fait croire qu'il a été probablement égorgé avec une arme blanche. A cela, il faut ajouter des blessures ouvertes au niveau du corps. Ce corps sans vie était encore visible aux environs de 10h ce vendredi sous le pont dudit quartier. En dehors de cet incident et de cette découverte, la grande commune de Yopougon est restée en général calme. Même les quartiers de Siporex et de Wassakara qui avaient connu un début de heurts le jeudi matin, ont retrouvé leur tranquillité habituelle.

Bouaflé : La FESCI met précocement les élèves des établissements publics en congé de Noël
Agence ivoirienne de presse (AIP)
– La section locale de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) a obligé vendredi les élèves des Lycées 1 et 2 et du Collège moderne de Bouaflé à partir en congé de Noël, avant la date officielle, arguant que la sécurité des établissements scolaires n'est plus « garantie pour des études saines ». Vers 10 H, des éléments de la FESCI, à coups de sifflets, ont sillonné les salles de classes, sommant les élèves d'arrêter les cours et de rentrer chez eux, au grand dam des responsables desdits établissements. Les élèves se sont exécutés, s'interrogeant sur les motifs de cet agissement de la FESCI. En outre, au Collège moderne, un 'fesciste' a déchiré les copies de quelques élèves d'une classe de 5ème qui faisaient un devoir d'Anglais. Ce, en présence de leur professeur, et parce qu'ils refusaient d'obtempérer aux injonctions de l'organisation.
Quelques responsables de la Fédération, interrogés par l'AIP sur les raisons de leur décision de mettre les élèves en congé, ont répondu que la situation sociopolitique du pays ne permet pas aux élèves de se concentrer et de mieux assimiler les cours.

Après la marche avortée des rebelles jeudi dernier : Licorne distribue des kalachs aux jeunes du RHDP
Notre Voie
- La France vole au secours de Ouattara. En effet, le bras séculier du colon français en Côte d'Ivoire, la Force Licorne, toujours très présente a distribué des kalachs aux militants du RHDP dans son antre de Port-Bouët, pour tuer les Ivoiriens. Le président Nicolas Sarkozy veut installer absolument Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire. Pour parvenir à cette fin, le président français utilise tous les moyens. Après avoir essayé de mettre toute la communauté internationale contre le président Gbagbo, après les menaces verbales, Sarkozy a donné ordre à la Licorne installée au 43ème BIMA à Port-Bouët, d'armer les jeunes du RHDP. La Force Licorne est passée à l'acte la nuit du jeudi au vendredi, après l'échec de la marche insurrectionnelle du RHDP. En effet, la Licorne a fait convoyer à sa base à Port-Bouet, après la marche avortée, des dizaines de jeunes du RHDP. Les responsables de la Licorne, après avoir donné conseils et instructions aux jeunes, leur ont distribué des kalachs et des munitions. La rencontre a duré plus de deux heures de temps. Selon notre informateur, la Licorne a non seulement enseigné aux jeunes du RHDP à se servir d'une kalach mais elle leur a surtout demandé de redoubler d'efforts pour faire tomber le gouvernement Gbagbo. Avant le départ des jeunes du RHDP, la Licorne leur a appris que leur leader a le soutien du président français, Nicolas Sarkozy, qui fera tout pour le mettre au pouvoir. Ainsi donc, Nicolas Sarkozy ne se contente-t-il plus seulement de menaces verbales. L'homme est passé à la vitesse supérieure et veut maintenant tuer les Ivoiriens pour installer Ouattara, le candidat de l'étranger. Pour ceux de nos compatriotes qui, muent par des instincts égoïstes et des calculs égocentriques, supportent Ouattara aveuglement, c'est encore là une autre preuve que cet homme est vraiment mandaté par l'étranger et qu'il est prêt à gouverner la Côte d'Ivoire en marchant sur les corps de ses fils et filles. Sarkozy, qui a fait distribuer des armes aux Ivoiriens pour qu'ils tuent d'autres Ivoiriens croit tellement à la réussite de son opération sanguinaire qu'il n'a pas hésité à déclarer à une réunion de l'Union européenne que Laurent Gbagbo avait jusqu'à la fin de cette semaine pour partir du fauteuil présidentiel où l'a placé le peuple ivoirien. Cette menace est si précise qu'il importe de se demander si Sarkozy ne va pas encore remettre à l'ordre du jour ce qu'avait tenté Jacques Chirac son prédécesseur. Le peuple ivoirien doit prendre très au sérieux la menace du président français. Surtout que son armée, la Licorne, distribue des kalachs aux militants du RHDP pour tuer leurs frères.