REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 FEVRIER 2009

15 fév 2009

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 FEVRIER 2009


Robert Mambé à Choi: "Nous avons déjà une perspective de chronogramme"
L'Intelligent d'Abidjan
– « Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies Y.J Choi avait souhaité récemment lors de sa rencontre avec le président de la République Laurent Gbagbo que les structures en charge des élections élaborent un chronogramme des différentes étapes du processus électoral à défaut de la fixation d'une date des élections. L'une de ces structures c`est-à-dire la Commission Electorale Indépendante (CEI) n'a pas attendu longtemps pour réagir. Son président Robert Mambé Beugré a saisi l'occasion de la rencontre qu'il a eue hier vendredi 13 février 2009 avec le forum panafricain de la confession religieuse pour dire qu'un chronogramme existe déjà. « Nous avons un chronogramme permanemment établi que nous corrigeons en fonction des réalités que nous rencontrons sur le terrain et en fonction de la résolution des problèmes qui dictent le respect de ce chronogramme. Donc, à la date d'aujourd'hui, nous avons déjà une perspective de chronogramme. Mais on ne peut annoncer ce chronogramme que si tous les ingrédients qui permettent de le respecter sont remplis et si tout le monde s'est mis d'accord sur son déroulé de sorte à ce que, une fois que la date est annoncée, plus rien ne vienne entraver sa réalisation », a souligné le président de la CEI. A la question de savoir s'il existe des blocages dans sa mise en œuvre, Robert Mambé a indiqué que plusieurs éléments rentrent dans le respect d'un chronogramme. « Il y a des éléments qui sont à résoudre immédiatement et ceux qu'on peut résoudre dans quelque temps. Ce ne sont pas des blocages immédiats, mais des perspectives de problèmes qu'il faut entrevoir et préparer les réponses à cela. Nous savons à peu près à quelle période les élections pourraient avoir lieu. Mais, pour le moment, on veut s'assurer que tous les éléments sont en place pour ne pas qu'on donne une date et qu'on sera obligé de changer après », a-t-il précisé. »

Dano Djédjé: "Choi a raison de réclamer le chronogramme"
Fraternité Matin – « Le Représentant du Secrétaire général (de l'Onu en Côte d'Ivoire) réclame le chronogramme. Je pense qu'il a raison. Parce que ce chronogramme, à notre avis, doit être lié à la réalité du terrain», a déclaré hier sur les antennes de Radio Onuci Fm, le ministre de la Réconciliation et des Relations avec les Institutions. Sébastien Dano Djédjé se prononçait ainsi sur la question du chronogramme qu'exige le patron de l'Onuci. Il a estimé que la réalité de l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs sur le terrain est bien différente des prévisions des spécialistes de la question. Contrairement à ce qu'on pensait, beaucoup de nos parents n'ont vraiment pas de pièces. Et ils sont aujourd'hui malheureux de constater que les agents d'enrôlement et d'identification passent et qu'ils vont être des laisser pour compte», a souligné Dano Djédjé. «Il est bon maintenant que la Cei et autres personnalités et structures qui interviennent (dans le processus) disent : «Voilà ce que nous avons constater, voilà comment désormais nous voulons procéder pour que la sortie de crise ou les élections s'organisent de manière façon saine et pacifique», a commenté le ministre. Pour lui donc, l'heure est venue où les techniciens doivent donner aux Ivoiriens un chronogramme sur la base de la réalité du terrain. »

Observatoire pour les Elections en Côte d`Ivoire : Le Conseil d`Administration passe à l'offensive -
Le Nouveau Réveil
– « L`Observatoire pour les Elections en Côte d`Ivoire (OPECI) a tenu, mardi dernier, une réunion présidée par le ministre Kakou Guikahué. Il s`est agi de faire le point de toutes les activités menées depuis la création de l`OPECI à ce jour."Nous avons posé des actes durant le dernier trimestre de l`année 2008. Il y a entre autres, la déclaration de l`OPECI du 24 novembre 2008, la conférence de presse du 16 décembre 2008, l`émission "Les samedis de l`information" de Radio Côte d`Ivoire, les contacts avec l`extérieur du pays et le réseau des correspondants de l`OPECI", rappelle le ministre Guikahué. S`inscrivant dans le processus de sortie de crise par les élections générales, le Conseil d`Administration s`est félicité de certains acquis notamment la transparence à la CEI, l`extension de l`opération d`identification aux zones rurales, l`avancement de la reconstitution des registres d`état civil, la décision du ministère de l`Intérieur de libérer l`acte de naissance aux détenteurs de la carte d`identité verte, la sensibilisation du corps préfectoral. Convaincus de la justesse de leurs initiatives, le président Guikahué et les membres du Conseil demandent que le gouvernement décentralise toutes les étapes du processus global afin de gagner du temps. Sur sa lancée, l`OPECI a de nombreux projets à exécuter dans les prochains jours."Nous organiserons, le 3 mars 2009, une conférence dont le thème est :"Pourquoi des élections en Côte d`Ivoire ?" Celle-ci sera conjointement animée par le journaliste Venance Konan, le président de la Chambre d`industrie et de commerce Jean Louis Billon et le professeur d`université N`guessan Kouamé. »

Daoukro - 300 militaires s'entraînent à la sécurisation des élections
L'Intelligent d'Abidjan
– « Quatre villages de la localité de Daoukro (Kongoti, Anoumabo, Koutoukounou et Benanou), ont abrité les mardi 10 et mercredi 11 février 2009, des manœuvres militaires relatives à la sécurisation des élections générales en Côte d'Ivoire. Cette opération fictive, baptisée « Bouclier 2009 », a nécessité le déploiement de 300 soldats de l'Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active (ENSOA), école délocalisée à Daoukro à la suite des évènements de septembre 2002. Les séances de formation se sont déroulées sous la supervision du Colonel Gohourou Babri Hilaire, le porte-parole des FANCI, représentant pour la circonstance, le Chef d'état-major Philippe Mangou. A l'occasion d'une séance de travail qu'il a accordée à la presse, le Colonel Zamblé Koffi Eugène, commandant des troupes de l'ENSOA, a précisé que l'exercice tactique en question s'inscrit dans le cadre des « directives d'instructions opérationnelles et le plan d'action que son école a élaboré pour 2009 ». L'objectif, toujours selon le Colonel Zamblé, étant de former les cadres permanents et stagiaires en formation à Akouédo, et de les habituer à la chose des élections, en leur donnant en l'occurrence des moyens techniques et intellectuells, pour mieux constituer le bouclier électoral ». Les différents points d'apprentissage s'articulent autour de la préparation tactique, technique et médiatique. Ils forgeront l'âme du militaire professionnel, qui doit dans un contexte aussi sensible que les élections, agir avec souplesse, en prônant avant tout le dialogue, a indiqué le Chef de corps Zamblé. C'est pourquoi, il a tenu à rassurer la presse, associée à l'évènement, que « tout bruit d'arme à feu sera évité » tout au long de cette manœuvre ; même si celle de 2008 a coïncidé avec une mutinerie des soldats du Groupement Centre de Daoukro. « Nous faisons une formation continue en vue de corriger toutes les difficultés de nos hommes, ne serait-ce que pour réussir la sécurisation des élections. A cette fin, nous collaborons avec tous les civils que nous avons l'obligation de protéger ainsi que le matériel civil lui-même », a conclu le chef de l'ENSOA. [...] ».

Rédéploiement des Fds : La matrice d'action adoptée par les Etat-Majors
Fraternité Matin
– « Les généraux Philippe Mangou, chef d'état-major des armées, Tiapé Kassaraté Edouard de la gendarmerie, Brindou Mbia de la direction générale de la police, ainsi que leurs frères d'armes des Forces armées des Forces nouvelles, les généraux Soumaïla Bakayoko et Gueu Michel se sont retrouvés, hier, au Centre de commandement intégré (Cci) de Yamoussoukro. Objectif : rechercher les voies et moyens pour booster, de leur côté, le processus de sortie de crise tel que prescrit par l'accord complémentaire de Ouagadougou IV. A l'ordre du jour de cette séance de travail qui a enregistré la présence du général Ferdinand Amouzou, commandant de la force de l'Onuci et du colonel Patrice Belbezer, représentant le commandant de la Licorne, figuraient 5 points. A savoir la sécurisation ; l'identification de la population et le recensement électoral ; la mise en oeuvre de Ouaga IV ; le regroupement, le redéploiement de la police et de la gendarmerie et enfin la matrice d'action du Cci corrigé. Après plus de 4 heures de travaux, le colonel-major Kouakou Nicolas, chef du Cci, a indiqué qu'il s'est agi pour toutes ces forces de faire le point sur les avancées par rapport audit accord. En ce qui concerne le redéploiement des 2000 policiers et autant de gendarmes, le patron du Cci a fait savoir que des directives ont été données dans ce sens. Lesquelles ont été assorties d'une matrice d'action qui a été présentée aux généraux. Cette matrice a rencontré leur assentiment, sous réserve de quelques observations qui devront être corrigées en vue de son approbation définitive à l'occasion de la prochaine rencontre.Quant au processus de profilage, le patron du Cci a rappelé que l'opération a démarré depuis le 8 février dans le grand centre. "Au vu de la matrice corrigée et des directives qui ont été données, les généraux ont souhaité que quelques nouvelles données soient prises en compte avant de continuer l'opération. Lesquelles données vont être intégrées à notre matrice», a-t-il expliqué. »

Réduction des effectifs de la Licorne : la France explique - L'ambassadeur Janier et le général Houbron ont été reçus, hier, par le Président Gbagbo
Fraternité Matin
– « L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, accompagné du commandant de la force Licorne, a fait le point de la situation nationale avec le Chef de l'état. Le processus de paix a été, hier, au centre des échanges entre l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier, qui avait à ses côtés le commandant de la force Licorne, le général de division Philippe Houbron, et le Président de la République, Laurent Gbagbo. Le bon déroulement de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral ainsi que la situation sécuritaire marquée par la réduction des effectifs des soldats français et de l'Onuci sont les principaux sujets abordés. Le chef de l'exécutif ivoirien a donc été informé de la récente décision du gouvernement français de revoir à la baisse l'effectif de la Licorne. Le Chef de l'Etat a été informé des dispositions pratiques arrêtées concernant la force française déployée dans le pays depuis le début de la crise militaro-politique en septembre 2002 et dont l'effectif baissera de 2000 à 900 éléments. «Nous avons mis à profit cet entretien pour expliquer, dans le détail, à M. le Président, les raisons qui avaient motivé la décision des autorités françaises de diminuer les effectifs de Licorne». Une mission à laquelle, dit-il, le commandant de la force, le général Houbron, s'est attelé. Notamment le calendrier, le chiffre, etc. Selon André Janier, les deux parties s'en sont félicité. «Nous avons convenu que la diminution des effectifs était une bonne nouvelle pour la Côte d'Ivoire parce que cela signifie que la situation sécuritaire s'améliore dans votre pays. Et le Président a répété qu'il prenait cela comme un signe positif et qu'il s'en réjouissait», a-t-il ajouté. La réduction de l'indice de sécurité n'est certes pas exclue, mais il va falloir patienter encore six mois, lors du prochain examen de la situation par l'Onu, seule institution compétente pour en décider. «Il y aura un nouveau débat au mois d'avril, pour évaluer la situation en Côte d'Ivoire et une nouvelle décision sera prise puisque le mandat de l'Onuci a été prorogé de six mois, jusqu'à fin juillet 2009. En ce moment-là, le Conseil de sécurité se réunira de nouveau, à New York, pour évaluer la situation, voire se poser la question de savoir s'il est toujours nécessaire de maintenir autant de Casques bleus en Côte d'Ivoire ? Et si on constate que la situation sécuritaire s'est encore améliorée, je suppose que le Conseil de sécurité en tirera les conséquences et accompagnera cette évolution positive de la situation», a affirmé l'ambassadeur. [...] ».

270 legionnaires français en route pour Abidjan - A quel jeu joue la France de Nicolas Sarkozy ? –
Le Temps
– « 270 légionnaires issus du 1er Régiment étranger de cavalerie (Rec) s`apprêtent d`ici 15 mars à mettre le cap sur Abidjan et Bouaké. Objectif officiel : "démonter certaines installations" de Licorne. Mais ils débarquent en "blindé". Leur commandant le Col Jérôme Dupont remplace le général Philippe Houbron à la tête de Licorne. Jeudi 29 janvier 2009, palais de l`assemblée nationale française, le Premier ministre François Fillon annonce face à la nation française, " la réduction de moitié des effectifs de l`opération Licorne " en Côte d`Ivoire. " En Côte d`Ivoire, se justifie-t-il, les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l`attente d`échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l`état " Un jour après, le 30 janvier, ces propos du Premier ministre français sont relayés avec beaucoup plus de détails, à Abidjan par le général Philippe Houbron, commandant de l`opération Licorne au cours d`une conférence de presse au 43e Bima. Le retrait des 900 sur un effectif global de 1800 soldats commence début mars précise le général français, avec une diminution de 300 hommes et s`achève avant juin. Leur site de Bouaké composé de 300 soldats sera fermé. Toutefois, la caserne gardera " un élément de liaison " d`environ dix soldats. Le 2 février, soit deux jours après ces déclarations le général Philippe Houbron qu`accompagne l`Ambassadeur de France Sem. André Janier, rencontre le ministre ivoirien de la Défense à son cabinet. La charrue avant les bœufs, le général français relate au ministre Michel Amani N`Guessan hébété, comment le retrait va s`effectuer. Les 900 soldats qui resteront en terre ivoirienne sont essentiellement des unités de combat en nombre réduit composées d`infanterie, de génie, de blindée, un escadron de gendarmerie mobile et un parc très réduit d`hélicoptères, précise euphorique Philippe Houbron. Dans la foulée, il annonce le démantèlement du 43e Bataillon d`infanterie maritime (43e Bima) basé à Port-Bouët. Mais chat échaudé craint eau froide. Face à toutes ces informations assez sérieuses, Michel Amani N`Guessan garde tout son sang froid qui va finir par désarçonner ses hôtes. L`air jovial des deux français Houbron et Janier qui pensaient émouvoir le ministre ivoirien de la Défense avec " la bonne nouvelle " en ce début d`année va disparaître quand ce dernier va leur enjoindre de " notifier " la nouvelle du retrait définitif des soldats français du territoire ivoirien. En le voulant ainsi, on peut affirmer sans risque de se tromper que le ministre ivoirien de la Défense a agi comme s`il voulait se prémunir d`un éventuel vilain coup. Et ça y est ! L`information a été ébruitée le 10 février dernier par un journal français La Provence. Selon ce canard, ce sont environ 270 légionnaires issus du 1er Régiment étranger de cavalerie (Rec), qui mettront le cap sur Abidjan et Bouaké d`ici le 15 mars. Ces 270 légionnaires proviennent spécifiquement des 3e, et 5e escadrons tous du Rec que dirige le colonel Jérôme Dupont le futur remplaçant du général Philippe Houbron à la tête de l`opération Licorne. Le troisième escadron est en ``format blindé`` et le cinquième en ``format blindé léger``. " La projection de missions prévoyait 350 hommes mais en raison des restrictions budgétaires, nous serons moins que prévu. Je suis désigné pour commander le bataillon Licorne." A confié le colonel Dupont à La Provence. Officiellement, Jérôme Dupont et ses soldats viennent en mission en Côte d`Ivoire pour " réorganiser le dispositif et démonter certaines installations, notamment à Bouaké". »