REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 JANVIER 2009

18 jan 2009

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 JANVIER 2009









Choi, à propos de la présidentielle : "Pas avant Octobre 2009"




Fraternité Matin
 –«
 Le
représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire présentera,
le 21 janvier, un rapport sur la crise ivoirienne devant le Conseil de sécurité.
Dans un rapport publié lundi dernier, le secrétaire général de l'Onu, Ban
Ki-moon, a engagé la Commission électorale indépendante a rendre public le plus
tôt possible un calendrier électoral réaliste. «Dès lors que les parties et le
Facilitateur l'auront approuvé, ce nouveau calendrier devra être scrupuleusement
respecté afin d'éviter de devoir prolonger une nouvelle fois les opérations
électorales», a dit M. Ban Ki-moon. En recommandant un calendrier électoral
réaliste, l'Onu entend tenir compte des observations de son représentant spécial
sur le terrain en Côte d'Ivoire. En effet, selon la dernière édition de la revue
«La lettre du Continent», numéro 556 du 16 janvier 2009, Y. J. Choi rendra
public le 21 janvier prochain à New York devant le Conseil de sécurité des
Nations unies un rapport dans lequel il explique, "preuves à l'appui, que
l'élection présidentielle ne pourra pas se tenir avant le mois d 'octobre 2009".
Le diplomate onusien en Côte d'Ivoire, en faisant une telle affirmation,
s'appuie nul doute sur les réalités du terrain où, malgré quelques avancées
notables, le processus de sortie de crise reste confronté à des obstacles. C'est
le cas du désarmement qui attend d'être effectif. C'est également le cas du
redéploiement de l'administration dont un pan non négligeable, à savoir
l'unicité des caisses de l'Etat, vient d'être à nouveau reporté au 2 février
2009 en vue, dit-on, d'une meilleure sensibilisation des hommes. On n'oubliera
pas, au chapitre des obstacles, l'épineux problème de financement du processus
avec, ces derniers temps, une volée de bois verts entre la Cei et le
gouvernement. Et ce, avant que quelques lueurs d'espoir ne s'annoncent à
l'horizon avec le décaissement, ces dernières semaines, de près de 8 milliards
de francs Cfa en faveur de l'identification. De même, l'Onuci a promis de mettre
à la disposition de la Cei des moyens logistiques (avions, véhicules, etc.) pour
le transport des agents et du matériel. Ce sont donc tous ces facteurs qui ont
conduit le représentant spécial de l'Onu en Côte d'Ivoire à déduire que la
présidentielle, que tous souhaitent propre, transparente, crédible et ouverte,
ne peut raisonnablement avoir lieu avant le mois d'octobre 2009. De son côté, le
président du Rdr, Alassane Ouattara, déclarait hier devant ses militants venus
lui souhaiter leurs vœux de nouvel an, que la présidentielle devra se tenir «le
plus tôt possible, dans le second trimestre de l'année 2009». Dans l'interview
accordée à Fraternité Matin et parue dans son édition d'hier (vendredi), le
président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, faisait remarquer pour sa part : «Nous
nous sommes rendus compte (au Cpc) qu'il valait mieux réunir d'abord toutes les
conditions qui permettent d'aller aux élections, avant de fixer une (nouvelle)
date», rejoignant ainsi l'Onu qui prône «un calendrier réaliste» ne donnant plus
lieu à d'autres reports. Dans la perspective de cette nouvelle échéance, écrit
La Lettre du continent, Paris songe à changer plus rapidement que prévu son
ambassadeur à Abidjan. André Janier, en effet, ne sera officiellement à la
retraite que le 10 août 2009, date à laquelle il soufflera ses 65 bougies. Mais
déjà, de nombreux noms sont avancés pour sa succession. Poste stratégique oblige
! »




 






Yamoussoukro / Rencontre de la CEI avec le corps préfectoral-
Beugré Mambé : "Il faut aux Ivoiriens des élections dignes"




Le Nouveau Réveil

 –« Partenaire privilégié dans le processus électoral, le corps préfectoral a
été convié hier vendredi 16 janvier à un séminaire- atelier à l`hôtel Président
de Yamoussoukro en présence des ministres de l`Intérieur Désiré Tagro, de la
Communication, Ibrahim Sy Savané, du Président de la CEI , Beugré Mambé et des
partenaires au développement. "Il est difficile de se passer du corps
préfectoral dans l`organisation des élections présidentielles en Côte d`Ivoire.
Les élections seront crédibles lorsque tout ce qui a été décidé sera respecté."
C`est en ces termes que le ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro s`est adressé
aux premiers représentants de l`administration à l`intérieur du pays. Pour lui,
il ne pourrait avoir d`élection crédible et fiable sans l`implication véritable
du corps préfectoral. C`est pourquoi, dans le même registre, en abordant le
volet de l`identification et de l`enrôlement, il a attiré l`attention des
autorités administratives sur certains cas pratiques : "Les Ivoiriens sont
fatigués de cette situation de ni paix ni guerre. L`objet de notre réflexion,
c`est de veiller à l`ouverture effective de tous les centres de collecte.
L`identification doit être gratuite", dixit-il en substance. [...] ».




 






Identification : Le corps préfectoral et la Cei s'accordent- 3
477 000 personnes déjà enrôlées
 




Fraternité Matin
 –«
 La
Commission électorale indépendante (Cei) et le corps préfectoral ont échangé,
hier à Yamoussoukro, sur ce que devra être leur collaboration lors du processus
électoral. Pour Beugré Mambé Robert, président de la Cei, il s'agit de partager
avec les préfets des fondamentaux, l'enjeu et les finalités de cette très grande
opération d'identification de la population et de recensement électoral qu'il
souhaite voir terminée au plus tard dans le mois de février. Aussi durant toute
une journée, sur la base d'un document qu'elle a élaboré avec le concours de la
direction générale de l'administration du territoire, l'institution électorale a
instruit les préfets sur divers points. Entres autres, le cadre de collaboration
entre la Cei et le corps préfectoral; les attributions des préfets et la qualité
du travail attendu d'eux dans le processus. Les préfets ont aussi été informés,
non seulement, sur le fonctionnement de la Cei, mais également sur les
différentes étapes du processus électoral. Ainsi, plusieurs communications leur
ont permis de cerner les contours de ladite opération. A la fin des échanges,
les responsables de la Cei ont rassuré les préfets que leurs pertinentes
recommandations seront prises en compte pour enrichir la mouture initiale de ce
«document de collaboration». Au cours de cette rencontre, le ministre de la
Communication, Ibrahim Sy Savané, représentant le Premier ministre a, non
seulement insisté sur l'irréversibilité du processus mais également traduit
l'espoir du gouvernement de le mener jusqu'à son terme. «...Certes, il y aura des
problèmes, mais il nous faut avancer car nous ne devons pas et nous ne devons
plus reculer...». Pour le ministre Savané, le processus sera jugé réussi s'il
permet de ramener la paix en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, il a demandé,
l'implication de chaque ivoirien où qu'il se trouve son investissement à fond en
relayant la bonne information. «Nous sommes tous collectivement garants des
gigantesques sommes mises par l'Etat, dans les rouages de ce processus», a-t-il
dit en substance. Le ministre Savané a particulièrement insisté sur la «bonne et
sincère collaboration» que le Premier ministre voudrait voir exister entre le
corps préfectoral, la Cei et ses démembrements et les structures nationales
impliquées dans la mise en œuvre du processus. Le ministre de l'Intérieur,
Désiré Tagro a, quant à lui, mis en exergue le rôle capital joué depuis toujours
par l'administration préfectorale dans le processus électoral. Il a recommandé
aux préfets de veiller à l'observation de la règle de sa gratuité effective,
dans leurs circonscriptions respectives. Au regard des nombreuses difficultés
que traverse le processus, M. Beugré Mambé a tenu à remercier le Président
Laurent Gbagbo, son Premier ministre, les ministères et les partenaires
internationaux impliqués, qui oeuvrent, sans relâche, pour une heureuse sortie
de crise en permettant ainsi à sa structure de maintenir le cap. »




 






Identification à Bouaké : Les agents de l'Ins bloquent l'entrée
de la préfecture
 -




Fraternité Matin
 –«
 L'opération
d'identification des populations et de recensement électoral, démarrée le 18
novembre dernier à Bouaké, a été arrêtée mercredi. C'est que les agents de
l'Institut national de la statistique (Ins), partie prenante dans ladite
opération, tout comme leurs collègues de Sagem-Sécurité, de la Commission
électorale indépendante (Cei) et de la Cnsi qui viennent de percevoir leur
salaire, n'ont toujours pas été payés. Ainsi, pour se faire entendre, ils se
sont tous rendus à la préfecture de Bouaké où ils ont barré l'entrée des locaux.
Empêchant les agents d'avoir accès à leurs bureaux et les usagers qui s'y
rendent pour des problèmes administratifs. Pour le préfet de la région de la
Vallée du Bandama, Konin Aka, ces agents, même s'ils ont raison, n'ont pas le
droit d'obstruer l'entrée de la préfecture parce que ce n'est pas lui qui paye,
mais l'Etat de Côte d'Ivoire. Toutefois, il a indiqué qu'en sa qualité de
représentant de l'Etat, les agents peuvent le rencontrer et lui exposer leurs
préoccupations dans l'ordre et la discipline, pour qu'ensemble,ils trouvent une
solution. Justement, dans la recherche des fonds pour les payer, le préfet de
Bouaké a annoncé que depuis quelques jours, le directeur régional de l'Ins
séjourne à Abidjan pour exposer la situation à sa hiérarchie. En attendant donc
son retour, il leur a demandé de regagner leurs différents postes pour que
l'opération se poursuive et s'achève dans de meilleures conditions.
Malheureusement, il n'a pas été suivi, car les agents mécontents ont laissé
entendre que tant qu'ils n'ont pas été payés, ils ne reprendront pas le
travail. »




 




Notre Voie
 - Ce
journal revient sur le séminaire sur la fraude organisé par le FPI, le 15
janvier. Selon « le ministre de l'intérieur, Désiré Tagro :

''l'enrôlement ne
doit pas être un lieu de fraude''.

Pour le Secrétaire national chargé des élections du FPI, M. Sokouri Bohui :

''le FPI doit faire extraire les fraudeurs de la liste'' 
».




 






Cérémonie de présentation de vœux au président du RDR: ADO, à
propos de l'opération d'identification : "Nous n'allons pas nous laisser
impressionner par les accusations de fraude çà et là "



Le Patriote  –

Ce quotidien publie les propos du président du RDR relatif à
l'identification.  «[...] Je vous demande de redoubler d'efforts et de travailler
davantage car, rien n'est acquis pour le moment. Aussi, pour notre action, je
voudrais retenir deux priorités. La première est la disponibilité et la
vigilance : nous devons apporter le meilleur encadrement possible à nos
populations pour qu'elles aillent se faire effectivement enrôler et identifier.
A cette fin, nous devons agir pour que cette étape importante du processus
électoral soit menée à bien. De même, nous ne devons pas nous laisser
impressionner par les accusations de fraude que j'entends ça et là. Ceux qui
cherchent à discréditer l'opération d'enrôlement et d'identification ne sont pas
entendus puisque l'engouement des Ivoiriennes et des Ivoiriens n'a pas faiblit
depuis plusieurs mois, comme en témoignent les longues files d'attente devant
les différents centres à travers le pays. Cependant, je trouve inacceptable que
des responsables de l'administration procèdent à des arrestations à partir des
dénonciations et des accusations sans fondement. En tout état de cause, nous
exigeons que le principe d'équité soit respecté partout en Côte d'Ivoire, dans
tous les centres d'enrôlement et d'identification. En clair, nous demandons que
le même traitement soit appliqué à toutes les Ivoiriennes et à tous les
Ivoiriens quels que soient leur ethnie, leur croyance, leur patronyme et la
couleur de leur peau.[...] ».




 






Prétendue fraude du RDR à l'identification - Le FPI fait renaître
l'ivoirité




Le Patriote  – « 
Rien
que des allégations à caractère tribal. C'est ainsi que l'on peut qualifier les
accusations de fraude sur l'identité lancées par le parti au pouvoir contre le
Rassemblement des Républicains. Pour le Font populaire ivoirien de Pascal Affi
N'Guessan, c'est le parti du docteur Alassane Dramane Ouattara qui est au cœur
de la fraude. Et ses attaques graves sont visiblement fondées sur aucune preuve
scientifique. (...) Insidieusement, l'ivoirité est en train de revenir à grands
pas par la faute du parti de Laurent Gbagbo. Notre pays qui n'a pas fini de
panser ses plaies, risque, si l'on n'y prend garde, de plonger dans une crise
plus grave que la présente. Et le FPI en endossera, devant l'histoire, toute la
paternité. Pour avoir une fois de plus ouvert la boite de Pandore comme au temps
du fameux débat sur le « et » et le « ou ».




 






Unicité des caisses : Les partis politiques se prononcent sur le
nouveau report
 -




Fraternité Matin  –«
 Pascal
Affi N'Guessan (Président du Fpi): "Un grand pas a été franchi"







Nous n'en faisons pas un drame. Ce qui est important, fondamental, c'est la
volonté de réussir cette opération de redéploiement de l'administration et de
restauration de l'unicité des caisses de l'Etat. La volonté politique anime tout
le monde et le problème n'est que technique, de communication, d'organisation.
S'il faut une ou deux semaines en plus pour que la normalisation sur le terrain
ait lieu, nous sommes prêts. Il faudrait voir les uns et les autres à l'épreuve.
Nous considérons que l'unicité des caisses est en marche puisque des actions
sont posées. Psychologiquement et moralement, un grand pas a été franchi puisque
ce n'est plus une question tabou, gênante Ce n'est plus un sujet à polémique.




Niamkey Koffi
(Porte-parole du président du Pdci-Rda): "Nous espérons que c'est une raison
sérieuse"




Nous souhaiterions
que les protagonistes de l'Accord de Ouaga nous fassent avancer dans le
processus. Nous espérons que c'est une raison sérieuse et que c'est de bonne foi
que tout cela est avancé. Dans la mesure où les populations attendent une
amélioration de leurs propres conditions, je ne pense pas que ce soit un
obstacle majeur. C'est pourquoi, nous disons que, de façon résolue, les
protagonistes doivent aller directement à la paix pour que nous puissions
libérer ce pays et nous mettre à le reconstruire.




Angèle Gnonsoa
(Première vice-présidente du Pit): "Qu'on dise la vérité aux Ivoiriens"




Nous nous
réjouissons qu'on aille de plus en plus vers l'unité de la Côte d'Ivoire. Mais
on annonce souvent en grande pompe des dates, on fait des cérémonies, mais en
réalité, il faut attendre. Nous étions sceptique lorsqu'on nous a dit que le 15
janvier, tout serait fait. Maintenant on dit que ce sera à partir du 2 février.
Nous aimerions qu'on dise la vérité aux Ivoiriens. Le guichet unique auto
peut-il fonctionner sans la douane ? Peut-être que les premiers responsables
sont sur les lieux mais ça ne peut pas fonctionner normalement.




Mariam Dao Gabala
(Présidente de la Coalition des femmes leaders): "Il faut plutôt sensibiliser
les opérateurs économiques"




Nous savons tous que
les caisses de l'Etat sont vides. Nous espérons tous que l'Etat soit renforcé
sur toute l'étendue du territoire, et donc que les caisses de l'Etat soient
uniques. Quand le citoyen qui est à Korhogo ou Man paie ses impôts, il a besoin
qu'ils servent à la majorité des citoyens. Sensibiliser les populations, oui,
mais plutôt sensibiliser les opérateurs économiques. Ceci étant, jusqu'au 2
février, nous repoussons les délais. Notre souhait est que cela se passe au plus
vite parce que nous avons besoin d'avoir un Etat fort pour servir le citoyen et
nous permettre d'aller à des élections justes, transparentes très rapidement. »




 






Le Président Bédié, hier, à Bianouan : "Gbagbo a peur de
m`affronter"




Le Nouveau Réveil  –

Selon ce
quotidien, le président du PDCI-RDA, lors de sa « tournée politique » à Bianouan
a affirmé que «[...] n
otre
économie est sinistrée. L`Etat est en faillite. Après le scandale des déchets
toxiques importés pour de l`argent, les Ivoiriens, envahis par les ordures
ménagères et industrielles, sont obligés de vivre dans l`insalubrité et la
pollution la plus dégradante. Le FPI a fait fuir nos partenaires au
développement et les investisseurs. En revanche, le racket, la corruption, les
détournements colossaux de deniers publics et des revenus des paysans,
l`insécurité, les milices et les militants qui s`autoproclament patriotes,
prospèrent. Chers Frères et Sœurs de Bianouan, Malgré les souffrances
insoutenables qu`ils infligent à nos populations, le FPI et ses dignitaires
égoïstes et sans cœur empêchent l`organisation des élections depuis trois ans.
En réalité, le FPI a peur de son bilan. Il a peur d`affronter le PDCI-RDA. C`est
pourquoi, il veut remplacer l`humanisme du PDCI-RDA par la barbarie.[...] ».