REVUE DE PRESSE 27 JUILLET 2009

27 juil 2009

REVUE DE PRESSE 27 JUILLET 2009







Fraternité Matin :

Présidentielle/après les réserves de Choi : le 29 Novembre
alimente le débat......
Le
président du Rassemblement des républicains a terminé sa tournée politique de
sensibilisation et de mobilisation, le samedi 25 juillet 2009, à Abengourou.
Après les départements d'Abengourou, Agnibilekrou, de Bettié et Koun-Fao, dans
les régions du Moyen-Comoé et du Zanzan, le président du Rassemblement des
républicains (Rdr) et candidat à l'élection présidentielle, Alassane Dramane
Ouattara, a terminé sa tournée politique de sensibilisation et de mobilisation,
le samedi 25 juillet 2009 à Abengourou. Où, devant un nombreux public, il a
animé un grand meeting au stade Henri Konan Bédié de ladite ville. Dans le
message qu'il a livré, le candidat du Rassemblement des républicains a fait
savoir à l'auditoire venu de toutes les contrées, que vu la grande mobilisation
des populations et des différents représentants des partis frères du Rhdp dans
les villes et villages qu'il a traversés, il peut affirmer que les enfants du
président Félix Houphouët-Boigny se sont retrouvés et pardonnés. «Il faut leur
dire que les palabres du passé sont terminées. Le Rhdp a réglé ce problème,
ensemble, nous allons gouverner la Côte d'Ivoire», a-t-il annoncé. Et le leader
du Rdr, de rejeter toute idée de reporter le scrutin du 29 novembre. «Dites leur
que le 30 novembre, un nouveau soleil se lèvera sur la Côte d'Ivoire et qu'Ado
n'acceptera pas la moindre excuse de report de cette élection du 29 novembre
2009», a-t-il martelé. Concernant l'eau, l'électricité, l'habitat rural,
l'éducation, les routes et l'agriculture, dans la région du Moyen-Comoé couvrant
les départements d'Abengourou, Agnibilékrou et de Bettié, il prévoit environ 200
milliards de Fcfa. Dans ces domaines, l'agriculture sera dotée d'une enveloppe
de 11 milliards de Fcfa, les routes 48 milliards et l'éducation 15 milliards de
Fcfa. Par ailleurs, le président du Rdr compte ramener la filière café-cacao à
la case-départ, à savoir la Caisse de stabilisation afin de permettre aux
planteurs de vivre des ressources financières de leur labeur. «Je suis venu vous
dire que pour que notre pays retrouve le chemin du développement, la cohésion et
la bonne gouvernance sont pour moi incontournables; et c'est çà qui nous manque
aujourd'hui. Jamais, la Côte d'Ivoire n'a connu une situation économique et
sociale aussi dégradée. A cela s'ajoute le fait qu'elle a tourné le dos depuis
quelque temps à ce qui a fait sa force, c'est-à-dire la paix, la recherche
constante du dialogue et du consensus», a-t-il révélé. M. Ouattara a été précédé
dans son intervention par MM. Tia Ousmane Touré, Cissé Daouda Salif, Maître
Kouadio Tanoh Emmanuel et Mme Kouadio Bertin, respectivement directeur régional
de campagne chargé des questions électorales et conseiller municipal, délégué
départemental, directeur régional de campagne dans le Moyen-Comoé et présidente
des femmes républicaines. Ils ont, au nom des militants et militantes du parti,
exprimé leur profonde gratitude et reconnaissance au président Alassane Ouattara
pour avoir fait confiance à certains des leurs pour assurer sa campagne dans les
royaumes N'dénian, Djuablin et Abey. «Président Alassane Dramane Ouattara, cher
frère, celui qui a fait votre bonheur, hier et aujourd'hui, présente toutes les
prédispositions pour continuer à le faire demain. Quand feu le président Félix
Houphouët-Boigny vous a fait appel en 1990 pour redresser la Côte d'Ivoire au
moment où elle vivait la crise, vous n'aviez pas déçu le peuple ivoirien ; tout
allait bien, on vivait en paix, chacun mangeait à sa faim, on se soignait, nos
enfants allaient à l'école, le binôme café- cacao, faisait la fierté de nos
paysans et de toute la Côte d'Ivoire», ont-ils soutenu. Au nom du maire et du
conseil municipal, Tia Ousmane Touré a, d'abord, souhaité la bienvenue au leader
du Rdr et à sa forte délégation, avant d'indiquer que la Côte d'Ivoire est
déchirée, défigurée, méconnaissable, affamée et agonisante.




 




 




 




Fraternité Matin:

Bamba Yacouba (Cei) : "Nous prenons bonne note des réserves de
l'Onu"......

Le 23 juillet, lors des discussions sur la Côte d'Ivoire au Conseil de sécurité
de l'Onu, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en
Côte d'Ivoire, Young J. Choi, a exprimé quelques inquiétudes relatives au
respect de la date de l'élection présidentielle fixée au 29 novembre prochain.
Il a estimé que la Commission électorale indépendante (Cei), chargée d'organiser
les élections, «éprouve des difficultés à assumer sa tâche». Hier, le
porte-parole de la Cei, Bamba Yacouba, interrogé, n'a pas voulu polémiquer. Bien
au contraire, il s'est voulu rassurant. «Concernant les réserves de M. Choi, je
pense que nous nous sommes expliqués et nous nous sommes compris. Nous prenons
bonne note de la déclaration du Conseil de sécurité et on avance», a-t-il
indiqué. En revanche, il s'est offusqué que des responsables d'Ong et
d'organisations de la société civile veuillent se prendre pour des donneurs de
leçons en se faisant passer pour «des spécialistes en matière électorale». Quand
ils se permettent d'émettre des réserves sur le calendrier électoral rendu
public le 22 juillet avant de demander «une clarification». M. Bamba se dit
surpris que des gens relèvent l'absence de la date du 29 novembre dans le
chronogramme publié le 22 juillet par la Cei, alors que c'est une évidence
puisque c'est la date des élections. En ce qui concerne la liste électorale
définitive, il a demandé d'éviter toute confusion. «Arrêter est différent
d'afficher la liste». En outre, le chef de la mission onusienne en Côte d'Ivoire
s'est également préoccupé du retard pris dans la réunification du pays et qui
pourrait avoir un impact sur l'organisation du scrutin. Au niveau des Forces
nouvelles, le directeur de la communication, Alain Lobognon, a déclaré qu'«il
n'y a pas d'inquiétude parce que tous les délais annoncés seront respectés».

M. Choi, faut-il le rappeler, avait soutenu lors des débats sur le 21e rapport
du SG de l'Onu que «quatre questions critiques relatives aux objectifs de
réunification devaient être résolues avant les élections, à savoir : le
transfert de l'autorité des commandants de zone aux préfets, la centralisation
de la trésorerie, l'identification et la description des profils des éléments
Forces nouvelles (...) ; et enfin assurer leur réintégration et leur
rémunération».




 




Fraternité Matin :

Présidentielle : Elie Halassou veut diriger la campagne de
Gbagbo....
Le
président de l'Association citoyenne pour Gbagbo a dit sa détermination à
travailler à la réélection du Chef de l'Etat, à l'occasion du 4e anniversaire de
son mouvement. Je demande à Laurent Gbagbo de me confier sa campagne. Je lui
demande de me nommer en qualité de directeur de campagne». Elie Halassou a
ouvertement et publiquement présenté cette «doléance» (dixit) au candidat
Laurent Gbagbo à la présidentielle. Le président de l'Association citoyenne pour
Gbagbo (Acg) animait un meeting à l'espace Wakouboué à Yopougon, samedi. A
l'occasion de la célébration du 4ème anniversaire de son mouvement. Face aux
«parlementaires» de cet espace sortis massivement, l'orateur, accompagné d'une
forte délégation d'Ivoiriens d'origine libanaise, a estimé avoir le meilleur
profil pour «vendre Gbagbo» aux électeurs. Pour Elie Halassou, le fait qu'il
soit Ivoirien d'origine libanaise milite en sa faveur. D'autant que, a-t-il
expliqué, il n'a ni région ni ethnie ni clan ni parti politique en Côte
d'Ivoire. Il a indiqué que comme lui, de nombreux Ivoiriens ne sont pas du Fpi
(le parti de Laurent Gbagbo) mais militent pour l'actuel Chef d'Etat. Il
envisage donc de les rassembler autour de leur candidat en vue de le faire
réélire au premier tour. En outre, a poursuivi le président de l'Acg, en lui
confiant sa campagne, Laurent Gbagbo va encore prouver à ses détracteurs qu'il
n'est pas xénophobe et que la xénophobie n'a pas sa place dans son pays. «Je
peux aussi faire financer la campagne de Gbagbo», a déclaré Elie Halassou sous
les ovations. «A partir de ce soir, je lance la campagne de Gbagbo», a-t-il
annoncé. Avant de lancer : «Gbagbo, tu veux ou tu veux pas, je suis ton
directeur de campagne officiel ou officieux». Dans sa stratégie de campagne, il
prévoit la réactivation des mouvements de soutien, le financement des agoras,
des parlements et de la presse. «J'ai tout le plan pour faire réélire Gbagbo»,
a-t-il soutenu. D'ailleurs, il a déjà prédit la réélection de son candidat au
soir du 29 novembre ; c'est-à-dire au premier tour. A propos de cette date,
l'orateur a demandé aux Ivoiriens d'ignorer le président français, Nicolas
Sarkozy qui, selon lui, veut les «distraire». Elie Halassou a aussi saisi cette
tribune pour condamner le commerçant libanais qui a tiré sur ses employés il y a
quelques semaines dans la commune de Treichville. Mais il a également condamné
les attaques ciblées contre les Libanais et leurs magasins à la suite de ce
drame. Il a invité les Ivoiriens à laisser la force à la justice et à ne pas
«stigmatiser des communautés à cause de certains individus». Il a par ailleurs
salué sa victoire dans le procès qui l'a opposé à son ancien employeur. Elie
Halassou l'a considérée comme une «réhabilitation politique». Puis il l'a dédiée
«à tous les Patriotes qui ont perdu leur emploi parce qu'ils ont soutenu la
République face aux assaillants». Il a qualifié




 




Notre Voie :
Relations Côte d'Ivoire-France : Les vraies intentions de Sarkozy....
Les
autorités française ne se contentent pas de haïr le président  ivoirien .Elles
nourrissent  aussi des desseins  plus funestes. Des informations de bonnes
sources indiquent que la France de Nicolas Sarkozy  envisage  sérieusement  de
se débarrasser de Laurent Gbagbo. Les autorités françaises seraient en train 
d'étudier, au plus haut niveau, le mode opératoire .Elles auraient opte pour
l'assassinat pur et simple .Comme cela s'est  passe pour Laurent Désiré Kabila
.Sauf qu'en Côte d'Ivoire, aucun enfants de Laurent Gbagbo n'est pressenti pour
lui succéder. On envisage de mettre en place un nouveau gouvernement de
transition qui n'organisera pas  les élections le 29 novembre, mais bien  plus
tard .Le temps  d'arranger  les choses  au profit du candidat de paris  qui,
malgré  tout le soutient  qu'on  lui apporte, ne décolle pas dans les sondages
.C'est  que  le clan Sarkozy  était parfaitement convaincu que son poulain
étalerait sans coup férir Laurent Gbagbo dans une élection démocratique et
transparente. Il en avait donc conclu  que la meilleure façon de faire partir
Gbagbo, c'est de l'amener à organiser des élections. Or, les résultats des
différents sondages qu'ils font réaliser  par les instituts les plus crédibles
disent plutôt le contraire .D'ou le recours aux bonnes vieilles méthodes  qui 
ont fait  leurs preuves  ailleurs .A savoir  l'assassinat .Une solution qui 
avait été envisagée par paris au plus fort de la crise en 2003,selon certaines
sources. Les plus récentes déclarations des plus hautes autorités françaises
trahissent, en réalité, ces desseins funestes. Mais  pour y parvenir ,la 
France  a besoin de l'approbation de l'ONU qui a des troupes et des milliers de 
fonctionnaires  en Cote d'ivoire .Sarkozy sait  que  la France  n'est  plus 
seule  sur  le terrain et qu'elle ne peut rien  faire  sans l'accord des autres
.C'est  apparemment ,cet accord qu'il est allé négocier  lui-même sous le
prétexte d'accompagner son épouse Carla  qui était invite a chanter lors d'un 
concert  anniversaire de Nelson Mandela .Et c'est  justement  pour cette
raiso0n  que Sarkozy a préféré rencontrer le Secrétaire Général des Nations
Unies  au consulat de  France à New York. Mais  une sagesse africaine dit que
les murs ont des oreilles. Et l'information est parvenue aux oreilles  des
autorités ivoiriennes La diplomatie ivoirienne n'a pas raté l'occasion de la
réunion du conseil de sécurité qui avait le dossier de la Cote d'ivoire à son
ordre du  jour, le mercredi dernier pour réagir vigoureusement par la voix de
son représentant permanent, l'ambassadeur Alcide Djédjé. Qui a appelé les
autorités françaises au sens de la mesure et de la responsabilité. Reste à
savoir si, malgré tout, Nicolas Sarkozy va tenter de mettre son complot à
exécution.




 




L'Intelligent
d'Abidjan :
Augmentation du
prix du riz - Magasins et boutiques menacés de fermeture......
Magasins
et boutiques sont menacés de fermeture par les Associations de consommateurs de
Côte d'Ivoire au cas où les importateurs de riz mettent à exécution leur
décision de procéder à une augmentation du riz, principal aliment de base des
Ivoiriens. C'est ce qu'a annoncé Marius Comoé, président de FACA-CI (Fédération
des Associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire), joint hier soir au
téléphone. Selon lui, ''on ne peut plus accepter que les Ivoiriens meurent de
faim''. Indiquant que, ''augmenter le prix du riz actuellement est suicidaire et
cela ne peut rencontrer l'assentiment des Associations des consommateurs dont il
a la charge''. L'homme très en colère contre ce que l'on pourrait appeler une
énième provocation, a dit ceci : «S'il y a augmentation, nous allons convoquer
les présidents des différentes associations pour décider de la conduite à
tenir». Une menace qui met à la fois en garde les autorités ivoiriennes et les
importateurs de riz. Cependant, Marius Comoé estime que c'est le moment de faire
comprendre à l'Etat que toutes les augmentations de taxes sont susceptibles
d'entraîner une augmentation sur le prix du riz, ce que ne peuvent pas supporter
les consommateurs.




 





Fraternité Matin :

Enseignement supérieur : L'examen du

Bts reporté......Le Brevet de technicien
supérieur (Bts), session 2009, prévu pour ce matin, est reporté à une date
ultérieure. Un communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur a été diffusé
dans ce sens sur les antennes de la RTI. Il convient de rappeler que les
fondateurs des établissements de l'enseignement supérieur privés, en
revendication du payement de ce que leur doit l'Etat, envisageaient de boycotter
l'examen. C'est dire que, entre eux et les autorités compétentes aucun accord
n'est intervenu entre temps. Les écoles supérieures qui devraient abriter
l'organisation dudit examen resteront donc portes closes. Dans une déclaration
lue vendredi dernier, au cours d'une conférence de presse par Dr. Eleté Akane,
le président du directoire des fondateurs des établissements de l'enseignement
supérieur privé, a indiqué que la revendication essentielle porte sur des
impayés de 2,656 milliards. Somme dont le paiement était exigée avant le 24
juillet 2009. Sur l'ensemble de leurs revendications, les fondateurs exposent
trois points essentiels. A savoir, « des impayés de frais d'écolage de 18
milliards dont 2,656 milliards représentant des mandats émis en février 2008 et
15,3 milliards au titre de l'année 2007/2008 ». Le deuxième point de
revendication est relatif à : « Un passif s'élevant à 10,8 milliards (frais
d'écolage non encore mandatés au 31 décembre 2008 par le ministère de
l'Enseignement supérieur). Et enfin, «des frais d'écolage de l'année académique
2008/2009» qui, selon eux, n'a pas encore fait l'objet d'une décision du
ministère de tutelle.




 





Fraternité Matin :

Déchets suspects de Treichville : Ces produits n'ont aucun impact sur la
santé.......

Le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) a rendu publics les résultats des
analyses des prélèvements des déchets suspects déversés le 13 juillet dernier à
Biafra, commune de Treichville. C'était le samedi 25 juillet au cours d'une
conférence de presse animée par M. Doh André, Dg du Ciapol. Celui-ci a indiqué
que les analyses ont montré que ces déchets ne sont pas toxiques. « Sur 200
personnes consultées à l'hôpital général de Treichville par les médecins, aucun
cas d'intoxication lié à ce produit déversé n'a été trouvé. Je tiens à rassurer
la population que ce produit n'a pas d'impact sur la santé publique », a révélé
le Dg du Ciapol. En réalité, les résultats confirment qu'il s'agit d'une rinçure
de résidu liquide d'origine phytosanitaire qui ne peut être déversé sans
traitement spécifique préalable, conformément à la réglementation. En outre,
l'échantillonnage porté sur les résidus liquides a montré la présence d'une
matière active appelée Diazinon, utilisée comme produit phytosanitaire
(insecticides). Cette substance présente une forte odeur et l'identification des
risques indique qu'elle est nocive si elle est avalée, inhalée. Aussi le
Diazinon présente des dangers s'il est en contact permanent avec la peau et peut
causer l'irritation des yeux. Le Dg du Ciapol a profité de ses échanges avec la
presse pour interpeller et mettre en garde la soixantaine d'entreprises ne
disposant pas de station d'épuration et qui continue de déverser directement les
eaux usées dans la lagune. Rappelons que dans la mi-journée du lundi 13 juillet
dernier, un camion citerne a déversé à la station de dépotage du quartier Biafra
des produits suspects qui ont causé des malaises chez certains riverains.




 





L'Inter :

Plan Orsec : Les populations de Banco 1
déguerpies...sans
recasement...  

Les
populations du village d'Agban Attié ont actuellement le sommeil troublé. Elles
sont inquiètes et elles ont des raisons de l'être. Elles sont menacées de
déguerpissement. De fait, la mairie d'Attécoubé, sous la plume de son Attaché
administratif, M Amankou Jean-Michel, leur a adressé une lettre-circulaire
qu'elles ont reçue le samedi 25 juillet dans l'après-midi. Dans cette circulaire
datée du 24 juillet 2009, la mairie d'Attécoubé annonce ''au chef du village d'Agban
Attié, aux chefs de communautés ethniques et étrangères, aux chefs religieux
,aux responsables des organisations de jeunesse et de femmes, aux opérateurs
économiques'' que ''conformément aux résolutions de l'état-major du plan Orsec,
elle est au regret de les prier de bien vouloir prendre les dispositions
nécessaires afin d'inviter les populations occupant les habitations et les
commerces situés sous les hautes tensions de la CIE à Agban-Attié, à libérer les
lieux au plus tard le mardi 28 juillet 2009...''. La lette-circulaire poursuit
en indiquant que ''passé le délai, l'état-major ORSEC se verra dans l'obligation
de procéder à un déguerpissement forcé des concernés afin de préserver la vie
des populations''. M. Amankou Jean-Michel qui se fait le porte-voix de la mairie
termine sa lettre-circulaire en soulignant que ''cette opération vise à
sécuriser ces installations à hautes décharges d'électricité. Ce qui permettra à
n'en point douter, d'éviter un phénomène d'électrocution à nos populations''.
Pour les habitants du village d'Agban Attié que nous avons trouvés en réunion
hier dimanche 26 juillet, l'objectif de cette opération de déguerpissement n'est
nullement celle évoquée par la lettre-circulaire puisque les pylônes qui
traversent leur village ont été plantés en leur présence. Selon eux, c'est
depuis 1979 que ces poteaux de haute tension ont été plantés dans le village.
''Et c'est maintenant qu'on se rend compte qu'ils sont dangereux pour les
populations. Pis, on nous déguerpit sans nous trouver un autre site d'accueil et
sans mesure d'accompagnement. Où veut-on qu'on aille ? A plusieurs reprises aux
réunions, on nous a fait entendre qu'il n'y a plus d'espace à Abidjan pour
recaser des populations. Et c'est en ce moment qu'on veut nous déguerpir. Si on
nous déguerpit, où allons-nous partir ?'', s'est interrogé le doyen Athias Brou
Claude, conseiller du chef de village. Aussi a-t-il proposé que le projet de
déguerpissement soit mis en congé. ''Ou au besoin, que les pylônes soient
déplacés ou enlevés de notre village. Dans le cas contraire, si on ne peut pas
nous aider, qu'on nous laisse tranquille ici '', a-t-il ajouté. Une proposition
qui a rencontré l'assentiment de l'ensemble des notables et des habitants d'Agban
Attié. Le chef du village, le vieil Ako Yapo s'est dit totalement déçu de la
mairie d'Attécoubé. '' Je ne suis pas content de la mairie. C'est elle qui nous
livre alors qu'elle devait nous aider et protéger. Nous irons les voir demain
(aujourd'hui lundi : ndlr) pour qu'ils nous disent où ils vont nous recaser.
C'est vrai que nous sommes pauvres, mais nous sommes aussi des citoyens
ivoiriens au même titre qu'eux'', a-t-il affirmé amer. ''Où sont les
organisations des droits de l'homme ? C'est maintenant qu'elles doivent
intervenir et non après'', a interpellé pour sa part, M. Abodjo Amian Germain.